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Critique de tynn


On peut dire que David Vann a trouvé un filon depuis "Sukkwan Island"...Et que depuis il creuse, creuse, creuse toujours au même endroit.
Des relations familiales biscornues et violentes, des êtres écorchés ou dérangés, sans moralité sociale ou sans inhibition, et, pour le meilleur de ses livres, des paysages grandioses aux conditions de vie extrême.

"Nous étions toujours occupés à tuer quelque chose, c'était comme si nous avions été mis ici-bas pour tuer".

Homme ou gibier, quelle différence pour un jeune garçon de 11 ans, dans une famille de chasseurs? le braconnier était dans sa lunette de visée, il a tiré, touché et il a aimé cela.
Ce dernier roman démarre en fanfare! La partie de chasse à peine entamée en est à jamais plombée... Et qui devra porter le chapeau, de l'enfant ou des trois adultes?

Un monde d'hommes taiseux, frustres, insensibles, un cercle familial masculin sans tendresse, une suspicion collective sourde en huit-clos, un crescendo dans la bestialité...
Rincée par la noirceur des êtres, je reste impressionnée par le talent descriptif de l'auteur. Grace à lui, on voit, on ressent, on observe et on réagit.

Roman initiatique, réflexion sur l'éducation, sur la violence des pulsions, de l'animalité de l'individu.
Il n'empêche, je crains de ne plus faire, dorénavant, le voyage dans l'univers de David Vann.
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