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EAN : 9782351780794
256 pages
Gallmeister (30/11/-1)
3.3/5   260 notes
Résumé :
Automne 1978, nord de la Californie. C’est l’ouverture de la chasse sur les deux cent cinquante hectares du ranch de Goat Mountain où un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille se retrouvent comme chaque année pour chasser. À leur arrivée, les quatre hommes aperçoivent au loin un braconnier qu’ils observent à travers la lunette de leur fusil. Le père invite son fils à tenir l’arme et à venir regarder. Et l’irréparable se produit. De cet ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (75) Voir plus Ajouter une critique
3,3

sur 260 notes
Onze ans, c'est l'âge pour tuer un cerf. Mettre sa veste de camouflage, quelques bières dans le sac à dos, un fusil bien huilé, casquette avec visière pour ne pas être ébloui par le soleil californien et s'aventurer en pleine forêt, dormir sur place à même le sol sur un couchage de bric et de broc et surtout d'épines de pin. Cela a tout du portrait initiatique d'un père avec son fils. le grand-père accompagne, l'oncle aussi, comme une réunion familiale et masculine, un pacte de sang à la vie à la mort. Sentir et respirer les odeurs champêtres, un sentiment de bien-être qui se dégage de mon roman étiqueté nature-writing. Pas de grizzli à s'attendre, juste des champignons, des corbeaux et peut-être quelques heures à attendre que le cerf passe devant mon viseur. Juste un cervidé.

Cela pourrait faire un excellent roman initiatique, transmission générationnelle d'un père à un fils. Apprendre à manier une batte de base-ball ou un fusil de chasse, le cérémonial est presque le même. L'intensité aussi et ce plaisir de partager quelque chose avec son fils, et de le voir grandir dans le monde « adulte ». Pourtant, les conséquences peuvent être « assez » différentes.

David Vann s'éloigne de son Alaska, pour une région plus chaude, plus étouffante même. L'histoire est toujours aussi sombre, et reste fascinante. Les méandres de l'esprit humain se fourvoient dans la noirceur de la vie. Et de la mort. A quoi tient la vie ? A une lunette de visée et un tir de précision, probablement. Mais aussi, l'après-acte, l'après-drame. Comment le gérer ? Comment assumer un lourd secret… enfoui dans une nature que l'auteur décrit avec ravissement, les couleurs, les ombres et les lumières, les senteurs… de la lumière d'un roman de pur nature-writing à la noirceur de l'âme humaine.
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Depuis plusieurs années, un jeune garçon accompagne son père, son grand-père et un ami de la famille lors de l'ouverture de la chasse. L'année de ses onze ans, il aura enfin le droit de tirer son premier cerf. Mais alors que son père l'invite à observer un braconnier dans le viseur de son arme, le garçon commet l'impensable et n'en ressent aucune honte. « Chacun de nous ressentant une sorte d'élan. Aucune action anodine. Chacun de nos pas, un nouveau pas vers une fin. Je le savais depuis que j'étais en mesure d'avoir des souvenirs. » (p. 15) La chasse continue, encombrée d'un cadavre, et les trois hommes s'affrontent, chacun avec sa propre idée de ce qu'il faut faire. le père peut-il encore protéger le fils face à un aïeul qui cite des règles immémoriales et contre un troisième homme qui pense aux conséquences sociales de l'acte de mort. « Tu es mon fils. Je suis ici pour t'aider. J'essaie de comprendre ce que tu peux bien être, et j'essaie de t'empêcher de le devenir. » (p. 209) Ce sombre récit est porté par l'enfant devenu adulte, comme une introspection a posteriori, probablement trop tardive, mais néanmoins nécessaire. Sur les terres familiales de Goat Mountain, le garçon a tout appris de la vie en apprenant la mort, au cours d'une initiation brutale et sauvage.

Attention, texte dense et étouffant ! Impurs présentait déjà une jeune personne flirtant avec trop de plaisir avec la violence et la mort. Sukkwan Island et Désolations montraient les violences que l'on s'inflige au sein des familles. Avec Goat Mountain, la boucle est refermée, ainsi que l'annonce l'auteur en postface. « Ce roman consume les derniers éléments qui, à l'origine, m'ont poussé à écrire : les récits sur ma famille et sa violence. Il revient également sur mes ancêtres cherokees, et leurs interrogations lorsqu'ils furent mis face à l'idée de Jésus. » (p. 249) Sur une terre nord-américaine qui a bien changé depuis la découverte du Nouveau Monde, les récits de la Bible se mêlent au folklore américain et ce mélange culturel interroge l'être humain. « Je me fiche bien de Jésus, mais l'Ancien Testament est un recueil d'histoires d'un temps ancestral, des ombres ataviques parmi lesquelles j'erre sans cesse dans l'espoir d'y trouver une confirmation. » (p. 86) En faisant de l'enfant un tueur naturel, le texte questionne le rapport de l'homme à la mort et au meurtre. « Ce qui est instinctif porte soudain le poids d'une conséquence, notre nature animale trahie par la conscience. » (p. 150) le narrateur est obsédé par la figure de Caïn, le premier assassin dont l'offrande refusée a été remplacée par un sacrifice païen. Les réflexions métaphysiques et religieuses du narrateur sont finalement profondément humaines : dans un monde et une civilisation en décrépitude, sur des terres vidées de leurs grands troupeaux, l'homme expérimente l'enfer de son vivant, toujours en quête de réponse et de sens. « Dans ce que nous considérons comme inviolable, quelle quantité n'est qu'aléatoire, sans aucun fondement ? » (p. 112)

Dans ce roman, David Vann fait montre d'un style extrêmement percutant, où les phrases ne manquent pas leur cible. Avec une économie de mots et une écriture resserrée qui sait tout dire en ne nommant pas tout, l'auteur porte son texte à un degré de précision que n'avaient pas ses précédents romans. Fluide et obsédante, la narration place le lecteur en lieu et place de l'action : il est impossible d'être un simple spectateur, de ne pas sentir le sang, de ne pas entendre les chairs se déchirer et les coeurs battre au rythme fou des pulsations cosmiques. Et ce constat du narrateur peut devenir celui du lecteur, s'il se laisse prendre au piège du texte. « Une partie de moi-même n'aspirait qu'à tuer, constamment et indéfiniment. » (p. 21)

Profondément ancré dans le courant du nature writing, ce roman époustouflant pourrait également s'inscrire dans ce que j'ai déjà appelé l'human nature writing, l'homme étant sans cesse exclu et partie prenante de la nature. Goat Mountain est un récit âpre, barbare et infanticide : lecteurs qui entrez ici, abandonnez toute innocence.
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La lecture est décidément une passion bien surprenante...
Il suffit de peu de choses pour se laisser embarquer, captiver, interpeller et ce, parfois, à contre-pied de l'avis des autres lecteurs.

Les opinions sont partagées concernant Goat Mountain et je le comprends aisément.
On est plongé d'entrée de jeu dans une atmosphère oppressante, rude, implacable.
Comment admettre en effet qu'un gosse de 11 ans puisse être à ce point fasciné par les armes qu'il parvient à donner la mort sans rien ressentir ?
Homme ou gibier, aucune différence...
On lui a appris à chasser, à viser, à tirer, il s'exécute et ne comprend pas pourquoi son père et son grand-père, initiateurs de ce rituel, se braquent, s'offusquent.
Devenu adulte et narrateur, il relate et analyse.
Peut-il se trouver des excuses ?
Peut-on lui en vouloir d'avoir agi par instinct, d'avoir obéi à une pulsion ancestrale trouvant ses racines dans la Bible ?

Face à lui, deux hommes.
Son père, effrayé, tiraillé entre la peur, le dégoût et le lien paternel, et son grand-père, le patriarche admiré, craint, faisant figure de démiurge et donc détenteur du jugement suprême.
Quelle place est laissée à Tom, l'ami de toujours, impliqué malgré lui dans quelque chose qui le dépasse, dans un huis-clos familial qui l'effraie et le scandalise ?

David Vann signe ici un roman terrible dans tous les sens du terme.
Un parcours initiatique d'une brutalité suffocante.
D'autant plus violent qu'il s'en prend à la nature elle-même, profannant ce décor grandiose en répendant le sang.
L'importance de l'arme pour le gamin qui, même dans les moments calmes ne s'en sépare jamais, est effrayante.
Sa carabine, toujours dans ses mains, comme son alter-ego.
Et pourtant, on sent comme une dramatique innocence chez lui, une terrible erreur d'interprétation.

Dans un style particulier fait de phrases nominales, sans verbes, qui ajoute à l'ambiance oppressante, cassante, David Vann nous propose une réelle réflexion sur la vraie nature humaine et son côté obscur.
Il établit un parrallèle avec l'histoire sainte que seuls quelques initiés, sans doute, pourront apprécier mais qui n'est pas tout à fait dénué de sens.
En cette période pascale plus précisément, le lien entre morts et vivants interpelle indiscutablement.

Roman totalement immersif, Goat Mountain met mal à l'aise tant le récit est criant de réalisme.
Impossible de s'attacher à de tels personnages et des scènes parfois écoeurantes.

C'est pourtant cette capacité à absorber le lecteur, à le sidérer, qui fait de ce livre un bon livre.
N'en déduisez pas pour autant que je suis fascinée par la cruauté, mais j'avoue avoir été totalement immergée dans l'ambiance oppressante dont la montagne grandiose se fait le sombre écrin.

Avec moi, David Vann a atteint son but, je ne peux donc que m'incliner et lui décerner 4 étoiles.
Le style seul me fait émettre quelques réserves.
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On peut dire que David Vann a trouvé un filon depuis "Sukkwan Island"...Et que depuis il creuse, creuse, creuse toujours au même endroit.
Des relations familiales biscornues et violentes, des êtres écorchés ou dérangés, sans moralité sociale ou sans inhibition, et, pour le meilleur de ses livres, des paysages grandioses aux conditions de vie extrême.

"Nous étions toujours occupés à tuer quelque chose, c'était comme si nous avions été mis ici-bas pour tuer".

Homme ou gibier, quelle différence pour un jeune garçon de 11 ans, dans une famille de chasseurs? le braconnier était dans sa lunette de visée, il a tiré, touché et il a aimé cela.
Ce dernier roman démarre en fanfare! La partie de chasse à peine entamée en est à jamais plombée... Et qui devra porter le chapeau, de l'enfant ou des trois adultes?

Un monde d'hommes taiseux, frustres, insensibles, un cercle familial masculin sans tendresse, une suspicion collective sourde en huit-clos, un crescendo dans la bestialité...
Rincée par la noirceur des êtres, je reste impressionnée par le talent descriptif de l'auteur. Grace à lui, on voit, on ressent, on observe et on réagit.

Roman initiatique, réflexion sur l'éducation, sur la violence des pulsions, de l'animalité de l'individu.
Il n'empêche, je crains de ne plus faire, dorénavant, le voyage dans l'univers de David Vann.
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Difficile de conseiller un livre aussi éprouvant et pourtant, c'est ce que je vais tenter de faire en quelques lignes, parce qu'un bon roman, c'est un roman qui provoque des émotions, même si ces émotions sont douloureuses.
Dans Goat Mountain, on part à la chasse. Un jeune garçon accompagne son père, son grand-père et Tom, un ami de la famille.
Le jeune garçon a onze ans, il est donc en âge d'abattre son premier cerf. Tout ne se passera pas exactement comme prévu car le premier cadavre de l'enfant sera celui d'un braconnier!
Dès les premières lignes, la tension est palpable, le malaise s'installe subtilement.
Roman psychologique à l'atmosphère oppressante et au décor sublime, la lecture de Goat Mountain m'a perturbée par la violence de certaines scènes. La mort du braconnier m'a presque semblée banale face à la violence des descriptions lorsque l'enfant abattra son premier cerf, un carnage insoutenable suivi du rite initiatique cannibale dont je ne peux parler tant le dégout que j'ai ressenti est encore présent.
Je ressors de cette lecture profondément perturbée, mais pas seulement, j'ai ressenti une sorte de fascination qui m'a tenue en haleine tout au long de « cette épreuve littéraire ».
Pourquoi suis-je allée jusqu'au bout de cette épreuve ? Peut-être par compassion pour l'enfant ou alors tout simplement parce que David Vann est un grand écrivain, la description des paysages est sublime, la psychologie des personnages est disséquée avec minutie. David Vann excelle dans l'art de mettre au jour la noirceur de l'âme humaine dans des récits où la nature est prépondérante.
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critiques presse (2)
BDGest
18 avril 2022
Au fil des planches, le ton oscille entre majesté des forêts californiennes, introspection et oppression. C'est un véritable huis clos en plein air, les convictions profondes faisant office de cage pour les personnages. Malgré une conclusion un peu précipitée, ce livre âpre et violent met inévitablement mal à l'aise.
Lire la critique sur le site : BDGest
Actualitte
22 décembre 2014
Ainsi la littérature sauverait l'écrivain… Mais pas le lecteur, cette fois qui s'embourbe dans cette histoire dramatique, très intérieure, bute sur les références bibliques et la dimension religieuse du roman (les personnages de l'Ancien Testament, Caïn et Abel, reviennent souvent, tel un délire mystique), s'agace parfois du style répétitif [...].
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Je m'agenouillai devant le cerf, devant les hommes, je portai le foie cru à ma bouche. Encore tiède quand je mordis dedans, aucune résistance, rien qu'une bouillie chaude au goût de sang. Je sentis un haut-le-coeur mais le retins, je mâchai et j'avalai, je mordis à nouveau et je pensai au mort, je m'imaginer manger son foie et je sentis la bile monter, ma poitrine et ma gorge se convulser, mais je tins bon et j'avalai encore, et je pouvais percevoir le goût des entrailles de chaque homme et de chaque bête, je pouvais percevoir au goût que nous étions faits des mêmes éléments oubliés et plus anciens que la mémoire, à l'époque où les premières créatures avaient rampé hors de la soupe primordiale. Un goût d'eau de mer et de placenta dans ma bouche, un rappel d'où nous venions tous.
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La roche au-dessus avait été maculée, toute entière, une bande longue de trois mètres. Je comprenais qu’il s’agissait d’un homme, mais, ce qui me venait véritablement à l’esprit, c’était à quel point le tir avait été excellent. Un tir parfait, à plus de deux cent mètres, avec une arme trop grande pour moi, une arme difficile à maintenir fermement. Si ç’avait été un cerf, tout le monde afficherait un sourire. Il y aurait des hurlements de joie et le cri de guerre aigu que nous lâchions uniquement quand le cerf venait d’être abattu. Nous ne serions pas si étrangement silencieux. Avec mon couteau Buck, je lui ouvrirais la panse, j’en sortirais les entrailles et je mangerais le cœur et le foie, et tout cela serait perçu comme une bonne chose. Et si l’on ne nous avait jamais enseigné qu’il était mal de tuer un homme ?
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Les arbres devenus des colonnes de pierre, inscriptions sculptées dans une langue oubliée, et le ciel notre coupole, la montagne derrière nous, l'abside. Un sol de terre, pas de plafond atteignable. L'autel traîné depuis la nef jusqu'à l'entrée, jusqu'à la frontière du ruisseau, jusqu'à la lumière du soleil et la clairière au-delà, le monde extérieur à ce sanctuaire. Le plus simple des autels, un crochet et une chaîne. Et une grande dalle de marbre pour le prêtre, le matelas de mon grand-père. Le reste d'entre nous autour de lui, parés de notre frayeur. Chaque messe, une bataille, rompre le corps du Christ, boire son sang. La messe chrétienne, l'une des choses les plus macabres qu'on ait inventées. Mais le mort pendu par les chevilles transpercées était docile, nous ne buvions pas son sang, nous ne mangions pas sa chair. Nous n'étions pas des cannibales.
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Goat Moutain de David Vann chez Gallmeister



"Ce que je sais, c'est qu'il débloque, dit mon grand-père. Il y a en lui quelque chose qui débloque.
Et ce qu'on devrait faire, c'est le tuer tout de suite et le brûler dans ce feu.
C'est de mon fils que tu parles, dit mon père? Ton petit-fils.
C'est pour ça que c'est à nous de nous en occuper.
Aucun d'eux ne me regardait. Ils parlaient de moi comme si j'étais à des milliers de kilomètres."

Voilà qui en dit long sur les relations de ces trois générations , la sainte trinité qui selon l'auteur lui-même vient clôturer ses histoires de famille.
Le lecteur assiste à un spectacle incroyable : un enfant de seulement onze ans va tuer son premier cerf, le dépecer et manger son cœur et son foie.C'est son rite de passage pour devenir un homme.
Mais la journée ne se passe pas tout à fait comme prévue. Le grand-père, le père, le fils et un ami :monsieur tout le monde, partent chasser sur les terres familiales. Ils vont remarquer que le domaine a été victime d'un braconnier. Lors de l'installation du camps, le père remarque le braconnier assis en hauteur sur un rocher et installe son fusil en position, il appelle son fils pour qu'il regarde dans la lunette. Mais ce dernier va tirer sans état d'âme et ne rien éprouver alors qu'il vient de tuer un homme.
Chaque membre du groupe réagit à sa façon et dès lors un road movie commence.
Toute la violence de l'Amérique est là, avec le rapport des américains aux armes, mais pas seulement.
En chacun de nous la part animale existe et si sauf exception celle là ne se manifeste pas pour la plupart , il y a bien un effet de société.
David Vann va, avec brio, nous emmener dans les méandres de ce drame.
La violence est insoutenable, car elle est vécue et nous la vivons à chaque étape.
Le meurtre dès le début du livre nous dit qu'un tabou est brisé et que le père va être effondré de voir que pour son gamin de onze ans cela ne pose aucun problème, il n'a pas conscience de l'acte commis.
Ensuite cette chasse au cerf devient hallucinatoire et la mise à mort au delà du concevable.
Cette scène nous prouve que l'auteur lui-même l'a vécue, comme une expérience traumatisante, une mise à mort, ni plus ni moins.
La descente aux enfers commence, inexorable. Le garçon perd ses sens et éprouve une douleur sans fin.
Nous nous retrouvons dans un système archaïque, ou tuer devient un rite de passage pour appartenir à un clan.Tisser un lien.
Le cadavre du braconnier est omniprésent, traité comme un butin de chasse, suspendu à un arbre après que lui aient été transpercés les tendons.
La nature est un personnage à part entière.
Ce drame rappelle que l'auteur très jeune a hérité de la collection d'armes de son père après le suicide de ce dernier. Et cela se ressent dans l'écriture charnelle et animale, sachant que l'histoire nous est contée par le fils des années plus tard.
Ce roman est rugueux, âpre et tragique. Tout le talent de David Vann mais probablement déconcertant pour le lecteur qui n'aurait pas lu : Sukkwan island,Désolation et Impurs.
Tous ses livres sont édités chez Gallmeister.
Commenter  J’apprécie          30
Peu importe que le cerf soit imaginaire. Je savais qu'il le trouverait quoi qu'il arrive. Il ferait apparaître un cerf. Il l'abattrait en pleine course, cette détonation puissante roulant d'une crête à l'autre et claquant contre le sommet des montagnes.
Ce que nous voulions, c'était courir ainsi, pourchasser notre proie. C'était l'intérêt. Ce qui nous poussait à courir, c'était la joie et la promesse de tuer.
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Vidéo de David Vann
À l'occasion de la 45ème édition du festival "Le livre sur la place" à Nancy, David Vann vous présente son ouvrage "La Contrée Obscure" aux éditions Gallmeister.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2880139/david-vann-la-contree-obscure
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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