Ainsi gèlent les bulles de savon

En avançant doucement, un petit pas à la fois, [...] on peut se relever de presque tout.

Mais cette culpabilité, je peux vivre avec, parce qu'au fond, je sais qu'elle n'est pas légitime. Elle est le fruit d'une construction sociale de ce rôle de mère idéale que personne n'atteint jamais et dont on nous rabat les oreilles. La preuve étant que, si j'étais un homme, je ne ressentirais rien de tout cela. J'en ferais dix fois moins pour mes enfants et j'"aurais le sentiment de mériter une ovation chaque fois que je leur ouvre une boite de raviolis.

De toute façon, je préfère échouer dans quelque chose que j’aime vraiment que réussir dans un domaine qui ne me correspond pas.

Je trouve cette situation horriblement injuste. Un père a le droit de choisir quel père il veut être. Celui qui travaille dur pour gagner de l'argent ou le papa poule qui reste à la maison, voire, celui qui ne fait ni l'un ni l'autre, se contentant de ne servir à rien depuis le canapé du salon. Il a cette liberté immense de choisir ce degré d'implication dans l'éducation de ses enfants. On peut être considéré comme un père correct en se contentant de jouer une heure ou deux avec ses enfants le week-end, sans avoir la moindre idée de la date du prochain vaccin ou de la fête de l'école. Les mères, elles, ne bénéficient pas de ce droit-là.

Je suis doué d'une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire.

Il n'y a que deux choses en ce monde qui ont de la valeur, Eva, l'amour et la liberté. Si tu dois choisir entre les deux, choisis toujours la seconde, car il n'y a pas de vrai amour sans liberté.

C’est un joli mot, baby blues, léger et poétique, qui évoque un air de saxophone un peu mélancolique. Un mensonge ridicule et dangereux qui n’illustre en rien une situation dans laquelle tu te demandes qui, de toi ou de ton bébé, tu vas jeter en premier par la fenêtre.

La violence, ce n'est pas que les claques et les coups de poing. Les paroles blessantes, la restriction de ta liberté, le simple fait de penser qu'une personne t'appartient et que tu as le moindre droit sur elle, sur sa vie et sur ces décisions, c'est déjà de la violence.

J'étais une fille amoureuse, aides projets, des rêves, des ambitions. Je ne m'étais encore jamais considérée comme une femme, alors une femme enceinte, voire une mère...

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Il n’y a que deux choses en ce monde qui ont de la valeur, Eva, l’amour et la liberté. Si tu dois choisir entre les deux, choisir toujours la seconde, car il n’y a pas de vrai amour sans liberté.