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EAN : 9782278089369
48 pages
Didier Jeunesse (10/10/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
Pauvre Sophie, elle n'a pas mauvais coeur, si seulement elle n'avait pas tant d'idées ! Mais des idées, Sophie en a, au moins une par jour.
Le chef d'oeuvre de la comtesse de Ségur n'a pas pris une ride. Anaïs Vaugelade en donne une vision très personnelle et mêle les frasques de la petite Sophie aux siennes, dans un style irrévérencieux d'une grande fraicheur. Une occasion unique pour petits et grands de découvrir la musique de Schumann pour piano. La pianis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le roman "Les malheurs de Sophie" est le vestige d'un temps d'éducation moins clément à la bêtise, il date de 1858.

Si aujourd'hui les fessées sont désormais proscrites par la loi française, il n'en était pas de même à cette époque, pour redresser les forts tempéraments et pour que les bonnes morales s'installent au bon endroit.

Les châtiments corporels reviennent assez souvent dans l'oeuvre de l'auteure La Comtesse de Ségur, nous disent certaines sources Wiki, et c'est vrai.

Si le polisson du "Bon petit diable" s'en sort bien par des plans de revanches cocasses et donne du fil à retordre à l'éducation du martinet sur la fleur du derrière ( nous vous le recommandons, un délice), la petite Sophie, héroïne des "Malheurs de Sophie", sera tristement moins offensive, du fait de la bonne conduite à tenir des jeunes demoiselles de l'époque.

Cela représentera un thème de fond pour la trilogie de l'auteure, "les malheurs de Sophie", "les petites filles modèles" et "les vacances". Derrière la tendresse et l'humour, la russe Sophie Rostopchine, épouse du Comte français Eugène de Ségur, fera table rase d'une enfance rigide et des traitements maternelle à la dure afin de discipliner une enfant turbulente.



Les jeunes lecteurs ne verront dans l'oeuvre charmante de cette écrivaine, passée au succès à 5O ans, que des comédies amusantes, mettant en scène des petites demoiselles à rubans vêtues comme des poupées qui tentent de se montrer exemplaire.

Les titres "les petites filles modèles", s'inspirant des vraies petites-filles de la Comtesse de Segur, Madeleine et Camille, s'oppose presque à celui consacré à leur amie Sophie de Réan. Les deux premières brillent par leur conduite exemplaire, leur droiture, leur douceur, leur grâce. Sophie détone par sa maladresse et ses colères, un tempérament qui sera réprimandée en permanence dans "les petites filles modèles" par un personnage haut en couleur et en fanfreluches, sa belle-mère.



La vie de la petite sophie est un drame, chers lecteurs ( kleenex).

La moitié de sa famille périra en mer entre les deux volumes et son père, qui se remariera, est vite emporté par la maladie en Louisiane.

On a pas idée d'être ainsi frappé par le destin.

C'est aussi fatalement touchant que les circonstances qui firent de la jeune Sarah Crew une orpheline et la domestique des camarades de son propre pensionnat, dans le roman "La Petite Princesse" imaginée par l'anglaise Frances Hodgson Burnett'en 1888.



Laissons cela et replongeons nous plutôt dans la petite enfance de Sophie.

Elle n'est pas triste et dénote déja un esprit très créatif pour les bêtises.

Anaïs Vaudelade met à disposition une adaptation de ce classique français de la Comtesse, offre son "Best of" des bêtises dans sa nuance du titre et lui redonne un petit coup de jeune par quelques raccourcis, renvoyant plus tard à l'oeuvre originale par le plaisir pris.


Notre bouche s'arrondit d'emblée aux premières pages et Vaugelade va à l'essentiel.

Le monde qui entoure cette petite Sophie semble aussi être en décalage avec l'éducation d'une petite fille, le père, la bonne.

Pour ses 4 ans, Sophie reçut au courrier un couteau, un beau couteau au manche en âcre envoyé par son père.

C'eût peut-être plu à un garçon plus grand à l'époque, mais Sophie ne s'en laissera pas tristement émouvoir, elle trouvera une application ludique à ce présent du coeur au quotidien et sa pauvre bonne ne cessera de lever les bras au ciel.

Imaginez, la petite jouant à la cuisinière en découpant les poissons du bocal et les servant salés-poivrés.

Nous poufferons de rire avec les exploits quotidiens de cette enfant qui avait "le diable au corps" comme on disait.


Sous le coup de crayon d'Anaïs Vaugelade, la petite qui n'en fait qu'à sa tête est mignonne à croquer.

Comme le préconise bien l'auteure, la Sophie, on l'aime bien mais par pitié ne suivez pas son exemple chers lecteurs.

Sophie suit sa fantaisie ou récupère les exploits des adultes pour en proposer sa version.

C'est terrible, on ne peut décidement pas s'empêcher de rire de Sophie qui pêche la grenouille et tombe à l'eau avec sa belle robe, de Sophie qui laisse sa poupée de cire près d'une fenêtre en plein soleil.


Ce n'est qu'un extrait de ce qui vous sera raconté en CD par Elsa Lepoivre de la Comedie Française et qu'un échantillon de ce qui vous attend avec sa version originale.

La petite musique de Schumann ajoutera un soupçon d'espièglerie musicale, sous les touches de Claire-Marie le Guay.


L'album CD est une belle proposition.
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