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Citations sur Le Chancellor (16)

«Depuis quand les Indiens passent-ils ainsi la nuit en contemplation? demanda André Certa avec colère.
– Depuis que les Indiens foulent aux pieds le propre sol de leurs
ancêtres,» répondit Martin Paz.
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Martin Paz - 1

Le soleil venait de disparaître au delà des pics neigeux des Cordillères; mais sous ce beau ciel péruvien, à travers le voile transparent des nuits, l’atmosphère s’imprégnait d’une lumineuse fraîcheur. C’était l’heure à laquelle on pouvait vivre de la vie européenne et chercher en dehors des vérandas quelque souffle bienfaisant.
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Au milieu de l’obscurité, la mer mugit sous mes yeux. De grandes nappes d’écume, livides plutôt que blanches, passent entre les mâts, auxquels le roulis imprime de larges oscillations. Deux ombres noires, à l’arrière du navire, tranchent sur la couleur blanchâtre de la mer. Ces ombres sont le capitaine Kurtis et le bosseman. Leurs voix, peu distinctes au milieu du fracas des flots et des sifflements de la brise, n’arrivent à mon oreille que comme un gémissement.
En ce moment, un des marins qui est monté dans la hune pour amarrer une manoeuvre passe près de moi.
– Qu’y a-t-il donc ? lui ai-je demandé.
– Le vent a changé...
Le matelot ajoute ensuite quelques mots que je n’ai pu entendre clairement. Cependant, il me semble qu’il a dit « cap pour cap ».
Cap pour cap ! Mais alors le vent aurait sauté du nord-est au sud-ouest, et, maintenant, il nous repousserait au large ! Mes pressentiments ne m’ont donc pas trompé !
(Le Chancellor)
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Le navire s’enfonce toujours. La mer est arrivée maintenant au trélingage de la hune de misaine. La dunette, le gaillard d’avant sont complètement immergés, et le bout-dehors du beaupré a disparu. Il ne reste plus que les trois bas mâts qui sortent de l’Océan.
(Le Chancellor)
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Mais ce Mr. Kear, homme de cinquante ans, qui paraît être plutôt enrichi que riche, est un triste commensal, ne cherchant et ne voulant que ses aises. Un bruit métallique sort à chaque instant de ses poches, dans lesquelles ses deux mains sont incessamment plongées. Orgueilleux, vaniteux, contemplateur de lui-même et contempteur des autres, il affecte une suprême indifférence pour tout ce qui n’est pas lui. Il se rengorge comme un paon, « il se flaire, il se savoure, il se goûte », pour employer les termes du savant physionomiste Gratiolet. Enfin, c’est un sot doublé d’un égoïste.
(Le Chancellor)
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- Et nous l'aiderons dans toutes les mesures de nos forces, n'est-ce pas, mes amis ?
- Oui, monsieur Kazallon, répondit M. Letourneur, car c'est la loi de l'humanité de s'aider soi-même.
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Nous sommes condamnés à l’inaction, et il est des circonstances où il faut avoir le courage de ne rien faire.
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L'espoir ne peut jamais être tout à fait perdu, monsieur Kazallon, même dans les circonstances les plus terribles. Tout ce que je puis vous dire, c'est que, sur cent chances, si nous en avons quatre-vingt-dix-neuf contre nous, la centième, du moins, nous appartient. Si mes souvenirs ne me trompent pas, d'ailleurs, le Chancellor, à demi englouti, est précisément dans les conditions où s'est trouvé le trois-mâts la Junon, en 1795. Pendant plus de vingt jours, ce bâtiment est resté ainsi suspendu entre deux eaux. Passagers et matelots s'étaient réfugiés dans les hunes, et, la terre ayant été enfin signalée, tous ceux qui avaient survécu aux fatigues et à la faim furent sauvés. C'est un fait trop connu dans les annales de la marine pour qu'il ne me revienne pas en ce moment à l'esprit! Eh bien, il n'y a aucune raison pour que les survivants du Chancellor ne soient pas aussi heureux que ceux de la Junon.
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N'importe, cher enfant, répond M. Letourneur. Mieux vaut indiquer un danger qui n'existe pas qu'omettre un danger qui existe, et les marins n'auront pas le droit de se plaindre, s'ils ne trouvent plus d'écueil, là où nous en aurons relevé un!
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Robert Kurtis, debout sur la grand-hune, ne veut quitter son navire que lorsque son navire disparaîtra dans l’abîme. C’est son devoir et c’est son droit. Ce Chancellor qu’il aime, qu’il commande encore, on sent quelle emotion lui brise le cœur au moment de le quitter!
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