– Pars donc, puisque tu ne peux t’en dispenser ! répondit Hulda avec un gros soupir.
– Demain, au lever du jour, je me mettrai en route. Cela te chagrine, Hulda ?
– Oui, frère ! Je suis bien plus inquiète quand tu me laisses… même pour quelques heures !
– Eh bien, cette fois, sache que je ne pars pas seul !
– Et qui donc t’accompagne ?
– Toi, petite sœur, toi ! Il faut te distraire, et je t’emmène !
– Ah ! merci, mon Joël !
Il n'y eut pas un reproche à adresser au conducteur - un bon vieux qui dormait à moitié en secouant ses guides. Machinalement il allongeait quelques coups de fouet, pas méchants, mais de préférence au cheval de gauche. Cela tenait à ce que, si le cheval de droite lui appartenait, l'autre était la propriété de son voisin du gaard.