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3,88

sur 5506 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est parti. Calée devant mon PC.
Une clope. Un thé.
Critique du jour : D'après une histoire vraie.



… …


… … …


Hem…


Euh…

… …


Pfff…

… …

Beuuuh…

Pas inspirée…

La panne dis donc.

Manquait plus que ça.
… …


D'abord c'est la faute à Delphine.

D'après une histoire vraie qu'elle dit.

OK. Mais « vraie » jusqu'à quel point ?

Et puis comment ça « D'après »... Hein ??

Parce que tu vois Delphine, j'ai terminé la lecture de ton dernier roman là, et maintenant… je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdue – hommage fugace à Michel F, je m'égare décidément.

Tu vois Delphine, j'ai peur de n'avoir rien compris. J'ai peur de comprendre. Il se peut que je n'ai pas tout compris. Je ne sais pas si comprendre c'est important, et si c'est important dois-je savoir à quel point c'est important de comprendre ? Faut-il que je réfléchisse encore pour comprendre ? Faut-il tout relire pour comprendre ? Et si j'ai bien compris ce que je crois comprendre j'ai peur de ne plus savoir qui je suis tu vois ? Et puis de toute façon qui suis-je pour comprendre ? Tu comprends ?

Tu vois Delphine, c'est pas bien joli d'embrouiller la tête des gens. J'ai aimé ta prose harmonieuse, tes indiscrétions sur ta soi-disant vie privée, tes digressions séduisantes sur l'amitié, les enfants, la vie à deux, la féminité, l'inspiration de l'écrivain tout ça, mais n'empêche, c'est moche de manipuler comme ça tes contemporains Delphine.

Faut que je te laisse voilà l'ambulance.
Ils ont l'air bien gentil les petits hommes en blanc.

Quand même hein, tu l'as pas complètement volé ton Renaudot Delphine.

L.



Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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L'auteure est en panne depuis le succès de son dernier livre, « rien ne s'oppose à la nuit ». C'est l'angoisse de la page blanche en quelque sorte.

Elle a des idées, un projet qui tournerait autours de la téléréalité, se documente sur le sujet et tourne en peu en rond. Elle reçoit des lettres de menace de la part d'une personne frustrée, que son dernier livre a heurtée, jalousie ? Quelqu'un de la famille qui se sent Sali par les révélations ?

Son nouveau compagnon est souvent à l'Etranger, ;. Elle sort le soir pour faire la fête, sans être forcément invitée, ces sortes de soirées mondaines, où le tout Paris doit être vu. Lors d'une de ces soirées, bien arrosées, elle fait la connaissance de L. qui peu à peu va s'immiscer dans sa vie.


Ce que j'en pense :

C'est le quatrième roman de Delphine de Vigan que je lis. J'avais aimé « Rien ne s'oppose à la nuit », mais avec un bémol, je trouvais son écriture plutôt froide, distante.

Ici, on ne sait pas très bien où elle veut nous entraîner, mais ça marche, car après avoir douté pendant une cinquantaine de pages, j'ai fini par me prendre au jeu et à dévorer le texte, tout en me sentant extrêmement mal à l'aise.

Qui est vraiment l'? Initiale d'un prénom ? Ou l'comme le pronom elle ? Un épisode de dédoublement de la personnalité, dissociation ? Vraie rencontre ?

On sent l'angoisse monter au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture, on prend L. en grippe, on a envie de secouer l'auteur pour qu'elle échappe à l'emprise…

Un page-turner sur le thème de la manipulation. Qui manipule qui ? L'auteure manipulée par L, le lecteur manipulé par l'auteure et des conversations sur l'écriture vraie, la fiction, en passant par Barthes.

Un travail bien fait qui tient en haleine mais qui ne m'a pas vraiment touchée Je suis assez irritée par l'autofiction, en général, et là je me suis retrouvée dans la même situation. le narcissisme, cher à notre époque me tente peu. Et malgré le suspense bien entretenu, on ne retrouve pas d'émotions ; l'écriture est recherchée, mais reste trop chirurgicale. BOF...

Note : 7,2/10 car quelques citations intéressantes...

Mon roman préféré de l'auteure reste « No et moi »
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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J'ai choisi ce livre uniquement parce qu'il me permettait de valider un poste du challenge lecture que l'on se fait chaque année entre copains. L'intitulé de ce poste étant : "Un livre d'après une histoire vraie", inutile de vous dire que j'ai vu ce bouquin comme une véritable aubaine. Je n'aurais jamais été aussi raccord avec un thème et je n'en suis pas peu fière !

Bon... je ne vous cache pas que c'est la plus grande satisfaction que j'aurais tirée de cette lecture. En effet, depuis toujours, s'il est un sujet dont je me contrefiche copieusement, c'est bien la crise existentielle de l'écrivain en mal d'inspiration.
Au cours de mes lectures diverses et variées, j'ai pu constater qu'il n'y a qu'un certain type d'auteur qui éprouve, à un moment ou un autre, le besoin de s'épancher de la sorte. Et, sans vouloir porter un jugement de valeur (quoique...), j'ai également pu remarquer que les grands écrivains, eux, ne se laissaient pas aller publiquement à ces introspections à mon sens un tantinet nombrilistes.

Arrivée au tiers du livre, j'avoue même avoir lu un certain nombre de pages en diagonale vu que cela faisait déjà deux ou trois fois que je m'enquillais le même blabla compassionnel.
Ce qui est surprenant est que j'aurais dû abandonner le bouquin mais que, à aucun moment, je n'ai pu me résoudre à le faire... Delphine de Vigan a été futée sur ce coup-là car elle a su maintenir l'attention du lecteur en tissant son histoire introspective sur la trame d'un thriller à la sauce "Misery" de Stephen King. Bien joué !
Les cent dernières pages m'ont bien accrochée même si l'issue m'a semblé un peu fadasse par rapport aux attentes que j'en avais. Mais s'il s'agit réellement d'une "histoire vraie" ne doit-on pas se résigner à ce que la réalité ne soit pas toujours aussi exaltante qu'un roman ?
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Mouais ... 1er livre lu de cette auteure et pas trop conquise.
Après la parution de son livre précédent (où elle raconte l'histoire de sa mère et de sa famille si j'ai bien compris), l'auteure est en panne d'inspiration : le syndrôme de la page blanche, cauchemar de tout écrivain.

Elle rencontre un soir une certaine L. qui aurait été sa condisciple durant ses études de littérature.
Au fil du temps, L. s'impose de plus en plus dans la vie de Delphine, allant même jusqu'à s'installer chez elle, à assumer le quotidien, des courses à la cuisine en passant par ses mails, courrier ... elle agit en véritable mère abusive comme si Delphine était un enfant handicapé. Elle va même jusqu'à se faire passer pour elle lors d'un débat avec des élèves dans une école ... tout cela avec l'assentiment de Delphine ... ! Ce qu'L. recherche par-dessus tout, c'est à influencer Delphine dans le choix de son futur livre, la pressant de se dévoiler encore davantage alors que l'auteure voudrait en revenir à la fiction !
Elle tisse autour de Delphine une gigantesque toile d'araignée, l'entraînant dans la dépression et la manipule comme une marionnette. Bien que connaissant très bien le phénomène de perversion narcissique et les ravages que peut entraîner son emprise sur sa proie , j'ai eu envie à de nombreuses reprises de secouer Delphine par les épaules et de lui hurler "mais ressaisis-toi, pauvre cruche" !

Un livre très vite lu malgré ses presque 500 pages mais qui ne m'a pas fascinée ni même convaincue. Trop de rabâchage et d'exaspération devant les attitudes du bourreau et de sa victime.

Je rajoute une étoile pour la fin qui n'est pas trop mal trouvée (si toutefois je l'ai bien comprise).
Un livre que je ne relirai pas à coup sûr !
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Ce roman, entre fiction et réalité, m'a laissé un sentiment étrange.
J'ai menée ma lecture jusqu'au bout, bien que tentée plusieurs fois d'abandonner. Et j'ai été déçue, car la fin n'en est pas vraiment une. Au lecteur de choisir se version – ou alors je suis vraiment passée à côté.
Je n'ai pas adhéré à cette histoire d'auteure qui s'auto-apitoye en permanence, mal à l'aise dans son petit univers d'intellos parisiens.
Je vais laisser passer un peu de temps avant de lire un autre roman de cette auteure. En espérant être agréablement surprise.
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Comme un funambule entre fiction et réalité, le lecteur ne sait de quel côté pencher. La fiction peut-elle être pure ? Un roman autobiographique n'a-t-il pas une part de fiction ?

L'auteur laisse forcément son empreinte dans les mots qu'il laisse sur la page. Il y met ses failles, sa fragilité, sa perception du monde. C'est à cela qu'on le reconnaît, à sa touche personnelle.

Peut-on faire la différence entre réalité et fiction, l'auteur peut-il nous duper ? Est-ce si important de raconter des faits réels ? N'est-il pas plus confortable de s'abriter derrière la fiction pour raconter des instants de vie ?

Plus confortable pour l'auteur, qui ne s'expose pas ainsi aux remontrances de la part de son entourage, à l’œil critique du lecteur sur son intimité et à son avidité de confidences. Plus confortable pour le lecteur, qui ne se considère pas comme un voyeur, s'immisçant dans l'intimité de l'auteur. La fiction permet plus de liberté, autant pour l'auteur que pour le lecteur.

J'ai apprécié ce thriller psychologique, qui nous embarque délicatement là où on ne s'y attendait pas.
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Après avoir voulu rendre compte de la vie des autres, celle de sa mère bipolaire en particulier dans Rien ne s'oppose à la nuit, c'est maintenant la sienne que Delphine de Vigan fait semblant de mettre en scène dans Une histoire vraie.
En faisant le choix de conserver son prénom, ainsi que celui de son compagnon, la maline Delphine de Vigan semble se placer sur le terrain de l'authenticité.

Avec une construction en trois parties - séduction, dépression, trahison - l'auteure, en se rapprochant d'un drame en trois actes, manie brillamment le faux-semblant et l'ambiguïté et laisse monter le suspens  dans une histoire de domination intellectuelle et de manipulation mentale.

Dans ce roman aux nombreuses pistes, j'ai aimé cette manière de jouer avec la littérature ; en en faisant un substrat surprenant de la construction de l'intrigue, elle rappelle ainsi certains passages de Misery de Stephen King.
Ce qui donne son intérêt au roman c'est donc, au-delà de la tension palpable, l'opposition  entre les deux personnages à propos des enjeux de la littérature.
Au cours de leur compagnonnage, Delphine, la narratrice, et L. divergent sur le choix à opérer entre le vrai et la fiction.
Se fondant sur le succès du précédent livre de Delphine, dans lequel celle-ci avait dévoilé son intimité familiale, L. encourage son amie à aller toujours plus loin dans la vérité pure, même si elle conduit à la solitude.
Consciente (et intéressée !) de la fragilité psychique de son « amie », elle l'affirme : « […] c'est le sort de l'écrivain, creuser la fosse autour de lui, je ne pense  pas qu'il y ait d'autre voie, l'écriture ne répare rien […]....

Un bémol cependant....comme dans d'autres titres de cette écrivaine, et bien que la langue utilisée soit agréable et stylisée, j'ai trouvé certains passages redondant, quelques pages en moins auraient apporté un peu de respiration à ce roman.

Lien : http://justelire.fr/dapres-u..
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En toute sincérité, je me suis prise au jeu de la plume subtile et attrayante de Delphine de Vigan.
Ce roman dégage quelques relans de thriller psychologique ce qui n'est pas pour me déplaire.
Au coeur de l'ouvrage: la problématique de l'inspiration, qui à mes yeux est un faux problème, la fiction est-elle pure fiction ou doit-elle dire clairement si elle est autobiographique?
Delphine de Vigan traite parfaitement ce sujet, tout comme en son temps Montaigne l'avait fait.
Quant au personnage féminin, clé de voûte de ce roman énigmatique, la fameuse L. ou devrais- je écrire la sulfureuse L., j'avoue qu'il ne m'a pas laissée de marbre même si le mystère reste entier jusqu'au bout.
Somme toute, j'ai apprécié d'avoir été déstabilisée même si j'ai quelques doutes sur l'impact que cette lecture aura sur moi et si un jour j'aurai envie de le relire.
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Beaucoup de bruit autour de ce roman à cause de celui d'avant, Rien ne s'oppose à la nuit...Que j'ai lu et ne m'a laissé aucun souvenir, sauf celui d'une déception par rapport à la beauté du titre et de la femme sur la photo.
Par contre, là, c'est beaucoup mieux, il me semble. La sauce prend. Il y a vraiment une idée porteuse, et des canaux qui s'établissent entre l'idée et l'intrigue. Des éléments se répondent, le texte acquiert une complexité baroque de reflets et de mises en abime qui le gonfle et le fait exister.
Après le succès de Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine, la narratrice, se retrouve comme vidée. Vidée par le fait d'être parvenue à l'écrire et vidée par l'emballement médiatique. Quelque chose d'elle s'est envolé, qui la structurait et la destructurait...Et qu'elle a mis sur la place publique. de là aussi sans doute une culpabilité inconsciente. Delphine file un mauvais coton, elle est vulnérable.
Immédiatement, un prédateur s'infiltre dans la brèche, L. une femme très belle, à laquelle Delphine aimerait ressembler. A l'insu de ses proches, amis, enfants, compagnon, L. va réussir à occuper une place toujours plus importante dans sa vie, jusqu'à l'envahir.
L. ne se contente pas de se nicher secrètement dans le quotidien de Delphine. Elle l'empêche aussi d'écrire...Elle critique toutes les idées de Delphine relatives à la fiction et la pousse à écrire son "roman fantôme", celui qui ira encore plus loin que RIen ne s'oppose à la nuit dans l'autobiographique, car, d'après L. les lecteurs ne sont plus intéressés que par le Vrai, le Vécu en littérature...( Nota bene : ça m'étonnerait vu le succès des thrillers, mais bon, L. en est convaincu ) Bref, L. va finir de vider Delphine...jusqu'à ce que ...
Dans une ambiance de thriller, justement, Delphine de Vigan et sa narratrice s'interrogent sur l'écriture et la littérature, les frontières du vrai et du faux etc...Plus profondément, elle s'interroge sur le livre précédent (il faut que je le relise) et sur les démons qu'il a libérés dans l'espace privé et public. Qu'avait-elle le droit d'écrire ? Qui vient ainsi la faire plonger ? Qui la persécute anonymement ? Et le lecteur de se demander : est-ce vrai, ces lettres d'insultes, ces menaces ? Ou est-ce une métaphore de sa culpabilité ? Et qui est L. ? L. comme Lucile, L. comme Elle, fantôme qui ne laisse pas de trace et n'impreigne pas les pellicules, L. comme hell, le prix à payer.
On voit donc qu'il y a beaucoup d'éléments fort intéressants dans cet opus. Delphine est une véritable écrivaine, on le voit aux questions qu'elle se pose, typiques des créatrices et des créateurs.
Alors pourquoi seulement trois étoiles ? En fait, en rédigeant ma critique, je me rend compte qu'il en faudrait peut-être quatre, mais il y a deux gros défauts majeurs : la fin ! Vraiment mal faite, et, lié à ce problème, l'écriture elle-même, beaucoup trop faible. Les enchainements de verbes coordonnés, ce n'est pas possible, il faut varier ! "Louise et Paul sont rentrés dans le courant du mois de juin pour passer deux semaines avec moi, puis nous sommes partis ensemble à Courseilles, où ils sont restés un moment avec nous, avant de rejoindre leurs amis..." etc etc ...Jamais une phrase n'interpelle par sa beauté, jamais l'envie de noter quelque chose ...Manque d'images, de visions, de lancinance, d'effets...Et pourtant elle sait reconnaitre les belles phrases, les phrases qui tuent comme " rien ne s'oppose à la nuit" citation empruntée à Alain Bashung ...Allez Delphine ! Encore un effort, vous y êtes presque ! Osez, Delphine, le style !
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Qu'est-ce qui authentifie la signature d'un livre? Qu'est-ce qui garantit la réalité du travail, l'identité de l'écrivain?
Quels sont les rapports entre vérité et fiction? Quel dosage est licite?Qu'est-ce qui est vrai dans le faux et faux dans le vrai?
Quelle est la place du dire dans le récit, dans le roman, et que modifie la nature de l'énonciation dans le contenu de l'énoncé?
Est-ce" dire le vrai" qui importe ou "bien dire" le vrai, le faux et la fiction?
"Tous les personnages sont réels mais faux" "Tous les personnages sont vrais mais fictifs" Quelle formule a votre préférence?
Quel style de lecteur(trice) êtes-vous?
Repoussez-vous avec détermination l'auto fiction ou en faites-vous vos délices?
Faites -vous de la vérité une condition sine qua non ou bien pensez-vous que l'écriture voile nécessairement la vérité, c'est à dire l'horreur?
Quelle est la place du lecteur(trice) dans la vie et le travail d'écriture de l'écrivain? L, Elle, la Lectrice , L'Autre qui me voit me fait exister et me détruit en même temps?Qui est je dans le texte? Elle? L'Autre? Quelle est la place du Narrateur dans le roman classique, le roman moderne et contemporain? n'abuse-t-on pas un peu trop de la "mise en abyme"? Et comment savoir où est le libre arbitre de l'écrivain? Que croire et qui croire?
Et est-ce que j'ai aimé ce livre?
Fin*
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