Citations sur No et moi (757)
Dans les livres il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesses, " La rencontre, L'espoir, La chute " comme des tableaux. Mais dans la vie il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré.
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Dans les livres, il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargées de promesses, ...
Mais dans la vie, il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique : attention danger,...ou désillusion imminente.
Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré.
La vérité, c'est que les choses sont ce qu'elle sont. La réalité reprend toujours le dessus et l'illusion s'éloigne sans qu'on s'en rende compte. La réalité a toujours le dernier mot. C'est Monsieur Marin qui a raison, il ne faut pas rêver. Il ne faut pas espérer changer le monde car le monde est bien plus fort que nous.
La gare d'Austerlitz, j'y vais souvent, le mardi ou le vendredi, quand je finis les cours plus tôt. J'y vais pour regarder les trains qui partent, à cause de l'émotion, c'est un truc que j'aime bien, voir l'émotion des gens. (...) Dans les gares, (…) l'émotion se devine dans les regards, les gestes, les mouvements, il y a les amoureux qui se quittent, les mamies qui repartent, les dames avec des grands manteaux qui abandonnent des hommes au col relevé, ou l'inverse, j'observe ces gens qui s'en vont, on ne sait pas où, ni pourquoi, ni pour combien de temps, ils se disent au revoir à travers la vitre, d'un petit signe, ou s'évertuent à crier alors qu'on ne les entend pas.
Je ne comprends pas l'équation du monde, la division du rêve et de la réalité, je ne comprends pas pourquoi les choses basculent, se renversent, disparaissent, pourquoi la vie ne tient pas ses promesses.
il suffit que quelqu’un tende sa main pour qu’on sente soudain combien on est fragile, vulnérable.
(Extrait, choisi par Jonas C.
élève de troisième au collège de Buis les Baronnies
le projet ici
http://motslies.com/category/lettres-au-college-de-buis-les-baronnies/)
La nuit quand on ne dort pas les soucis se multiplient, ils enflent, s'amplifient, à mesure que l'heure avance les lendemains obscurcissent, le pire rejoint l'évidence, plus rien ne paraît possible, surmontable, plus rien ne paraît tranquille.
"Lui dire que certains soirs je n'ais pas envie de rentrer chez moi, à cause de toute cette tristesse qui colle aux murs"
J'ai pensé à tous les regards morts de la terre, des millions, privés d'éclat, de lumière, des regards égarés qui ne reflètent rien d'autre que la complexité du monde, un monde saturé de sons et d'images, et pourtant si démuni.
"Il ne faut pas espérer changer le monde car le monde est bien plus fort que nous."