Les choses sont toujours plus compliquées qu’il y paraît. Les choses sont ce qu’elles sont, et il y en a beaucoup contre lesquelles on ne peut rien. Voilà sans doute ce qu’il faut admettre pour devenir adulte.
Noël est un mensonge qui réunit les familles autour d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.
Moi je n'arrive pas à grandir, à changer de forme, je suis toute petite, peut-être parce que je connais ce secret que tout le monde fait semblant d'ignorer, peut-être parce que je sais à quel point nous sommes de toutes petites choses.
Je n'aime pas le soir qui tombe. Ces jours qui s'en vont dans l'ombre, pour toujours.
Ça m'a fait de la peine parce qu'il suffisait de voir son regard, comme il était vide, pour savoir qu'elle n'avait personne pour l'attendre, pas de maison, pas d'ordinateur, et peut-être nulle part où aller.
Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré.
Le problème avec les hypothèses, c'est qu'elles se multiplient à la vitesse du son, si on se laisse aller.
Maintenant je sais une bonne fois pour toutes qu'on ne chasse pas les images, et encore moins les brèches invisibles qui se creusent au fond des ventres, on ne chasse pas les résonances ni les souvenirs qui se réveillent quand la nuit tombe ou au petit matin, on ne chasse pas l'écho des cris et encore moins celui du silence.
"Moi, mon secret je peux te le dire, c'est que quand tu seras grande je t’emmènerai quelque part où la musique est si belle qu'on danse dans la rue."
(Extrait choisi et proposé par Enzo élève de troisième dans les Baronnies)
Parfois il me semble qu'à l'intérieur de moi quelque chose fait défaut, un fil inversé, une pièce défectueuse, une erreur de fabrication, non pas quelque chose en plus, comme on pourrait le croire, mais quelque chose qui manque.