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EAN : 9782908933123
243 pages
Terre du Ciel (03/09/1999)
4/5   1 notes
Résumé :
"Un Français dans l'Himalaya" relate l'itinéraire d'un médecin des environs de Marseille, qui est parti pour l'Inde en 1950 et qui y est resté depuis. Il voulait visiter des maîtres spirituels et a rencontré le sien en la personne de Mâ Ananda Moyi (1896-1982), une sage d'origine bengalie. Il la suivra désormais et, depuis sa mort en l982, réside dans l'un de ses âshram.

Première publication de Vijayânanda en français, cet ouvrage donne à la fois : l... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une lecture éblouissante sur le chemin de lumière de ce grand sage .
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Pouvez-vous nous expliquer la différence entre concentration et méditation ? L'état de calme obtenu par la concentration n'est-il pas une illusion, un acte volitif, donc égotique, alors que la méditation - qui est réceptivité - ouvre à la totalité sans exclusion ? Y a-t-il opposition entre concentration et méditation ?
Ces deux termes ont dans beaucoup de textes et dans la conversation courante une valeur similaire. Mais Krishnamûrti fait une différence marquée entre les deux. L'un - la concentration - qu'il considère comme nocif parce qu'elle déforme le mental, I'autre - la méditation - qu'il recommande. Et c'est très probablement à cela que vous faites allusion dans vos questions. Par concentration, il entend le fait de fixer le mental sur un objet précis comme le recommandent la plupart des sages. Par exemple, se concentrer sur la lumière, un lotus rouge dans le cœur, I'image d'une déité, etc. Il est vrai que ces méthodes donnent un calme temporaire seulement et ne font pas face aux problèmes fondamentaux de la structure de notre mental et de sa manière de fonctionner. Ce sont des méthodes de dégrossissage. Un sculpteur (le guru en l'occurrence), quand il a en face de lui un bloc amorphe de pierre, ne va pas commencer d'emblée à sculpter les traits d'un visage. Il devra procéder à tout un travail de dégrossissage avant de pouvoir commencer à travailler sérieusement; L'idéal, bien sûr, c'est ce à quoi Krishnamûrti donne le nom de méditation. C'est une vue panoramique de notre esprit; le regarder comme il est dans sa totalité, sans intervenir, afin de bien connaître son fonctionnement. Le but final de toute discipline spirituelle est d'amener le mental au silence: « Le yoga, c'est l'extinction des vagues mentales », dit Patanjali dans les Yogasutras.
On peut arriver à ce résultat par ce que Krishnamûrti appelle la « méditation », c'est-à-dire la voie de la Connaissance (le vichâra mârga). Quand on connaît parfaitement le mental jusqu'à sa racine la plus intime qui est l'ego, le silence se fai égocentrique. L'ego étant dissous, le mental tel que nous le connaissons cesse de fonctionner. C'est ce qu'on nomme le manonâsha (la destruction du mental). Cette méthode est très difficile car elle demande une vigilance mentale constante et un esprit « sattvique ».Mais on peut aussi arriver à un silence mental temporaire (manolaya) par des méthodes presque toutes fondées sur la concentration. On concentre l'esprit sur un point précis (une image, un mantra, etc.) jusqu'à ce qu'il devienne l'unique vague mentale persistant dans le champ de conscience. Ceci est le dhâranâ. Dans l'étape suivante, cette concentration unique doit couler naturellement, sans effort (le dhyâna). Finalement, même cette vague mentale unique doit disparaître, et ce qui reste, c'est le Grand Silence (samâdhi). Ce silence est temporaire et le mental se remet à fonctionner quand le yogi sort de son samâdhi. Krishnamûrti rejette ces méthodes qu'il considère comme nocives, comme des sortes de béquilles mentales auxquelles on devient attaché comme à une drogue. Il est vrai que ce sont des béquilles, mais si l'on demande à un paralytique de marcher d'emblée sans béquilles, il y a de grands risques qu'après quelques vaines tentatives, il se résigne à rester dans son état. Pourquoi ne pas le laisser marcher avec des béquilles, qu'il pourra rejeter quand il aura gagné la confiance en lui-même ? Y a-t-il un danger qu'il s'habitue à ses béquilles et qu'il ne puisse plus jamais marcher normalement ? Peut-être ! Mais mieux vaut être un paralytique qui marche avec des béquilles qu'un paralytique qui ne marche pas du tout. C'est pourquoi les méthodes fondées sur la concentration sont recommandées par la plupart des grands sages. Une fois que l'esprit aura été aiguisé par une longue pratique de concentration, qu'il est purifié, il pourra se tourner vers la pratique de la méditation (dans le sens donné au mot par Krishnamûrti).De toute façon, les deux voies peuvent aller de pair. Quand on essaie de fixer l'attention sur un point (un mantra par exemple), l'esprit s'échappe dans d'autres directions. On peut alors (tout en continuant à répéter le montra), I'observer et apprendre à connaître sa nature. Il y a beaucoup de voies qui mènent vers le Suprême. Chacun doit pouvoir choisir celle qui convient le mieux à son tempérament et à ses capacités.
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Le but final du karma yoga est d'arriver à la dissolution de l'ego (ahamkâra). L'ego est cette formation illusoire qui nous fait croire que nous sommes une personnalité séparée, distincte du reste qui se dissous quand on comprend qu'il n'y a en réalité qu'une seule Conscience omniprésente qui anime tous les êtres et toutes les choses. Or une base fondamentale de l'ego est la (fausse) croyance qu'il y a un « moi », une volition personnelle qui agit. En fait, le mot sanskrit ahamkâra signifie littéralement « je fais », alors qu'en réalité c'est le pouvoir de l'Autre qui agit (la nature prakriti, le Pouvoir Divin). L'ego, en réalité, est comme un remous, un obstacle dans le courant d'un fleuve. C'est pourquoi le karma yogi va essayer de se libérer de cette fausse croyance en changeant son attitude mentale dans tous les actes de la vie journalière. Ce qui importe, ce n'est pas l'acte lui-même mais l'attitude mentale avec laquelle il est fait. Les méthodes du karma-yoga diffèrent selon le degré de développement du sâdhaka. Tout à fait au début, on lui conseillera de faire du séva (service) sans rémunération: service social, soin des malades, etc. et encore mieux le service du guru, s'il en a un. Ce service doit être fait par amour pour l'humanité, et le sâdhaka doit recevoir avec la même équanimité la reconnaissance et le blâme. Plus tard, quand son mental sera suffisamment purifié, il pourra passer à l'étape suivante... C'est toujours l'attitude mentale qui compte. Il devra faire toute action comme une offrande ou un service au Divin qui réside dans tous les êtres. S'il est marié, sa femme sera pour lui un aspect de la Divine Mère, et ses enfants des êtres que Dieu a mis sur son chemin pour réveiller l'étincelle divine qui est en eux. Au bureau, dans, le métro, etc. il sera reconnaissant à ceux que Dieu a mis sur son chemin pour leur rendre service. Finalement, quand la qualité de sattva prédomine dans son mental, il pourra commencer le véritable karma-yoga, qui est une des sâdhanâ les plus difficiles. Ce qui nous lie dans l'action, et par conséquent entretient le nœud de l'égoïté, est le désir d'obtenir un résultat, une récompense pour notre action. Il faudra donc essaye or de faire notre travail sans désirer aucun fruit, aucune récompense, simplement pour la joie de faire un travail aussi parfait que possible. Au début, cela paraît difficile et aride, mais on s'aperçoit qu'on se met ainsi en harmonie avec le courant divin cosmique. Le fleuve du courant divin coule à travers nous sans effort et rend toute action parfaite. Cela demande une grande vigilance, car il faut savoir distinguer entre le grand courant et les remous de l'ego. Réussir cela donne une grande joie et une profonde paix intérieure.
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Elle formait ainsi un lien d'amour avec ceux qui étaient venus chercher refuge à ses pieds. Ce lien est souvent très puissant et devant lui les attractions mondaines se flétrissent une à une. Car cet amour pur et lumineux donne une joie qu'aucun plaisir du monde ne peut égaler.
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Ce n'est pas seulement son regard que personne à ma connaissance n'a pu soutenir longtemps sans baisser la tête ; car il exprimait une douceur où il n'y avait pas la moindre trace de faiblesse ou de compromis et évoquait cette immuable conscience qui est la source et le but de toutes nos aspirations, mais aussi la terreur de notre ego.
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La valeur d'un homme se juge à sa « personnalité », à l'autorité qu'il a sur son
entourage, à son intelligence, sa capacité de commander, de décider, d'organiser, etc. L'individu veut être un centre de force. Les qualités qui exaltent et affirment la valeur personnelle de l'individu sont celles qui sont
spécialement admirées.
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