Lastman, tome 1

Dessins manquants de précision par moment histoire peu originale

Lu en 1 heure en version "tablette"., j'avais cru un instant que le téléchargement avait eu un problème, vu que seules les premières pages sont en couleur et cèdent la place au noir et blanc.

J'aime bien le noir et blanc dans bon nombre de BD. Mais pas ici. Vu l'hyper simplicité du trait, le noir et blanc dénude tout et laisse une inutile et insipide impression de vide. La mise en couleur (imparfaite, déjà) sauvait quand même un peu la mise.

C'est un premier dommage. le seul point positif est la fluidité des mouvements. Il vaut mieux vu que tout le tome est constitué de combats. Mais je dois reconnaître que c'est bien vu. Mais le trait est souvent bâclé au profit de cette fluidité de l'action.

Les "dommages" pleuvent ensuite. Pour ne citer que les plus graves... La pauvreté de l'univers, insuffisamment documenté. La simplicité du scénario (oui, la référence à DragonBall Z que j'ai lue quelque part est évidente, et je ne suis pâs sûr que cela soit à mettre au crédit de Lastman). Et que dire du manque d'originalité...

Que dire aussi de cette idée "d'eugénie" de ne pas boucler le tournoi qui monopolise l'ensemble de la BD, histoire de faire un teaser pour que le lecteur achète le tome suivant... Lamentable, àmha. 200 pages pour une absence cruelle de contenu. Une lecture qui ne rassasie pas. Comme ces sodas qui n'étanchent aucune soif.

Je n'en resterai pas là. Et je vais quand même enchaîner sur la suite, histoire d'avoir une vue d'ensemble.

Mention toute particulière aux Bogdanov... Les voir se faire latter m'a procuré un indicible plaisir.

Ayant toujours été curieuse de lire Lastman sans jamais prendre le temps d'aller l'emprunter en bibliothèque ou de l'acheter, j'ai été contente d'avoir la chance de le recevoir lors de la dernière Masse Critique.

On plonge dans le récit sans avoir de réelles explications sur l'univers ; tout comme Richard Aldana, l'un des principaux personnages de cette histoire, on en apprend petit à petit sur le monde et ses règles, mais sans comprendre encore comment il est arrivé ici.

Le dessin est très chouette, les cases bien agencées, il y a beaucoup de mouvement et de dynamisme. C'est pour moi le principal point positif de ce tome. En effet, l'histoire de ce premier tome est très classique, avec l'habituel tournoi de combat, le personnage principal gringalet nul en la personne du jeune Adrian, les personnages mystérieux, les méchants de l'ombre, la mère d'Adrian qui est le cliché de la mère surprotectrice mais canon (bien évidemment !), et que dire de Richard Aldana, qui incarne à la perfection l'archétype du mec insupportable, beauf, lourd et sûr de lui... Les relations entre les personnages sont superficielles et les événements s'enchaînent sans aucune surprise.

Pour le moment, je n'ai pas été convaincue par ce premier tome ; les critiques dithyrambiques sur la quatrième de la couverture n'ont certainement pas aidé, puisqu'on nous promettait une certaine inventivité que je n'ai pas encore vu malheureusement. Par curiosité, j'irai certainement emprunter le deuxième tome à la bibliothèque.