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EAN : 9782260002406
189 pages
Julliard (01/01/1996)
4/5   2 notes
Résumé :
Procuste, brigand célèbre de l'Antiquité, attachait ses victimes sur un lit. Puis, à l'aide d'un couperet et d'un treuil, il les raccourcissait ou les étirait, selon leur taille, pour les amener toutes, sans distinction d'âge, de sexe ou de fortune, aux dimensions exactes du fameux lit.
Thésée - une autre gloire de la mythologie - qui avait déjà liquidé le Minotaure, passe pour avoir débarrassé le monde de Procuste.
Mais Procuste est-il mort ? Volkoff ... >Voir plus
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J’ai de la chance à ce point de vue et ne comprends rien aux rapports que certains esprits prétendent établir entre le patriotisme et la xénophobie : peut-être ai-je trop entendu de mauvais Français crier « Sales Boches ! » Pour moi, c’est le contraire. Il suffit que je mette le pied sur le sol d’un pays pour m’émouvoir de ses destinées et pour – d’une certaine manière restreinte, s’entend – le préférer à tous les autres. Il n’y a guère de drapeau, lorsque le vent s’y engouffre et le fait claquer et puis l’enlève et le rattrape et l’étale majestueusement, qui ne me mette un frisson dans la moelle épinière. Il n’y a pas une nation que je déteste ; il y en a plusieurs que j’aime ; j’ai de la sympathie pour toutes. Si j’aime ma mère, je comprends d’autant mieux que vous aimiez la vôtre, et je reporte sur elle une part de mon amour pour la mienne, comme vous reportez sur la mienne une miette de votre affection pour la vôtre.
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Pour éviter des malentendus, je voudrais établir dès maintenant que je ne suis pas ce qu'on appelle un passéiste. Certains aspects du passé m'agréent, d'autres non. Je m'irrite de l'indulgence de nos tribunaux actuels envers les assassins, mais je n'oublie pas qu'au Moyen Age, on pendait un voleur pour une cuiller d'argent, un braconnier pour une caille ; je m'attriste devant le spectacle des grandes cathédrales livrées à l'abomination de la désolation, mais je sais que leurs maîtres, qui n'auraient dû être que spirituels, excommuniaient les rois et traînaient les empereurs à Canossa. Je ne me fais nullement une image idyllique de la France des dragonnades ni de la Russie du servage ; je ne crois à aucun âge d'or, ni après ni avant le contrat social. […] Dans tout autre essai que celui-ci, je trouverais bien des choses à blâmer chez nos ancêtres et à magnifier chez nous ; mais, n'étant pas aveugle, je suis tout de même forcé de reconnaître que notre époque a déclaré la guerre à cette gaieté de la différence qui a fait le charme des siècles révolus.
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Ici plus qu'ailleurs peut-être se pose la question des fausses différences et des fausses ressemblances. La Renaissance italienne, cette prodigieuse efflorescence de génies profondément différents les uns des autres, n'avait d'autre doctrine que l'imitation : de la nature, des Anciens, des maîtres, des rivaux. C'est en acceptant un modèle que ces artistes se diversifiaient. Au contraire, en rejetant l'idée de modèle, l'art moderne sombre souvent dans les sables mouvants des modes et des influences. Si j'imite volontairement, de toutes mes différences, j'obtiens une œuvre originale : si je me laisse porter par mes pulsions individuelles, je débouche le plus souvent dans un marécage d'individualités semblables où je m'enlise irrémissiblement.
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Mais n'accusons pas les seuls bourgeois sous prétexte qu'ils ont bon dos : nous sommes tous dans le même train, tous résignés à faire des patiences avec un jeu de cartes sans figures — littéralement sans honneurs. Un peu de progrès encore, et nous ne nous soucierons même plus d'avoir des cœurs rouges et des piques noirs. Des couleurs incolores ? Pourquoi pas ? Chacun d'entre nous est atteint, à un degré plus ou moins grand, du complexe de Procuste, et nous promenons sur le monde un regard qui n'en voit plus la gaieté là même où elle demeure, un regard qui ne reconnaît plus que le noirâtre, le blanchâtre et une infinité de grisés, un triste regard de daltonien ou d'animal.
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Je vois bien que pour croire à la différence il faut croire à un certain absolu. Il faut croire à l'être. Un existentialiste végétant dans un monde non orienté, où tout est permis, où rien n'a ni queue ni tête, où les capitaines ont été dégradés par la mort de Dieu, où le 1er janvier est un jour comme un autre, où Sisyphe ne roule son caillou que par entêtement, dans une espèce de bonheur tout de même un peu sommaire, n'a évidemment que faire des différences. Mais aussi ce sont les existentialistes qui ont prôné le désespoir envisagé comme une manière de vivre. Or, franchement, le désespoir ne m'intéresse pas.
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À l'occasion de la parution du premier tome des "Aventuriers de l'étrange", Bertrand Puard revient pour Hachette.fr sur cette toute nouvelle création de la Bibliothèque Verte. Une série notamment inspirée par les livres de cette mythique collection, d'Agathe Christie à Alfred Hitchcock en passant par Vladimir Volkoff, et dont le doublement primé à Cognac fut lui-même lecteur.
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