AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782702134542
268 pages
Calmann-Lévy (24/03/2004)
4/5   7 notes
Résumé :
" Après avoir mangé, on peut penser à tout ou presque, disait ma grand-mère Celia : à la politique, à l'amour, à l'éducation, à la culture, à la religion et même aux affaires et à la réussite sociale. [...] J'ignore si ma famille a quelque chose de singulier. Cependant, dès que j'ai pu penser par moi-même, j'ai suspecté que cette relation obsessionnelle avec la " bonne bouffe " n'était pas seulement le problème de ma famille, mais une illustration supplémentaire de ... >Voir plus
Que lire après Saveurs de CubaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sur un mode volontairement éculé (Vasquez Diaz sait combien son île s'est pétrifiée de Castrisme, comme une carte postale des années 60), l'auteur nous invite à sa cuisine comme dans sa vie, à ses racines comme aux prémices de son écriture.
Cynique à souhait, drôle, détonnant, créatif autant dans la forme que dans le fond, ces truculents et réjouissants cahiers d'Exilia (il faut lire « exil ») sont perpétuellement perchés sur le fil du rasoir. Une tension travaillée au corps, une démence qui guette et une narration éblouissante toujours périlleuse : l'excellent Vasquez Diaz prend toujours des risques. Il mêle cuisine et environnement traditionnel de femme à un ton d'une virilité absolue : le tout est d'une sensualité et d'un culot littéraires réussis, et le drame du déracinement affleure partout.
Bien plus que la cubanité, c'est la complexité de l'exil que Vasquez Diaz réinvente avec bonheur et talent dans sa tropicale cuisine.
Commenter  J’apprécie          90
Dans Saveurs de Cuba, l'auteur René Vázquez Díaz nous emmène dans un Cuba méconnu, son Cuba, le pays où l'on mange du « Riz avec il y avait du poulet »(arroz con « habia pollo » )
Il s'agit d'une gastronome désormais fantasmée comme l'indique le quatrième de couverture.
La situation de blocus qui étouffe l'île empêche en effet l'accès à de nombreuses denrées (aujourd'hui encore plus qu'à l'époque d'écriture du livre). Ce récit montre combien, y compris dans les moments de pénuries les plus graves (ou justement lors de ces moments) la nourriture reste un tronc auquel s'attacher pour ne pas sombrer: la nourriture restant ce qui nous rattache à notre histoire, individuelle et collective. Et à ce qui fait notre culture.
C'est ce que montre Vazquez Dias en nous emmenant sur les traces d'une histoire familiale néanmoins parsemées de plats goûteux et au cours de son récit partage de nombreuses recettes qui font frétiller les papilles, même si ce n'est parfois qu'en souvenir. Une cuisine bien sur exotique faite de plats au coco et à l'ananas, de poulet et de maïs, de riz et de haricots, de poissons et de piments. Une cuisine joyeuse et un récit qui nous emmène dans un Cuba méconnu.
Commenter  J’apprécie          40
Ayant lu un livre récemment de Vázquez Díaz , j'ai entamé celui-ci plus un autre. J'aime beaucoup le style de cet écrivain: il sonne authentique et chaleureux.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
En sa qualité de maçon et de plombier, mon oncle est sans doute l'un des seuls cubains à n'avoir jamais travaillé pour l'Etat. Avec du matériel volé, ou de mèche avec des gens bien placés, il s'est toujours arrangé pour travailler pour son propre compte. Une fois je lui ai dit :
- Tonton, tu ne sais pas que ce pays a fait une révolution ?
Il m'a regardé surpris et m'a répondu :
- Ah oui ? Et qu'est-ce que j'en ai à faire ?
Commenter  J’apprécie          100
Ma fiancée chérie, aussi irremplaçable que ma propre denture, me dis-je furieux en ouvrant de nouveau les yeux et la bouche, comme un lézard, vers le soleil : je ne sais pas pourquoi bordel de merde ! je sentais que la perte de Mariela serait comme la perte de mes dents. Toutes d'un coup, molaires et canines, moi édenté précocement par un seul coup de pied au cul de l'Histoire.
Commenter  J’apprécie          70
Après avoir mangé on peut penser à tout ou presque, disait ma grand-mère Celia : à la politique, à l'amour, à l'éducation, à la culture, à la religion et même aux affaires et à la réussite sociale.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : cubaVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Les nourritures livresques : la cuisine dans la littérature

Qui est l'auteur de la célèbre scène où le personnage principal est assailli de souvenirs après avoir mangé une madeleine ?

Emile Zola
Marcel Proust
Gustave Flaubert
Balzac

10 questions
465 lecteurs ont répondu
Thèmes : gastronomie , littérature , cuisineCréer un quiz sur ce livre

{* *}