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3,86

sur 2894 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
La critique ayant encensé ce livre j'étais confiant et la déception est à la hauteur de mes espoirs. Nous n'avons à faire ni à une étude historique, ni à un roman mais à une suite d'évènements autour de l'annexion de l'Autriche par le reich allemand en 38 qui permettent à l'auteur un petit livre avec peu d'idées et des longues phrases. Quel est le sens d'un tel livre que l'on pourrait qualifier de persifflage historique, de la littérature "littéraire" faite de mots savants, de phrases alambiquées et d'anecdotes tirées par les cheveux (les costumes nazis à hollywood !). Finalement la critique littéraire est comme l'auteur : paresseuse.
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Le récit commence bien, les 24 industriels les plus puissants de l'Allemagne rencontrent Herman Goering. Au cours de cette rencontre, ils offrent leur appui inconditionnel au parti nazi et chacun signe un chèque à 6 ou 7 chiffres pour permettre au parti Nazi de remporter les élections qui arrivent. Ces deux chapitres auraient constitué un bon départ si l'auteur ne les avait pas alourdis d'une foule de détails inutiles et l'utilisation d'un langage ordurier en traitant ces 24 hommes de 24 lézards "qui" se lèvent sur leurs pattes arrières et se tiennent bien droit.

Cependant, sans preuve à l'appui, l'auteur affirme : « Ainsi, les vingt-quatre ne s'appellent ni Schnitzler, ni Wilzleben… Ils s'appellent BASF, Bayer… Intuitivement, j'aurais tendance à penser comme lui mais entre l'intuition que les 24 personnes morales transcendent les 24 humains et l'affirmation, il doit y avoir une preuve sinon ce n'est que du vent.

Les faiblesses du premier thème de ce récit se retrouvent dans le reste du livre. Si Éric Vuillard avait signé un livre de 1383 pages comme " The rise and the fall of the third Reich de William L. Shirer" j'aurais trouvé normal qu'il prenne autant de pages pour parler du Déjeuner d'adieu au à Downing Street ou pour parler de la mauvaise qualité des chars d'assaut. Je me permets d'ouvrir une parenthèse ici. Vuillard nous décrit l'ensemble des chars d'assaut comme ridiculement efficace en mars 1938. Pourtant, cette armée d'opérette a conquis la Pologne, la Tchécoslovaquie, et la France 15 mois plus tard. Par quel miracle?

Dans un récit historique, ce n'est pas le style qui me convaincra mais la qualité de l'information et l'agencement de celle-ci.

Le seul thème suffisamment développé a été soit un penchant pour la philosophie nazie, soit le jeu de l'autruche mais encore là, Max Gallo dans son premier Tome 1 de la Deuxième guerre mondiale est plus convaincant.

Ce récit historique à quand même ébranlé certaines de mes convictions et incité à approfondir certains aspects comme le "bluff" d'Hitler, la volonté des Autrichiens à faire partie de la Grande Allemagne ou la qualité de l'armement allemand...
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Il me fallait lire un livre primé pour Les Jeux en Folie... et le Challenge Multi-Défis. Les livres primés et moi ne sommes que très rarement en phase, j'ai donc pris le plus petit que je savais où trouver mais avec un sujet qui m'intéressait !!

Allemagne, février 33, une réunion des 24 plus grands industriels, convoquée à l'instigation d'Hitler pour remplir les caisses du parti nazi. Et par la même occasion, remporter leur adhésion sur l'avenir.

Je vais faire court, très court même, je n'ai pas apprécié la plume de l'auteur ! Son texte, ni vraiment roman, ni réellement livre d'Histoire, ne m'a pas apporté plus de précisions sur ce que je peux savoir sur l'Allemagne nazie avant et pendant la guerre. Sur quelques faits historiques ou personnes réelles, l'auteur ironise à coup de grands mots parfois obscurs voire abscons sur des comportements et des décisions prises !

J'ai eu l'impression de le voir se faire plaisir à nous lancer son érudition au visage sans se donner la peine de partager des découvertes ou des explications !

J'aime les jolis mots, les belles phrases, les envolées lyriques bienvenues mais j'ai eu la sensation de lire un égocentrique s'autocongratuler sur sa manière d'interpréter l'Histoire ! Un livre très snob qui ne m'a absolument rien apporté !

Jeux en Foli...ttérature XX
Challenge Multi-Défis 2024
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Je crois que décidément je ne suis pas faite pour Eric Vuillard. J'avais déjà essayé avec "14Juillet" mais rien n'y fait. Je n'apprécie même pas son style.
Dans "L'ordre du jour", c'est une succession d'anecdotes avec des sauts dans le temps assez vertigineux et aucun lien entre elles - en tout cas pas liées par l'auteur. On aurait attendu plus d'analyse de la part d'Eric Vuillard. Mais comment aboutir un peu plus cet essai en seulement 150 pages en très petit format, vendues 16€... une petite arnaque d'édition à mon goût.
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qu'une étoile helas, heureusement qu'il ne fait que 92 pages sinon il aurait été dans mes ouvrages "abandonnés" historique, journalistique, plein d'information mais un peu fouilli à mon sens, aucune émotion. Nous sommes totalement spectateur. Il s'agit d'un cours d'histoire fastidieux ni plus ni moins. Prix Goncourt ????!!!
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J'ai éprouvé un sentiment étrange, une sorte de malaise, à la lecture de ce livre. D'où venait cette gêne persistante une fois le récit achevé ? Les intentions de l'écrivain sont claires, montrer l'opportunisme, l'hypocrisie, le goût du lucre de ces vingt-quatre magnats de l'industrie allemande qui financèrent sans l'ombre d'une hésitation les entreprises funestes des nazis, qui utilisèrent dans des conditions inhumaines la main d'oeuvre puisée dans les camps d'extermination et qui, pour la plupart d'entre eux, échappèrent à la dénazification. Je partage l'effarement et l'indignation de l'auteur devant leurs actes comme devant leur absence de repentance. Et, pourtant, je demeure perplexe devant la forme qu'Éric Vuillard a choisie pour mener à bien sa démonstration.
C'est un récit à charge, presque une satire à certains moments, et pour lui donner une efficacité imparable, il dépeint ces hommes sous un aspect qui les prive de toute stature, ils ne sont que vieillards bedonnants, transpirants, au nez qui coule, à la toux caverneuse, des « lézards » dressés « sur leurs pattes arrière » et non pas des humains. Ils sont, en peu de mots, repoussants, de véritables monstres. Le monstre l'est avant tout dans son apparence physique, sa conformation anormale. Or, ne nous y trompons pas, ne cherchons pas l'abject dans l'apparence mais dans l'esprit aiguisé par l'intérêt, l'appât du gain, le mépris des libertés. Traitement répété pour le portrait de Kurt von Schuschnigg, le chancelier d'Autriche, « le petit despote autrichien », aux mains moites, avec « dans ses traits quelque chose de mou, d'indécis ». Tout repose sur la description minutieuse d'un comportement timoré, empreint de lâcheté, une créature jouissant « comme un escargot peut-être, de ses cornes molles ». Il y a un choix délibéré du détail qui tue, du grotesque, qui disqualifie d'emblée, qui écarte volontairement la nuance. Ainsi Albert Lebrun, le président de la République française est montré rêvassant, absorbé par des tâches ridicules au moment où le sort de l'Autriche bascule. L'auteur n'ignore pas que le chef d'État sous la IIIe République n'a qu'un rôle très limité, l'exécutif étant aux mains du Président du Conseil. le traitement réservé à Lord Halifax n'est pas meilleur : « L'aristocrate anglais, le diplomate qui se tient fièrement debout derrière sa petite rangée d'ancêtres, sourds comme des trombones, cons comme des buses, bornés comme des fields, voilà qui me laisse froid. »
Le récit, aussi fidèle soit-il aux faits, perd de sa force et de sa pertinence, en transformant en pantins grotesques ceux qui ont été responsables d'une tragédie épouvantable. Non, ce ne sont pas des lézards ou des escargots, il faut les voir comme des individus qui ont trahi leurs semblables et doivent en porter le responsabilité avant tout en tant qu'hommes.
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Un roman ? Non. Un livre d'histoire ? Non plus ! Des réflexions moralisatrices sur les géants de l'industrie allemande se compromettant avec Hitler (par leur financement du parti nazi et l'utilisation de main d'oeuvre "esclavagisée" des camps de concentration), sur l'inconscience de Chamberlain et de Schuschnigg (chancelier autrichien). Quel intérêt ? Sur le plan historique, on sait déjà tout cela ; quant à cette morale qui juge des hommes 80 ans après...
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Pas du tout convaincu par ce livre, qui se présente comme un récit, si les faits relatés sont véridiques, il n'est absolument pas tenu compte du contexte, en particulier de l'existence du régime Stalinien qui était en pleine « épuration », si des grands chefs d'entreprises ont soutenu le partie Hitlérien c'était bien plus pour éviter le communisme que pour soutenir le 3eme Reich... Un grand historien incontestable de la 2 guerre mondiale Robert Paxton avait à l'époque vivement critiqué cet ouvrage...Juste 150 page pour parler de faits aussi graves , sans aucune bibliographie en fin d'ouvrage (ce qui est un minimum pour un récit) cela semble vraiment « léger » et que le prix Goncourt est pu lui être attribué laisse pantois...
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Ouvrage velléitaire et aboulique. Passé l'émerveillement de l'épisode de l'escalier, le reste se vautre dans une condescendance très hautaine, c'est-à-dire : contemplant l'histoire de très haut, mais sur un bien petit pied. Vain. Ne mérite pas de prix. Les anecdotes et autres informations attrayantes contenues dans cette centaine de pages auraient tenu dans un article de 4 ou 5 pages dans le Point. Préférer le Point.
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Que de condescendance pour cet auteur pédant qui se permet de critiquer, 80 ans après, ceux qui ont cru aux discours de HITLER. Je ne valide absolument pas ses actes mais nous, français, sommes les rois de la morale et du conseil . Collaborateur de la pensée unique, Vuillard se croit autorisé à émettre un avis sur ces grands groupes allemands qui, pour assurer la survie de leur entreprise, mais aussi s'enrichir, ont préférés aider AH au moment de sa croissance politique.
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