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Howard Porter (Illustrateur)
EAN : 9781779505781
304 pages
DC Comics (17/11/2020)
3/5   1 notes
Résumé :
The devil gets his due as demon-powered super-villains wreak havoc in this 25th anniversary edition of the classic DC event by Mark Waid and Howard Porter!

When the demon Neron boosts the powers of the DC Universe's villains, Earth's heroes struggle to save humanity! Neron makes DC's villains--and heroes--an offer they can't refuse, dangling serious power upgrades at the cost of their souls. Who will say yes? Who will say no? And will the DC Universe ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend tous les épisodes d'une histoire de type événementiel. Il regroupe les 3 épisodes la minisérie Underworld Unleashed, ainsi que les numéros spéciaux Apokolips Dark Uprising, Abyss Hell Sentinel, Batman Devil's Asylum, Paterns of Fear, initialement parus en 1995. le tome se termine avec une postface de 3 pages, rédigée par Mark Waid en juin 1998.

Underworld Unleashed : scénario de Mark Waid, dessins de Howard Porter, encrage de Dan Green (épisodes 1 & 2), de Dennis Janke (épisode 3), avec une mise en couleurs réalisée par Rick Taylor. Un individu a proposé aux criminels (rogues, ennemis de Flash) d'augmenter leur niveau de pouvoir afin qu'ils puissent enfin obtenir ce qui leur tient le plus à coeur : le respect. Boomerang, Captain Cold, Heat Wave, Mirror Master et Weather Wizard ont accepté le marché. Il leur suffit d'accomplir un petit acte malveillant chacun : faire exploser un dépôt de munitions, dérégler une centrale nucléaire, attiser un volcan, mettre le feu à des puits de pétrole dans le désert, activer des réactions chimiques dans un centre de déchets toxiques. Cela déclenche des incendies de beaucoup plus grande ampleur que ce à quoi ils s'attendaient. Ils viennent de libérer Neron. Depuis leur satellite en orbite autour de la Terre, les membres de la Ligue de Justice constate l'apparition de ces cinq foyers d'incendie. Blue Devil (Daniel Cassidy) identifie tout de suite la figure d'un pentagramme.

James Jesse (Trickster) rentre dans son appartement minable avec un repas asiatique à emporter et le journal. Il lit l'article relatant les décès des autres membres des Rogues. À Belle Rêve, une prison pour supercriminels en Louisiane, Lou Krupke, un détenu, est conduit devant le directeur du centre de détention. Ce dernier lui remet une arme automatique, avec des consignes précises de quand s'en servir. À l'extérieur, le capitaine des gardes récupère un petit sachet de poudre blanche pour bien se détendre ce soir-là. L'ingénieur responsable de la centrale d'énergie va prendre un verre au bar du coin, avant de rentrer chez lui, et il remarque tout de suite la belle jeune femme seule au comptoir. le responsable des gardiens doit pour une fois sortir de chez lui pour se rendre au commissariat pour aller y aider son fils qui s'est fait arrêter. Une évasion massive est en passe de se produire. Plusieurs supercriminels en liberté ont reçu une bougie noire avec une indication de quand s'en servir.

Chronologiquement, cette minisérie dite Événement vient après Zero Hour: A Crisis in Time (1994) de Dan Jurgens. Elle sera suivi l'année d'après par The Final Night (1996) de Karl Kesel & Stuart Immonen. Au milieu des années 1990, les éditeurs DC et Marvel ont fait le tour des structures possibles pour ce genre de récit rassemblant de nombreux superhéros, et ils ont constaté que ces événements leur permettent d'augmenter leur vente, en rattachant les séries mensuelles à l'événement du moment. Cette année-là, c'est donc au tour de Mark Waid de s'y coller alors qu'il écrit déjà la série Flash depuis 3 ans. Il dispose de 3 numéros doubles pour raconter son histoire. Il choisit un fil directeur simple : un individu mystérieux propose à plusieurs personnes dotées de superpouvoirs d'augmenter leur niveau de puissance, ou de faire en sorte d'exaucer leur voeu le plus cher moyennant un prix à payer, soit une action à accomplir (telles les destructions pour les Rogues), soit en échange de son âme. Bien évidemment, il commence par proposer ce marché à des supercriminels, ce qui va augmenter leur pouvoir, et donc les rendre plus dangereux et plus difficiles à neutraliser pour les superhéros. le dispositif est simple et permet de raccrocher toutes les séries mensuelles en cours : le superhéros titulaire de la série va devoir se battre contre un de ses ennemis récurrents dont les pouvoirs auront été revus à la hausse. le scénariste pimente un peu la situation en soumettant plusieurs superhéros à la tentation. de plus Superman est indisponible tout du long de l'événement.

La tâche de mettre l'histoire en images est confiée à un dessinateur encore débutant qui travaillera par la suite avec Grant Morrison pour une version plus grande que nature de la Justice League, puis avec Geoff Johns sur la série Flash, et sur plusieurs séries scénarisées par Keith Giffen et JM DeMatteis pour DC Comics. le lecteur observe que Howard Porter est influencé par les conventions visuelles en vigueur dans les années 1990 : des mâchoires vraiment très crispées, des personnages qui tapent comme des sourds, des plans très rapprochés au point que le lecteur puisse éprouver la sensation de recevoir les postillons des superhéros sur son visage. de ce point de vue, sa narration visuelle correspond aux spécifications d'un tel type de récit : des combats dégageant une énergie de tous les instants, et effectivement ça crépite dans tous les sens, et les personnages sont toujours en mouvement. Par ailleurs, l'artiste s'acquitte parfaitement de la nécessité de reproduire précisément les caractéristiques du costume de la cinquantaine de personnages apparaissant au fil des 3 épisodes, faisant en sorte qu'ils se distinguent tous les uns des autres, et les rendant aisément identifiables… pour un lecteur qui en est déjà familier. Il apparaît vite que Porter a dû disposer d'un délai correct pour réaliser le numéro 1, avec des décors soignés et représentés dans les détails. Visiblement, il avait un peu moins de temps pour le numéro 2, avec peu de décors représentés, et encore moins pour le 3 qui fort heureusement se déroule dans une zone souterraine désertique, au point qu'on n'aperçoit que très rarement les parois.

Page après page, le lecteur essaye de retrouver son souffle, l'action étant de plus en plus prédominante, jusqu'à être présente dans toutes les pages de l'épisode 3. Dans le premier épisode, le scénariste amène progressivement les supercriminels à l'endroit où ils vont faire face à Neron, puis ils sont lâchés sur les pauvres superhéros. Dans le deuxième épisode, l'envergure de Neron est révélée, de sorte à établir que même avec un niveau de pouvoir augmenté et même en groupes les supercriminels ne font pas le poids. Il apparaît également que Neron doit avoir un objectif caché. Enfin survient le troisième épisode pour une mêlée générale, où Neron essaye de mener à son terme son véritable objectif. Avec une intrigue aussi linéaire et une structure aussi simple, le scénariste ne peut pas se tromper. Grâce aux dessins, son histoire avance rapidement avec une énergie incroyable, tout en paraissant un peu manquer de substance, parce que les supercriminels augmentés lâchés dans la nature confrontent les superhéros dans leur propre série mensuelle, sans que le lecteur ne sache comment ça se passe et quelles en sont les conséquences. du coup, malgré le savoir-faire du scénariste et de l'artiste, le lecteur éprouve la sensation d'avoir plus une ossature de récit, qu'un récit complet.

Apokolips Dark Uprising : scénario de Paul Kupperberg, dessins de Stefano Raffaele, encrage de Steve Mitchell, couleurs de Tom McCraw. Neron a décidé de ne pas se limiter aux terriens pour les soumettre à la tentation, et il fait sa proposition à plusieurs néodieux d'Apokolips, profitant du fait que Darkseid a été porté disparu, et est même vraisemblablement mort. Il propose donc une augmentation de pouvoir à Desaad, à Granny Goodness, à Doctor Bedlam. Dans le même temps, le peuple d'Apokolips se rend bien compte que le tyran ne fait plus sentir sa présence, et que même les paradémons ne patrouillent plus la ville pour maintenir le régime de terreur. Qui sait comment cela va se finir ?

Le lecteur ressent tout de suite la différence sur le plan visuel. le dessinateur essaye lui aussi de mettre en oeuvre les tics graphiques de l'époque, mais sans que ses dessins ne soient animés par la fougue et l'énergie de ceux d'Howard Porter. C'est beaucoup plus appliqué, beaucoup plus laborieux, faussement âpre. de son côté, le scénariste maîtrise sur le bout des doigts, la mythologie du Quatrième Monde de Jack Kirby. Ses textes sont également un peu appliqués et pesants, mais le déroulé de son histoire tire parti de a richesse d'Apokolypse pour une histoire de rébellion pas très originale, mais bien construite.

Abyss Hell Sentinel : scénario de Scott Peterson, dessins de Phil Jimenez avec un encrage de John Stokes pour la première moitié, dessins de J.H. Williams III avec un encrage de Mick Gray pour la deuxième moitié, et une mise en couleurs de Pat Garrahy. Neron a capturé l'épouse de Sentinel (Alan Scott, le Green Lantern originel) et la détient prisonnière aux enfers. Un groupe de superhéros se constitue pour aller le délivrer : Sentinel, Phantom Stranger, Zatanna Zatara, Jason Blood (Etrigan), Fate (Jared Stevens), Deadman (Boston Brand).

Voilà un ensemble de superhéros liés à la magie très alléchant. Phil Jimenez réalise des dessins à la précision délicate, même s'il n'a pas encore atteint la plénitude de son talent. JH Williams III n'a pas encore développé toute sa flamboyance, mais il apporte une ambiance très particulière dans les enfers, assez sombre. le scénario est lui aussi très linéaire, sans réussir à sortir des sentiers battus.

Batman Devil's Asylum : scénario de Alan Grant, découpage de Brian Stelfreeze, finitions de Rick Burchett, couleurs de Linda Medley. Un patient de l'asile d'Arkham a accepté le marché de Neron, et les détenus vont pouvoir prendre des libertés. le scénariste sait mettre à profit la situation, sans pour autant aller jusqu'à une évasion généralisée, avec un bon thriller. Les dessins de Stelfreeze & Burchett sont dans un registre plus posé que ceux des épisodes précédents, avec une bonne densité de noir, pour une ambiance chargée rendant bien compte de la tension qui accompagne le risque d'évasion généralisée et de déchaînement des détenus.

Paterns of Fear : scénario de Roger Stern, dessins et encrage d'Anthony Williams & Andy Lanning, couleurs de Patricia Mulvihill. Neron s'est introduit dans la tour d'Oracle et soumet Barbara Gordon à la tentation : il peut faire en sorte qu'elle puisse remarcher, et même lui fournir un degré d'invulnérabilité suffisant pour qu'elle n'ait plus peur d'être blessée par une balle. Dans le même temps, Neron consulte les fiches d'Oracle sur une quinzaine de supercriminels. Cet épisode est donc pour moitié la confrontation entre Neron en pleine possession de ses pouvoirs et Barbara Gordon en fauteuil roulant, et pour l'autre moitié des fiches sur des personnages sous forme de texte avec une illustration. le scénariste se montre aussi habile à manipuler Barbara pour la faire douter face à Neron, que pour rédiger des fiches qui soient vivantes, sous forme de notes. Les dessinateurs ont conçu des plans de prise de vue qui montre les personnages bouger, changer de posture, évitant ainsi une suite de plans séquences statiques.

Finalement, ce recueil n'intéresse que des lecteurs curieux de cette époque, amateurs de récit rassemblant de nombreux superhéros, ou attiré par le sort cruel de Daniel Cassidy.
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