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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
«  —- Je commence à me demander si je parle à un meurtrier ou à un fou. Ou bien à un crétin content de lui ?
À un cas d'école pour la psychiatrie ?
Ou alors à un salaud de pervers assez tordu pour vouloir me faire perdre mon temps ? .

Extrait de ce polar si particulier , tout à fait original dans son propos et sa construction , si habile et futée que le lecteur est bluffé jusqu'au bout! .

Nous sommes dans les années 80. Herbert Grantley, pharmacien de son état dans une petite ville anglaise se présente , un certain jour au commissariat pour y confesser le meurtre de sa femme Norah, qu'il aurait empoisonnée ,il y a un an déjà, morte plutôt de causes dites naturelles , suite à deux crises cardiaques .

Dans le bureau , un homme qui s'accuse et un inspecteur - chef: Lyle , qui , lui, n'y croit pas une seconde sauf que…..

Je n'en dirai pas plus , il faut lire ce livre surprenant : interrogatoire sans fin, pas de suspense, une histoire quasi en huit - clos particulièrement bien menée , que le lecteur savoure au fil des pages : histoire sombre, froide, glacée, toute de détestation, une sorte de bras de fer sans fin , énigmatique , exaspéré parfois , entre deux êtres pétris de sang - froid .

Pas de scènes spectaculaires , courses poursuites ,coups de feu , sans aucun artifice , aux révélations «  choc » pour le moins .

Le lecteur , attentif à la confrontation ,y assiste comme s'il y était !
Quels sont les secrets , les failles , les faiblesses, les facettes de cet étrange couple, si mal assorti ? .
Un polar conté d'une manière fort subtile , auquel on pensera longtemps ,dont on s'imprègne , surpris , au fil des pages ! Inspecteur - chef et suspect, acidité , silences , mépris , révélations ? Alors meurtre ou pas ?

Passionnant , convaincant ! À l'écriture soigneuse, aux chapitres harmonieusement agencés!
Bravo à l'auteur !
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J'avais beaucoup apprécié "une confession" de J Wainwright, d'où mon envie de me procurer "les aveux". Ce dernier utilise le même procédé à savoir une confession mais, cette fois-ci, ce ne sera pas à travers un journal mais dans un bureau de police. de quel aveu s'agit-il ?
Herbert Grantley vient avouer l'empoisonnement de sa femme.
Nous sommes en droit de penser que s'il avoue il n'y a plus aucune surprise à attendre, mais bien sûr surprises il y a, et puis c'est la façon dont est traité "cette enquête" qui fait part d'originalité.
Il ne faut pas être en recherche d'actions car il n'y en a pas puisqu'il s'agit d'un récit, le coupable vient se dénoncer, il est plus question de comprendre la construction mentale d'un homme qui s'accuse d'un meurtre. C'est un procédé subtile qui, une fois encore, me plaît beaucoup.
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Dans la famille « Bon p'tit polar original », bonne pioche avec Les Aveux du prolifique John Wainwright – traduit par Laurence Romance –, qui nous offre un quasi huis-clos particulièrement bien construit, dans une ambiance sombre où la tension va crescendo de pages en pages.

Le pitch est simple autant qu'original : venu dénoncer à l'inspecteur de police Lyle le meurtre de sa femme Norah perpétré un an plus tôt, Herbert Grantley va, à défaut d'être arrêté, devoir prouver sa culpabilité. Dans un interrogatoire sans fin où les rôles du chat et de la souris vont souvent s'inverser, un bras de fer psychologique entre deux bêtes au sang froid va se jouer, pour un résultat final surprenant.

Entre ces joutes verbales et d'influence, Wainwright nous replonge dans la vie d'Herbert, petit pharmacien de Rogate-on-Sands à la vie bien réglée, entre son mariage sans amour avec Norah, et son report d'affection sur leur fille Jenny. Un mariage qui n'en a plus que le nom, tant Herbert et Norah sont devenus des étrangers aux vies séparées. Les petites crises sont légions, mais toujours réglées avec froideur et pragmatisme. Jusqu'à ce que les grandes éclatent…

J'ai beaucoup apprécié la rigueur froide du style de Wainwright, ses dialogues secs et percutants et cette ambiance dérangeante posée dès le début, puis qui s'installe progressivement, sans besoin d'aucun artifice pour garder son lecteur en main. Une grande maîtrise du genre donc, que je vais m'empresser de retrouver dans d'autres opus de l'auteur !
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Un homme Herbert Grantley, pharmacien respecté d'une petite bourgade anglaise, se présente à un inspecteur de police pour lui avouer le meurtre de sa femme décédée quelques mois auparavant. Or le policier est septique et demande à être convaincu.
Grantley se lance alors dans le récit d'une vie marquée par la médiocrité d'un individu égoïste, manipulateur et dominateur, n'éprouvant aucune affection pour son épouse et ayant décidé un beau jour que le plus simple était de la faire disparaitre en l'empoisonnant. Cohabitant depuis des années avec sa femme afin préserver leur fille Jenny pour laquelle il éprouve de l'adoration, il estime que cette dernière devenue adulte il peut se débarrasser de la mère… Et déclare être passé à l'acte.

Ce récit qui tient de la confession intrigue l'inspecteur qui n'est point dupe. Mais alors comment expliquer ces explications détaillées du supposé coupable sur sa vie, la mort de ses parents, son mariage, la naissance de sa fille, leur petite vie provinciale étriquée et cet étrange évènement, ce kidnapping qui ressemble à un scénario de série B… le policier reste attentif car s'il ne croit pas au meurtre, il est désormais convaincu que ces aveux ont un sens. Mais lequel ? Pourquoi venir s'accuser d'un crime qui ne peut plus être prouvé ou démenti, la victime ayant été incinérée ? Pourquoi vouloir détruire la considération dont il est l'objet grâce à sa situation sociale ? Cet homme est-il fou ou bien coupable ? Mais de quoi ?

Jusqu'au bout on est tenu en haleine par le récit effroyable de cet homme machiavélique et les questions de l'inspecteur destinées à le piéger. Une réussite.
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Une très très bonne lecture avec ce récit comme quoi même avec un petit nombre de pages il est possible de faire un récit original et une lecture que l'on ne lâche pas.

Ici un homme qui se nomme Herbert va aller à la police pour s'accuser du meurtre de sa femme datant d'il y a un an, ce décès a été constaté par un médecin comme mort naturelle mais Herbert étant pharmacien il vient livrer le récit de l'empoisonnement de sa femme. Il a en effet par son métier accès à une foule de médicaments et connait les dosages

En parallèle de cette confession au poste de police nous suivons Herbert dans sa vie de famille avec sa femme et sa fille, les relations qu'il entretient avec celles-ci

L'intérêt de ce roman est également ici qu'Herbert doit prouver sa culpabilité alors qu'il se livre de son propre gré.

Je n'en dirai pas plus ayant lu de mon côté ce roman sans lire ni avis ni quatrième de couverture pour que l'effet de surprise fonctionne et c'est comme ça je pense qu'il faut dévorer ce livre, prévoir un petit créneau pour le lire d'une traite mais avec 208 pages cela est très facilement faisable.
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Il faut bien avouer que jusqu'à l'an dernier et la publication du roman Une Confession, John Wainwright était plutôt – injustement – méconnu du public français, à part peut-être chez les vieux briscards de la collection Série Noire (Gallimard).

Et pourtant il est l'auteur du roman À Table ! qui a inspiré Claude Miller pour son cultissime film Garde À Vue. Oui, je sais, je l'ai déjà mentionné lors de ma chronique d'Une Confession… patience, tout vient à point à qui sait attendre.

Un grand merci aux éditions Sonatine qui nous permettent de (re)découvrir un grand nom de la littérature policière. Des intrigues fortement teintées de noir avec cette inimitable touche so british et une intensité psychologique parfaitement maîtrisée.

D'un point de vue purement esthétique, j'aime beaucoup la couv' du bouquin, elle donne vraiment l'impression que l'on a la lampe dans la tronche.

Ce n'est pas pour rien que j'ai mentionné le roman À Table !, ce dernier mettait en effet en scène l'inspecteur-chef Lyle dans le rôle de l'accusateur convaincu que son suspect était le coupable. Dans Les Aveux John Wainwright inverse les rôles, cette fois c'est au « suspect » (plus exactement à celui qui vient avouer son crime) de convaincre l'inspecteur-chef qu'il est bien coupable du crime dont il s'accuse.

Vous me direz sans doute qu'il faut vraiment être très con pour s'accuser d'un crime que l'on n'a pas commis (qui plus est d'un meurtre). Instinctivement je ne vois qu'une raison susceptible de motiver un tel mensonge : la volonté de protéger le coupable (un père pourrait s'accuser d'un crime commis par son fils).

Sur un peu plus de 200 pages, nous assistons à un face à face entre l'inspecteur-chef Lyle et Herbert Grantley, l'homme qui s'accuse du meurtre de son épouse. Les chapitres alternent entre la confession de Grantley (c'est l'occasion de découvrir le quotidien du couple Grantley et de leur fille, Jenny) et l'interrogatoire conduit par Lyle.

Pour qu'un tel huis clos en tête à tête fonctionne, il est primordial que les personnages et les faits soient crédibles ; un défi relevé haut la main par John Wainwright. On se laisse embarquer par la confession de Grantley ; à vrai dire seule l'antipathie du bonhomme (un connard coincé du cul, arrogant et prétentieux) m'a donné envie de creuser au-delà des apparences. Et si j'avais vu plus ou moins juste sur certains aspects du récit, j'étais très loin d'imaginer l'ampleur du truc.

C'est quand Lyle va abattre implacablement ses cartes, une à une, que la réalité des faits va s'imposer au lecteur dans toute sa noirceur. Et le pire c'est que l'on pourra simplement se dire – rétrospectivement – « Bon sang, mais c'est bien sûr ! »

Un polar qui repose à 100% sur le côté psychologique de l'intrigue et de ses personnages, un jeu dont John Wainwright maîtrise les règles. Il parvient à captiver et à duper le lecteur sur avec un simple face à face, quasiment sans que jamais le ton ne monte entre Grantley et Lyle.

J'espère que Sonatine continuera à nous faire découvrir les pépites inédites de cet auteur et pourquoi pas de nouvelles traductions de titres déjà disponibles en français (je n'ose pas lire À Table ! dans sa version Série Noire au vu de la triste réputation de cette collection en matière de traduction).
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Voici un bon petit roman qui se lit facilement et agréablement.
J'ai été vite prise par la lecture et le besoin de savoir où me mènerait cette histoire loufoque d'un homme qui vient avouer avoir tué sa femme et qui n'est pas cru par le policier.
Je ne savais pas que la fin étonnante me surprendrait autant.
Polar réussi !
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Herbert Grantley se présente au commissariat avouant le meurtre de sa femme, Norah. Jusque là, tout semble "normal". Seul problème: sa femme est morte un an auparavant d'une crise cardiaque jugée naturelle, son corps a été incinéré, ses cendres dispersées dans la nature. Il n'y a donc aucune possibilité de vérifier les aveux de ce monsieur.

S'ensuit alors un huis-clos implacable entre l'inspecteur-chef Lyle et Grantley. le premier ne croit pas un mot aux aveux du second qui essaie de convaincre le premier qu'il est un meurtrier.

Alors mensonge ou vérité ? Grantley est-il vraiment le meurtrier qu'il prétend être ? Et s'il ne l'est pas, pourquoi avouer un crime qu'il n'aurait pas commis ? Tout s'imbrique à la perfection, rien n'est laissé au hasard, et petit à petit chaque fil se démêle jusqu'à la vérité. Un tour de force.

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Herbert Grantky, pharmacien de son état, dans une ville balnéaire en Angleterre, vient avouer à la police qu'il a empoisonné son épouse un an plus tôt. Se faisant le narrateur de sa vie conjugale, il nous explique à nous lecteurs comment sa relation avec son épouse s'est dégradée au point qu'ils ont fini par vivre comme deux étrangers dans la même maison, tout en réussissant à donner le change à leur fille unique et à sauver les apparences. Cependant la version qu'Herbert nous livre laisse le chief-inspector Lyle perplexe.
Un roman policier bien troussé dont le dénouement ne manquera pas de surprendre tant par ses révélations que ses paradoxes. Mais peut-être plus encore que la construction redoutable de l'intrigue, c'est la remarquable analyse psychologique des tensions dans un couple que l'on saluera dans ce thriller intelligent.


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Un excellent hui clos entre deux hommes, un pharmacien qui vient avouer le meurtre par empoisonnement de sa femme et l’inspecteur chef Lyle qui reçoit sa déposition :
Ce hui clos se passe en une nuit intense d’interrogatoire , tout en subtilité , avec de nombreux flash-back, c𠆞st très bien écrit , c𠆞st fluide et des dialogues courts. Peu à peu on détricote la vérité glauque ... c𠆞st un polar réussi , je trouve que les dernières phrases du livre auraient pu être plus explicites sur pensées du pharmacien. .... ( je n𠆚i peut être pas bien compris )
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