Quel difficile exercice que réussit Timlie Walden ! Intégrer la colossale franchise Walking Dead, en reprenant un personnage clé des jeux vidéo éponymes (officiellement dans le même univers que les comics et les séries TV), et de surcroît réunir tous les fans autour du projet, pfiou !
Et pourtant, l'exercice est réussi. Déjà,
Tillie Walden partait bien : le personnage de Clémentine est déjà bien caractérisé et écrit. Si vous n'avez pas joué au jeu Telltale, vous ne la connaissez pas, mais elle possède une certaine aura de gros charisme mêlée d'une infinie tristesse.
S'emparant donc de ce personnage emblématique pour certains, inconnu pour la plupart, l'autrice parvient tout à fait à mêler ses thèmes de prédilection (l'adolescence et la mélancolie) avec l'univers a priori rigide des Walking Dead. L'aspect post-apocalyptique s'y prête finalement bien, et ce premier tome (sur trois) fait le lien entre le passé de Clémentine (vu dans le jeu) et le présent de l'intrigue. Il y a plusieurs petites références ou easter eggs pour les fans du jeu de temps en temps, ça fait plaisir.
Quant à l'intrigue en elle-même, il s'agit d'un quasi huis-clos au sein d'une montagne entre cinq adolescents, dont notre héroïne. On retrouve les éléments classiques des récits de zombie : la tension monte, les denrées sont rares, la survie âpre, mais la touche
Tillie Walden vient très bien compléter le tableau.
Hâte de voir le reste des aventures qu'elle a prévues pour Clémentine !