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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lenore Beadsman est une jeune femme d'une vingtaine d'années. Elle vient d'apprendre que son arrière-grand-mère qui a le même prénom qu'elle, s'est échappée de sa maison de retraite en compagnie de vingt-cinq autres pensionnaires et que le standard téléphonique de son travail déraille. Si ce n'était que ça... sa perruche se met à répéter tout ce qu'elle entend et devient la star d'une chaine chrétienne sans compter son patron-petit ami qui est très jaloux et complexé...
C'est un roman très surprenant, on passe d'un personne à un autre, d'un type de narration à l'autre, on pourrait s'y perdre facilement (ça arrive par moments) mais la magie et l'humour opèrent à merveille. On passe d'un échange verbal à un long monologue du patron sur les histoires que lui envoient ses étudiants (ou les siennes ?) en passant par des rêves grotesques... Impossible de tout résumer. Ça part dans tous les sens, on en oublie presque la trame principale : retrouver l'arrière grand-mère de Lenore.
Les séances avec le psychologue sont aussi dignes d'intérêt ! C'est un roman dense, foisonnant, on s'y perd un peu mais c'est pas grave car on passe de bons moments sans parler des critiques sous-jacentes de certaines personnes... (Une petite déception : la fin, trop rapide) Vraiment à découvrir !
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Sans doute, si Dieu existe, qu'Il se cache dans chaque grain de sable ou dans chaque plume colorée d'un oiseau exotique. Peut-être se demande-t-Il si ces êtres qu'il observe, dans le monde ici-bas, sont bien réels, s'ils existent vraiment parce qu'ils en ont une vague impression. Et s'Il se penche sur ce qui se passe en Ohio, peut-être pensera-t-Il, tel le lecteur lambda que nous sommes, que cette histoire n'a ni queue ni tête, que les personnages - sont-ce des êtres, s'ils pensent vraiment exister ? - sont détonants et loufoques, que l'usage de la liberté qui leur est permis de faire est peut-être un trop grand don. La fonction du balai serait un roman sans l'être. Foisonnant de personnages et de situations à la cohérence apparente, le récit de David Foster Wallace casse les codes du genre, recentrant donc le lecteur sur la seule narrativité, sur le langage. Car le langage est l'un des piliers du roman, comme source de la communication entre les personnages mais aussi de la représentation du monde. L'autre pilier est le questionnement sur l'individu, sur sa place dans un groupe social - la famille, la société - sur son utilité.

A maints égards, le foisonnement narratif de la fonction du balai rappelle les oeuvres d'autres jeunes auteurs américains, de John Kennedy Toole à Jonathan Franzen en passant par Tristan Egolf. C'est une sorte de tourbillon de personnages à la fois très sérieux et loufoques, et de situations absurdes qui attendent le lecteur. Au centre de ce théâtre, Lenore Beadsman est la fille d'un magnat du petit pot pour bébé qui travaille en tant que standardiste, pour quatre dollars de l'heure, dans une maison d'édition. Elle flirte avec son patron, Rick Vigorous, dont le nom n'augure en rien de son incapacité sexuelle - il est doté d'un micro-pénis -, qui est obsédé par la possession - verbale, puisque non physique - de Lenore. Parmi la famille Beadsman, il faut encore citer LaVache, brillant étudiant unijambiste et plus gros dealer de drogue de son université ; Clarice fait front aux infidélités de son mari en organisation des thérapies familiales passant par un théâtre grotesque ; John, le frère aîné, pousse sa logique jusqu'à devenir famélique ; Lenore, l'arrière-grand-mère et matriarche ; Patrice, la mère folle à force d'avoir été humiliée, et encore Concarnadine, la grand-mère atteinte de démence. Citons également le père de Lenore, Stonecipher, un grand ponte industriel qui redoute, plus que de perdre sa grand-mère, de perdre un secret industriel. D'autres personnages, encore, doivent être cités : Andrew "Wang-Dang" Lang, étudiant bourru et comptable déprimé qui reviendra, à la faveur d'un hasard, dans la vie de Lenore ; Neil Obstat travaille pour le père de Lenore et nourrit pour cette dernière une admiration secrète ; Candy Mandible, collègue de Lenore et dont les charmes sont recherchés par les meilleurs partis de l'Ohio ; Melinda-Sue, la femme d'Andy Lang ; Peter Abbott, le réparateur des lignes téléphoniques ; Norman Bombardini, monstrueux obèse ; le docteur Jay, psychologue aux méthodes pour le moins étranges et à la déontologie douteuse. Les situations loufoques, qui s'enchaînent, donnent un caractère surréaliste au récit, depuis le repas gargantuesque de Norman Bombardini jusqu'à la scène du bar avec M. Bloemker et sa poupée gonflable en passant par l'ultime menottage de Lenore par Rick. A maints égards, La fonction du balai est un roman fou.

Mais est-ce réellement un roman ? La question mérite d'être posée. de façon évidente, David Foster Wallace casse les codes du genre. le roman commence avec une disparition - celle de Lenore Beadsman, l'arrière-grand-mère - dont la résolution servira de fil rouge au récit. Par ailleurs, cette disparition n'est pas anodine : avec elle, Lenore Beadsman a entraîné une vingtaine de résidents de l'hospice, et la vieille dame a besoin d'une température constante de 37 degrés. Si la résolution de l'enquête paraît chose aisée en apparence - une personne âgée peu mobile, entourée de personnes comme elle, et qui a des besoins vitaux très particuliers -, rien ne le sera vraiment. Quelques indices - des dessins énigmatiques - serviront de piste à Lenore - l'arrière-petite-fille -, sans toutefois que l'enquête, au bout des 700 pages du roman, ne trouve une explication. Et cette fin, d'ailleurs, n'en est pas une. Tout l'univers du roman semble s'effondrer dans un cataclysme insensé de lignes téléphoniques folles, de tremblements de terre dus à un obèse, d'une série de questions qui demeurent sans réponse. Entre les deux points - le début et la fin -, David Foster Wallace déroule un récit d'apparence ordonnée, mais décousu, une sorte de profusion narrative que l'on pourrait voir comme un exercice de style, un enchevêtrement de situations dans lesquelles les personnages, englués dans un système d'obligations envers les autres et d'enfermement quant à eux-mêmes, ne peuvent littéralement pas avancer. Hélas pour Lenore, aucun autre personnage qu'elle ne semble porter attention à ce qui est advenu de Lenore Beadsman l'aînée, même son propre père, qui pourtant la "place" sur cette enquête, et dont le souci principal semble être la perte du secret d'une alimentation miracle pour les bébés, laquelle accélérerait l'apprentissage du langage. En réalité, tout, ou presque, est là : La fonction du balai interroge en fait le rôle du langage dans la construction de l'individu et la représentation du monde.

De fait, disqualifiant l'objet de sa narration, David Foster Wallace recentre son récit sur sa fonction langagière. le mot, dit Wittgenstein via Lenore Beadsman, est ce qui définit le monde, et le contrôle. Ainsi le roman peut-il être compris comme un système, c'est-à-dire un ensemble de signes cohérents, bien que cela ne paraisse pas évident à nous, lecteur, mais puisque nous sommes à l'extérieur de ce système, cela ne compte pas. le langage devient une manière de comprendre le monde, de l'appréhender. Les histoires de Rick, dans ce sens, sont très significatives. Rick raconte des histoires à Lenore, histoires qu'il est censé tirer des épreuves qui lui sont envoyées, en qualité de rédacteur en chef d'une revue littéraire, par plusieurs auteurs du pays. Ces histoires servent, en réalité, de mise en abîme, pour mieux comprendre la façon dont Rick perçoit les choses. Elles sont non seulement à l'attention de Lenore, mais également de la nôtre, en tant que lecteurs. La femme obèse et sa grenouille cachée, par exemple, est la métaphore de l'impossibilité de se départir de son milieu social ou familial. Pour Rick, ces histoires sont une manière de communiquer, et il s'agit en réalité de la seule manière de faire pour lui. Idem pour Clarice et les séances théâtrales familiales, dans lesquelles le mal-être d'une femme trompée devient scénario fictif d'une pièce qui doit agir comme thérapie. La fiction devient un moyen de dire : dire pour comprendre, dire pour contrôler. Mais des résistances apparaissent : Alvin, le mari de Clarice, ne joue pas vraiment le jeu ; Lenore réfute cette obligation de contrôle. le langage, comme outil de la fiction, en prend alors les qualités et les défauts. Partant, ce qui concerne les personnages d'un roman - donc d'une fiction - nous concerne aussi nous, lecteurs, utilisateurs du langage. le langage ne peut à lui seul appréhender le monde. Et l'individu, libéré d'un système langagier défaillant, peut alors appréhender sa propre liberté.

Mais est-ce réellement si simple ? Doit-on prendre au sérieux une réflexion qui n'a rien de sérieux ? Et, le cas échéant, de quelle liberté parle-t-on ? L'individu peut-il être absolument libre, ou est-il soumis à des forces, des pressions, une obligation d'utilité ? Revenons au personnage central, Lenore, autour de qui tout gravite, tel le centre d'un système. Lenore, qui rappelons-le, en tant qu'héritière, travaille comme standardiste, semble très attachée à sa liberté individuelle. Son attitude démontre son envie de ne se soumettre à aucune volonté extérieure. Tout en elle interroge la place de l'individu dans un groupe social : la famille, l'entreprise, la société. Dans une société américaine individualiste, l'exemple de Lenore démontre l'impossibilité pour l'individu d'être totalement libre. Malgré sa volonté, Lenore est tiraillée par les volontés des uns et des autres : son père qui veut qu'elle retrouve l'arrière-grand-mère, Rick qui veut la posséder par les mots, Andy Lang qui aimerait lui faire l'amour, Norman Bombardini qui lui réserve une place spéciale dans son monde ingéré. La scène finale est particulièrement symbolique, où, dans un chaos sensoriel, Lenore est écartelée par les sollicitations de tout le monde, où chacun réclame son avis, lui donne des conseils, la veut pour lui-même. Chacun attend de Lenore une fonction, une utilité, qui la définirait en tant qu'individu, tel un balai dont on attend qu'il balaie, et dont on prendra alors la partie utile, c'est-à-dire la brosse. La fonction de l'être, c'est-à-dire son utilité, est donc définie par autrui, selon son intérêt, et Lenore, malgré ses revendications de liberté individuelle, qui est prête aux sacrifices financiers que cela implique, à l'absence d'amour physique que cela implique, se fait, comme tout un chacun, le maillon d'une chaîne plus grande.

Quel est donc le sens de tout cela ? Dans une société individualiste où l'individu, en réalité, n'existe pas pour lui-même, où est le sens, et y a-t-il seulement Salut ? Celui-ci est-il en ce Dieu auquel l'Amérique croit, sans connaître toutefois son visage ? Rien n'est moins sûr. Car Dieu, comme tous les autres, s'est fondu dans le paysage. Paysage commercial du Grand Désert de l'Ohio - GOD pour l'acronyme anglais - qui n'a rien de la Thébaïde biblique, mais tout du mall du Midwest, humaine création et illusion. Paysage médiatique, où Dieu est vendu en formules d'abonnement et dont la Parole est débitée par une perruche mi divine, mi gouailleuse. A moins qu'il ne faille penser qu'il n'y aucun sens à cela, comme il y a un roman sans les codes du roman, comme le dessin de Lenore Beadsman de l'homme qui monte - ou qui descend - la dune de sable, comme le langage qui aspire à être tout - comme Norman Bombardini - et qui n'est rien.
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J'ai lu ce roman sur les recommandations de Titou Lecoq dans le podcast "Le Book Club" et je pensais lire un monument de la littérature américaine que chaque Français intéressé par le sujet aurait déjà lu ou prévu de lire. Que nenni ! Au vu du peu de critiques Babelio (et zéro critique sur la Fnac !), j'en déduis que ce petit bijou de littérature est resté bien secret.

Alors, effectivement, c'est très long (704 pages), c'est parfois confus (une trentaine de personnages importants, les noms et le contexte n'est pas toujours donné), mais ça se lit relativement bien : j'ai dévoré ce roman en quelques jours.

Au programme, nous avons : Lenore, une jeune standardiste dont l'arrière grand-mère linguiste s'est échappée de la maison de retraite, Rick qui est aime Leonore sans que ce soit vraiment réciproque, tous deux allant chez Jay le psychologue sans éthique qui raconte tout à tout le monde, Vlad l'Empaleur le perroquet de Lenore qui se met à prêcher la bonne parole après avoir mangé de la nourriture scientifiquement modifiée, et de nombreux personnages hauts en couleur.

C'est extrêmement créatif et imaginatif, des idées foisonnantes à chaque ligne. L'aspect philosophique est omniprésent, pas toujours limpide : une des thèses principales de l'auteur (d'ailleurs détenteur d'un doctorat de philosophie) est que tout est langage. de fait, le langage lui-même devient également le sujet du roman, et également une des nombreuses problématiques des personnages chez qui le langage pose problème et les empêche de communiquer.

Difficile d'en dire plus sur ce roman très particulier, je vous invite plutôt à le lire pour vous faire votre propre avis !
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La fonction du balai, par Davide Foster WALLACE. C'est un bien étrange roman, difficile à classifier et à commenter, une histoire qui s'épanouit dans le désordre, la fragmentation, entre ironie et parodie, un concerto inachevé pour jeune fille et ses amoureux, un récit magnétique qui agace et attache.
Lenore Beadsman, 25 ans, vit en colocation à Cleveland. Elle vient d'une famille d'industriels de la nourriture pour bébé dont elle n'est pas vraiment digne, et rend visite régulièrement à son arrière grand-mère, Lenore Beadsman également, dans sa maison de retraite, dont elle disparaît un beau jour, entraînant avec elle vingt-cinq résidents et soignants. Lenore junior se donne pour tâche de retrouver Lenore sénior, qui ne jure que par Wittgenstein et détient un secret industriel. Mais elle doit aussi gérer ses difficultés avec son travail de standardiste, alors que les consoles ont pris chaud et que toutes les lignes du quartier sont mélangées, mettant en exergue sans le dire que tout est détraqué dans ce monde, à commencer par les connexions entre les uns et les autres. Lenore doit encore manager sa relation amoureuse avec son patron, un éditeur peu flamboyant. Elle doit aussi faire face à un psy fou à lier qui attache ses patients sur des sièges éjectables montés sur rails, à un magnat industriel qui en pince pour elle, avale des plats par dizaines et pèse une demi-tonne, à son perroquet qui se met à déblatérer des bondieuseries au milieu d'insanités, à son père, un patron ambitieux, le regard braqué sur son concurrent Gerber, à son frère, un autre cinglé, brillant celui-là, défoncé, qui met ses connaissances universitaires au service de ses potes contre de la drogue, enfin à un beau blond bien monté qui s'éprend d'elle et la séduit, malgré sa promesse de ne pas trahir celui qui le protège, l'éditeur et «fiancé» de Lenore. Etc.
Lenore est au centre du jeu, elle semble subir les évènements, alors qu'elle voudrait les maîtriser. Déterminée, encore qu'assommée par chacune des anicroches rencontrées, fragile malgré un bonne résistance aux agressions et aux diverses déclarations d'amour, Lenore émeut le lecteur, car elle a pris le bien pour cible.
Ce livre, bourré de moments cocasses ou absurdes, est aussi parsemé de réflexions pseudo-philosophiques, pseudo-intellectuelles parodiant les discours attendus ou l'inculture générale. Mais l'on devine, entre les lignes, la critique à peine voilée d'un système où la réussite, l'argent, la psychothérapie de bazar, l'évangélisme télévisuel occupent une grande partie de l'espace.
Un livre excentrique et génial, premier roman d'un écrivain désespéré qui mit fin à ses jours en 2008.
[http://lireecrireediter.over-blog.com
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Lenore se retrouve au beau milieu d'une situation assez étrange : son arrière-grand-mère vient de disparaître de la maison de retraite où elle se trouve, avec 25 autres collègues, alors qu'elle a besoin de soins constants ; Vlad l'Empaleur, son perroquet, cite des extraits de la bible depuis qu'il a un peu abusé du pétard ; son frère, surdoué fainéant, vend son intelligence à la fac en échange de nourriture pour sa jambe, comprenez de la drogue qu'il cache dans sa jambe en bois ; son père, lui, tente constamment de la faire revenir dans le droit chemin : après tout, elle est la fille d'un riche homme d'affaires, mais n'aspire qu'à être secrétaire ; et puis, il y a Rick Vigorous, son patron, mais qui nourrit des sentiments pour elle, même si cela ne semble pas très sain ; ah, on a le Dr Jay, psychologue qui a aussi grand besoin d'être soigné, et puis l'homme qui a décidé de manger jusqu'à occuper tout l'espace de son building (peut-être même l'univers tout entier si c'était possible), l'ami de Vigorous retrouvé « par hasard » qui joue un visiblement un double jeu, la voisine un peu nympho… et comme si tout cela ne suffisait pas, Lenore se retrouve face à un standard téléphonique qui subit quelques dysfonctionnements, mélangeant les numéros de la maison d'édition avec ceux d'une maison de call-girls, d'un zoo ou bien d'autres endroits encore !

Pauvre Lenore, n'est-ce pas ? C'est à elle de tout gérer, vu que visiblement personne d'autres dans sa famille ne s'inquiète de la disparition de l'arrière-grand-mère, ni du discours totalement aberrant de Vlad, entre autres… Parce que tout ce côté-là n'est que la partie émergée de l'iceberg. C'est l'aspect totalement délirant de ce roman, qui enchaîne les dialogues les plus fous, les situations les plus loufoques ou les plus absurdes. Et encore, je ne vous ai donné qu'un tout petit aperçu de ce que vous pourrez trouver dans ce livre. Parce que des situations rocambolesques, il y en a encore à la pelle…

Et le rapport avec le titre alors ?
(lire la suite...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/la-..
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David Foster Wallace n'est pas un auteur comme les autres. Il ne prend jamais ces lecteurs pour des idiots, et La fonction du balai le démontre pleinement. Si les premières pages s'avèrent assez difficiles à appréhender, petit à petit la force de sa narration nous emporte dans un tourbillon d'idées foisonnantes, de trouvailles stylistiques, le tout pour servir, au final, une histoire banale mais qui, sous sa plume, devient extraordinaire. le reste de la bibliographie de cet auteur est du même ressort, même si certains de ses romans sont extrêmement complexes à lire. Nota : La fonction du balai ne se lit pas en deux heures, comptez plutôt deux semaines si vous voulez en appréciez toute la complexité et richesse.
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Rien ne va plus dans la vie ordinaire de Lenore Breadsman, standardiste dans une maison d'édition : non seulement les liaisons téléphoniques de sa ville se retrouvent toutes emmêlées un matin, mais Lenore découvre bientôt que sa grand-mère a fugué de sa maison de retraite et que sa perruche, soudain portée sur les sentences bibliques, est devenue la star d'une émission de télé évangéliste...

Dès son premier roman, David Foster Wallace fait preuve d'un sens du comique de situation remarquable et d'une habileté inhabituelle à nouer entre elles des trames loufoques et hétéroclites. Dans la lignée de grands auteurs déjantés de l'Amérique de la fin du XXe siècle, de John Kennedy Toole à William Kotzwinkle, la Fonction du balai est un roman hilarant où guette toujours le spectre menaçant du non-sens existentiel, et une excellente porte d'entrée dans l'oeuvre de Wallace.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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