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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand un livre parle des bienfaits de la culture, de la lecture cela m'interpelle toujours car j'en connais les pouvoirs : apprendre, réfléchir, penser par soi-même à travers les écrits des autres, découvrir des horizons et des milieux inconnus et dans le cas de ce roman j'étais curieuse comment l'auteur traitait le sujet.

Vous entrez dans le récit, je ne vous le cache pas, en vous posant quelques questions…… Mais qui sont tous ces interlocuteurs, pourquoi les narrations sont-elles toutes si différentes ? Pourquoi de tels écarts dans le langage, dans la position (extérieure ou intérieure) ? Au bout de quelques pages, de retours en arrière pour comprendre la construction (et je ne vous cache pas que le parler verlan et banlieues me sont totalement inconnus…) je commence à comprendre et je trouve cela très astucieux et original.

J'aime découvrir des récits dont personne ne parle et si je ne l'avais eu à lire pour le Comité de Lecture, je ne pense pas que j'aurai été vers ce genre de roman (premier roman je le précise et autobiographique) et je ne regrette pas qu'il me soit passé entre les mains.

La construction est particulièrement originale dans le sens où les narrateurs sont multiples : il y a Frédéric Nkamwa, le personnage central, jeune dealer de 22 ans, qui a obtenu le bac scientifique mais qui se retrouve incarcéré pour un transport à son compte de drogue. Mais celui-ci a deux voix : celle du Frédéric qui s'ouvre à la culture, qui devient même philosophe et puis celle de son mauvais génie, celle de la facilité, de la révolte, celle du langage des banlieues.

Autre narratrice : Marianne, la voix de la 5ème république, qui observe, écoute, analyse l'évolution du héros qui grâce à sa rencontre avec Richard Darmon, le co-détenu, 27 ans, multi-récidiviste, junky, juif, qui en est à sa 7ème incarcération, mais qui va, dès leur co-détention, trouver les mots qui vont interpeller Frédérique sur sa condition et le peu d'avenir que la vie va lui donner s'il continue sur ce chemin alors qu'il peut mettre à profit cette « parenthèse » carcérale pour changer : s'instruire, se cultiver, réfléchir par lui -même analyser son comportement, ceux des autres, les bénéfices qu'il peut en tirer.

Ils vont chacun s'épauler : l'un pour apprendre, lire, passer un examen universitaire, l'autre pour sortir de la drogue.

Une amitié va se nouer entre eux et malgré le Frédéric Hyde qui n'est jamais bien loin et souffle à l'oreille de Frédéric Jekyll de ne pas se donner autant de mal, de se laisser porter jusqu'à la sortie, de répondre par la violence à la violence, on observe, comme Marianne la transformation s'opérer dans le langage, dans la réflexion, dans l'analyse et les résultats.

Une leçon pour quiconque s'intéresse et croît aux bienfaits de la lecture, de la culture sur les êtres. Les prisons peuvent être de plusieurs sortes, l'ignorance et l'inculture en sont également, elles n'ont pas de barreaux mais il y a des clés pour en sortir.

J'ai été un peu dubitative au début de ma lecture car les tournures de phrases, métaphores etc…. étaient nombreuses, pompeuses, il y en avait trop cela donnaient une écriture « ampoulée », trop… mais cela ne dure pas et j'ai pu entrer dans le récit ensuite.

Bien sûr je ne suis pas habituée au parler des banlieues, verlan etc…. et j'ai marqué des temps d'arrêt pour comprendre Frédéric Hyde parfois, mais ce parler est malgré tout nécessaire pour bien comprendre et montrer la transformation qui s'opère, les constructions des phrases, les références littéraires etc… Non seulement Frédéric Jekill gagne en profondeur mais il se rend compte qu'il y gagne également en respect des autres et de lui-même.

Peut-être un brin idyllique malgré tout, je ne suis pas sûr que cela peut s'appliquer pour tous les délinquants, à la base le narrateur a déjà un bac S, il est donc habitué à l'enseignement, à la concentration, à une forme de respect de l'éducation, mais c'est malgré tout intéressant de penser que la culture peut sauver, peut aider, quelque soit sa forme et le lieu où elle est reçue.

Un joli premier roman, original et plein d'espoir, qui a permis à son auteur d'arriver à son objectif.
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Chapitre 1 / 1 bis
Frédéric, dandy des banlieues et nerveux.
Wesh, il avait raison de se chier d'ssus.
Arrêté gare du Nord en possession d'une quantité bien trop importante de stupéfiants.
Direction Ry-fleu.

La construction originale et ingénieuse de ce roman séduit d'emblée : alternance de chapitres narrés par le personnage principal (très largement inspiré de l'auteur lui-même) dans un argot toujours décrié par les puristes et, de chapitres relatés dans un français sublime et imagé par autant de métaphores que de références. Je vous laisse la surprise de qui se profile derrière cette voix et couve d'un regard si plein d'espérance et d'amour maternel notre Frédéric. Il m'aura fallu quelques chapitres pour comprendre. Osé et brillant.

Alors que ses compagnons d'infortune s'étonnent de son érudition, inhabituelle dans le milieu, Frédéric, dont la répartie bourrée d'humour lui permet d'être respecté, trouve son salut dans la volonté inébranlable d'apporter quelque chose à ceux qui l'entourent.
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Fraternité.
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Trop conscient qu'on ne naît pas tous sous la même étoile, il n'aura de cesse de pousser chacun à faire des choix propres à sortir de sa condition. Exit la fatalité, la victimisation et la complaisance. L'affranchissement se conquiert.
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Égalité.
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Et sa force, celle qui lui permet de se battre contre le Satan qui toujours le rattrape, celle qu'il entend transmettre, il la fait passer par la langue et la littérature, le pouvoir des mots plutôt que des poings. Ce sont elles qui débouchent les horizons et ouvrent les portes.
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Liberté.
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J'ai vraiment adoré ce texte. Éclairant et jamais moralisateur. Les thèmes abordés sont aussi délicats que le racisme, l'éducation, la justice, la religion et la foi. Les partis pris sont à chaque fois tempérés par un angle de vue différent. C'est juste et cela force l'esprit critique.
Je suis ravie d'avoir répondu à l'appel de ma curiosité et d'avoir regardé par le trou de la serrure que m'évoque la charte graphique des éditions de l'Antilope.
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Le livre "Prisons" est un roman autobiographique écrit par Ludovic-Hermann Wanda, d'origine camerounaise. Il nous raconte son histoire à travers un personnage qu'il nomme Frédéric, qui est un jeune noir, dealer, à la recherche de l'argent facile alors qu'il avait tout pour réussir car il avait obtenu son baccalauréat scientifique mais malheureusement, il a décidé de prendre le mauvais chemin.
Dans ce livre, Ludovic-Hermann Wanda utilise deux sortes de langages. Tout d'abord un langage soutenu avec des références littéraires et scientifiques et un langage de cité avec certains mots qui peuvent choquer.
Il nous montre à travers son livre que peu importe nos origines, on peut tous s'entendre même si ce n'est pas forcément le cas dans la vie réelle. En effet, dans le livre on peut voir la grande amitié entre un noir et un juif qui vont s'entraider pour s'en sortir. Il nous dit aussi à travers son livre que la culture, la connaissance peuvent sauver et aider une personne. L'auteur veut nous faire passer un message à savoir que les vraies richesses que possède l'Homme est la connaissance et non l'argent qui n'offre que le confort mais pas toujours le bonheur. Je suis tout à fait de son avis car ils ont certes de l'argent mais ils l'ont obtenu dans l'illégalité, de plus certains se font arrêter et finissent en prison avec des remords.
Dans ce livre, Wanda nous décrit une société actuelle. On peut y retrouver tous les thème de la vie à savoir: l'argent, la délinquance, la jeunesse, l'Education, la religion, le langage des cités, les valeurs de la République...
C'est donc un livre réaliste et j'adore lire ce genre de roman.
Pour moi, ce livre est aussi un livre d'espoir car une personne qui se trouve en situation d'échec, qui se dévalorise ou qui est dévalorisée par une autre personne et qui lit ce livre peut la faire réfléchir et se dire:
-"Si lui s'en est sorti pourquoi pas moi ?"
Le romancier, veut faire prendre conscience aux personnes dans le mauvais chemin ou en échec scolaire qu'elles peuvent s'en sortir dans la vie grâce aux livres et à la foi. Et que si lui s'en est sorti, tout le monde peut y arriver, encore faut-il croire en soi-même et s'en donner les moyens.
"Prisons" peut faire changer nos mentalités en nous disant que tout le monde peut vivre ensemble quelles que soit ses origines et sa religion.
Ce livre m'a fait prendre conscience que tout le monde peut s'en sortir et qu'il ne faut jamais perdre espoir et baisser le bras.
J'ai pu me rendre compte que l'argent est éphémère contrairement à nos connaissances. Et par conséquent, je conseille à tout le monde de lire ce livre car Ludovic-Hermann Wanda nous ouvre les yeux sur ce que représente notre société actuelle avec tout ces clichés qu'elle enferme.
Il a voulu aussi dire que les livres nous aide à devenir plus grand et à devenir quelqu'un dans cette dure société qu'est la notre.
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Prisons:
Résumé:
Frédéric, un jeune noir, renonce à une partie de sa vie en étant condamné pour ses actes. Alors qu'il venait d'obtenir son baccalauréat scientifique, pour gagner de l'argent facile il devient dealer de drogue. Une fois en prison, il se donne comme objectif d'enseigner le français à ses codétenus blancs, noirs, arabes, juifs venant eux aussi des cités. Malgré la tache difficile, il persiste car il le sait, les mots sont une libération et les livres lui ouvriront de nouveaux horizons.

Critique:
Une jeune dealer au grand esprit.
Habituellement je n'aime pas lire, mais ce roman m'a emporté. le fait qu'il soit autobiographique me touche beaucoup car l'auteur partage les aléas de sa vie. En plus d'être préventif, il nous donne une vraie leçon de vie. Il prouve à tout le monde, que chaque personne peut changer. le personnage a eu comme passe temps, comme hobbies la lecture qui fut pour lui une échappatoire, la voie de la guérison. Même dans les pires moments, avec de la volonté on peut toujours s'en sortir. Ludovic -Hermann Wanda en inspirera plus d'un avec son courage et son histoire.
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Résumé:
Frédéric, un jeune noir, renonce à une partie de sa vie en étant condamné pour avoir été dealer. Alors qu'il venait d'obtenir son baccalauréat scientifique, il commence ses trafics de drogue pour se faire de l'argent facilement. Une fois en prison , il se donne pour objectif d'enseigner le Français à ses codétenus de plusieurs couleurs et différentes nationalités, venant des cités, tout comme l'auteur. Malgré la tache difficile, il persiste car il sait que les mots permettent de se libérer et comprend que les livres lui ouvriront de nouveaux horizons.
Critique: "une belle histoire dans un contexte sombre"
Ce livre m'a surprise pour plusieurs raisons: sa lecture est très fluide, son histoire est surprenante, et je ne pensais pas autant l'aimer. Tout le long de l'histoire, j'ai vraiment pu m'identifier à un personnage très touchant : Fréderic. le périple de cet homme sort du commun , ce qui rend l'histoire plus rythmée, avec une morale pleine d'enthousiasme. Je penses aussi que ce livre pourra redonner de l'espoir à ceux qui en manquent car il contient une très belle leçon ce vie. En bref, ce fut un roman agréable à lire, c'est pour cela que je le conseille fortement.
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Prisons est un livre sensationnel très fluide à lire. Ce livre raconte l'histoire du séjour en prison de Frédéric un jeune dealer
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Lu dans le cadre scolaire Prisons est le premier roman de Ludovic-Hermann Wanda paru aux éditions de l'antilope en cette rentrée 2018. Malheureusement je n'ai pas réussi a lie le roman en entier. Tout d'abord je n'ai pas l'habitude de lire des romans, celui-ci fait 300 pages donc dès le début je m'en douter que j'allais pas le finir . Sinon le roman est très intéressant car la construction est particulièrement original dans le sens ou les narrateurs son multiples . Comme premier narrateur nous avons Frédéric Nkamwa. C'est le personnage principal qui est un jeune dealer de 22 ans , il est en possession d'un bac scientifique . Frédéric se fait arrêter car il a de la drogue sur lui . Celui-ci à deux voix , celle du Frédéric qui devient philosophe et s'ouvre a la culture et celle du mal de la facilité de la révolte et du langage des banlieues . En second narrateur , c'est une fille , Marianne .Elle est là pour observer l'évolution de Frédéric , écouter et analyser ses moindres faits et gestes . Grace à sa rencontre avec son Co-détenu , Richard , 27 ans qui en est à sa 7 ème incarcérations .Frédéric va se rendre compte du peu d'avenir qu'il aura si il continue comme ca . Une amitié va se nouer entres les deux détenus , ils vont s'entraider pour que l'un sorte de la drogue et l'autre apprendre a lire . La citation de Victor Hugo résume parfaitement l'état d'esprit du roman , ''Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons."
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Prisons est un livre écrit par Ludovic-Hermann Wanda. Son premier roman est comme souvent pour les auteurs une autobiographie. Il est édité le 25 août 2018. C'est donc un livre de l'époque contemporaine. Il est édité par l'Antilope. Ce roman parle du milieu carcéral en utilisant de l'argot et de français châtié.

Ce romain parle de Frédéric Nkamwa un dealer en banlieue de 22 ans. En revenant de son voyage avec encore des kilos de drogues mais manque de chance pour lui les douaniers le contrôle. Bien-sûr il est transféré à Fleury-Mégrais. Ce dealer se retrouve en prison en compagnie de Richard Darmon, un homme ravagé par la drogue. En prison il se retrouve avec des personnes de banlieue comme lui qui ont mal tourné. En s'apercevant que en parlant avec un langage plus soutenu aux agents pénitenciers, il lui accorde plus d'attention cela va être révélation pour Frédéric. il va se mettre à lire et va essayer de transmettre son cela à Richard son "coloc" de prison. Grâce à cela Richard va changer. Il va plus dialoguer et argumenter ce qui va rendre ses prise de parole plus constructives. Cela a été une vraie révélation pour lui. A la suite de cela, il décide de reprendre ses études en prison. Il est poussé par sa foi .Voilà comment tout commencer.......

Je me suis reconnue dans ce langage de banlieue ce qui m’a fait sourire car j'ai pu voir que j'utilise certains mots de ce langage. De plus on voir différent langages ce qui donne une originalité à ce livre. Néanmoins dans les parallèle littéraire qu'il a fait on était difficile à comprendre mais cela ma permit de me cultiver.

Au début on peut avoir un peu de mal a voir dans quelle direction va le roman mais au fil des chapitres on s'attache au personnage et l'on voit son l'évolution.
Grace à ce livre j'ai pu constater que même si on a "mal tourné" on peut se relever et changer grâce à la littérature et à la foi.

En conclusion, j'ai beaucoup apprécié ce livre .Je le conseille aux jeunes de banlieue et de prison pour leur donner de l'espoir mais aussi pour leurs montre que en parlant autrement ils peuvent être plus respecté .....




































































































































































































































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Voilà un livre qui a traîné dans ma PAL un moment. Il aura fallu que je rencontre l'auteur lors de la soirée Vleel pour que je me décide à le sortir. Séduite par la personnalité de l'homme, j'ai eu hâte d'en découvrir la plume. Quelle rencontre ! Tant par son style que par la manière dont il aborde le sujet de la prison, Ludovic-Harman Wanda m'a emportée. Prisons est un gros coup de coeur.

Frédéric Nkamwa est un dealer. Quand il se retrouve entre les murs de Fleury-Mérogis, il prend conscience du pouvoir des mots. Il tombe amoureux de la belle langue et en devient le chantre auprès de son codétenu. Ce dernier est un juif toxico qu'il convainc de suivre son exemple. Ensemble, ils partent en quête de rédemption par le savoir et par les mots. Profondément pieux, Frédéric s'appuie sur sa foi, alors que Satan plane toujours à proximité pour le détourner de la ligne qu'il s'est tracée. Hors des murs de la prison, le personnage de la République qui ne peut pénétrer là où elle est bafouée, tente de suivre l'itinéraire de ce jeune homme si détonant.

Les voix de Marianne, du Diable et de Frédéric s'alternent et nous font entendre l'histoire par des voix très différentes. Par ce jeu de narrateurs multiples, l'auteur jongle avec les mots et les registres de langues. Il lance des uppercuts argotiques comme académiques. Entre les murs de la prison, ou depuis le regard distant de Marianne, le lecteur découvre un personnage comme on en rencontre peu. Déterminé et sûr d'avoir la confiance de son dieu, Frédéric ne recule devant aucun effort et s'impose une disciple de l'esprit et du corps. Il entraîne son codétenu avec lui dans son projet de rédemption par les mots. On le voit lutter contre Satan qui tente de l'entraîner vers la colère et la vengeance.

Ludovic-Hermann Wanda maitrise complétement son récit et le porte par une écriture qui m'a fortement impressionnée. Il manie le verbe avec brio et multiplie les métaphores. C'est un régal de lecture tant l'écriture est vivante, joueuse et percutante. Il excelle dans tous les styles, passant de l'argot au langage soutenu avec une aisance déconcertante et sans se départir d'une pointe d'humour ravageuse. Son écriture est crédible et percutante à chaque fois.

A travers le roman l'auteur aborde des sujets de société forts comme la question de la prison. Il l'aborde de manière vraiment intelligente et assez originale. Marianne, allégorie de la République, ne peut même plus y entrer. Les droits de l'homme y étant bafoués, elle est maintenue à l'extérieur et ne peut qu'observer les détenus lors de leur promenade. Elle entend les rumeurs sur leur vie mais reste impuissante. Par cette image, l'auteur résume bien la problématique terrible des prisons françaises et l'inaction des gouvernements successifs. Il y parle aussi de religion, de philosophie et de rédemption. Les longs échanges entre Frédéric et son codétenu sont l'occasion de joutes verbales puissantes qui fouillent des questionnements importants. En confrontant leurs vécus, leurs croyances et leurs réflexions, les deux hommes réussissent à faire évoluer leur propre pensée et à devenir plus forts. le lecteur assiste, fasciné, à ces échanges. Il est amené à réfléchir lui aussi aux injustices sociales et la manière dont elles se perpétuent. Les questions théologiques et philosophiques sont tout aussi passionnantes et abordables, on est porté par le verbe puissant et l'intelligence vive des personnages.

Ce roman a été un bonheur de lecture tant par son style que par les thèmes abordés. J'en suis sortie l'intellect stimulé et l'imaginaire marqué par le héros. L'auteur a mis beaucoup de lui dans ce livre et on retrouve entre les lignes l'homme élégant et vif qu'il est dans la vie. Je vous recommande chaudement de lire ce dandy des mots.
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Le livre hors concours que j'ai choisi est “Prison” de Ludovic Hermann Wanda. Dans l'ensemble de l'histoire, j'ai beaucoup apprécié que le dealer n'ai pas un physique stéréotypé du jeune de cité toujours en jogging. Mais le langage de rue utilisé en début d'histoire n'a pas été agréable à ma lecture, toutes les insultes et le langage familier ne me plaisait pas mais je comprends leurs utilisation pour marquer l'évolution de Frederic dans le texte. Dans le sens global, c'était plutôt fluide et le fait que c'est une autobiographie cela m'a donné encore plus envie de poursuivre ma lecture. J'ai beaucoup aimé les métaphores employées ainsi que les références utilisées par le personnage qui appuie sa culture en étalant sa science. D'ailleurs le fait qu'il ai son bac et qu'il est à la fac montre que tout dealer n'est pas un inculte, déscolarisé ou sans avenir faisant des aller retour entre le quartier et la prison. Ce qui m'a le plus marqué dans ce livre ce sont les citations, je vous met mes préférés : « la liberté d'expression aime souvent prendre l'aspect d'un droit singulier : celui de mépriser » ; « ouvrez des écoles vous fermerez des prisons » celle ci est de Victor Hugo il me semble et «  qui ne veut rien faire trouve une excuse, qui veut agir trouve un moyen ». le personnage de Frederic nous montre le milieu carcéral, il ne fait pas rêver, il montre une réalité mais au fil de l'histoire la prison s'embelli lorsque l'on voit que Frederic et Richard ( son co en cellule) réussir et aboutir à leurs objectifs. Un point négatif est que l'histoire tourne beaucoup trop autour de la foie même si je comprends que cela a donné de la force au personnage, je trouves que l'intervention du diable est trop présente. Je dois avouer que j'ai passé beaucoup de moment à cause de celle-ci. Aussi la répétition entre le point de vu de la surveillante et celle de Frederic est lassante. J'ai bien aimé l'influence positive qu'a eu Frederic sur Richard. Leur amitié m'a ému.Je n'en dit pas plus sur l'histoire pour ne pas vous « spoiler » et je vous conseille fortement de lire ce livre, il est très captivant surtout si vous aimez les histoires vrai allant contre les clichés ,mêlant drogue, amitié, foie et les nouveaux départs.
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