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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"La baleine blanche cherche de l'eau
Pour déboucher tous ses tuyaux
Mais pas de l'eau. Eau H2O

Elle a trouvé du détergent. Elle a trouvé du DDT" Steve Waring.
Et pleins de déchets ( métaux lourds extrêmement toxiques tels que le mercure, le chrome, le plomb et le cadmium. 57 kilos par...SECONDE!)

La mer était morte. Mais les "Fantômes des mers mortes venaient hanter les survivants. Des marées hautes aléatoires toujours mortelles". Les animaux fantômes tuaient les humains rescapés, par simple contact.

Des groupes d'humains, avec Albatros à leur tête, continuent à massacrer les animaux fantômes. Herman, le chef des musiciens de ce clan, a un chant qui apaise la Baleine Blanche.
Ce monstre qui a avalé l'âme de son fils Jonas, et recraché un Zombi...

Mais voici Chrysaora, une étrangère qui danse avec les Méduses, et Bengale, un homme qui cache un étrange secret. Malgré tout, il est accroché à son Humanité, comme à une... bouée!
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J'ai dévoré cette bande dessinée de la première page à la dernière ! Il s'agit d'une histoire inédite, un préquel à l'univers du roman Mers Mortes. On retrouve d'ailleurs le héros, Bengale dont les pas le portent dans un Paris dévasté et plus particulièrement devant ce qui reste de l'opéra Garnier.

Là, il rencontre une drôle de fille, Chrysaora (j'ai eu un coup de coeur pour elle) qui danse avec des méduses lors de l'une des apparitions de la mer fantôme. Les deux jeunes gens, vont alors se retrouver en compagnie d'un groupe de survivants, tous musiciens qui habitent l'opéra.

Les dessins sont beaux et la couleur directe donne indéniablement un plus à l'ambiance de la bande dessinée.
Cela lui confère une âme que l'on retrouve bien trop peu dans tout ce qui se produit aujourd'hui. Les couleurs sont belles, chaudes, presque chaleureuses alors que le récit, lui est sombre et poignant. Poignant du côté des mammifères marins et on le ressent d'autant plus grâce aux rêves de Bengale. Je dois bien reconnaître que j'ai eu beaucoup d'empathie pour cette baleine qui voit son petit mourir. On se glisse dans leur peau et on comprend leur colère vis-à-vis des humains. Tout comme ces dauphins qui se retrouvent emprisonnés dans des filets et dont on balance les cadavres dans l'eau sans aucune pitié pour eux.

De fait, la venue de la mer morte qui vient hanter les hommes et dont les fantômes des poissons et autres animaux marins prennent leurs âmes est presque une juste vengeance (dans un sens). On retrouve d'ailleurs cette baleine qui tourne autour de l'opéra et dont seule la musique parvient à calmer sa colère légitime. L'humanité a détruit ses mers et ses océans sans aucune considération pour sa faune et sa flore. Comme si, finalement, ce qu'on ne voit pas n'existe pas…

La comparaison faite entre les êtres humains et les animaux marins n'est pas des plus flatteuses pour les hommes. Déjà, la manière dont Bengale et Chrysaora sont traités par la troupe de l'opéra ne laisse guère de place à l'empathie pour ces gens là. Tout comme le passé de Chrysaora ou bien encore celui de Bengale. Ce dernier est un héros, sombre et taciturne. J'ai beaucoup aimé la manière dont Boiscommun le représente avec son blouson à l'effigie d'une méduse qu'un gamin prend pour celui de The Punisher (il y a un peu d'humour, sans que ce soit déplacé, malgré la dureté des thèmes abordés). Et étrangement, c'est ce qu'est, en quelque sorte, Bengale.

Sans trop vous spoiler l'histoire (ça serait dommage), moi qui n'aie pas encore lu le roman, j'ai tout de suite adhéré à l'univers d'Aurélie Wellenstein. Cette bande dessinée est une très bonne entrée en matière et le tout est sublimé par les dessins d'Oliver Boiscommun, une association plus que parfaite ! Cela nous offre une bande dessinée complète avec laquelle, loin d'être frustré, on a envie d'en connaitre plus et de faire perdurer le plaisir. Et c'est génial parce qu'il y a le roman ! Et pour ceux qui ont déjà lu le roman, cela complète l'univers de Mers Mortes, lui apportant un plus graphique plus que bienvenu !

Bref, j'ai adoré la BD, les dessins, l'histoire et je pense qu'elle plaira à un très grand nombre. Voilà une intrigue qui s'attache à nous dépeindre, sans en faire trop, ce que pourraient ressentir les animaux marins face aux dérives humaines sur la pollution des mers et océans et ses conséquences sur le long terme si on ne fait rien.
Lien : https://songedunenuitdete.co..
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Pour cette BD et première expérience en la matière, Aurélie Wellenstein nous propose une histoire se déroulant dans le même univers que son roman éponyme Mers Mortes, pour lequel j'avais éprouvé quelques difficultés à en apprécier toutes les saveurs. En collaboration avec Olivier Boiscommun, elle nous livre là un épisode dans la vie de son personnage Bengale, sombre mais empli d'espoir.
Les thèmes chers à l'autrice sont évidemment présents, l'animalité, notre rapport a la nature, l'humanité, l'écologie, permettent de nous sensibiliser sur notre avenir a travers le prisme de notre responsabilité vous a vous de la planète dont nous dépendons.
Dans cette histoire, Aurélie porte la voix des animaux en espérant qu'on les entendent, des animaux disparus en même temps que toutes les mères du monde, et qui reviennent suis formé de spectres dangereux, capables d'emporter les âmes des humains responsables de leurs pertes dans le meilleur des cas, ou de les transformer en espèce de zombie dans le pire.
C'est dans une sorte de poésie cruelle que les auteurs tentent de nous rappeler a quel point il est essentiel de retrouver notre place au sein de la nature avant qu'il ne soit trop tard. Les images sont sublimes, fortes et empreintes d'une sorte de candeur. Les tons parfois pastel éveillent en nous la dimension magique, presque féerique, et non moins fantastique de l'ensemble, de cette histoire dans laquelle tout semble s'opposer,y compris les personnages, là où l'objectif commun demeure l'unique direction a prendre.
On retrouve ici Bengale, un personnage présent dans le roman, sombre, perdu, torturé et blessé, aux côtés d'un personnage féminin qui incarne exactement son opposé. Elle est douce, légère, flamboyante, et si aux premiers abords tout semble les opposait, le récit montrera à quel point ils se ressemblent sur bien des aspects.
Un autre personnage prend une place importante, essentielle dans cette histoire. La baleine blanche, qui donne son titre a lièvre, est l'incarnation fantasmagorique toute puissante de la mer, pour laquelle seules quelques douces mélodies peuvent apaiser le courroux. Elles incarné la colère, la vengeance, cette nature qui n'a de cesse de faire payer son crime à l'humanité.
Une bien belle oeuvre, réussie sur bien des plans, trop courte malheureusement car elle mériterait d'être développée dans tous les aspects, dans toutes les thématiques qu'elle aborde, toutes les réflexions qu'elle pourrait approfondir.
J'ai pratiquement mieux apprécier cette BD plutôt que le roman dont elle est tirée. Celle ci en effet condense et contient en quelques lignes et cases l'essence même du roman, là où celui ci avait tendance à s'éparpiller.
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J'ai repéré cet album sur l'instagram de l'éditeur Drakoo, la couvertures et les planches m'ont immédiatement subjuguées.
On nous le présente comme une préquelle du roman d'Aurélie Wellenstein, dont je dois toujours découvrir la plume un jour. En tout cas, ça était un voyage édifiant, qui a imprimé mes rétines, et je ne peux qu'avoir encore plus envie de la découvrir. Aurélie Wellenstein s'est occupée du scénario et Olivier Boiscommun des illustrations.
Le graphisme est une merveille au service d'un scénario, où le monde a périclité, et où bien des êtres vivants sont pétris de sentiments de haine, de vengeance.
C'est à la fois poétique et cruelle, fascinant et terrifiant, plein de surprises. Et les planches sont un véritable régal pour nos yeux, il est saisissant, et on fait volontiers des arrêts sur image.
Le monde s'est changé en désert, le temps d'avant est révolu, adieu mer et océans, mais les spectres, les fantômes, les regrets sont eux toujours bien présent.
Le scénario sait également nous surprendre. Nous faisons la connaissance de Bengale, un homme au passé trouble qui va prendre beaucoup de temps pour se révéler à nous
plus entièrement, et c'est une belle prouesse. Mais également de Chrysaora, une femme qui danse avec les méduses et s'est battue pour sa liberté.
Qu'a fait la folie des hommes ?
Paris en ruine ne peut que nous faire de l'effet. Nous rencontrons également un étrange groupe, qui met joliment en avant la musique et son pouvoir.
Par moment, des images de l'océan se confrontent à celle de ce que le monde est devenu. Certaines scènes sont difficiles, et nous attristent. D'autres nous redonnent de l'espoir.
Une fable écologique qui fait de l'effet à tous les niveaux : la réflexion, le graphisme et le scénario.
Très belle découverte.
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Pour ceux qui n'auraient pas encore lu le roman Mers mortes d'Aurélie Wellenstein, il se passe dans un futur post apocalyptique où l'homme a fini par faire disparaître les mers et les animaux marins. Depuis, ces derniers reviennent se venger sous la forme de vagues fantômes.

La baleine blanche des mers mortes se passe plusieurs années avant les événements du roman. On y suit Bengale, personnage très important dans le roman, ainsi que la jeune Chrysaora qui partage un lien privilégié avec les méduses qui hantent les mers mortes.

Je ne sais pas à quel point il est facile de rentrer dans la BD pour celles et ceux qui ne sont pas encore familiers avec l'univers des mers mortes, mais pour ma part, retrouver Bengale et en apprendre plus sur lui a été un vrai plaisir.

J'ai trouvé que le format graphique se prêtait bien à cet univers puisqu'en lisant le roman j'avais parfois du mal à me figurer le phénomène des marées hautes (mon imagination est très limitée pour quelqu'un qui ne lit que de l'imaginaire 🤭).

Sachez quand même que même si la BD est moins dure que le roman (ne serait-ce que parce qu'elle est extrêmement colorée), il y a malgré tout quelques scènes, très visuelles puisque cette fois nous avons vraiment les images en plus de la description, de violences sur certains animaux marins. Elles ne durent jamais plus d'une planche mais je pense qu'elles peuvent être difficiles pour certaines personnes.

Je ne peux en tout cas que vous conseiller de vous procurer cette BD, même si j'aurais quand même tendance à vous conseiller de lire le roman d'abord pour bien appréhender l'univers développé par l'autrice.
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Une bande-dessinée qui m'a tout d'abord attirée par la couverture que je trouve sublime, dans les tons blancs et bleuté, à la fois mystérieuse et révélatrice de l'histoire. Puis, tout en contraste avec cette couverture, les dessins aux couleurs vives d'un monde dystopique et fantastique a continué de capter mon attention. Enfin l'histoire mêlant écologie et esprits fantômes a fini de me convaincre de me plonger dans ces marées hautes où les mers mortes et leurs splendeurs viennent hanter les humains rescapés. Un mélange de poésie, de fantasmagorie et de conscience écologique, un monde dans lequel se laisser porter, sans chercher réellement à y voir un quelconque possible, et surtout réfléchir à nos actes et leurs conséquences. Un gros coup de coeur pour la visite d'un Paris post-apocalyptique, notamment l'Opéra Garnier, au-dessus duquel dansent méduses et baleine, un immense plaisir des yeux et un scénario pour s'évader. Une très belle découverte !
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Je suis plutôt fan de l'autrice et j'aime de plus en plus la BD, cette sortie est donc la fusion de deux choses que j'aime, ça ne pouvait que fonctionner. Je remercie encore une fois chaudement les éditions Drakoo qui m'ont proposé de venir à une rencontre avec l'autrice et l'illustrateur pour parler de cette sortie !

La baleine blanche des mers mortes est un préquel à son roman Mers mortes. Pas de panique, vous pouvez tout à faire lire la BD avant le roman ou inversement, cela ne pose aucun souci de compréhension.

J'étais ravie de retrouver Bengale qui est au coeur de l'intrigue, et d'en découvrir plus sur cet univers si particulier. C'est drôle de voir comment l'illustrateur a sublimé et imaginé les décors, quand j'avais totalement autre chose en tête. Suis-je encore plus amoureuse de Bengale ? Vous ne le saurez jamais. En plus ça se déroule à Paris, je suis d'autant plus fan.

Les illustrations sont très colorées, avec un style plutôt classique en BD mais très joli et fin. Je trouve que les dessins apportent une réelle dimension à l'histoire et la rend d'autant plus touchante.

Difficile d'en parler sans spoiler mais plongez dans cet univers qui est une sorte de The Walking Dead poétique écologique. Si vous aimez l'autrice vous aimerez forcément la BD, et si vous ne la connaissez pas encore c'est une excellente manière de tomber sous son charme.

En bref, je suis très heureuse de voir que l'autrice explore de nouveaux horizons avec ce roman graphique. J'ai adoré, sans surprise. D'autres projets sont en cours et je vais suivre ça de près…
Lien : https://madamepointvirgule.f..
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Nous sommes dans un Paris futuriste post apocalyptique où les mers et les océans ont disparus, dévorés, avalés, acidifiés, pollués, étouffés par les plastiques , hydrocarbures et métaux lourds. L'eau s'est évaporée et tous les animaux sont morts. La plupart des gens n'avaient pas mesuré la relation intime qui liait la santé des océans et la leur. Les survivants s'accrochaient de toutes leurs forces dans ce monde qui tombait en poussière entre deux « marées hautes ». Massacré avec violence, le fantôme des mers mortes revenait hanter les hommes lors de phénomènes baptisés « les marée hautes », aléatoires, parfois courtes , parfois longues, mais toujours mortelles. La mer fantôme se jouait des murs et des distances, elle engloutissait le monde et personne n'était épargné. Ses eaux ne noyaient pas les humains mais elles portaient ses soldats: les animaux fantômes unis par la vengeance qui se nourrissaient de l'âme des survivants.
C'est lors d'une marée haute que Bengale, personnage au passé trouble, va rencontrer Chrysaora qui danse avec les méduses et ne semble bizarrement pas en danger. Ils sont toutefois sauvés par une bande d'exorcistes qui les emmènent dans les ruines de l'Opéra Garnier où ils jouent pour une grande baleine blanche afin qu'elle rende l'âme de Jonas, le fils d'Herman leur chef, âme qu'elle lui a en partie siphonné. Mais, quels vont être les rôles de Bengale et Chrysaora dans cette aventure ?
Olivier Boiscommun illustre ici le roman d'Aurélie Wellenstein « Mers mortes » qui mêle subtilement fantasy, récit postapocalyptique et drame écologique.
Son dessin est magnifique et pare ce futur cauchemardesque de couleurs directes, intenses, chatoyantes sans rien enlever de la violence et de l'émotion contenues dans le récit. On retrouve également la patte graphique d'Olivier Boiscommun dans ses personnages aux traits légèrement elfiques.
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Moi qui avais adoré le roman Mers mortes d'Aurélie Wellenstein je ne suis pas déçue !

On est exactement dans le même univers dans cette bd : un futur post apocalyptique où la mer, les océans et les animaux marins n'existent plus et viennent hanter et tuer les humains avec ce qu'on appellent ici des marrés hautes.
Pourquoi l'univers marin a disparu ? A cause de nous, les humains, de la pollution et de la destruction de la planète.

J'ai vue cette bd comme un préquel à cause de la fin et il me semble qu'on retrouve Bengale dans le roman de l'autrice (pardonnez moi si je dit des bêtises, ça fais des années que je l'ai lu).

Tout ça que je peut lui reprocher c'est qu'elle soit aussi courte, mais toutes histoires aussi bonne soit elle, doit avoir une fin.
Hâte de me plonger dans un prochain roman de l'autrice et bravo à l'illustrateur pour ces sublimes planches !
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En 2019, j'ai lu Mers Mortes, ce roman m'avait énormément touchée et quand j'ai su qu'Aurelie Wellenstein travaillait sur une BD, un prequel avec Bengale, j'étais hyper enthousiaste et impatiente de la découvrir. Et... WOUAH! Comment une histoire peut-elle, en 2ans après pour moi et plusieurs avant pour les personnages, me mettre deux fois la même claque ?

C'est au delà du coup de coeur. J'ai ressenti exactement les mêmes émotions qu'avec le roman: colère, révolte, peine, déchirement et pour finir espoir et amour profond. Mon coeur et ma tête ont chaviré.
Puis les dessins d'Olivier G Boiscommun apportent une autre dimension. Parfois dure et cruelle, parfois plus poétique et fantasmagorique. Une immersion totale dont on ne ressort pas tout à fait pareil.

Je pense, que tout comme le roman, cette BD va rester gravée un bon moment dans mon esprit. D'autant plus, qu'avec ce support, il est si facile d'ouvrir une page pour partir danser avec les méduses ou parler avec la baleine blanche.
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