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Me voilà, Albert Scully !

Un raté aux ambitions obscures,
un froussard sans aucune personnalité,
c'est du moins, ce qu'on dit de moi.

Moi, qui aime la Nouvelle Zélande, les remorqueurs,
mon chat Orson et les livres.

Pauvre héritage, transmis par une mère hystérique qui ne vit qu'au travers des magazines people, et un père, triste et désabusé par une vie quotidienne d''une immense platitude et "ternitude" !

Et puis, et puis, il y a celle que je n'espérais pas, celle auprès de qui je vais apprendre à m'éveiller, à vivre mes rêves ; celle qui me persuadera que tout peut devenir possible, il suffit juste d'y croire.

Mme Woodfin, Orpha de son prénom, vieille dame de 80 ans.
Avec sa robe miteuse, ses yeux azur, ses cheveux blancs et un monde tout entier à partager.

Mme Woodfin arrivée là, dans un écran de fumée !

Mme Woodfin qui ne "crache" pas sur un petit verre de Xérès, voire deux ou trois et qui m'a gentiment invité à prendre le thé.
Je me suis affalé sur son plus beau fauteuil, tout défoncé.
Sa maison n'est pas en carton, mais sa maison est toute délabrée, remplie de toiles d'araignées, de meubles bancals, mais comble du raffinement des piles de livres ici et là sur un sol poussiéreux qui n'a pas vu un balai depuis des lustres.

Mais qu'importe le cadre, à elle seule, Mme Woodfin avait l'art d'éclairer mes journées et me redonner confiance en l'avenir.

Elle arrivait à faire briller les "Etoiles", même en plein jour !

"Mme Woodfin avait une triste vie et pourtant, elle l'avait transformée en poésie en inventant des personnages .."

Mme Woodfin me conseillait d'être moi-même, alors que c'était justement moi-même le problème.

Auprès d'elle, j'appris à vivre , à m'éveiller au possible.

"Elle portait toujours la même vieille robe trouée, et pourtant, elle avait de l'allure. Elle était presque jolie".

Avec rien, on peut vivre très fort !

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Être différent, ne pas faire comme tout le monde, avoir des goûts, des envies et des idées qui sont minoritaires dans la société, ce n'est pas chose facile, c'est au contraire très difficile.
Le jeune Albert Scully, narrateur, envisage de se suicider car il considère que sa vie est pourrie, il se trouve nul quand il se compare aux autres. Sa mère, qui ne jure que par la réussite et le niveau social, n'encourage pas vraiment son fils qu'elle voit comme un grand marginal en devenir. Ses efforts pour le rendre comme les autres sont vains, Albert reste toujours le même.
Pour qu'il se sente mieux il ne lui faudrait pourtant pas grand chose. Juste le respect auquel chacun a droit. Un peu de considération aussi. Ce respect et cette considération il les trouvera auprès de Mme Woodfin, sa voisine, une vielle dame qui, elle même, n'est pas vraiment comme tout le monde, elle vit dans une maison remplie de livres, sans grand confort matériel. Elle fait régulièrement brûler ses ordures ce qui rend folle la mère d'Albert.
Cette grande anticonformiste regardera Albert comme on ne l'a jamais regardé : avec sympathie et un peu d'admiration. Elle lui fera comprendre qu'être différent ne le place pas dans la catégorie des nuls mais des saints et des génies !
Albert rendra très souvent visite à cette amie originale que beaucoup considèrent comme une vielle folle. Il abandonnera vite l'idée de se suicider mais l'histoire nous réserve d'autres surprise...
Le conseil que je vous donne : Lisez ce livre car il vous entraînera dans un autre monde, celui de gens injustement mis à l'écart qui mériteraient bien d'être connus et respectés.
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Albert est adolescent. Il vit avec ses parents dans une banlieue triste, est solitaire, sensible, traversé parfois d'idées suicidaires ; il collectionne les citations de grands auteurs et est à la recherche de réponses sur le sens de la vie, réponses que ne peuvent lui donner ses parents. Sa mère rêve d'Hollywood et d'appareils électroménagers, mais ne fait pas grand chose de ses journées à part se maquiller, faire quelques courses et se plaindre de sa vie et de son bon-à-rien de mari ; son père est courtier en assurances, à défaut de piloter des avions comme il le rêvait dans ses jeunes années.

Le temps semble ne pas s'écouler, l'avenir qui s'offre à Albert lui paraît bouché et morne, sans intérêt, jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de Madame Woodfin, vieille voisine excentrique, qui s'avère être fort sympathique et intéressante : ancienne comédienne célèbre, férue de littérature, ayant voyagé, aimé, bref ayant eu une vie riche et passionnante, la vieille dame va tenter de donner à Albert le goût des choses, et surtout l'envie de vivre sa vie plutôt que de la subir.

L'amitié naît entre les deux, et chacun apporte à l'autre, qui sa présence et son attention, qui des leçons de confiance en soi et d'espoir. Ils ont des conversations passionnantes sur l'art, la littérature, l'écriture, la vie... Albert commence à avoir envie de vivre ses rêves, tout devient possible grâce à la force que lui insuffle la vieille comédienne. Il prend conscience que les possessions matérielles ne sont pas le moteur d'une vie réussie, et qu'avec rien, on peut avoir une vie riche et bien remplie. Il va aussi devoir faire la part des choses entre rêves, illusions et réalité.


J'ai trouvé la lecture de ce roman très agréable et intéressante

Suite sur Les lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com
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Dès que j'ai lu ce billet signé BelleSahi, j'ai su que j'aimerais moi aussi Notre petite vie cernée de rêves de Barbara Wersba. Peut-être parce qu'on y parle de littérature et de théâtre. Peut-être à cause de l'illustration de la couverture dans laquelle je me suis reconnue.

Mais aussi, maintenant que j'ai dévoré ce roman destiné aux adolescents publié en 1968 sous le titre The Dream Watcher et traduit en français quarante ans plus tard, parce qu'il est questions de différence et des rêves qui sont en nous à propos desquels Orpha affirme : « Les rêves sont la matière de la vie, mais il faut les surveiller et les protéger, comme on protégerait un magnifique château. »

Nous sommes tous des Albert d'une certaine manière. Des adolescents déguisés en adultes qui tentent de vivre leurs rêves ou de les conserver bien au chaud si ces rêves sont pour le moment inatteignables. Nous sommes tous un peu des Albert, mais nous n'avons pas tous eu le bonheur de croiser un jour Orpha, une vieille dame de 80 ans, un peu fantasque, vivant au milieu de ses livres et de ses souvenirs. Mais qu'à cela ne tienne, il suffit d'ouvrir ce livre pour qu'elle nous livre sa sagesse…
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Que peut-on attendre de l'avenir lorsqu'on vit son adolescence dans une morne banlieue américaine des années 1960, et qu'on se trouve nul ? Rien d'intéressant, répondrait Albert, lui qui pense être un raté, et se désole d'avoir des goûts aussi ringards. Car Albert n'aime que des “trucs bizarres” : Shakespeare, le jardinage, collectionner les recettes de cuisine et les citations d'écrivains. Désespérant. Comment, dans ces conditions, pourrait-il nourrir le moindre espoir de s'élever au-dessus du monde médiocre qui l'entoure ? Où trouver la volonté de croire à ce qu'il désire, et non à ce que les autres veulent pour lui ? Peut-être auprès d'Orpha Woodfin, une vieille voisine excentrique qui va lui apprendre, pas à pas, à faire confiance à ses rêves et à ne pas sombrer dans la résignation.

L'avis de Pauline, 14 ans : Ce livre est criant de vérité, car il traduit avec justesse le mal-être de certains adolescents face à leur vie future, sombre et convenue. La rencontre d'Albert avec Mme Woodfin va lui faire comprendre que la différence n'est pas une honte, mais une richesse.

L'avis de la rédaction : Ce roman est une petite pépite de plaisir brut que l'on savoure avec délicatesse. On sort de sa lecture grandi et heureux, comme habité par la joie et l'optimisme indéfectibles de Mme Woodfin.
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Le héros, Albert, est un adolescent américain mal dans sa peau. C'est un anti-héros qui se croit raté parce qu'il est différent. L'école ne l'intéresse pas, la société des jeunes de son âge non plus et les ambitions que sa mère fait peser sur lui l'écrasent.
Alors le jour où il rencontre une vieille dame excentrique du voisinage qui lui dit qu'il est beau et cultivé et qui l'encourage à suivre ses idées...

Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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La mère d'Albert est une femme frustrée qui ne semble plus s'intéresser à grand chose si ce n'est pleurer sur l'échec de sa carrière de Star. le père d'Albert est à la limite de la dépression sévère, il regarde passer sa vie sans aucune réaction. Albert, dans tout ça, est un ado qui a une piètre opinion de lui. Il ne sait rien faire à part collectionner des choses qui ont peu d'interêt au yeux du monde: les livres, des citations de grands auteurs, des recettes de cuisine. Bref, sa vie est plus que morne! Jusqu'au jour où...il rencontre sa voisine. Une vieille dame fantasque au passé fascinant et aux répliques toujours bien placées...

Il ne sert à rien d'en dire plus. Ce roman est l'histoire d'une rencontre improbable entre une vieille dame et un petit garçon qui cherche à donner du sens à sa vie. Une rencontre pleine de tendresse et d'espoir.
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Très joli roman que j'offrirais sans hésiter à un(e) ado !
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Une jolie histoire qui se passe à New York, un très bel hommage à Dickens pour le personnage d'Orpha Woodfin et à
Salinger pour le jeune Albert Scully. Albert est un enfant, solitaire, à l'école c'est pas ça, il aime Shakespeare, il a très bon goût selon moi d'aimer ce plonger dans la très belle revue américaine National Geographic.
Il rêve de Nouvelle Zélande. La vie chez lui avec ses parents c'est pas top ! Heureusement qu'il a un chat attachant qui lui donne le sourire Orson. Sa voisine,Orpha Woodfin a eut une vie hors norme, elle fut actrice à Londres, elle a tout joué Shakespeare, Rostand, Tchekhov, Ibsen , Strindberg. Ce roman se situe à la fin des années 60 en plein guerre du Vietnam et la mode hippie, époque peace and love. 'ai été sous le charme de ce livre, j'aime la chaleur qui se dégage, sa générosité.
Un très beau moment de lecture !
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Présentation de l'éditeur : avec rien on peut vivre très fort. Orpha Woodfin en est la preuve vivante. Cette très vieille femme, semi-clocharde, est la voisine d'Albert. Jusqu'alors, dans ce petit lotissement, entouré de parents sans ambition, Albert avait la tête dans les étoiles. Avec Orpha, comédienne célèbre en son temps, voilà qu'il tient enfin une interlocutrice à sa mesure. Au fil des jours, ils auront des conversations passionnantes sur l'art, l'écriture, la vie... Ainsi, auprès d'elle, Albert s'éveille, se prend à vivre ses rêves. Tout devient possible, il suffit d'y croire. de croire aussi à une amitié hors norme, à une complicité qui se joue des générations.

Mon avis : un roman qui se lit très aisément, à l'écriture fluide. Un roman qui met en lumière Albert, un adolescent différent, en décalage avec les jeunes de son époque auxquels il a tenté, un temps, de ressembler. En vain.

"Quelle que soit la manière dont les gens réagissaient à telle ou telle chose, partout dans le monde entier, je réagissais différemment ." ; "Je n'aime que les trucs bizarres. Ca m'inquiète, à force. J'aime les longues promenades, Shakespeare, collectionner les recettes de cuisine, aller au musée d'Histoire naturelle et parfois juste ma balader en bus dans la 5ème Avenue à New York. J'aime aussi le jardinage. Ca fait honte à ma mère mais j'aime vraiment ça."

Tous lui font sentir cette différence, y compris sa mère qui tente de vivre à travers des "apparences" qui ne donnent pas le change. Son père, quant à lui, souffre de sa vie ratée et n'a que peu de temps à accorder à son fils.

Albert rencontre alors Madame Woodfin, une vieille dame qui vit seule dans une maison délabrée, entourée de livres et de toiles d'araignées. L'air de rien, elle apprivoise Albert, lui permettant de découvrir petit à petit que sa singularité peut aussi être sa chance. "Si un homme marche à un autre pas que ses camarades, c'est peut-être qu'il entend le son d'un autre tambour. Laissons-le suivre la musique qu'il entend, quelle qu'en soit la cadence." (Henry David Thoreau) ; "Les rêves sont la matière de la vie, mais il faut les surveiller et les protéger, comme on protégerait un magnifique château."

Un très agréable récit qui fait mouche et touche le lecteur. Un bémol : j'aurais aimé accompagner un peu plus longuement ces personnages au fil de leur route. Un goût de trop peu...
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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