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Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782844206763
175 pages
Editions Thierry Magnier (15/10/2008)
3.88/5   30 notes
Résumé :
Avec rien on peut vivre très fort. Orpha Woodfin en est la preuve vivante. Cette très vieille femme, semi-clocharde, est la voisine d'Albert. Jusqu'alors, dans ce petit lotissement, entouré de parents sans ambition, Albert avait la tête dans les étoiles. Avec Orpha, comédienne célèbre en son temps, voilà qu'il tient enfin une interlocutrice à sa mesure. Au fil des jours, ils auront des conversations passionnantes sur l'art, l'écriture, la vie... Ainsi, auprès d'elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Me voilà, Albert Scully !

Un raté aux ambitions obscures,
un froussard sans aucune personnalité,
c'est du moins, ce qu'on dit de moi.

Moi, qui aime la Nouvelle Zélande, les remorqueurs,
mon chat Orson et les livres.

Pauvre héritage, transmis par une mère hystérique qui ne vit qu'au travers des magazines people, et un père, triste et désabusé par une vie quotidienne d''une immense platitude et "ternitude" !

Et puis, et puis, il y a celle que je n'espérais pas, celle auprès de qui je vais apprendre à m'éveiller, à vivre mes rêves ; celle qui me persuadera que tout peut devenir possible, il suffit juste d'y croire.

Mme Woodfin, Orpha de son prénom, vieille dame de 80 ans.
Avec sa robe miteuse, ses yeux azur, ses cheveux blancs et un monde tout entier à partager.

Mme Woodfin arrivée là, dans un écran de fumée !

Mme Woodfin qui ne "crache" pas sur un petit verre de Xérès, voire deux ou trois et qui m'a gentiment invité à prendre le thé.
Je me suis affalé sur son plus beau fauteuil, tout défoncé.
Sa maison n'est pas en carton, mais sa maison est toute délabrée, remplie de toiles d'araignées, de meubles bancals, mais comble du raffinement des piles de livres ici et là sur un sol poussiéreux qui n'a pas vu un balai depuis des lustres.

Mais qu'importe le cadre, à elle seule, Mme Woodfin avait l'art d'éclairer mes journées et me redonner confiance en l'avenir.

Elle arrivait à faire briller les "Etoiles", même en plein jour !

"Mme Woodfin avait une triste vie et pourtant, elle l'avait transformée en poésie en inventant des personnages .."

Mme Woodfin me conseillait d'être moi-même, alors que c'était justement moi-même le problème.

Auprès d'elle, j'appris à vivre , à m'éveiller au possible.

"Elle portait toujours la même vieille robe trouée, et pourtant, elle avait de l'allure. Elle était presque jolie".

Avec rien, on peut vivre très fort !

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Être différent, ne pas faire comme tout le monde, avoir des goûts, des envies et des idées qui sont minoritaires dans la société, ce n'est pas chose facile, c'est au contraire très difficile.
Le jeune Albert Scully, narrateur, envisage de se suicider car il considère que sa vie est pourrie, il se trouve nul quand il se compare aux autres. Sa mère, qui ne jure que par la réussite et le niveau social, n'encourage pas vraiment son fils qu'elle voit comme un grand marginal en devenir. Ses efforts pour le rendre comme les autres sont vains, Albert reste toujours le même.
Pour qu'il se sente mieux il ne lui faudrait pourtant pas grand chose. Juste le respect auquel chacun a droit. Un peu de considération aussi. Ce respect et cette considération il les trouvera auprès de Mme Woodfin, sa voisine, une vielle dame qui, elle même, n'est pas vraiment comme tout le monde, elle vit dans une maison remplie de livres, sans grand confort matériel. Elle fait régulièrement brûler ses ordures ce qui rend folle la mère d'Albert.
Cette grande anticonformiste regardera Albert comme on ne l'a jamais regardé : avec sympathie et un peu d'admiration. Elle lui fera comprendre qu'être différent ne le place pas dans la catégorie des nuls mais des saints et des génies !
Albert rendra très souvent visite à cette amie originale que beaucoup considèrent comme une vielle folle. Il abandonnera vite l'idée de se suicider mais l'histoire nous réserve d'autres surprise...
Le conseil que je vous donne : Lisez ce livre car il vous entraînera dans un autre monde, celui de gens injustement mis à l'écart qui mériteraient bien d'être connus et respectés.
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Albert est adolescent. Il vit avec ses parents dans une banlieue triste, est solitaire, sensible, traversé parfois d'idées suicidaires ; il collectionne les citations de grands auteurs et est à la recherche de réponses sur le sens de la vie, réponses que ne peuvent lui donner ses parents. Sa mère rêve d'Hollywood et d'appareils électroménagers, mais ne fait pas grand chose de ses journées à part se maquiller, faire quelques courses et se plaindre de sa vie et de son bon-à-rien de mari ; son père est courtier en assurances, à défaut de piloter des avions comme il le rêvait dans ses jeunes années.

Le temps semble ne pas s'écouler, l'avenir qui s'offre à Albert lui paraît bouché et morne, sans intérêt, jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance de Madame Woodfin, vieille voisine excentrique, qui s'avère être fort sympathique et intéressante : ancienne comédienne célèbre, férue de littérature, ayant voyagé, aimé, bref ayant eu une vie riche et passionnante, la vieille dame va tenter de donner à Albert le goût des choses, et surtout l'envie de vivre sa vie plutôt que de la subir.

L'amitié naît entre les deux, et chacun apporte à l'autre, qui sa présence et son attention, qui des leçons de confiance en soi et d'espoir. Ils ont des conversations passionnantes sur l'art, la littérature, l'écriture, la vie... Albert commence à avoir envie de vivre ses rêves, tout devient possible grâce à la force que lui insuffle la vieille comédienne. Il prend conscience que les possessions matérielles ne sont pas le moteur d'une vie réussie, et qu'avec rien, on peut avoir une vie riche et bien remplie. Il va aussi devoir faire la part des choses entre rêves, illusions et réalité.


J'ai trouvé la lecture de ce roman très agréable et intéressante

Suite sur Les lectures de Lili
Lien : http://liliba.canalblog.com
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Que peut-on attendre de l'avenir lorsqu'on vit son adolescence dans une morne banlieue américaine des années 1960, et qu'on se trouve nul ? Rien d'intéressant, répondrait Albert, lui qui pense être un raté, et se désole d'avoir des goûts aussi ringards. Car Albert n'aime que des “trucs bizarres” : Shakespeare, le jardinage, collectionner les recettes de cuisine et les citations d'écrivains. Désespérant. Comment, dans ces conditions, pourrait-il nourrir le moindre espoir de s'élever au-dessus du monde médiocre qui l'entoure ? Où trouver la volonté de croire à ce qu'il désire, et non à ce que les autres veulent pour lui ? Peut-être auprès d'Orpha Woodfin, une vieille voisine excentrique qui va lui apprendre, pas à pas, à faire confiance à ses rêves et à ne pas sombrer dans la résignation.

L'avis de Pauline, 14 ans : Ce livre est criant de vérité, car il traduit avec justesse le mal-être de certains adolescents face à leur vie future, sombre et convenue. La rencontre d'Albert avec Mme Woodfin va lui faire comprendre que la différence n'est pas une honte, mais une richesse.

L'avis de la rédaction : Ce roman est une petite pépite de plaisir brut que l'on savoure avec délicatesse. On sort de sa lecture grandi et heureux, comme habité par la joie et l'optimisme indéfectibles de Mme Woodfin.
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Présentation de l'éditeur : avec rien on peut vivre très fort. Orpha Woodfin en est la preuve vivante. Cette très vieille femme, semi-clocharde, est la voisine d'Albert. Jusqu'alors, dans ce petit lotissement, entouré de parents sans ambition, Albert avait la tête dans les étoiles. Avec Orpha, comédienne célèbre en son temps, voilà qu'il tient enfin une interlocutrice à sa mesure. Au fil des jours, ils auront des conversations passionnantes sur l'art, l'écriture, la vie... Ainsi, auprès d'elle, Albert s'éveille, se prend à vivre ses rêves. Tout devient possible, il suffit d'y croire. de croire aussi à une amitié hors norme, à une complicité qui se joue des générations.

Mon avis : un roman qui se lit très aisément, à l'écriture fluide. Un roman qui met en lumière Albert, un adolescent différent, en décalage avec les jeunes de son époque auxquels il a tenté, un temps, de ressembler. En vain.

"Quelle que soit la manière dont les gens réagissaient à telle ou telle chose, partout dans le monde entier, je réagissais différemment ." ; "Je n'aime que les trucs bizarres. Ca m'inquiète, à force. J'aime les longues promenades, Shakespeare, collectionner les recettes de cuisine, aller au musée d'Histoire naturelle et parfois juste ma balader en bus dans la 5ème Avenue à New York. J'aime aussi le jardinage. Ca fait honte à ma mère mais j'aime vraiment ça."

Tous lui font sentir cette différence, y compris sa mère qui tente de vivre à travers des "apparences" qui ne donnent pas le change. Son père, quant à lui, souffre de sa vie ratée et n'a que peu de temps à accorder à son fils.

Albert rencontre alors Madame Woodfin, une vieille dame qui vit seule dans une maison délabrée, entourée de livres et de toiles d'araignées. L'air de rien, elle apprivoise Albert, lui permettant de découvrir petit à petit que sa singularité peut aussi être sa chance. "Si un homme marche à un autre pas que ses camarades, c'est peut-être qu'il entend le son d'un autre tambour. Laissons-le suivre la musique qu'il entend, quelle qu'en soit la cadence." (Henry David Thoreau) ; "Les rêves sont la matière de la vie, mais il faut les surveiller et les protéger, comme on protégerait un magnifique château."

Un très agréable récit qui fait mouche et touche le lecteur. Un bémol : j'aurais aimé accompagner un peu plus longuement ces personnages au fil de leur route. Un goût de trop peu...
Lien : http://paikanne.skynetblogs...
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 décembre 2008
Lecture jeune, n°128 - Albert est un adolescent hors du commun : il aime cultiver les plantes dans son jardin, lire et regarder la chaîne éducative à la télévision. Il est rejeté par les jeunes de son école, mais peu importe, car les autres ne l’intéressent pas. Sa mère est désespérée ; elle qui a toujours rêvé de succès et de richesse pour sa progéniture, se retrouve avec un fils paresseux et solitaire. Albert cherche son identité. Il part même à New-York, essaie de s’intégrer à un groupe de hippies, rencontre d’autres communautés... et ne parvient à s’identifier à aucune d’entre elles. Mais, lorsqu’il rencontre Orpha Woodfin, une femme âgée qui vit comme une clocharde dans une maison où la poussière et les toiles d’araignée recouvrent les piles de livres, Albert grandit. Pour la première fois, un adulte lui parle de sa différence comme d’une qualité et lui conseille de la cultiver.
La relation qui unit les deux personnages est bouleversante et met en avant l’importance d’avoir confiance en soi. À chaque page, ce roman lutte contre les préjugés et le conformisme. Bien qu’écrit en 1968, il reste d’actualité.
Ilaria Conni
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Quand j'ai fini mes devoirs, je vais lire des romans à la bibliothèque. Les autres aussi lisent des livres. Bien sûr. Mais eux, ils choisissent des romans de gare comme on dit, des trucs cochons qui ressemblent à de la littérature. Pour être honnête, la vie sexuelle des gens, ça ne m'excite pas. A quoi bon lire que les autres font l'amour, alors que vous même, vous n'avez pas le courage d'essayer ? C'est une des principales critiques que je fais aux gars de mon école. Ils laissent croire qu'ils ont connu des expériences sexuelles fantastiques, mais tout ce qu'ils savent ça vient des livres. A vrai dire, je trouve leur approche de sexe déprimante. Je suis quasiment convaincu que le but du sexe, ce n'est pas d'attirer une pauvre fille à l'arrière d'une vieille bagnole pour la rendre hystérique. Je pense même que les filles n'aiment pas se débattre et perdre la tête dans la voiture du père de quelqu'un. Peut être que je suis névrosé, impuissant ou quelque chose comme ça, je ne ne sais pas, mais pour moi, le sexe ne devrait pas être une chose vulgaire.
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"Si un homme marche à un autre pas que ses camarades, c’est peut-être qu’il entend le son d’un autre tambour. Laissons-le suivre la musique qu’il entend, quelle qu’en soit la cadence."


"Si ta vie quotidienne te semble pauvre, ne l'accuse pas, accuse-toi plutôt ; dis-toi que tu n'es pas assez poète pour en convoquer les richesses..." Rilke

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Je suis allé dans ma chambre, et j'ai fermé ma porte. Je riais dans ma barbe car c'était la première fois que je tenais tête à ma mère et ça faisait du bien. Je l'entendais hurler qu'il y avait maintenant deux alcooliques dans la famille, mais je m'en fichais. Je me suis assis devant ma machine à écrire, j'ai sorti mon carnet et j'ai tapé la citation de Mme Woodfin au sujet de l'âme. Puis je l'ai collée sur le mur, au-dessus de mon bureau, et je me suis couché tout habillé.
Orson s'est installé sur mon ventre en glissant ses pattes sous lui et en ronronnant avec sa voix rauque. Je me sentais joyeux. C'était un sentiment si nouveau que je ne savais pas trop quoi en faire. J'avais toujours une petite place pour le désespoir, mais la joie, ça vous étouffe quand vous n'êtes pas habitué.
Orson ronronnait comme une bétonneuse. Je lui ai caressé le nez.
- Orson, tu possèdes une certaine candeur tout à fait réconfortante et tu es magnifique.
Sur ce, je me suis endormi.
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Il existe un très beau proverbe juif : " Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? Mais si je ne suis que pour moi, qui suis je ?".
C'est un nommé Hillel qui a écrit ça.
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Chaque fois que je découvre un passage qui me plaît dans un livre, je le tape à la machine à écrire et je le colle sur le mur au-dessus de mon bureau. Je dois avoir un millier de citations et ça me fait du bien, en levant les yeux, de tomber sur une idée brillante formulée par un auteur, il y a longtemps. (p.13-14)
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