La critique est elle-même un art. Et de même que la création artistique implique la mise en œuvre de l'esprit critique, sans quoi elle n'existerait point, de même la critique est vraiment créatrice, dans le sens le plus élevé du mot. Elle est, en définitive, à la fois créatrice et indépendante.
On se l’imagine aisément au milieu de ses livres, de ses moulages et de ses gravures, véritable dilettante, connaisseur subtil, feuilletant sa belle collection de Marc-Antonius ou son Liber studiorum, de Turner, dont il était grand admirateur, examinant à la loupe certaines de ses pierres antiques ou de ses camées : « une tête d’Alexandre sur onyx à double couche », ou « ce superbe Jupiter Aegiochus, en haut relief sur cornaline ». Il avait toujours été fort amateur de gravures et laissa aux collectionneurs futurs les plus judicieux conseils. Son goût marqué pour l’art moderne ne lui faisait pas perdre de vue l’importance des reproductions des maîtres du passé, et tout ce qu’il dit de la valeur des moulages de plâtre est remarquable.
L'homme peut croire l'impossible mais jamais il ne pourra croire à l'improbable.
De nos jours, les gens voient les brouillards, non parce qu'il y a des brouillards, mais parce que peintres et poètes leur ont appris le charme mystérieux de tels effets. Sans doute y eut-il à Londres des brouillards depuis des siècles. C'est infiniment probable, mais personne ne les voyait, de sorte que nous n'en savons rien. Ils n'eurent pas d'existence tant que l'art ne les eut pas inventés.
L'éducation est une chose admirable, mais il convient de se rappeler de temps à autre que rien de ce qui vaut d'être connu ne saurait s'enseigner.
Qui veut de la cohérence? Les imbéciles et les doctrinaires, les ennuyeux qui poussent leurs principes jusqu'à la fin amère de l'action, jusqu'à la reductio ad absurdum de leur mise en pratique. Pas moi.