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3,92

sur 245 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert Les parts oubliées dans le cadre du Comité de Lecture Cultura. Un livre sans résumé dont la couverture et la lecture des premières pages m'ont convaincues de lui laisser sa change.

Si le début peut paraitre indigeste, l'histoire de la famille Bennet finit par happer le lecteur et le pousser à vouloir découvrir le lien entre les différentes histoires qui lui sont contées.

Nous rencontrons Benny et Byron au moment de la lecture du testament de leur maman, alors qu'ils ne se sont ni vu, ni parlé depuis de nombreuses années. S'ensuit un patchwork d'instantanés de vie : tantôt dans le présent, avec Byron ou Benny qui revivent par moment certains de leurs souvenirs, tantôt dans le passé, entraînés par le récit de leur mère, qui leur dévoile l'histoire de leur famille et le mensonge dans lequel ils sont grandi.

Le lecteur a ainsi un grand nombre d'éléments à assimiler, de nombreux personnages à suivre, le fil de la fatalité à remonter. L'avocat, chargé de l'exécution testamentaire de la défunte, a également un rôle à jouer. Aux regrets d'une vie, s'ajoutent le choc de la découverte des enfants et la mise en perspective de leurs propres existances.

Charmaine Wilkerson construit un récit poignant, parfois un peu alourdi par la répétition systématique des prénoms des personnages, qui confère une atmosphère particulière au roman. Une lourdeur qu'il faut passer outre pour vivre le destin hors du commun de Covey, cette jeune nageuse métisse, qui devra affronter l'adversité, les préjugés et les travers des hommes.

Lorsque passé et présent se rejoignent, chacun doit faire son chemin pour accepter. Pour s'accepter. Chacun a l'occasion de donner un nouveau sens à sa vie, renouer certains liens et trouver une forme de soulagement.

L'autrice déroule avec délicatesse le quotidien d'hommes et de femmes, insistant sur les conséquences, parfois invisibles, que peuvent avoir les décisions des parents sur leurs enfants; que peut avoir n'importe quelle décision sur l'avenir. Quelle que soit l'époque, un élément reste inchangé : il est toujours compliqué de s'ouvrir, de communiquer, surtout lorsque ce que l'on se sent coupable d'un abus ou incompris; et cela cause souvent des incompréhensions.

Une très jolie découverte :)
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Byron et Benny sont frère et soeur et vivent sur une île dans les Caraïbes. Ils s'étaient perdus de vue depuis un moment, et vont se retrouver à la mort de leur mère quand le notaire les convoque pour leur faire écouter un enregistrement que la défunte a laissé. 


Ils vont y découvrir l'histoire passionnante, stupéfiante et bouleversante de leur mère, et le secret qu'elle a caché toute sa vie avec comme fil rouge, un fameux gâteau noir.


Le roman est construit comme un puzzle, où chaque chapitre, parlant d'un personnage à la fois, s'imbrique comme une pièce manquante indispensable à la construction et à la narration de l'histoire.


L'autrice non seulement nous captive par l'histoire de cette femme et le secret qu'elle y dévoile petit à petit, mais elle aborde des sujets de société, comme la place des femmes, le racisme, entre autres choses.


C'est écrit d'une plume dynamique, d'un langage assez simple, et j'ai souvent pensé à la chanson de Jocelyne Labylle “Laissez parler les gens” en lisant ce roman que j'ai trouvé, malgré les rebondissements, un peu long et monotone à lire.


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À la mort de leur mère, Benny et Byron decouvrent avec stupeur qu'elle a laissé à leur intention un enregistrement aux accents de confession. Alors que le frère et la soeur ne s'étaient pas adressé la parole depuis des années, les voilà dans l'obligation de se retrouver pour écouter cet étrange testament. Avec cet enregistrement, il y a le fameux gâteau noir de leur mère, laissé au congélateur et cette dernière volonté : le manger ensemble. le moment venu. Au fur et à mesure du récit maternel, le frère et la soeur découvriront l'histoire d'une nageuse hors pair sur une île des Caraïbes qui se retrouve forcée de fuir sa terre natale à la suite d'un événement tragique, Ma leur contera l'addiction au jeu d'un homme acculé qui finira par se retrouver pris au piège et les pérégrinations d'une jeune femme prête à tout pour gagner son indépendance. Au fil des révélations de leur mère, Benny et Byron découvrent un monde qui leur était inconnu et qui pourrait bien venir bousculer toutes leurs certitudes.

Fresque familiale aux multiples tentacules, "Les parts oubliées" - bien que ne présentant aucune réelle originalité narrative - dresse le portrait d'une famille aux strates multiples qui vient interroger les notions de parentalité, d'identité et de famille. Bien que le récit souffre de quelques clichés, il offre une merveilleuse immersion au sein d'une famille bancale mais pleine d'amour.

Ode à la transmission culturelle et culinaire, ce premier roman est une belle réussite et un joli page-turner qui nous embarque pour un tour du monde des Caraïbes aux Etats-Unis, en passant par l'Angleterre et l'Italie. Charmaine Wilkerson semble une autrice à suivre, assurément !
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Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel pour l'organisation de la rencontre à venir avec Charmaine Wilkerson, ce qui m'a permis de découvrir ce roman !

Commençons par le négatif : le style, d'une grande platitude, et la succession de chapitres très courts (parfois un seul paragraphe), avec un titre encore plus descriptif que l'objet d'un email, qui donne l'impression que l'autrice ne s'est pas beaucoup pris la tête en écrivant ce roman.

De même, j'ai parfois eu la sensation que l'autrice restait à la surface de certaines thématiques, sans les approfondir réellement. En particulier, la question de l'identité noire qui semble être résumée au fait d'être regardé étrangement dans les supermarchés et plus souvent contrôlé par la police : c'est très dommage de n'avoir pas creusé un peu plus le sujet, notamment du point de vue de ce que représente cette identité pour les personnes et de ce qu'elles ressentent. J'aurais aussi aimé en apprendre plus sur les Antilles, au-delà de la toile de fond qu'elles constituent et des quelques informations historiques disséminées ça et là.

La fin donne aussi la sensation d'avoir été bâclée, avec une nouvelle succession de courts chapitres qui nous délivrent les uns à la suite des autres les destins de tous les personnages du roman, en une accumulation d'informations qui contraste avec le rythme plutôt lent du reste du roman. J'apprécie moi aussi de connaître la fin de toutes les histoires à l'issue d'un roman, mais dans ce cas peut-être qu'un long épilogue aurait été plus approprié ?

Mais, malgré ces défauts, il faut bien reconnaître que cette histoire et ces personnages nous happent très vite et nous tiennent en haleine pendant 500 pages. Covey, Byron, Benny et tous les autres sont touchants, avec leurs qualités et leurs défauts qui les rendent si humains, et le sont de plus en plus au fil de la lecture, nous donnant toujours davantage envie de tourner les pages pour connaître le fin mot de l'histoire. Les différentes imbrications de l'intrigue contribuent à nous passionner encore plus pour cette histoire familiale complexe et émouvante, pleine de drames et de secrets.

Si ce roman n'est pas à mes yeux un chef-d'oeuvre littéraire, les personnages de Nos parts oubliées sont de ceux dont on se souvient pendant longtemps.
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2018, Byron et Benny sont frère et soeur, leur Maman vient de mourir en laissant auprès du notaire un enregistrement qu'ils doivent écouter et une consigne
"B et B il y a un petit gâteau noir dans le congélateur, ne le jetez pas vous saurez lorsque le moment sera venu "

C'est ainsi que Eleanor Bennett s'apprête à dire tout ce que ses enfants n'ont jamais su de l'histoire de sa vie. "Vous dire de là où l'on vient et vous parler de votre soeur"

Débute ainsi l'histoire de Covey 50 ans plus tôt sur une île des caraïbes, elle a 16 ans vit avec son père alcoolique et une mère qui a disparue. Passionnée de natation, elle tombe amoureuse de Gibbs et rêve d'une autre vie.

Très belle histoire de famille, j'ai été touchée par Eleanor qui traverse bien des épreuves (mariage forcé, fuite, adoption abusive,racisme.... Et ce sera battue toute sa vie avec son passé en ayant jamais eu le courage de l'avouer à ses enfants.

J'ai une affection particulière pour ces histoires de vie pleine d'embûches car tout n'est pas si simple et le regard des autres paraît parfois bien simpliste au regard de son propre vécu.

Le ressenti de ses enfants face à l'absence, au deuil et le cruel constat que les parents ne seront pas toujours là pour les regrets et les non-dits.

Difficile d'en dire davantage sans spolier l'histoire de cette saga vertigineuse les traditions qui font les fondations et les souvenirs comme le gâteau noir, recette traditionnelle caribéenne et comme toutes les recettes familiales qui se passent de génération en génération.

Petite dédicace à mes petits enfants fous de ma recette de "crevettes poulet"😉😻

Merci aux @editionsbuchetchastel et a #netgalley pour ce beau roman

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Ce n'est qu'après sa mort que Byron et Benny (la quarantaine pour le premier et huit ans de moins pour la seconde) vont découvrir, au travers d'un enregistrement audio en forme de confession remis à un ami avocat, ce que leur mère Eleanor n'a pu leur dire de son vivant. On navigue ainsi entre le temps de son récit, dans les années 60, et de nos jours, avec les retrouvailles du frère et de la soeur, qui ne s'étaient pas vus depuis huit ans.
Le récit d'Eleanor débute aux Caraïbes, dont elle est originaire, avec la fuite d'une jeune mariée le jour de la cérémonie, abandonnant sa robe sur le rivage proche, où son père la trouve, et se poursuivra en Angleterre, pour s'achever aux États-Unis, où Byron et Benny sont nés. Il est tout sauf linéaire car autour de l'histoire d'Eleanor, d'autres gravitent : c'est ce patchwork d'histoires dans les histoires, habilement liées, qui compose ce roman, porté par une plume agréable et embrassant dans ses pages des thématiques variées, en prise avec notre temps et ses questionnements.
Car « Les parts oubliées », bien plus qu'un énième roman estampillé secrets de famille, évoque la transmission, le respect de la différence (de race, de sexe …), la nécessité de communiquer et le droit, pour chacun, de bifurquer et de sortir des sentiers battus. Un premier roman réussi, aux personnages attachants.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Le gâteau noir ou « black cake » est un gâteau typique des Antilles. Confectionnés avec des fruits longuement macérés dans le rhum, il est cuisiné pour les grandes occasions et il est de coutume d'en conserver toujours dans son congélateur pour se remémorer les bons moments, tout au long de l'année. A la mort d'Eleanor, c'est un de ces gâteaux qu'elle laisse à ses enfants Benny et Byron, B&B, accompagné d'une consigne pour le moins mystérieuse délivrée par son avocat et ami. Ils doivent au préalable écouter un long enregistrement qu'elle a fait à leur intention. Quelques heures d'ecoute qui lèverons le voile sur leur famille. Quelques heures pour 50 ans de secrets, de mystères, de non dits et de mensonges. Quelques heures pour donner un nouveau sens à leur vie.
.
Un livre sur les secrets de famille, sur l'exil, et le secret des origines, un classement dans les meilleurs livres de Barack Obama, il n'en fallait pas plus pour attiser la curiosité. Et c'est un très beau livre, en effet. Très romanesque, il nous fait voyager des Antilles anglaises à Londres, de l'Italie à la Californie, des années 60 à nos jours. Il nous plonge dans les secrets de la famille Bennett, disloquée par une série de non dits et d'incompréhensions que même les décès n'ont pas réussi à combler. Une famille simple et méritante qui n'a gardé de ses origines que la tradition du gâteau noir. En apparence seulement, car dans le coeur d'Eléanor les souvenirs restent vivaces et continue de vivre en elle la jeune fille intrépide et flamboyante qu'elle était dans son île. C'est une belle réflexion sur la transmission, sur le poids des non dits qui nourrissent les ressentiments et empêchent d'avancer. Une belle réflexion sur le métissage, sur l'intégration, sur le déterminisme, les ambitions parentales, traité avec délicatesse et porté par une construction impeccable, qui peu à peu léve le voile sur les zones d'ombres innombrables de cette famille sans histoire.
Ma seule réserve tient à l'écriture. Très froide, presque lapidaire, elle m'a souvent dérangée dans ma lecture et a rendu difficile le partage de l'émotion. Choix stylistique de l'auteur ou problème de traduction? Je ne sais pas, mais c'est dommage. Il s'en est fallu de peu pour frôler le coup de coeur
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« B&B, il y a un petit gâteau noir dans le congélateur pour vous. Ne le jetez pas. Je veux que vous vous asseyiez ensemble et que vous partagiez ce gâteau. Vous saurez quand le moment sera venu. Je vous aime, Ma. » .

Ce sont les dernières volontés de la maman de Byron et Benny.
Ces derniers s'entendaient si bien à l'enfance... maintenant, ils ne s'adressent même plus la parole. Comme pour beaucoup d'histoires de familles, il s'agit de bêtises, de malentendus, de non-dits ou de secrets. Des secrets d'ailleurs, c'est ce que Ma va léguer à ses enfants. Elle leur révélera tout dans un enregistrement audio laissé à son notaire.

L'auteure nous embarque alors dans un tourbillon de vies. Au pluriel car vous y rencontrerez pléthore de personnages... (accrochez-vous).

C'est le style de roman que j'aime : une saga familiale riche en rebondissements. Alors que le lecteur croit tout savoir... il n'est jamais au bout de ses surprises. En tout cas, pas avant d'avoir fermé définitivement le livre.

Dans ce roman, j'apprécie la construction ainsi que le panel de sujets que l'auteure aborde ; des sujets qui ont fait couler de l'encre au fil des ans.

Vous l'avez compris, je suis conquise par ce livre (et la couverture on en parle?) que je vous conseille de lire.

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J'aime découvrir des premiers romans, de nouvelles manières d'écrire, de nouvelles imaginations, de nouveaux univers littéraires…
Ce roman m'a donc attiré pour cela, et pour son sujet, qui promettait des secrets de famille à rebondissements (ça, c'est mon péché mignon, je trouve que cela donne souvent de bonnes histoires).
J'ai donc sauté sur l'occasion de le lire, en version numérique. Parution fin août 2023.

Le livre commence sur un épisode de 1965, puis on bascule en 2018, avec Byron et Benny, en Californie. Ces deux frère et soeur, désormais quadragénaires, se sont perdus de vue suite à une dispute. Ils se retrouvent car leur mère Eleanor, vient de décéder, et il faut liquider l'héritage. le notaire leur annonce alors qu'ils doivent écouter, ensemble, un enregistrement d'Eleanor, qui leur raconte son histoire, qui sera pleine de surprises et de rebondissements pour ses enfants…
C'est donc peu de dire que l'ambiance est plombée entre eux. On la découvre de l'intérieur, par les voix successives de Byron et Benny. Vont s'ajouter les voix de leur mère et d'autres protagonistes du passé, au fil de ce roman choral.
Passé le moment où il faut bien s'habituer aux différents personnages, aux différents lieux et époques, l'histoire se déroule toute seule, entre une île des Caraïbes (la Jamaïque ?), l'Angleterre, et les États-Unis, du 20eme siècle à aujourd'hui.
Il y aura de multiples rebondissements, certains plus prévisibles que d'autres, qui donnent un récit incroyable, comme peuvent en produire les vies des émigrés, des exilés, des travailleurs pauvres forcés, de tous temps et partout sur la terre, à des stratégies d'évitement pour tromper la mort et l'exploitation.
Cela peut paraître trop rocambolesque à certains, mais moi, j'y ai cru, et je me suis laissé embarquer.
Un bon pavé, mais avec du sens, qui aborde aussi la reproduction des comportements au fil des générations.
Le titre anglais est « Black Cake », en référence à ce traditionnel gâteau des Caraïbes qui tient une place si importante dans le roman. Pourquoi ne pas l'avoir gardé en français, même si « Les parts oubliées » n'est pas un mauvais choix ?

Merci à l'éditeur Buchet-Chastel et à Netgalley pour cette lecture.
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