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3,83

sur 251 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Il croyait depuis fort longtemps qu'il existait dans la nature un magnétisme subtil qui le guiderait dans la bonne direction s'il se laissait porter, sans y penser, un peu comme il marchait. »
Will Andrews, frais émoulu de l'université d'Harvard, a soif d'absolu et pense trouver ce qu'il recherche dans les contrées sauvages de l'Ouest américain. Dès son arrivée à Butcher's Crossing (Kansas), avant-poste de traite des peaux de bison, il ne tarde pas à organiser une chasse avec guide et écorcheur chevronnés. Partis pour six semaines à la fin du mois d'août, les quatre hommes aux tempéraments différents devront réfréner leurs pulsions afin de survivre à un séjour plus long que prévu dans le blizzard des montagnes. Et le retour au bercail leur réserve quelques surprises de taille.
Après avoir apprécié Augustus, ma curiosité envers John Edward Williams m'a incitée à lire ses autres romans. Ainsi de Butcher's Crossing, je suis restée un peu sur ma faim, non pas pour le côté historique du récit, très bien rendu, mais plutôt pour les personnages, à mon avis, restés inachevés. Fourmillant de détails, le roman souffre de quelques répétitions, malgré que l'écriture belle et évocatrice nous le fait un peu oublier. Je récidive sous peu avec Stoner du même auteur.
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Dans ce livre, ce que j'ai préféré, c'est la couverture. Bon ok j'exagère un chouia, mais il faut dire que j'ai le sentiment d'être passée un peu à côté de cette lecture, même si - comme l'indique le titre - j'y ai bel et bien croisé des bouchers. Peut-être que ce n'était pas le bon moment, peut-être que j'avais encore trop la tête dans la forêt de ma lecture précédente, peut-être, et peut-être aussi que je n'aime pas les histoires de chasse tout simplement (sauf si c'est une chasse à l'homme, on est d'accord, un seul animal mérite ce sort et c'est l'homme). Ouais ça doit être ça, j'avais eu le même problème avec Goat Mountain de David Vann (même si pour le coup il s'avère que la cible finalement - par hasard - était la bonne).
Je n'aime pas la chasse, ni surtout les chasseurs, ces êtres unicellulaires dotés de trois neurones, d'un doigt gâchette et d'un oeil de visée. Et là, à Butcher's crossing, on peut dire j'ai été servie niveau gros péquenots imbibés de whisky et dopés à la testostérone. En prime j'ai même eu droit au jeune blanc bec, parfaite illustration de ce qu'on appelle communément dans nos contrées un “petit con”, un papa pasteur, des études à Harvard, un portefeuille bien garni et un avenir tout tracé. Sauf que le pauvre petit Will ne veut pas de ça, il s'ennuie le choupinet, il veut de l'aventure, il veut aller voir ailleurs si c'est plus funky, et, du fond de sa crise existentielle, il se met en tête que la seule chose qui pourra donner du sens à sa vie c'est d'aller chasser le bison avec des hommes, des vrais. Soit. Le voilà donc qui s'en va au fin fond du trou du c** du Kansas (avec une lettre de recommandation de papa en poche quand même, faut pas déconner hein) en espérant se joindre à une expédition.
Bref, il trouve le bon gars, et les voilà parti à la recherche d'un mythique troupeau de bisons soit-disant caché bien peinard au coeur d'une vallée secrète des Rocheuses. Et là, ça dérape, je vous passe les détails parce que - comme je disais tout à l'heure - les scènes de chasse c'est pas mon truc. J'ai encore les mains poisseuses rien que d'avoir tourné ces pages mais sachez qu'il suffit d'un tireur et de deux écorcheurs pour décimer plus de trois mille bisons en quelques semaines. Imaginez l'odeur, toutes ces carcasses pourrissantes abandonnés sur le sol, toutes ces peaux à détacher et à préparer… Atroce ! Parce que oui, inutile de le préciser, à ce niveau là, la chasse, ce n'est pas pour se nourrir (ben non quoi, qui a envie de manger du bison, on n'est pas des sauvages hein !). Non on tue ces bêtes uniquement pour prendre leurs peaux et les vendre. What else ? Ah oui, et aussi pour se mesurer à la nature, défier la mort, se sentir super fort et super viril, avoir l'impression de grandir ou que sais-je encore, vous voyez le topo.
Finalement, Miller (le chasseur) s'enfonce inexorablement dans sa folie entraînant les autres à sa suite et l'expédition tourne au cauchemar (ah bon, parce que ça n'en n'était pas déjà un ?) et là, je ne peux pas m'empêcher de me dire en ricanant “et toc, bien fait pour eux !”. Parce qu'au fond, c'est ce qui m'a gêné dans ce livre : les personnages. Aucun n'a trouvé grâce à mes yeux, j'avais juste envie d'en prendre un pour taper sur l'autre (petit con vs gros salopard sanguinaire, vs grosse barrique flippée, vs gros porc lubrique… yeah ! appétissante la galerie n'est-ce pas ?).
oOoh vous savez quoi ? Plus j'écris sur ce livre, plus j'y pense, et plus je lui trouve quand même quelques qualités. C'est très bizarre mais ça m'est déjà arrivé : il y a certains livres qui sont mieux de loin, mieux après, faut digérer les boulettes et en garder la substantifique moëlle. Ouais parce que si je veux être honnête, je suis obligée de reconnaître que j'ai tendance à ne pas aimer ce qui me dérange, la chasse si on prend cet exemple, mais parfois avec du recul on peut aller au-delà du sujet et en saisir le message (enfin j'espère que c'est le message).
Alors du coup, je vais vous dire ce que j'ai aimé là dedans : c'est qu'il ne s'agit pas d'un énième western à la gloire de la conquête de l'ouest, pas d'un manifeste pour la vie sauvage non plus, ni d'un pamphlet contre la colonisation des états-unis, non, sans nous faire la morale l'auteur nous ouvre une fenêtre sur une petite histoire sordide, et à nous de se faire notre idée. Alors bon, ok, la p'tite histoire sordide c'est juste celle d'un double génocide, celui des bisons dans un premier temps, mais à travers lui celui du mode de vie des indiens (et par conséquent, celui des indiens eux-mêmes). Rien de moins, saleté de cowboys !
Donc voilà, ma p'tite idée à moi va se résumer à un slogan que je vous livre en guise de conclusion : La prairie aux bisons, les bisons aux indiens, chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. Voilà ça a le mérite d'être dit, malgré tout ce livre ne m'a pas transcendé...
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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Dans les années 1870, un jeune home décide de quitter le confort d'Havard pour aller à la rencontre des chasseurs de bisons au Kansas.

Dans un décor très rural, l'auteur m'a entraîné dans une aventure assez contemplative, je me suis baladée aux côtés de Will, Miller, Hoge et Schneider à la rencontre des derniers bisons jusqu'au Colorado, sous le soleil brûlant, sous la pluie battante, la neige et le vent. Et soudain le carnage, j'avoue avoir été un peu écoeurée par ma lecture sur quelques pages parce que la chasse et la récupération des peaux étaient très bien décrites. C'est un roman assez long et lent ou finalement l'action laisse place aux réflexions, c'était sympa.
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Ce n'est pas que butcher's crossing soit un mauvais bouquin, si tel avait été le cas, je n'aurais eu aucun problème à en faire une critique négative.
Parfois on peut avoir tous les ingrédients qu'il faut, quand la sauce prend pas.
Je ne peux pas dire que je me soit ennuyé , mais ce ne fut pas non plus l'extase.
Dommage, je reste persuadé qu'il a manqué vraiment très peu pour que ce moment de lecture, en soit un d'évasion.
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Butcher's crossing
John WILLIAMS

Butcher's crossing,petite bourgade du Kansas, voit arriver en 1870 un jeune homme de la ville.
Will Andrews quitte Harvard dans le but de découvrir l'aventure.
Celle dont on attend tout sans bien savoir quoi.
Grâce à une connaissance il va engager 1 chasseur Miller, 1 dépeceur Scheinder et 1 homme de camp Hoge pour partir à la chasse au bisons dans un endroit connu uniquement de Miller.
Andrews paie l'expédition et les hommes mais c'est Miller qui dirige.
L'équipage se met en route pour le Colorado.
Une aventure meurtrière, barbare et cruelle.
Et qui va virer au cauchemar et les hommes ( pour ceux qui reviendront) seront transformés à jamais.

J'ai bien aimé ce livre même si j'ai été assez dérangé par les scènes de chasse.
C'est de l'abattage pur.
De la folie meurtrière.
En revanche la description de la nature du Kansas et du Colorado sont très belles.
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Partons dans l'Ouest sauvage au 19è siècle pour chasser le bison dans un coin reculé des Etats-Unis.
On suit les pas d'un héros naïf comme il en existe une multitude dans la littérature qui découvre la vie loin de son confort habituel. Relations humaines, destruction de la nature, perte de ses repères, Butcher's Crossing est une sorte de journal de bord, un roman d'initiation. le héros deviendra un homme face à toutes les situations qu'il vit avec ces compères, ces personnages un peu caricaturaux. Sans évoquer l'image de la femme, cantonnée au rôle de la prostituée.
Immersif, on s'y voit dans ces montagnes, dans ce refuge entouré de neige. Chaque scène se suit avec son lot de rebondissements : on a l'impression d'être dans un Jules Verne en moins bien. Cette lecture reste un bon moment, mais l'impression d'avoir lu/vu cette histoire quinze fois trotte dans la tête à chaque fin de chapitre. Pas indispensable.
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Les personnages sont rudes et bourrus, de vrais chasseurs prêts à tout endurer, même les temps les plus maussades, en pleine nature. Les paysages par contre étaient superbes ! L'aventure que vivent nos personnages m'a inspiré, vivre au grand air, au milieu des montages, quel bonheur ! Je n'ai pas toujours suivi les divagations d'Andrews, ses projets, ses ambitions mais cela ne m'a pas tellement gênée dans cette histoire. Bref, le dépaysement que m'a procuré ces contrées américaines, m'a bien plu, le côté plus rude avec la chasse m'a complètement rebuté et les personnages ne m'ont fait ni chaud ni froid, j'ai toutefois aimé les suivre. Un ouvrage que je vous conseille s'il vous tente, car personnellement, il ne restera peut-être pas si longtemps gravé dans ma mémoire... A voir !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Un texte de 1960 ressuscité par les belles éditions Piranha.
Le visage du grand ouest américain sous un angle inédit.
Fresque briseuse de mythe, mêlant souffle et retenue.
Du sur mesure pour les amateurs de nature writing.
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L'idée est originale,l'intrigue prenante et la couverture superbe. Mais c'est tout et ça ne suffit pas: les personnages manquent de consistance et le défaut global est que l'auteur est resté superficiel. A cela s'ajoutent pas mal de failles dans l'écriture: des anachronismes ("tapis roulant") des expressions absurdes ("à travers champs", va trouver un seul champ dans la Prairie ! Et cette façon de compter les distances en kilomètres, en Amérique au XIXè !). Parfois, je me suis demandé ce que John Williams avait dans la tête lorsqu'il décrit ses chasseurs de bisons campant au milieu de nulle part: "Lorsque Andrew s'éveilla Charley Hoge était déjà debout et habillé": comme s'ils mettaient leur pyjama pour dormir sous les étoiles au beau milieu d'un canyon hostile ! Un peu plus loin, on apprend qu'il a un "sac de couchage" ! Et je ne parle même pas des répétitions exaspérantes ...
Ca aurait pu être un bon bouquin mais je l'ai trouvé sous écrit, ça m'a pas mal gâché le plaisir de l'aventure.
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j'avais peur de m'ennuyer au regard des commentaires des autres lecteurs mais cette histoire n'est pas aussi contemplative que je l'avais imaginé. Bien sûr, ce livre n'est pas un turn-page, mais l'histoire n'est pas sans intérêt, ni péripéties, par contre je n'ai pas franchement apprécié les scènes de chasse qui à mes yeux n'est qu'un vaste carnage, et le personnage de Miller m'a dégoûtée
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