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sur 251 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir eu un gros coup de coeur pour Les bisons de Broken Heart, je suis retournée auprès d'eux avec Butcher's crossing. Et si Les bisons... tentaient de réintroduire cette espèce dans les Grandes Plaines, ce roman ci s'intéresse à ce qui a conduit à leur quasi disparition, le massacre des grands troupeaux au XIXème siècle. Car c'est bien de ça dont il est question dans ce roman, bien loin de ce que peut raconter le résumé de la 4ème de couverture. J'ai néanmoins apprécié ma lecture qui s'apparente à un récit d'aventure dans la 1ère et la 3ème partie. Comme son nom l'indique, le 2ème partie est une boucherie: écoeurante, horrible, à la limite du supportable pour moi, surtout à cause du personnage de Miller qui décharge son fusil aussi vite qu'un Lucky Luke, et de Will, personnage principal et initiateur de l'expédition dont on ne sait pas trop ce qu'il pense de tout ça et qui reste passif face à ce débordement de sauvagerie.
Une bonne lecture, mais une lecture difficile par certains moments.
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Une connaissance et une communion avec la nature mises au service de sa destruction, par l'anéantissement d'un troupeau de bisons. Une histoire que l'on aime et déteste à la fois, un livre ou beauté et dureté de la nature semblent s'annihiler pour laisser place au vide. Ce texte, passionnant, est écrit dans un style parfait, mélangeant poésie, lyrisme et réflexion. Les personnages très typés et la précision des détails pratiques rendent le récit particulièrement vivant. Avec une fin désabusée, John Williams, que j'avais déjà beaucoup apprécié avec "Stoner", donne à ce récit une dimension qui va au delà de la seule nature.
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1870. Will Andrews, jeune étudiant, débarque à Butcher's crossing pour tenter sa chance et découvrir qui il est vraiment. Il finance donc une expédition aux côtés de chasseurs de bisons, et va passer deux saisons dans les montagnes au contact direct de la nature, dans ses aspects les plus beaux comme les plus rudes.
Un roman hommage aux paysages de l'Ouest américain, à la fin duquel le héros, profondément transformé par son expérience, ne découvre pas le sens profond de la vie mais la simple réalité. Honnête et juste, Butcher's crossing est un beau roman.
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Que j'apprécie John Williams! Après Stoner, me voici parti dans ce bled de Butcher's crossing.

Une âpre épopée de chasseurs de bisons pour de sacrés bonhommes. Tout ce que j'aime avec ce roman sur l'Ouest du 19eme.

Ma fibre écolo a quand même vibré en lisant ces abominables massacres d'une espèce animale en entier… Massacres pour une peau devenue vite démodée. Tuer ces bisons en laissant le corps entier pourrir juste pour une peau, cela dépasse mon entendement.

Mais mon amour pour ce livre a su dépasser ce fait d'histoire et j'ai été embarqué dans cette épopée.



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Traduit par Jessica Shapiro

Je poursuivis mon aventure littéraire dans le Grand Ouest ! Cette fois, je vous emmène aux Etats-Unis, entre le Kansas et le Colorado pour un fabuleux voyage à la chasse aux bisons, grâce à Butcher's Crossing, un roman écrit en 1960 par John Williams dont je découvre la plume. Eh oui, encore une découverte ! L'auteur est originaire du Texas (né en 1912 et mort en 1994). Il n'a écrit que deux autres romans : Augustus (1972, couronné par le National Book Award et Stoner en 1965). On l'a ensuite longtemps oublié, jusqu'à ce que la New York Review of Books se souvienne de lui dans les années 2000. Cependant, il n'a été traduit en français qu'en 2016 aux éditions Piranha.

Dans les années 1870, Will Andrews renonce à ses études pour tenter l'aventure du Grand Ouest sauvage. Il atterrit à Butcher's Crossing (la bien-nommée), une bourgade du Kansas, où il rencontre Miller, un type qui dit savoir où se trouve le plus gros troupeau de bisons, l'un des derniers. L'occasion de faire fortune en revendant les peaux. Ce troupeau mythique se trouveraient dans un coin inexploré du Colorado, difficile d'accès autant que ces bisons. Miller cherche des hommes pour venir avec lui. Il lui faut entre autres, un écorcheur. Andrews se laisse convaincre, non par l'appât du gain par appétit d'aventure. Schneider sera l'écorcheur. Charley Hodge se joint au groupe. Un chariot tiré par des boeufs. Les quatre hommes s'en vont tracer la route, jusqu'à ce lieu quasi-mystique pour y chasser le dernier des troupeaux quasi-mystique lui aussi !

Si vous aimez les romans d'aventures et les sensations fortes, vous allez vous régaler. John Williams ne vous épargnera pas : comme ce troupeau d'hommes vous creverez de chaud puis de froid. Vous allez vous gourez de route en suivant de mauvaises pistes. Vous en aurez ras le bol. Puis vous reprendrez espoir. Et enfin, dans une vallée du Colorado, vous serez comme des gamins devant ce mythique troupeau de bisons. Vous vous direz que Miller ne s'est pas fichu de votre poire : ce troupeau existe bel et bien. Vous allez partir pendant un an.

Et vous reviendrez à Butcher's Crossing. A la fin, vous saurez dépecez un bison de la tête jusqu'aux sabots. Vous saurez que dans le bison, tout est bon, comme dans le cochon !

"Il choisit un long couteau incurvé et l'empoigna fermement. de la main gauche, il repoussa le lourd collier de fourrure ; de la droite, il pratiqua une petite incision puis fit courir son couteau d'un geste vif de la gorge au bas du ventre. La peau s'ouvrit proprement, avec un léger bruit de tissu déchiré. A l'aide d'un plus gros couteau, il découpa le sac qui contenait les testicules, tranchant les ligaments qui les retenaient ainsi que le pénis flasque. Il sépara les bourses, de la traille de petites pommes, des autres composants du sac, et les jeta de côté. Puis il fendit les derniers centimètres jusqu'à l'anus."

Il y a vraiment des scènes pleine de bidoche dans ce roman. Ames sensibles s'abstenir, mais en même temps ce serait dommage car cette histoire ne se résume pas à une boucherie. Non, pas du tout. Certaines scènes de chasse sont décrites avec précision : c'est plein de sang et de boyaux pendant un certain temps. C'est un peu crade mais ça ne dure pas. Juste au milieu du roman. Juste une touche pour vous faire sentir la douleur infligée aux bestioles. Comme Andrews, vous aurez un peu envie de vomir "à la vue du sang caillé" et à la "puanteur des carcasses faisandées", à la "piste du carnage".

Je vous le dis aussi : l'histoire ne finit pas bien. On a comme l'impression que John Williams prend la défense de ces derniers troupeaux de bisons en infligeant à Miller, le meneur, une sanction inattendue et complètement dingue. Oui, parce qu'il y a de la folie dans ce roman : celle des hommes. Il y a une touche d'ironie. de stupidité du sort.

Les personnages sont hauts en couleur, jurent comme des charretiers. Miller n'est pas du tout quelqu'un de sympathique. Et comme ce livre est aussi un roman d'apprentissage, Will Andrews en tirera une leçon de vie.

C'est aussi un formidable moment Nature Writing : on s'en prend plein les mirettes, quand la nature en fait voir des vertes et des pas mûres à tous ces hommes qui se croient plus forts qu'elle.

Très distrayant, une écriture qui dégaine, c'est une belle découverte et une ode à la nature sauvage du Grand Ouest. A découvrir, car ça fait aussi voyager !

Cela m'a donné envie de découvrir un autre défenseur des bisons : Dan O'Brien, que j'avais d'ailleurs écouté au Festival America en 2016.
Lien : https://milleetunelecturesde..
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Voici un magnifique et troublant «western» qui se déroule à la fin des années 1870, dans le Kansas et le Colorado.

Will Andrews, est étudiant à Harvard. Bercé par la pensée de Ralph Waldo Emerson, le jeune homme est bien décidé à donner un sens à sa vie en se rapprochant de la nature et en découvrant l'Ouest. Il arrive à Butcher's Crossing, petite ville du Kansas perdue au milieu de nulle part, peuplée d'hommes qui chassent les bisons pour leurs peaux et de quelques prostituées. Très rapidement il rencontre Miller, chasseur expérimenté, qui lui parle d'un des derniers grands troupeaux caché dans une vallée au fond des Rocheuses du Colorado. Il convainc Andrews de financer une expédition. Accompagné de Charley Hodge et de Fred Schneider, écorcheur averti, ils partent pour un long voyage et une grande chasse.
John E. Williams nous fait suivre toute l'expédition : le voyage aller, la chasse (ou plutôt la tuerie) et le retour à Butcher's Crossing où ils découvriront un monde aussi irrémédiablement changé qu'ils l'ont été par leur aventure.

Ce livre est souvent classé dans la catégorie « western » en raison de son cadre et de son époque mais ça s'arrête là. Pas de cowboys, pas d'Indiens, pas de colons, pas de ranchers, pas de fusillades, pas de shérifs, pas de bandits. C'est un roman plus complexe qu'il n'y parait sur les hommes, leurs rêves, leurs motivations, et ce qu'ils sont prêts à faire pour les réaliser.
L'auteur plonge profondément dans la dimension psychologique des personnages qui tâtonnent dans l'obscurité à la recherche de réponses à des questions même pas formulées. Malgré leurs tempéraments disparates, les quatre hommes partagent leur insignifiance face à la grandeur impassible du monde naturel.
C'est aussi une vision déchirante, pure et sans romantisme de l'expansion incontrôlés des États-Unis vers l'ouest, des pillages des ressources naturelles et du massacre incontrôlé de la faune. Les scènes de chasse vont vous retourner l'estomac… Il y est bien évidemment question de l'avidité humaine, de la recherche du profit et des dérives du capitalisme.

Ce « western littéraire » est un roman de première classe, avec une intrigue forte, une atmosphère, des personnages convaincants, des descriptions magnifiques de la nature, des thèmes profonds, dérangeants et une intensité dramatique qui va crescendo. Toutes proportions gardées, il y a quelque chose de Moby Dick dans ce roman. Il n'est pas question de baleine et d'océan. Ici se sont les bisons et la nature qui servent de miroir aux obsessions des hommes, un miroir qui reflète leur moi sauvage.

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jessica Shapiro.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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C'est un assez curieux hasard qui m'a fait découvrir ce livre. Je venais de recevoir mon Kindle en cadeau et je cherchais un livre pour l'inaugurer. Je venais de lire une tonne de critiques de livres de blog et je vérifiais si chaque titre que j'avais noté s'y trouvait. Butcher's Crossing est tout simplement le premier des titres notés qui se trouvait sur l'Amazon Store. Je ne me souvenais même plus pourquoi j'avais noté le titre.

C'est ainsi que j'ai découvert, sans trop le savoir, un des grands classiques américains du genre western. J'ai toujours pensé aux westerns comme aux clichés de Lucky Luke où deux cowboys s'affrontent dans un duel suite auquel le gagnant souffle sur la fumée émise par son pistolet. J'ai donc eu l'agréable surprise de découvrir un récit rempli de rebondissements, de grands espaces, et surtout, de moments crève coeur.

Quelle histoire, en effet ! Chaque fois que je croyais que ça ne pourrait pas aller plus mal, quelque chose de nouveau arrivait aux chasseurs de bisons pour leur rendre la vie encore plus difficile. J'ai lu, désespérée et enragée, le récit de la barbarie de la chasse aux bisons, de l'extinction de l'un des derniers troupeaux qui plus est. C'était parfois si insoutenable que j'avais envie de lancer le Kindle au bout de mes doigts pour ne plus jamais m'en servir. Mon coeur a battu la chamade lorsque les personnages ont découvert, excités, cet immense troupeau de bisons au beau milieu d'une vallée cachée dans les montagnes du Colorado. J'ai imaginé avec plaisir le décor sauvage, les chevaux, le campement, la nourriture répétitive et j'ai presque ressenti la soif et le froid.

Quel moment de lecture ! Moi qui m'attendais presque à m'ennuyer, je suis passée par presque toutes les émotions excepté l'ennui. J'ai adoré ma lecture mais détesté l'auteur à de nombreuses reprises. J'imagine que c'est ce que l'on appelle un chef d'oeuvre.

Vous l'aurez compris, c'est une lecture que je recommande sans aucun bémol !
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Un jeune homme quitte sa ville de Boston et ses études à Harvard pour découvrir les grands espaces du Far-West. Il choisit de partir à la chasse aux bisons avec trois coéquipiers tous très différents et très expérimentés chacun dans leur domaine. Leur destination est une vallée cachée dans les montagnes du Colorado. Ils s'y retrouvent bloqués tout l'hiver. C'est donc une histoire d'initiation et de survie à la fois. La prose lyrique de John Williams nous emporte magnifiquement dans ces montagnes aussi bien que dans la tête des personnages. Au final, ce sont bien sur les pauvres animaux massacrés qui sont le plus à plaindre. Non seulement les bisons, tués pour rien, mais aussi tous les autres loups, renards, vautours, etc... qui seront empoisonnés par la strychnine dispersée abondamment autour de leur campement et laissée sur les peaux pour les protéger. À noter le bref passage de la rencontre avec des indiens « qui ne valent pas la peine d'être descendus, puisque ce ne sont que des indiens de rivière ».
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Wahou quelle histoire ! Lorsque Babelio a proposé ce roman dans sa dernière masse critique, j'ai directement cliqué dessus pour le recevoir et qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque j'ai reçu le mail disant que j'avais été sélectionné pour le lire. Et comme je m'y attendais, cette lecture a été magnifique et je l'ai dévoré ! Donc je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Piranha pour son envoi !

Dans Butcher's crossing, nous sommes en 1870 et nous suivons Will Andrews, un jeune homme qui quitte les études pour aller se dépayser à Butcher's crossing, petit village miteux perdu dans le Kansas. En quête d'un sens à sa vie, il va se retrouver embarqué dans une expédition avec 4 autres hommes pour aller chasser du bison dans le Colorado, et surtout dans un lieu très peu accessible et très loin.

Ce roman fait voyager ! Nous suivons les 4 compagnons dans leur périple pour trouver les bisons et les décors variés m'ont fait tellement rêver ! En même temps l'auteur arrive très bien à décrire cette nature à la fois belle et sauvage mais surtout très dangereuse. Les 4 hommes vont connaitre au cours de leur voyage la chaleur étouffante du désert, la soif, la fin, l'overdose d'une même nourriture et surtout le froid et la tempête qui va les piéger alors qu'ils avaient atteint leur but. J'ai adoré suivre Andrews dans sa quête d'identité mais surtout j'ai adoré voir comment 4 hommes qui n'ont rien en commun s'unissent et s'entraident dans des situations extrêmes mais aussi se déchirent et s'éloignent lorsque rien ne va plus. Et lorsque la folie pointe le bout de son nez, c'est l'aventure tout entière qui est remise en question.

L'écriture de John Williams est très belle : c'est poétique et en même temps l'auteur ne fait pas dans le compliqué. Les décors nous sont décrits sans en faire trop et les émotions des personnages sont retranscrites avec justesse. Ce que je retiens surtout de ce roman c'est la fin qui est absolument magnifique ! C'est beau, c'est intense et ça laisse rêveur quant à l'avenir du héro.

En bref, un beau coup de coeur pour ce western sauvage et grandiose ! Un classique à découvrir !
Lien : https://repairedeslivres.wor..
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Ce livre m'a été prêté par une amie suite à mon coup de coeur pour le roman de Pierre et d'os de Bérangère Cournut : un roman initiatique dans un climat extrême.
Et j'ai été emmené par l'histoire de Will, jeune citadin, prêt à suivre l'exantrique Miller dans une chasse aux bisons qui promet d'être miraculeuse.
Will va connaître la soif, la chaleur, le froid extrême après avoir été pris de court par l'hiver, la faim, la solitude et l'entraide, la mort qui rend vivant ...
John Williams dans une écriture simple mais poétique nous place dans ce quatuor de chasseurs de bisons dans lequel je me suis sentie tantôt comme une cinquième paire de bras tantôt comme une spectatrice impuissante.
Un roman puissant.
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