Doglands

Furgul naît dans un chenil géré par un par type ignoble qui ne pense qu'à gagner de l'argent en faisant courir des chiens de race qu'il maltraite.
Comme sa mère est "La grande championne", Furgul et ses soeurs sont attendus et très observés. Mais leur destin ne se jouera pas là...
Leur mère a désobéi, ses petits ne sont pas de race pure, ils doivent être éliminés, leur père est chien libre, un chien sauvage qui vit dans les Doglands. Furgul devra tout tenter pour sauver sa peau et peut-être pouvoir le rejoindre ...

Avec ce livre, Tim Willocks signe son premier roman pour jeunes adultes, mais on retrouve ici un thème cher à cet ancien psychiatre (auteur entre autre de la religion) : comment vivre libre et comment assumer pleinement les choix qui en découlent, sans rien regretter.
Une fable forte qui nous fait traverser toute "l'humanité des animaux" et nous plonge dans les bas-fonds de l'âme humaine, recoin sans foi ni loi, où tout est permis, les pires cruautés et les plus lâches faiblesses.

Comment trouver un livre, où des chiens sont les personnages principaux, les gentils, quand on n'est pas spécialement attiré par les animaux ? Comment être happé par un roman ado, quand on n'affectionne pas ce genre de littérature ? En lisant Doglands ! Contre toute attente je me suis laissée emporter par ce livre que je qualifierai donc de bon livre pour ado, contenant tous les ingrédients nécessaires à capter l'attention du lecteur : aventure, suspens, justice, amour, méchants, gentils, cupidité, pouvoir, violence, un monde inconnu bien que faisant partie du nôtre : celui des chiens. C'est sans doute grâce à ce point de vue, non humain, que j'ai réussi à rentrer dans le livre, qui fait la part belle aux valeurs morales fondamentales !

J'avais lu Doglands à sa sortie en 2012, et j'avais été totalement transporté par ce livre et par l'originalité de l'histoire qui nous met dans la peau d'un chien-loup. 10 ans plus tard l'ayant toujours en ma possession, j'ai décidé de le relire vu l'excellent souvenir que j'en avais. Mais curieusement, j'ai un avis beaucoup plus critique avec le recul et je n'ai pas retrouvé cette flamme qui m'avait autant plu à l'époque.

Tout d'abord, j'aurais aimé que l'auteur développe un peu plus la condition des lévriers de courses, ce n'est certes pas le thème principal du livre, mais cet aspect est beaucoup trop survolé pour qu'on est le temps de se sentir prit aux tripes par le sort des chiens de la fosse de Dedbone. Certaines situations me paraissent alambiquées, de même que les coïncidences répétées rendent le récit moins crédible. On à parfois du mal à se sentir impliqué ou transporté.

Néanmoins, je lui trouve toujours du positif, à savoir qu'il à le mérite de questionner la façon dont nous traitons " le meilleur ami de l'Homme ", la perception que pourraient avoir les chiens de nous et son humour cynique.

Dommage, c'est devenu une lecture en demi-tente pour moi, il lui manque plusieurs choses pour être réellement marquant. Moi qui suit pourtant sensible à la cause des lévriers, je n'ai pas été choqué ou même ému par le récit de Furgul. Je pense que l'auteur aurait du exploiter d'autres thèmes présent dans son roman pour cela.

Doglands est un roman très singulier puisqu'il est raconté du point de vu d'un chien nommé Furgul.
Furgul, est un jeune chiot faisant parti d'un élevage de lévriers, dont le propriétaire, Deadbone, est tout à fait ignoble et martyrisant, nourrissant les chiens uniquement dans le but de les faire concourir contre d'autres lévriers et ainsi amasser de l'argent. La mère de Furgul, Keeva, est d'ailleurs la championne de la région.
Malheureusement, lui et ses 3 soeurs se sont pas, contrairement aux autres lévriers, des pures races.
Pour échapper à Deadbone, Keeva tente de les faire s'enfuir.
S'ensuit de nombreuses péripéties aux conclusions souvent tragiques, durant lesquelles Furgul va apprendre qui il est, gagner en force, en détermination et trouver la signification des Doglands.

Lisez Doglands, lisez le parce que même s'il s'adresse à un public relativement jeune, il nous concerne tous. le parti d'établir le roman du point de vue d'un chien nous renvoie à notre propre comportement, nous humains, à nos actions et influences qui s'en dégagent. J'ai aimé cette originalité, bien que dramatique, les moments d'interactions avec les humains sont bien souvent très amusants redonnant du souffle au récit.

La vie est faite d'embuches et Tom Willocks a su retranscrire cela par le biais de Furgul et de son parcours initiatique.
Une aventure formidablement bien racontée qui ne pourra laisser le lecteur insensible.

Info : L'auteur s'est inspiré de son propre chien pour rédiger, en quelques semaines, Doglands. Son fidèle ami est malheureusement parti courir avec les vents peu de temps après.
Lien : http://readirl.wordpress.com..

= un road-trip canin, un roman d'aventures dont un chien « maraudeur » est le héros, conte initiatique… Découverte du monde des lévriers et de l'enfer des courses de lévriers en Angleterre. Réflexion sur notre rapport à l'animal, son bien-être, la domestication… C'est un roman riche et passionnant qui se lit d‘une traite, pas seulement pour le public jeunesse, pour les adultes aussi !

Furgul et ses trois soeurs sont les chiots de Keeva, championne de courses de lévriers. Mais loin de vivre dans une cage dorée, ils survivent dans la « fosse de Dedbone », un élevage de lévriers en conditions infâmes, violence, coups et malnutrition. Avant que les chiots grandissent, Keeva informe Furgul que son père, le grand Argal, est un chien-loup, ce qui fait de la portée de petits « sang-mêlé », que l'éleveur abattra dès qu'il s'en apercevra.
Alors fuir le camp est la seule issue possible pour les chiots. Coups de fusils, blessures, épuisement… Furgul parvient à s'échapper au prix de la mort de deux de ses soeurs.

Sauvé et soigné par un pêcheur et sa femme, il est adopté dans cette maisonnée où vit déjà un confrère bouledogue, Churchill… qui lui donne les clés de la fonction d'animal de compagnie. Ces moments dans l'univers des chiens de compagnie sont très savoureux. Les humains sont dépeints au travers du regard des deux chiens, et les petites habitudes du couple deviennent burlesques aux yeux d'un animal. On rit beaucoup des efforts de Furgul pour se couler dans le moule d'un chienchien obéissant, mais le naturel revient au galop.

A nouveau la fuite vers la liberté, mais au bout la capture et la mise à la fourrière. Et l'horreur... La suite sur mon blog : http://coquelicoquillages.blogspot.fr/2013/09/tim-willocks-doglands.html
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