AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 1279 notes
Un roman magistral empli de bruit et de fureur.
Maltais d'origine, j'ai toujours été fasciné par les rebondissements épiques de cet éprouvant siège de Malte par les troupes d'élites de l'empire ottoman. La bravoure des défenseurs de l'île fut fantastique. Chevaliers et population se battirent à un contre dix, menés par Jean Parisot de la Valette qui avait dépassé les soixante dix ans.
Le sort de l'occident dépendait alors de l'héroïsme de ces hommes.
C'est dans ce contexte tourmenté que se situe le roman de Tim Wellock. Il est d'un grand réalisme et j'avoue qu'il faut avoir souvent le coeur bien accroché pour suivre son héros au coeur d'une épopée si violente.
Indéniablement, le livre vous bouscule jusqu'à la nausée par son côté trash, cela lui fut beaucoup reproché dans les pays anglo-saxons. Mais pour qui a étudié le siège, les atrocités perpétrées de part et d'autres furent tout aussi terrifiantes.
Vous voilà prévenus et prêts à entrer dans la furieuse mêlée.
Commenter  J’apprécie          210
Une histoire passionnante quoique classique. Une écriture affolante d'une richesse d'image et de vocabulaire jamais rencontrés auparavant. Une violence absolue lors des incessants combats intereligieux. Et c'est ce trop de tout qui m'a fait sauter des pages et des pages sans toutefois abandonner le récit qui justifie les étoiles perdues de la note
Commenter  J’apprécie          60
Ouf ! ... Un roman très bien écrit, extrêmement documenté, un monument, pourrait-on dire, mais que c'est long!
Une lecture interminable, la redondance des scènes de combats est indigeste, les allers-retours du héros d'un camp à l'autre destabilisants. Reste une histoire d'amour épique, digne des plus grandes sagas, une immersion dans un monde inconnu (pour moi), j'en retiens un roman aux qualités indéniables qui m'a que partiellement touché, en raison de sa lourdeur.
Commenter  J’apprécie          132
1565, Ile de Malte
Carla, originaire de Malte, veut se rendre sur l'île pour récupérer le fils qu'elle a été contrainte d'abandonner à la naissance. Son désir est d'autant plus vif que tout le monde attend d'un jour à l'autre l'armada que Soliman le Magnifique a réunie pour s'emparer de l'île, verrou du commerce en Méditerranée que détiennent les frères hospitaliers de l'ordre de Saint Jean-Baptiste. Si les Turcs l'emportent qu'arrivera-t-il au garçon ?
Elle s'attache les services d'un mercenaire, Mattias Tannhauser qui, moyennant une sorte de contrat, accepte de l'aider.
A peine sont-ils arrivés que les Turcs font le siège de la ville. Si Carla son amie Amparo restent en ville Mattias et Bors, son frère d'armes, participent activement aux combats.
Quelle épopée !
Ce roman est foisonnant. Les combats sont d'un réalisme inouï, ne nous épargnant rien de la violence, des cadavres mutilés, des charognes pourrissants sous un soleil implacable, des odeurs épouvantables…
Le rythme est enlevé alternant les scènes proprement guerrières avec une histoire romanesque autour de Mattias et des deux femmes, avec la recherche de l'enfant, avec des complots et machinations de toute sorte impliquant des incursions dans les camps turcs mais aussi des intrigues de pouvoir impliquant le Vatican et l'Inquisition.
Les propos sur la religion, qu'elle soit chrétienne ou musulmane, sont très bien senties. Celles mettant en évidence la différence de traitement des membres de l'ordre à celui du petit peuple de Malte également.
Voici donc une excellent roman nous raconte donc l'incroyable siège de la ville qui deviendra La Valette en hommage au Grand Maître de l'ordre qui organisa la résistance (avec l'aide de Mattias).
Je me suis régalée.
Commenter  J’apprécie          309
Aaaaah le XVIe siècle ! Je le connais peu mais ça ne doit pas être terrible !
Hein ? le siège de Malte ? La Saint-Barthélémy ? La peste de Naples ? Ah...
Bienvenue dans « La Religion » ! Premier tome de la biologie Mattias Tannhauser et qui suit l'ordre des Hospitaliers lors du siège de Malte

Sacré pavé de Tim Willocks que j'ai beaucoup aimé ! Même si j'ai préféré certaines thématiques dans d'autres romans...

Déjà, dans une brique de cette épaisseur, on sait que les développements seront un point fort, et c'est bien le cas ici ! Les scènes prennent leur temps, les personnages sont bien introduits et expliqués, j'adore !
Les scènes de bataille sont aussi géniales, on sent l'horreur et la fatigue, le ras-le-bol, l'espoir et la peur, ce sont des parties puissantes du roman ! Et le fait de raconter toutes les étapes de l'épique siège de Malte, un grand épisode militaire de l'histoire, renforce cette sensation.

Mais il y a 2 points que j'ai à peine moins aimés.
Tout d'abord les ellipses d'1 ou 2 jours, que j'ai trouvé vraiment dommage, puisqu'on nous raconte après l'action (parfois de FOU) qu'il s'est déroulé dans ce temps... Sans qu'on puisse le vivre avec les personnages ! J'ai trouvé ça frustrant, même si en racontant tout, le roman aurait certainement tapé les 1 200p.
Aussi, j'adore lire sur les relations entre chrétiens et musulmans, et dans ce roman j'ai trouvé le côté musulman trop laissé de côté, là où dans d'autres romans c'est davantage traité, encore une fois, le roman de serait a 1 300p avec ça mais c'était trop peu exploité pour moi.

Mais malgré ça, j'ai vraiment vécu ma lecture (sauf les persos féminins seulement love interest, breff), et la conclusion a de très jolis messages, qui me donnent envie de lire le tome 2 dans la foulée !
Commenter  J’apprécie          80
La Religion : voilà un titre plein de promesses pour qui souhaite en savoir plus sur les ordres militaires. Qui plus est quand le sujet central de cet épais roman est le grand siège de Malte entrepris par Soliman le Magnifique, alors que les Hospitaliers ont déjà dû fuir Rhodes. Impossible de ne pas s'incliner devant le travail entrepris par Tim Willocks : la narration des événements est fluide et historiquement précise. Nous suivons les préparatifs et le siège lui-même pratiquement au jour le jour. Les grands acteurs du drame qui se prépare sont bien décrits, avec profondeur et souci de véracité : La Valette bien sûr, mais aussi Mustafa Pacha et bon nombre de personnages secondaires. La situation géostratégique est également décrite avec précision ; les enjeux et les tiraillements de chaque camp sont éclairés. Bref, historiquement, c'est plutôt solide.
En revanche, l'intrigue et les personnages de fiction sont trop hollywoodiens pour moi ; son grand allemand qui lui sert de héros, sorte de Schwarzenegger médiéval, est peu crédible. Sa présence est néanmoins bien pratique pour décrire le siège de l'intérieur (et de l'extérieur - le gars a également les compétences de James Bond). Les histoires d'amour (pour rester poli) ajoutent un peu de piment - mais fleurent le passage obligé, comme dans SAS. le style est académique, avec tous les marqueurs d'un page-turner… ce qui donne une narration un peu boursouflée. Néanmoins, l'histoire est tellement vibrante qu'elle donne du souffle au roman.
En conclusion ? Roman historique très anglo-saxon, dont le fond est maîtrisé, mais dont le style est celui d'un scénario de blockbuster.
Commenter  J’apprécie          60
Un savant mélange de genres littéraires : roman historique de guerre, d'aventure et d'amour. La trame principale est le siège de Malte (1565), occupé par les chevaliers Hospitaliers, aussi appelé La Religion, par l'armée ottomane du sultan Soleiman. Willocks s'est très bien documenté sur la période historique, mettant en scène des personnages réels, révélant les intrigues du Vatican, de l'Inquisition, des chevaliers de Malte, du vice-roi espagnol. L'histoire est racontée du point de vue de Mattias Tannhauser, ancien janissaire devenu trafiquant d'armes et d'opium et qui, pour l'amour d'une belle dame, se voit mêlé à cette guerre qui ne lui dit rien. Ce point de vue permet à l'auteur de critiquer les atrocités commises des deux côtés, sans manichéisme, sans parti pris. Les multiples descriptions des scènes des atrocités sont, à mon avis, très fatigantes et jettent un peu d'ombre sur les bonnes considérations philosophiques que fait Tannhauser sur l'absurdité de la guerre, sur l'amour et l'amitié.
Commenter  J’apprécie          20
5 étoiles pour ce roman historique parfaitement réussi.
Je me suis toujours demandé comment on pouvait donner autant de détails sur un siège aillant eu lieu il y a 500 ans, comment on pouvait maitriser à ce point le vocabulaire d'époque, les petits systèmes sociaux de toutes ces populations si différente, comment on pouvait abreuver d'autant de détails pour remplir plus de 800 pages sur un conflit dont on connait surtout les grandes lignes. En lisant "La Religion", on y est, on palpe, on sent, on voit, on vit, on y croit. C'est trop réel pour être possible, et je ne vois qu'une explication : Tim Willocks est un voyageur temporel. Il est allé là-bas en remontant dans le temps, il a pris quelques notes, quelques photos, a pris part à quelques batailles pour y voir de plus près, et il est revenu à notre époque pour poser tout ça sur papier. Ce n'est pas possible autrement.
Le féru d'Histoire sera donc comblé.

Mais pas seulement. le féru d'histoires aussi. L'intrigue est telle que le lecteur sera lui aussi baladé par l'auteur, qui mène ses personnages dans des voies surprenantes, passionnantes, émouvantes. Chaque personnage m'a marqué, c'est rare. Ils sont vrais, ils sont humains, et le héros est inspirant.
Commenter  J’apprécie          60
La Religion de Tim Willocks ( Pocket - 864 Pages)


Un énorme pavé de 864 pages écrit en minuscule.

J'en sors dévastée par l'horreur et j'ai du mal à décrire avec des mots assez forts pour pouvoir l'expliquer.

Comment peut-on au nom d'un dieu, ou d'Allah qu'on n'a jamais vu s'entretuer depuis la nuit des temps ?

Saviez-vous que les hospitaliers se faisaient appeler " La Religion " ?

Durant ce roman vous allez vivre le siège de l'Ile de Malte par l'armée ottomane.

Mattias notre héros ancien janissaire par amour se retrouve aux cotés des Hospitaliers.

En effet, il recherche l'enfant perdu de Carla, celle qu'il veut épouser.

Il devra passer dans l'autre camp parfois en reprenant des habits turcs.

Ludovico venant de Rome est le bras de l'Inquisition. Un personnage tourmenté accompagné d'acolytes monstrueux.

Vous allez assister à des massacres, constater la puissance de la soif du sang dans ces batailles, de la soif de la gloire et enfin mourir au nom de Dieu ou d'Allah.

Et les faits sont réels.

L'auteur a un immense talent à nous faire vivre cette épopée sanglante.

Impossible à dévorer ce livre d'une traite, il faut des pauses pour reprendre son souffle.

Mais également impossible de l'abandonner car passionnant.

Mireine.
Commenter  J’apprécie          287
Pour moi, lire des scènes de guerre et de bataille, c'est comme regarder un match de rugby. 
Je comprends qu'il se passe quelque chose. 
J'ai une idée de qui gagne, et qui perd : comparer deux chiffres, c'est dans mes cordes (même pas besoin de mon diplôme d'ingénieur).
Pour le reste, c'est un flou artistique.
 
J'ai beau ne pas comprendre grande chose aux stratégies militaires, comme je l'ai dit, deux chiffres, jusqu'à preuve du contraire, je sais les comparer.
Et quand on voit ces chiffres :
30 000 hommes vs 2 300 hommes.
Il est peu de dire que cela parait (très) mal engagé pour les 2 300 hommes en question.
Parmi ces 2 300 hommes, il y a 1 450 chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, connu aussi sous le nom des Hospitaliers.
Et en 1565, ces hommes se retrouvent sur l'île de Malte à affronter l'armée ottomane.
 
Et si on est projeté au milieu de cet enfer (il n'y a pas d'autres mots) de guerre de religion,
C'est grâce (à cause ?) d'un homme et d'une femme : Mattias Tannhauser et Carla La Penautier.
Ce seront eux, mais pas seulement, les protagonistes de l'histoire dans l'Histoire.

Et comme eux, je suis rentrée par la petite porte pour sortir par la grande.
J'étais triste de refermer ce livre alors que je trouvais, au début, je dois l'avouer, les scènes de batailles un peu longues.

Bref, j'ai lu 950 pages d'un livre dont approximativement 300 traitent des scènes de batailles.
L'équivalent serait sans doute de regarder 4 matchs de rugby à la suite.
Mais ça, étrangement, ne me donne vraiment pas envie 🤨
Commenter  J’apprécie          152




Lecteurs (2832) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1055 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}