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3,53

sur 525 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« L'homme qu'elle aimait était un homme voué à verser le sang. Il s'était engagé à cette fidélité très longtemps avant de savoir à quoi il se vouait, lorsque des hommes pas très différents de ceux qui jonchaient le rivage avaient mutilé la vie qu'il aurait pu obtenir du royaume des possibilités ».

Si cette citation arrive à la page 914 des Douze enfants de Paris, ce qu'elle nous révèle nous l'avons su bien plus tôt : oui, Mattias Tannhauser aime à éviscérer son prochain, et, c'est un fait, Tim Willocks (ou son traducteur, mais je ne parierais pas forcément là-dessus) aime à faire des phrases aussi emberlificotées qu'un intestin extrait d'un ventre à coup de spontone.
Bref, autant le dire tout de suite, on a été assez déçu par cette suite de la religion, premier et grand roman épique d'une trilogie annoncée de l'auteur anglais.

Après le siège de Malte, on retrouve donc le Templier un tantinet psychopathe Mattias Tannhauser à Paris où, à la veille de la Saint Barthélémy, il est venu retrouver sa femme, Carla, comtesse de la Penautier, qui, bien que sa grossesse arrive à son terme, a tenu à venir jouer de la viole de gambe au mariage d'Henri de Navarre et de Marguerite de Valois. Mais les retrouvailles de l'équarisseur en chef de la musicienne sont reportées sine die pour cause de massacre de protestants. Et Mattias de courir d'un coin de Paris à l'autre en découpant de manière on ne peut plus oecuménique protestants et catholiques, hommes ou femmes, qui se trouvent sur son chemin afin de retrouver Carla, enlevée par une bande de brigands à la solde d'un mystérieux commanditaire.

Tout n'est pas mauvais dans Les douze enfants de Paris. Il y a même du très bon ; en particulier la description très imagée et percutante du cloaque puant qu'est le Paris de l'époque ainsi que, bien entendu, celle de l'intérieur d'un être humain, que Tannhauser se plaît à mettre à l'air libre dans à peu près une page sur quatre. Ainsi, comme dans La religion, Tim Willocks plonge littéralement son lecteur dans la merde et le sang avec un talent consommé ; ce qui, en fin de compte, fait de son roman une lecture distrayante malgré ses défauts.
Parmi ceux-ci, on relèvera d'abord l'inanité du scénario. On ne comprendra jamais vraiment bien pourquoi Carla est prise en otage – quand le mystérieux commanditaire tombe entre les pattes de Mattias, ce dernier, plutôt que de lui demander ses raisons, préfère le dépecer – et l'on se demande si tous les allers-retours du héros sont utiles à autre chose qu'à accumuler les scènes (plaisantes, il est vrai) de Docteur Maboul sans anesthésie. Par ailleurs, aussi amusants soient les trépanations, éviscérations, énucléations et autres démembrements, et aussi trépidantes soient certaines des courses contre la montre de Tannhauser et de ses compagnons, Les douze enfants de Paris souffre incontestablement de sacrées longueurs. On peut donc aussi se demander – mais la réponse se trouve sans doute dans la question – si 930 pages étaient vraiment nécessaires.

En fin de compte, après avoir beaucoup apprécié La religion et espéré avec impatience la publication de ces Douze enfants de Paris, c'est avec circonspection que l'on attendra le troisième volet des aventures de Tannhauser.

PS : Quelqu'un a-t-il réussi à faire le compte des douze enfants ?

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Ouf!Enfin cet ouvrage est termine,avec beaucoup de difficultés;il y avait pour moi trop de carnages,de sang,trop d'éclaboussures,trop d'eventration...Trop!!!
L'histoire est pourtant interessante,peut-etre moins que le premier ouvrage,mais tout aussi palpitante;j'ai eu le coeur triste quand Grégoire et Grymonde ont disparu,et je me demande pourquoi,ils ne le méritaient pas!
Malgré tout,il faut l'avoir lu
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J'avais adoré "La Religion" du même auteur, à y sacrifier mon précieux sommeil.
Je me suis donc précipité sur cette suite.
La déception a été proportionnelle à l'enthousiasme initial ....
On y apprend (moi du moins) certes par bribes quelques détails sur la nuit de la Saint Barthélémy et ls journées qui suivirent.
Mais surtout les détails des blessures causées par un poignard, une hallebarde ou tout autre objet massif, contondant, tranchant (on ne peut en la matière lui reprocher un manque d'imagination). Et les différentes façon qu'à le sang de couler, de gicler, de goutter, de sécher.
900 pages c'est beaucoup pour ça, un recueil de dissection aurait pu suffire.
Je vais m'arrêter là, je n'aime pas m'acharner.
Beaucoup d'autres critiques de Babelio ont déjà complété et complèteront ....
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J'avais beaucoup apprécié "la Religion",et avais été happée par ses 300 dernières pages haletantes, d'un suspens insoutenable. J'avais donc hâte de retrouver Mattias Tannhäuser... Grosse déception ! D'abord, notre héros est méconnaissable : de l'être complexe, capable de finesse et de délicatesse, pris entre différents feux du premier tome, on passe à un gros bourin, genre rambo de la rennaissance... L'histoire? Il n'y en a pas, on déambule juste dans le sang de la nuit de la saint barthelemy. Alors,éventuellement, le lecteur aurait pu apprendre au environ de la page 700 pourquoi tout le monde pataugeait joyeusement dans l'hémoglobine depuis l'aube, l'auteur choisit sciemment de nous priver de toute explication. Et au bout d,un certain nombre de morts violentes, il se passe un phénomène curieux: on est complètement blasé, quasi indifférent à toutes les atrocités décrites...sincèrement ce, j'ai trouvé les200 dernières pages très longuettes...heureusement, effectivement, que les personnages des enfants et de l,infant de Paris sont là pour éclairer le roman de leurs présences, le reste de l'intrigue est au mieux trop répétitive, au pire, confuse . bref,lisez Dumas, et sa reine Margot...
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Trop c est trop .. allergique à l hémoglobine s abstenir ! Âmes sensibles passez votre chemin
Ce long roman catégorie pavé nous transporte à Paris le jour et la nuit de la Saint Barthélémy à la recherche de Carla la femme du héros Mattias Tannhauser. On y rencontre une ville sale dépravée et une galerie de personnages qui s ils sont des nantis de la société de l époque sont forcément des pourris a contrario du petit peuple qui même assassin ou voleur sont plein d humanité. Très manichéen donc …
La recherche de Carla est le prétexte pour l auteur de nous « sur abreuver » de descriptions de barbaries a l état pur , de meurtres sanglants , de tortures les plus ignobles les unes que les autres. Les descriptions lourdes récurrentes d utilisation d armes en tous genres et de leur conséquence sur le corps s enchaînent ad nauseum à chaque page ou presque ..
si l auteur a voulu rendre compte de ce que furent les massacres de la St Barthélémy et l enfer que ce fut , il y arrive parfaitement mais au prix d une complaisance avec la violence qui m a profondément dérangé.
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j'ai été déçue.Au regard de la quatrième de couv, j'ai eu envie de lire ce roman. Héros sans foi ni loi, peu attachants, 800 et quelques pages pour un résultat bien pauvre. Même pas envie de lire la suite. Je ne le conseillerai à personne.C'est rare!
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Très déçue par cette suite de "La Religion". J'avais pourtant beaucoup aimé le premier tome des aventures de Matthias, Carla, Orlandu, Bors et Amparo, son style flamboyant, épique et poétique à la fois. J'avais aussi aimé découvrir l'histoire du Grand Siège de Malte en 1565.
Mais je n'ai pas aimé cette suite : ce n'est qu'une accumulation sur plus de 900 pages de carnages sanglants entremêlés d'ésotérisme, de passions aussi soudaines que peu crédibles (Carla et Alice) et de scènes à la limite du grotesque. Dommage, le thème du massacre de la Saint-Barthélémy et les descriptions du Paris moyenâgeux s'annonçaient intéressants et j'avais hâte de retrouver Matthias avec sa famille. Hélas, le personnage d'Orlandu n'est pas très présent, remplacé par une multitude de personnages tels que Grymonde, ogre grand-guignolesque, ou Pascale, jeune fille de 14 ans qui se transforme en une invraisemblable tueuse aguerrie après un cours de 10 minutes sur l'art de se servir d'une dague...
L'auteur semble s'être amusé à accumuler une orgie de scènes, personnages et sentiments aussi exagérés qu'invraisemblables. Cela n'augure rien de bon pour le troisième tome...
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Il y a quelque temps, j'avais lu une critique très favorable sur ce livre. Toutefois, j'ignorais qu'il était plus ou moins la suite d'un autre roman intitulé "La religion". Quoique effrayé d'avance par ses 940 pages, j'ai voulu lire "Les Douze enfants de Paris" qui évoque l'une des pires journées de l'Histoire de France: la Saint Barthélémy.

Le début m'a paru intéressant, avec des considérations sur les guerres "idéologiques". Mais, très vite, j'ai détesté cette lecture. En fait, ce livre n'est pas un roman historique, mais une interminable description de violences. Le héros, dont le nom est Mattias Tannhauser (réminiscence de R. Wagner ?), fait penser à un Rambo du XVIIème siècle, impitoyable et invulnérable. Tout en protégeant les « douze enfants » qu'il a trouvés sur son passage, Mattias tue inlassablement. Et Tim Willocks semble prendre du plaisir à détailler les meurtres et l'ignominie de la vie au temps des guerres de religion. Certes, je sais que tous les protagonistes étaient - en vérité - loin d'être des "tendres"; mais il y a dans le livre une complaisance répréhensible. De toute manière, ici tout est redondant, ça tourne en rond, c'est de l'action pour de l'action. L'auteur aurait pu écrire aussi bien 300 pages que 1500 pages sur cette trame. De plus, c'est mal écrit ! Quant aux personnages, je ne les trouve pas crédibles.

Ce roman ne soutient pas un instant la comparaison avec d'autres ouvrages, consacrés au même siècle et qui évoquent également les atrocités de la guerre. Je pense, par exemple, à "1502" (de M. Ennis) et surtout à la série "Fortune de France" (de R. Merle). J'ai perdu beaucoup trop de temps à lire "Les douze enfants de Paris".
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Faut pas emmerder un chevalier qui tente de récupérer sa femme dans le carnage de la Saint Barthélémy !
Les plus longues 48h que j'ai jamais lues... Franchement barbant, et il faut tenir plus de 900 pages !
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Alors, comment dire...

Les critiques au dos comparaient ce roman à Alexandre Dumas, et le sujet passionnant de la Saint Barthélémy m'avaient clairement alléchée.

Et puis... atterrissage douloureux. Aux amateurs de Dumas, oubliez : je cherche encore les similitudes. Dumas, ce sont des intrigues de cours, complexes mais évoluant dans des milieux plus raffinés. Il y a de l'humour, de la romance, bref, c'est Dumas.

Ici... la Saint Barthélémy est un lourd prétexte, à peine une toile de fond. On sait que les catholiques tuent les protestants, voilà tout. Pour plus de subtilités, il faudra changer de bouquin.

Pourtant ça commençait bien. Paris était bien décrit, on pouvait s'y croire.

Et puis... et puis le héros multiplie les actes de violence gratuite, particulièrement cruelle et d'un goût plus que douteux. S'il se permet de critiquer les catholiques, lui-même en comparaison n'est guère plus honorable, car ce n'est même pas par fanatisme qu'il tue, la plupart de ses cadavres, c'est juste parce qu'il n'était pas de bonne. Et bien sûr, on a tous les détails. C'est long, fastidieux, écoeurant, répétitif. Cela vaudrait le coup de compter combien il tue de personnes, à lui seul.

Et puis, il y a sa femme, qui se balade avec son gros ventre de grossesse à terme. Qui côtoie une vieille à qui l'auteur tente de donner de la sagesse par des phrases faussement mystérieuses. Elles tirent le tarot, elles ressentent tout cela, voient pour ainsi dire l'avenir. Je suis trop cartésienne pour apprécier ce genre de chapitres dans un roman "historique" (les guillemets sont à mettre avec insistance). Puis qui se balade avec un bébé, qui ne pleure jamais quand il y a des méchants (drôlement intelligent, cet enfant).

Je ne parle pas des "anges" qui commencent à apparaître et qui m'ont vraiment...

Alors je l'ai fini, malgré tout, mais une chose est sûre : ce sera le premier et le dernier de cet auteur.

C'est long, sanglant, et en plus, nous n'avons même pas le fin mot de l'histoire. Si l'on sait pourquoi on cherche à la tuer elle, du moins au début, pour lui... et bien le héros décrète qu'il n'a pas besoin de savoir et tue (enfin, après quelques actes de torture d'un goût douteux) celui qui cherchait tant sa mort. A croire que l'auteur lui-même ne savait pas pourquoi il en voulait tant à son héros. Alors tout ça pour ça... toute cette violence, pour quoi ? Et je ne parle pas de la Saint Barthélémy, là on sait sans avoir à se farcir ce pavé.

Bref, immense déception.
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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