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3,53

sur 525 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et voilà, je viens de finir les 24 heures chrono de la Saint-Barthélémy, je me suis jetée à corps perdu dans la bataille. Encore une quête de pouvoir et de richesses sous couvert de guerre de religion. En une nuit, l'éblouissante Paris est devenue l'éclabloussante Paris avec ses rues pavées de cadavres.
Tannhauser est de très mauvaise humeur sa famille est en danger, Carla,enceinte, a été enlevée et Orlandu à disparu.Tout au long du roman, Mattias et Carla n'auront qu'un but sauver leur famille, chacun de son côté va affronter la mort et dans le même temps, la vie pleut sur eux avec la naissance de leur fille et des enfants qui se joignent à eux et qu'is vont prendre sous leurs ailes.
Et c'est dans cet univers en huit-clos car toutes les portes de Paris sont fermées que tous les personnages seront confrontés à des actes extrêmes par amour, ils comprennent l'horreur de leurs actes mais ils n'ont pas le choix si ils veulent sauver leurs protégés (il convient de dire que c'est une autre époque bien moins humaine que la notre, où la fin justifie les moyens). Tim Willocks étant médecin,il se fait l'immense plaisir de nous offrir moult détails d'anatomie lorsque Tannhauser se transforme en machine à tuer, un vrai régal !
Dans ce livre, ce qui est très intéressant c'est cette dualité de tous les instants qui m'a fascinée. Les personnages que je connaissais depuis son autre livre : La religion, sont plus approfondis, ils trainent leurs vieilles blessures. En fait tout ce qui leur est arrivé auparavant conditionne et justifie leurs actions mais en même temps au plus profond des ténèbres ils conservent cette lumière et cet amour qui les animent.
Ce livre est sensé faire partie d'une trilogie, Tim Willocks a mis la barre très haut car ses personnages ont pris de l'épaisseur avec une certaine part de mysticisme qui n'est pas sans me déplaire. le prochain tome va être un sacré défi pour lui. En attendant quelques mois de repos me feront le plus grand bien après toute cette agitation.
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Difficile de croire que ce livre suivant des aventures de Mattias Tannhauser puisse être aussi puissant que le premier tome, La Religion. Encore plus difficile de penser que le second serait non seulement à la hauteur, mais d'une force de frappe évocatrice encore plus impressionnante. C'est le cas. Je suis refait. Heureux et plus que comblé.
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J'ai vu pour la première fois Tim Willocks dans l'émission La Grande Librairie et il m'avait assez fasciné. Il venait parler de son nouveau roman, Les douze enfants de Paris et j'ai été absorbé par son discours.
Alors, voilà, j'ai trouvé son opus dans ma chère bibliothèque municipale et je me suis ruée dessus.
Tim Willocks nous livre là une somme, et quelle somme!!! Déjà, une somme par la taille du livre, tout de même plus de 920 pages. Et ensuite, une somme par l'histoire en elle-même, la nuit de la Saint Barthélémy, en France, à Paris, cette nuit tragique de l'Histoire de France, dans laquelle il plante un décor incroyablement réel!
Cet épisode, un des plus violents et les plus sanglants de notre histoire, est traité avec virtuosité et si précisément que le lecteur se retrouve transporté dans ce Paris puant, hyper violent, sale et sombre. Et au travers de cet épisode tragique, nous suivons en parallèle l'histoire de Mattias Tannhauser d'un côté, chevalier de Malte, guerrier farouche et de sa femme, Carla, musicienne et surtout enceinte et proche de la délivrance. Chacun va rencontrer des personnages qu'on ne peut pas traiter de secondaires tellement ils sont rayonnants dans les mots de Willocks, Grymonde, roi des Cours de Paris, Estelle, enfant sauvageonne, Grégoire, le valet difforme, Juste, le protestant rescapé, Pascale, force brute et courageuse, et que dire des Souris, petit rôle mais véhiculant tant d'histoires terribles, et Alice, maman de Grymonde et moitié "sorcière", belle, forte et visionnaire, qui rencontre Carla et qui se fond en elle...
Bref, Mattias et Carla doivent se retrouver sur Paris, mais les "évènements" le décideront autrement. le lecteur côtoie alors la fange parisienne et humaine, les complots et des combats à donner la nausée tellement les descriptions sont réalistes (on retrouve là je pense le passé de chirurgien de l'auteur qui nous décrit tous les détails avec l'ultime précision!!), mais aussi de la douceur (oui, oui, parfois), l'amour, puissant, brut, comme il sait l'être parfois, la tendresse et l'attachement, bref, tous les sentiments dont l'homme peut être capable.
Oeuvre fantastique que j'ai dévoré malgré le volume, et à aucun moment dans ma lecture je ne me suis lassée ou ennuyée!! Vite, vite, "Religion" maintenant!!
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« Tiré de son lit, achevé et défenestré ».
La date du 24 août 1572, jour de la Saint-Barthélemy, s’inscrit en lettres de sang dans l’histoire française à travers un déferlement de haine absolue, de violences effrénées, de massacres impensables sous couvert d’idéologie funeste. Matthias Tannhauser, chevalier de l’Ordre de Jérusalem, guerrier survivant du siège de l’île de Malte sept années auparavant, franchit les portes de Paris la veille du déclenchement de la guerre civile intra muros. Sa seule motivation consiste à retrouver sa femme Carla, enceinte, invitée en tant que musicienne à la Cour du roi. Dans une ville sale, puante, grouillante, enchevêtrée et non cadastrée où fermentent les envies et les frustrations dans un climat de suspicion exacerbée, il n’est pas aisé de trouver le chemin céleste vers la bonne âme, la tendre mie, la douce chair.
Alors que l’entame de « La Religion », premier opus d’une trilogie annoncée, agissait en repoussoir avec l’enlèvement sanglant du jeune Matthias, futur janissaire dans l’armée turque de Soliman le Magnifique, l’introduction aux « Douze enfants de Paris » est presque bienveillante envers le lecteur. Une carte d’époque, frémissante et organique, situe et précise le chaudron parisien tout veiné de ruelles embrouillées, d’enceintes asphyxiantes, de fleuve mouvementé. Le héros traverse à cheval un pays ravagé et dangereux. La capitale atteinte est l’épicentre d’une furia qui couve. Tannhauser est tout de suite immergé dans un « égout à ciel ouvert ». Prostitution, corruption, brutalité sautent immédiatement aux yeux d’un homme pourtant aguerri. Cherchant une écurie, il tombe sur Grégoire, enfant d’une dizaine d’années, aux lèvres et à la mâchoire difformes, silencieux sous les coups qui l’entaillent. Le secourant immédiatement, Tannhauser s’en fait un laquais dévoué et un guide efficace. Les déambulations peuvent débuter et l’histoire, grotesque, de feu et de sang, commencer. Tannhauser s’est rendu au collège d’Harcourt, rive gauche, an vain, afin de dénicher Orlandu, le fils de Carla puis au Louvre dans l’espoir d’y trouver sa femme mais rien ne vient naturellement, même la mort. Tannhauser sait en découdre avec l’ennemi mais la vindicte populaire aiguisée par les puissants est telle qu’une escarbille peut incendier l’étoupe de la haine à chaque coin de rue. Mieux vaut économiser ses forces, contrôler son souffle et contenir ses démons. Tannhauser repart dans l’épouvante parisienne de la Saint-Barthélémy, lesté d’Orlandu, gravement blessé, inconscient. Pendant ce temps, la maison d’hôte où se trouve Carla est assiégée par une bande de gueux dirigée par un colosse, Grymonde. Tout vole en éclat, la porte d’entrée de l’hôtel d’Aubray, rue du Temple, les chiens enflammés de poix, les cris suffocants, la vie.
La force du roman de Tim Willocks se niche dans son pouvoir évocateur capable de ressusciter une ville grouillante, vivante, exacerbée, dans ses polyphonies et ses désaccords. La trame est simple. Un homme cherche sa femme dans le chaos. Les fardeaux s’amoncellent sur lui. Un mystérieux commanditaire veut faire disparaître Carla. Tannhauser est le jouet de courants politiques souterrains. Sa marche funèbre ne peut qu’être jonchée de morts et d’atrocités. Tim Willocks rend crédible toute escarmouche, estafilade, éventration. La dague suit les tendons et crisse sur les os. Le lecteur ne peut qu’encaisser des coups hyperréalistes. Dans cette frénésie de vie et de mort, dans l’absurdité criante et la méchanceté débridée, le roman dévide son écheveau tragique et stupéfie le lecteur hagard qui cherche la force de sortir du cloaque et de continuer à croire en la vie.
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" La pluie avait cessé.
À l'est, le ciel était sombre comme la gueule d'un canon.
À l'ouest, un jour de damnation déclinait, rouge comme la honte.
Une nuit de damnation allait se lever avec la pleine lune.
Les chiens allaient réclamer le sang de Carla."

J'avais lu le premier roman de cet auteur "L'odeur de la haine" et j'avais déjà été séduite par son style dense et intense.

Le chevalier de Saint-Jean, Mattias Tannhauser, comte, marchand, libre penseur, dangereux, vaillant, volontaire, aventureux est prêt à tout pour retrouver sa femme enceinte Carla.

L'action se passe à Paris, à une époque fascinante et sanglante, pendant le massacre des Huguenots en 1572.

L'ambiance est sombre et très sanguinaire.

J'ai adoré ce roman cruel et magnifique avec ce cavalier pâle et sa dame du Sud.

Tonnerre.
Ange de lune.
Chaos.
Monde de sang.
Lumière.
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J'ai adoré ce roman d'un auteur que j'ai découvert par hasard. A la veille de la Saint-Barthélémy, un ancien soldat janissaire, membre de la Religion , Mattias Tannhauser entre dans Paris pour rejoindre sa femme, enceinte de 8 mois. Ce qu'il ne sait pas, c'est que des ennemis complotent contre lui et que sa femme doit subir la colère de ces hommes. Dans le Paris de 1572, alors que l'horreur se déchaîne contre les protestants, Tannhauser va chercher sa femme et rien ne l'arrêtera. L'intrigue est foisonnante voire épique: Mattias traverse la capitale semant derrière lui des cadavres d'hommes qu'il a tués, à chaque fois fois, de manière chirurgicale. Je ne sais pas si l'auteur a fait de la médecine ou s'il a une connaissance parfaite de l'anatomie humaine mais j'ai été frappée par la description clinique des combats entre Mattias et ses ennemis, l'auteur ne rechigne pas à décrire les bras arrachés, les tendons coupés, le sang qui gicle. Cela pourrait rebuter des lecteurs mais ce qui m'a frappé c'est la volonté sans faille de Mattias qui cherche sa femme, il ira jusqu'au bout, quitte à en mourir, pour la sauver. Récit haletant qui nous laisse sans voix et qui nous donne une vision terrifiante et sanglante de cette Saint-Barthélémy qui, dans mes souvenirs d'école n'était qu'une image d'Epinal que mon instituteur nous avait montré. Sur cette image, on y voyait le corps de l'amiral de Coligny défenestré et des corps gisant au sol. Certes l'horreur était palpable mais rien à voir avec ce roman extraordinaire qui, malgré la longueur, vous scotche jusqu'à la fin.
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Lorsque que l'on referme un roman comme celui-ci, il est difficile de résister à l'attrait des superlatifs pour en parler !
Incroyablement fort, terriblement flamboyant, extrêmement puissant, que sais-je encore…
Bon, comme vous l'avez deviné, j'émerge une fois de plus éblouie par la plume de Tim Willocks.
Je ne devrais guère m'en étonner puisque le premier volet de cette ˝Trilogie Tannhauser˝ : La Religion, m'avait déjà enthousiasmé, et que je n'avais eu qu'une idée en tête depuis ; découvrir la suite !
Voilà qui est chose faite ;-) Et quelle claque !!!
Je dois, tout d'abord prévenir les âmes sensibles que l'on ne sort pas indemne d'un tel roman !
Et je crois être passée par toutes les couleurs de l'arc en ciel durant ma lecture, passant tour à tour d'une émotion à l'autre, sans jamais avoir l'impression que l'auteur en faisait trop…
Pourtant, il envoie du lourd Mr Willocks ! Il ne nous ménage jamais, et nous pousse dans nos retranchements les plus obscurs.
Et pour cause, en sa qualité de médecin (à la fois chirurgien et psychiatre), mais aussi ceinture noire de karaté, il nous fait profiter pleinement de ses talents, c'est le moins que l'on puisse dire... Il va même jusqu'à nous apprendre l'art et la manière de… mais je ne vous en dis pas plus ;-)
Il faut dire que le contexte s'y prête à merveille ! Quoi de plus sanglant que le massacre de la Saint Barthélemy pour mettre en exergue la barbarie à l'état brut ?
Théâtre idéal que ce Paris de juin 1572, où la folie règne en maîtresse absolue, donnant aux scènes de tueries, avec geysers et force détails sanguinolents, une résonance encore plus sinistre. Car, comme toujours, les faits historiques sont si fidèles au récit que notre sang se glace plus d'une fois à l'évocation que de telles horreurs aient pu exister.
L'immense force de ce roman est, une fois de plus, le charisme époustouflant des personnages.
Nombre d'entre eux ont une personnalité complexe, à multiples facettes, et recèlent une part d'ombre et de lumière qui en font des êtres d'une richesse incroyable.
Evidemment, j'ai retrouvé Mathias Tannhauser avec un plaisir non feint, c'est le héros par excellence, la pierre angulaire du récit, un homme aux multiples visages, mais pas seulement…
Dès le début on assiste à cette première rencontre avec un jeune garçon nommé Grégoire, et là, tout s'enclenche puisque l'histoire de cette virée en enfer va être jalonnée de multiples rencontres, comme un fil d'Ariane le reliant à sa quête initiale.
Des liens forts vont être tissés, et des bouffées d'émotions m'ont fait monter les larmes aux yeux plus d'une fois, chose assez rare pour être soulignée.
Intense, ce roman aura été un véritable coup de coeur !
Il ne me reste plus qu'à patienter jusqu'à la parution du dernier volet de cette trilogie…
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Les Douze Enfants de Paris est le second tome de la trilogie Tannhauser, le premier tome étant La Religion. Apres la prise de Malte, Tim Willocks nous plonge cette fois dans l'univers de Paris durant les 36 heures précédant et suivant le massacre de la Saint-Barthélémy. On retrouve le même souffle épique qui nous avait suffoqué avec son héros, Mattias Tannhauser, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem. Sombre à souhait lorsqu'il manie les armes et totalement lumineux dans son rapport avec les humbles, alliant l'aisance d'esprit à la capacité de tuer sans broncher, Tannhauser va débarquer à Paris pour retrouver son épouse, enceinte. 900 pages qui vont vous tenir en haleine. Ames sensibles s'abstenir, le sang coule à flot.
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Un monument du genre. Tim Willocks nous offre une oeuvre épique et sanglante digne des meilleurs thrillers historiques. Cette fresque magistrale dépeint un Paris médiéval en proie à la folie meurtrière de la Saint-Barthélémy, sans concessions, violent, cruel, barbare. Âmes sensibles, s'abstenir.
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Après le tumulte du siège de Malte avec La Religion, Les Douze Enfants de Paris nous plonge dans la saint Barthélemy. Si l'auteur excelle toujours autant à faire revivre les événements historiques avec un souffle inimitable, à nous emmener avec lui dans les venelles sombres de Paris, à nous faire découvrir des personnages hors du commun, on a quand même l'impression d'assister à une surenchère de violence qui écoeure jusqu'au héros lui-même, à se demander si ce ne sont pas là les remords mêmes de l'auteur qui transparaissent dans l'espèce d'ivresse de mort dans laquelle on est plongé.
Les descriptions, les événements historiques et le vocabulaire sont extrêmement précis, pas trop techniques ni encombrants mais juste comme on les aime dans un bon roman historique. Outre la violence on regrettera peut-être aussi un manichéisme encore un peu plus exacerbé que dans le précédent opus : ici chaque personnage est excessif (Mattias est le plus fort, Carla la plus belle, Grymonde le plus laid, Paul le plus gros, etc.) Fort heureusement, les psychologies des personnages ne sont pas à l'avenant de leur physique et le récit se construit tout en nuance avec les doutes de chacun, les petits comme les grands gestes héroïques qui, au final, font l'histoire et par suite, L Histoire.
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