AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Maladie de Sachs (101)

Au petit matin, j'ai enlevé mes gants, je me suis savonné les mains pendant dix minutes, et je les ai glissées, nus, sur lui, pour le caresser. Ses doigts se sont refermés sur mon petit doigt, son poing l'a attiré vers sa bouche, et il l’a tété. Je suis resté debout contre la boîte, je le regardais, et je pleurais sans pouvoir m'arrêter.
Au matin, quand je suis parti, j'ai haï ceux qui nous avaient fourrés là, tous les deux, sans réfléchir à ce que ça voulait dire. P596
Commenter  J’apprécie          30
La morale, c’est encore plus étouffant que l’asthme...
Commenter  J’apprécie          20
La médecine est une maladie qui frappe tous les médecins, de manière inégale. Certains tirent des bénéfices durables . d'autres décident un jour de rendre leur blouse, parce que c'est la seule possibilité de guérir au prix de quelques cicatrices. Qu'on le veuille ou non, on est toujours médecin. Mais on n'est pas tenu de le faire payer aux autres, et on n'est pas, non plus, obligé d'en crever
Commenter  J’apprécie          00
Écrire c'est mesurer la perte
Commenter  J’apprécie          00
Tous ces morts dont tu as appris une chose paradoxale , une chose insupportable , et pourtant il est moins douloureux de penser à sa mort que d'aimer .Car si nos corps vivent, c'est grâce au corps de l'autre , de l'etre aimé. Aimer c'est être impuissant contre le temps, et en avoir conscience. Aimer c'est savoir que l'amour n'aura qu'un temps, tout le temps de la vie peut-être, mais seulement ce temps-là. Aimer, c'est savoir que si l'on ne meurt pas le premier, on verra l'autre mourir. On verra la vie et l'amour mourir chez l'autre, avant même que l'autre ne meurt .et qu'en voyant l'autre mourir, on mourra tout vif. Que deviendra mon corps quand l'autre ne sera plus !que deviendra ma vie? que deviendra ton corps quand j'aurai disparu? je ne sais pas, cela mes patients ne me l'ont pas appris. Ils m'ont seulement montré qu'il y a toutes les raisons d'avoir peur de la vie, aucune d'avoir peur de la mort
Commenter  J’apprécie          00
Pour faire ce boulot jusqu'au bout, il faut être cinglé. Il n'y a que des cinglés pour vouloir sauver la vie des gens, sans se rendre compte que c'est impossible. Ceux qui font semblant de croire le contraire sont des salauds.
Commenter  J’apprécie          00
Bien sûr, ce n'est pas toujours aussi simple, ça dépend de l'âge, ça dépend de la saison, ça dépend des gens, ça dépend si on est en période scolaire ou si c'est juste avant un départ en vacances, ça dépend si ça fait 8 jours que ça traîne ou si ça fait des années, ça dépend si la mer e et le père se sont jurés de souffrir ensemble toute leur vie ou s'ils'attendent le premier incident pour se quitter, ça dépend si les frères et sœurs ne se parlent plus ou s'ils se chamaillent déjà la succession du pas encore défunt. Ça dépend, aussi, de ta forme. de ta patience . de ce que tu as fait dans la journée, ou dans la semaine . de ce que tu as encore à faire avant de rentrer chez toi .du soir qui vient, garde ou sortie cinéma .de la perspective du lendemain, repos ou travail .de l'état de ton dos, de l'état de tes pieds ou... Bref, ça dépend.
Commenter  J’apprécie          00
Je viens parce qu'on m'a parlé de vous,il paraît que vous savez bien soigner l'asthme/ la sinusite/ les verrues/ les migraines/ la dépression/ les rhumatismes/ les furoncles/ les personnes âgées et que vous êtes très doux avec les enfants. C'est ma voisine dont vous soignez la tante qui l'a dit à sa sœur qui habite près de chez ma belle mère. Alors je me suis dit que j'allais venir pour voir, ça ne coûte rien d'essayer, hein ?on cotise assez pour ça. Mais je vous préviens,moi je suis un cas!
Commenter  J’apprécie          30
Alors je crois qu'écrire, pour un médecin comme pour n'importe qui, c'est prendre la mesure de ce qu'on ne se rappelle pas, de ce qu'on ne retient pas. Écrire c'est tenter de boucher les trous du réel évanescent avec des bouts ficelle, faire des noeuds dans des voiles transparents en sachant que ça se déchirera ailleurs. Écrire, ça se fait contre la mémoire et non pas avec. Écrire, c'est mesurer la perte.
Commenter  J’apprécie          20
-Et de quoi vouliez vous me parler ?
-Eh bien... Je voulais d'abord me présenter et puis ensuite savoir quels étaient vos besoins en matière de phlebo angéiologie...
-Mes besoins ?
[...]
-Haha fais-je en faisant semblant d'apprécier la plaisanterie, je voulais dire les besoins médicaux de vos patients.
-Mes patients ? Eux vous savez, ils n'ont pas de veine... C'est d'ailleurs leur principal motif de consultation.

Je reste estomaqué. Tu croises les doigts. Tu me regardes en silence.
Je me demande si tu n'es pas en train de te foutre de moi.
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (2715) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Connaissez-vous bien Martin Winckler ?

    Quel est le patronyme de Martin WINCKLER ?

    Marc ZAFFRAN
    Martin ZAFFRAN
    Matthieu ZAFFRAN

    10 questions
    58 lecteurs ont répondu
    Thème : Martin WincklerCréer un quiz sur ce livre

    {* *}