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4,34

sur 962 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On pourrait démarrer par une longue discussion — à bord d'une voiture en planque, ou à la table d'un fast-food crasseux, à la manière d'un film de Tarantino — sur l'histoire tourmentée des suites, des numéro 2, compilant exemples et contres-exemples, évoquant le Parrain ou bien Mad Max, et pointant, qu'en littérature, les exemples sont plus rares, le tome II étant souvent écrit sans attendre le succès du tome I, voir une simple question d'édition. On n'en serait pas beaucoup plus avancés, mais on aurait probablement bu quelques bières… sans parler du le Big Mac…
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Dans ma critique de la Griffe du Chien, j'avais apprécié le fait que l'auteur prenne le risque d'en écrire une suite, dix ans après. Au vu de ma note, vous voyez bien qu'une certaine déception a ponctué la lecture express de cet ultra-violent Cartel ; note qui peut paraître assez basse, juste la moyenne, afin de bien marquer la différence avec le premier… que d'autres ici, à tort, ne marquent pas suffisamment… On va encore parler du respect des goûts de chacun, et s'arrêter là… Ou bien analyser froidement ce qui différencie un quasi-chef d'oeuvre, d'une suite un peu poussive…
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La force du premier tome vient d'un équilibre subtil entre Histoire et action, d'une rare efficacité à les ancrer dans les cultures mexicaines et américaines. C'est un peu laborieux d'analyser tout ça, l'harmonie, va savoir… surtout que cela démarrait plutôt bien, avec une bien utile carte du Mexique en ouverture…
Et puis l'on parle d'un sujet hautement violent, carrément révoltant, tristement insoluble…
Prudence, donc.
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Oui, je me suis lancé dans un truc un peu pénible… pour se détendre, on parlera à la fin de certains de mes collègues (dans la restauration) vegan-intersectionnels, qui se bourrent le pif à tour de bras entre deux tirades à tendance moraliste…
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Don Winslow utilise beaucoup les phrases courtes, avec retour à la ligne; du rythme, du choc, qui n'est malheureusement ici plus contrebalancé par des paragraphes plus longs, comme s'il n'avait plus de temps à perdre, à vouloir condenser autant de faits et d'actions en si peu de pages… Oui, ces 700 pages s'avalent comme un drive-in Taco Bell… nauséeux car reprenant un grand nombre d'événements réels, qui auraient sans doute mérité un traitement plus long, le gore mis à part…
(Paginé comme chez Saramago, ce livre ferait moins de 250 pages…)
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L'escalade de l'horreur prend une tournure blasante, probablement à dessein.
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En ouverture, il rend hommage aux journalistes disparus durant la période couverte, un monument aux morts, non-exhaustif, de cette guerre ignoble. Il reste d'une grande lucidité quant aux responsabilités de chacun.
Il accentue cette psychologie taillée à la serpe de ses personnages. Cette dernière souffrait déjà légèrement dans le premier volet; ici, cela se voit trop, dommage.
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L'influence décisive du type de drogues consommés sur la culture d'une génération n'est plus vraiment évoquée — comme la généralisation de la cocaïne a pu faire basculer les années 80 dans le culte de l'individu — alors que l'on rentre ici dans l'âge d'or de la meth' aux USA (en Europe, la cocaïne devient omniprésente, son prix ayant diminué de moitié).
Les livres officiels n'en parlent sans doute pas assez, renvoyant à la marginalité ce que la bourgeoisie ne veut considérer comme essentiel.
Ce Cartel donne l'impression que c'est un problème spécifique, alors que la Griffe du Chien l'englobait dans L Histoire.
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Tout cela n'empêchera pas d'achever la série par La Frontière (qui reçoit une note moyenne pour le moment plus haute que le premier) car comme toujours, la littérature appelle davantage que l'audio-visuel à des recherches et de l'introspection, de ce sujet si complexe, moteur-fantôme fumant de l'économie mondiale.
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Donc pour reprendre la comparaison avec des films connus, cette suite ressemble à l'Alien 2 de James Cameron, la finesse du premier restée à bord du vaisseau, avec le huitième passager…
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« On est combien ? T'appelles ? T'as un numéro ? Attends, regarde sur mon iphone, oui, celui avec l'autocollant green214Q+++… »
(désolé pour le cliché, mais j'ai travaillé avec pendant deux ans, un fléau qui ne pose pas autant de problème de conscience qu'il ne devrait…)
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Pfioouuu et bien excusez-moi chers lecteurs (de mon modeste blog), mais je dois reprendre mon souffle après cette lecture !
Mon dieu que c'était violent !!! Gloups ...et Re gloups ! J'en suis toute retournée.

Violences à foison, âmes sensibles abstenez-vous !

La lecture de ce livre c'est faite grâce à une Masse critique privilégiée (voir plus haut).

Je remercie Babelio et les Éditions du Seuil pour ce beau cadeau me permettant également de rajouter un pavé dans ma mare aux lectures et de participer au challenge Pavé chez Babelio encore et toujours, voir sur le forum du site : ICI

717 pages (l'équivalent de presque trois livres !)

Mais remontons un peu en arrière début octobre où j'ai pris quelques notes en cours de lecture :

Ma lecture de Cartel se poursuit et pourtant j'ai bien cru lacher l'affaire devant tant de violence qui ne menait à rien ...

Il m'a fallu attendre d'arriver au-delà des 250 pages pour que Art Keller, le personnage positif de l'histoire prenne enfin sa place et entre réellement en scène !

Morts, sexe, drogue, tortures et même pas de rock and roll... Quel monde l'auteur nous décrit ici : Avec des femmes objets, les polices véreuses, la drogue, enfin surtout l'argent qu'elle procure et tous les vices y afférents...

Ouf après 250 pages ma lecture évolue vers quelque chose de plus positif... en quelque sorte.

J'aurais souhaité une lecture plus douce mais je me suis fait prendre par la cadence infernale de ce bouquin.

Zoom avant le 18 octobre 2016 :

Mission accomplie, livre fini en temps et en heure avec même un soupçon d'avance, lecture au rythme cadencé de mes trajets quotidiens en train (transport du pavé dans un sac spécial) et de mes lectures nocturnes (pour m'endormir tranquillement ... mouarf...bonjour les cauchemars).

Attention ce livre n'est pas fait pour vous laisser tranquille et j'avoue comme je vous l'ai déjà dit l'abandonner au tiers de sa lecture.

Alors qu'est ce qui a fait que j'ai continué ... Très certainement une écriture qui capte son auditoire.

Ce livre traite du monde de la drogue, de son économie, de ses guerres entre les différents cartels, des implications géo-politique entre principalement le Mexique et les USA.

L'auteur prends le parti de nous décrire un monde où la drogue est partout et où elle guide tout.

L'auteur nous informe s'être inspiré de faits réels et d'avoir écrit une fiction. Et bien croyez moi ce monde est tout simplement terrifiant...

J'ose espérer que c'est un exercice de style et que l'auteur à pousser à son paroxysme les divers problèmes liés au commerce de la drogue... Souhaitons que le monde n'en arrive pas là car sinon c'est à désespérer de l'humanité.

Les deux principaux personnages de ce livre sont : (je commence par la méchant) Adan Barrerra le grand patron du cartel de la drogue au Mexique et Art Keller le héros positif agent des services américains de lutte contre la drogue.

L'arrivée tardive réelle d'Art Keller dans le roman a été salvatrice pour moi pauvre petite lectrice perdue au milieu de ce monde impitoyable et effrayant ...

Je me rends compte que j'ai bien du mal à émettre un avis sur cette lecture.

Ce livre m'a mis mal à l'aise, m'a bousculé et par moment j'ai failli laisser tomber tant je n'en pouvais plus de ces morts, de ces torturés, de ces personnages véreux sans humanité....

Pourtant quelques figures m'ont permis de souffler un peu et de croire un peu en l'humanité : il y a eu notamment un journaliste mexicain, Pablo qui aimait son pays et souffrait de ce qu'il était devenu...

Mais attention ici il ne faut pas s'attacher aux personnages ... On ne peut qu'être déçu...

Don Winslow a écrit là un roman choc, il ne prends pas de pincettes avec son lecteur et le malmène jusqu'à la fin. le travail de l'auteur est très bien documenté....

Comme une chanson de Hard Rock, ce livre peut ne pas plaire à tout le monde et aura un lectorat bien ciblé.

Je peux dire que d'emblée je ne suis pas vraiment de ce lectorat et que cette masse critique aura eu le mérite de me faire découvrir ce livre et cet écrivain.

Mais je l'ai lu en étant capturée (plus que captivée) par la violence comme si je regardais un accident sur la route avec des tas de morts et des blessés en me disant non c'est pas possible mais en ne pouvant détourner mon regard...

Alors amis lecteurs, si vous êtes trop sensibles, fuyez !!!!
Mais si rien ne vous effraie, foncez !!!!


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J'ai lu Cartel immédiatement après avoir terminé La Griffe du Chien.
Suite directe du livre cité précédemment, on retrouve les principaux protagonistes là ou on les avait laissé ( ou presque ).
Adan Barrera moisit dans une prison américaine , mais il a la chance d'être extradé au Mexique ou évidemment ses conditions d'incarcération vont diamétralement changer. L'homme à l'origine de son arrestation, Art Keller, quand à lui, s'est posé dans un couvent où il travaille comme apiculteur.
Bien sur, les situations vont évoluer à partir du moment où Barrera réussit à s'évader de sa cage dorée et entend bien reprendre sa place de dominant au sein des cartels de drogues.
J'avoue avoir moins apprécié la lecture de cette suite. Je ne l'ai vraiment compris qu'une fois arrivée à presque la moitié de la lecture de ce livre.
J'ai eu l'impression ( qui ne m'a plus quittée ) d'une escalade et surenchère de la violence et certaines scènes étaient pour moi à la limite de l'insoutenable. Pourtant en général, j'ai le coeur bien accroché, mais là, je pense que j'ai atteint mes limites car 'l'auteur a vraiment su mettre le plus de réalisme possible dans cette histoire.
En résumé, je dirais que la suite de la griffe du Chien est intéressante certes, mais pas indispensable, en tout cas selon moi.

Challenge Pavés 2016/2017
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Je n'ai pas lu « La griffe du chien ». Je conçois que « Cartel » écrit par Don Winslow est parfaitement documenté sur la vie des narco trafiquants mexicains, mais ce roman-documentaire ne m'a pas plu. J'ai eu la désagréable sensation de relire le même chapitre avec des personnages différents avec son corollaire de meurtres, tortures, sexe et drogues. Ces actions répétitives m'ont lassé et le livre m'est tombé des mains page 413, très précisément. J'ai craqué devant ces alliances, contre-alliances, vendettas à n'en plus finir et toute la corruption policière et politique à gogo. Un monde pourri jusqu'à la moelle. La liste des journalistes assassinés en début de livre m'a glacé d'effroi. Franchement, et même si tout n'est pas rose, quel bonheur d'être née en France.
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Faisons simple et direct : Cartel, c'est la suite directe de la griffe du chien, l'extraordinaire thriller américano-mexicain de Don Winslow.

Porté par le succès international - amplement mérité ! - de cet énorme roman décrivant les longues années de la lutte des américains contre les filières mexicaines de la drogue qui, il y a une génération, noyaient les U.S. sous des déluges de drogue, l'auteur s'est cru obligé (l'attrait financier, sans doute ?) de réouvrir le récit, de nombreuses années plus tard, en reprenant la narration de la lutte à mort des deux personnages principaux.

Deux personnages, ou plutôt deux survivants des massacres de la griffe du chien : le "gentil" (mais impitoyable) Art Keller, agent de la DEA, et le très très "méchant" Adan Barrera, le leader des filières mexicaines destitué et incarcéré à la fin du premier volume.

Donner une suite à une réussite absolue, c'est une gageure.. et un énorme risque, car tous les lecteurs qui ont adoré le premier roman vont se précipiter sur le second en espérant y retrouver tout le plaisir de leur première lecture.

Avec Cartel, le fan de la griffe du chien subit un douloureux ascenseur émotionnel.

En plus de 700 pages (version brochée) et presque 900 pages (version poche), il commence par retrouver avec une satisfaction indicible la narration impeccable de Don Winslow.

Maître absolu du thriller du XXI° siècle, l'auteur balade son public avec une maestria époustouflante : des situations formidablement bien campées, documentées, portées par un style direct, coup de poing, des phrases courtes, des dialogues rythmés, des "chutes" presque à chaque fin de paragraphe où, en autant de minuscules twists, il assène en un retour à la ligne diabolique une révélation, en quelques mots.

Dès le départ, le lecteur de la griffe du chien sait que l'histoire va être terrible, sanglante, horrible.

Donc, pas de surprise : on frémit, on plisse les yeux d'horreur devant les descriptions très complaisantes des massacres opérées par les différents cartels mexicains se disputant les filières et les territoires.

Tout cela est presque aussi prenant que dans le premier roman, même si l'étonnement de la nouveauté a disparu, et même si la trame scénaristique manque un peu de subtilité.

Batailles entre les gouvernements et les trafiquants ? OK.

Batailles entre les différents trafiquants ? OK.

Bataille entre les honnêtes et les corrompus, au sein même de la police et de l'armée ? OK.

Mais à part cela... pas grand chose.

Puis, au fil des pages, des centaines de pages (!), l'ascenseur redescend, progressivement au début, pour finir en chute libre.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Fiouuuu.... je suis arrivé au bout. Mais non sans mal.
J ai adoré le premier tome mais celui ci, je n ai pas eu de plaisir à le lire.
Je suis persuadé qu il reprend ce que sont les cartels de drogue en Amérique du Sud... mais là, c était trop ... beaucoup trop pour moi.
Trop gratuit, en trop grand nombre... trop proche de la réalité et sûrement même en dessous...
à en faire une overdose.
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Après « Savages » et « La griffe du chien » je ne pouvais pas manquer le nouveau roman de Don Winslow.
Le talent de Don Winslow est intact. Une fois encore grâce à un excellent travail de recherche, il nous livre une intrigue et une analyse précise sur le trafic et la guerre de la drogue au Mexique et autres pays d'Amérique du sud ainsi que sur le rôle ambigu des États-Unis. Mais est-ce utile d'en faire 700 pages !

J'ai été un peu déçu par cette suite qui n'apporte rien de neuf. « La griffe du chien » était palpitant et passionnant, « Cartel » traine en longueur. C'est la même histoire en plus gore avec de nombreux carnages balisant le roman. La guerre des différents gangs de narcos m'a semblé trop répétitive et parfois sans intérêt.

L'écriture de Don Winslow fait que j'ai été happé par l'histoire et l'envie de connaitre la destinée d'Art Keller et d'Adan Barrerra m'ont fait aller au bout du roman. Contrairement à « La griffe du chien » je pense oublier rapidement « Cartel ».
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Cartel (2015) est la suite de la griffe du chien (2005). le premier tome couvre la période du trafic de drogue entre 1975-2000 et Cartel la période 2004-2014 quand les cartels mexicains de la drogue deviennent très puissants. le livre aurait nécessité 6 ans de recherche et il a reçu le Prix « Mystère » de la Critique en 2017. Ce livre est dédié aux 130 journalistes mexicains tués pour s'être intéressés de trop près au monde de la drogue…

Dans Cartel, Adan Barrera est le personnage de fiction qui incarne le narco trafiquant Joaquin Guzman, alias El Chapo, chef du cartel de Sinaloa. C'est un volumineux roman de plus de 800 pages, un peu fouillis avec des personnages très nombreux au milieu desquels je me suis perdue par moments, mais qui fourmille d'informations sur ce triste trafic qui implique beaucoup de monde et qui remonte jusqu'au plus haut de l'Etat mexicain. Dans ce roman Don Winslow multiplie les points de vue, c'est un roman polyphonique avec plusieurs personnages et deux vedettes : le narco mexicain Adan Barrera et le fonctionnaire téméraire de la DEA Art Keller. Ce roman traite du trafic de drogue entre les USA et le Mexique.

Certes, on écrit beaucoup sur la production, le transport et la diffusion de la drogue, mais on dit peu de choses sur la consommation ahurissante de drogue aux Etats Unis : pour qu'un tel trafic existe, c'est qu'il existe un marché florissant. Lequel est le plus corrompu ? le vendeur ou l'acheteur? Et quel degré de corruption doit atteindre une société pour que sa population éprouve le besoin de se défoncer afin d'échapper à la réalité?

Keller sait ce qui c'est passé en 1985. Il y était. Il a intercepté les transports de cocaïne par avion, il a vu les camps d'entrainement, il sait que les USA ont utilisé les cartels mexicains pour financer les Contras au Nicaragua, mais il va réussir à mettre en prison le narco; mais Barrera va s'évader de la prison de Puente Grande en jouant des complicités et en crachant du fric à tous les niveaux. Ensuite ce sera une lutte à mort entre l'américain qui sert d'appât et le trafiquant dans un contexte de lutte sans merci entre les différents cartels mexicains et les milices para-militaires. Les morts se chiffreraient autour de 100 000 en 10 ans avec beaucoup de victimes innocentes, ce qui aurait provoqué la révolte d'une partie du peuple.

Et pourtant Keller a sauvé la vie de Barrera avant que celui-ci se lance dans le trafic de drogue: il s'était retrouvé pris au coeur d'une opération militaire menée dans les champs de pavot du Sinaloa. Ils l'avaient tabassé, ils lui avaient versé de l'essence dans les narines, au point qu'il avait cru se noyer, puis ils avaient menacé de le balancer d'un hélicoptère en vol. Keller les en avait empêchés…Ce n'était que le début de la longue guerre de Keller contre les Barrera, un conflit de 30 ans qui allait lui coûter tout ce qu'il possédait, sa famille, son travail, ses croyances, son honneur, son âme…

Les différences de caractère entre Américains et Mexicains ressortent assez bien: si les Américains puissent leur force dans la victoire, celle des Mexicains réside dans leur capacité à supporter le malheur…les Américains sont habités par une croyance que tout problème a une solution, alors qu'un Mexicain sait que ce n'est pas forcément vrai…

Le transport de cette drogue se fait par camions, des dizaines de milliers traversent la frontière chaque jour, c'est la plus grande frontière commerciale du monde soit 85 milliards de US $ de marchandises par an. Si l'on fouillait chaque camion, cela paralyserait le commerce entre les deux pays.

Il faut avoir les nerfs solides pour lire ce livre car les scènes peuvent être gore : assassinats, décapitations, dépècements, victimes brûlées à l'essence, torturées, tout est décrit en détail. Les méthodes de traque aussi. La vie de ces narcos riches d'argent mais menant des vies misérables d'une planque à une autre, entourés de sbires, armés en permanence.

La série sur Netflix El Chapo (2017) a été tournée en 21 épisodes et 2 saisons sur la vie de Joaquin Guzman, alias Adan Barrera dans ce livre. La série est remarquable avec une approche plus intimiste du narco et une image surréaliste de cette guerre impitoyable des gangs.

Une autre série très intéressante est Narcos (2015) avec 4 saisons et 40 épisodes pour nous narrer les cartels de la drogue colombiens et en particulier celui de Medellin avec Pablo Escobar, une autre machine à tuer…


Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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J'avais plutôt aimé "la griffe du chien" qui était le 1er volume de la guerre entre l'agent DEA Keller et les narcos Barrera. Ce deuxième acte est aussi prenant, aussi rythmé et on tourne les pages avec plaisir. Pour autant c'est répétitif et sans grandes surprises sauf l'escalade dans la sauvagerie. Pour ce qui est des personnages leur psychologie est rudimentaire et idéale pour film hollywoodien (la série Narcos est beaucoup plus subtile). Un bon moment de lecture mais il n'en reste pas grand chose une fois le livre fermé.
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« Cartel » est une suite à « La Griffe du chien » (2007). Dans un fort volume de plus de 700 pages, Don Winslow présente les guerres des drogues au Mexique de 2004 à 2012. L'ouvrage a demandé des années de travail et de recherche. C'est un hommage aux journalistes, aux médecins et aux humanitaires qui affrontent, au péril de leur vie, la terrible guerre des cartels de la drogue qui a ravagé le Mexique.
« Cartel » poursuit la lutte à mort qui oppose Art Keller, ex-agent de la DEA (Agence anti-drogue des Etats-Unis), à Adan Barrera, chef d'un cartel de la drogue, qui s'est évadé de prison. Chaque cartel, implanté dans une région du Mexique, cherche à agrandir son territoire dans une lutte sans merci avec les concurrents. La corruption a gagné tous les rouages du pays : le monde politique, policier, militaire…. jusqu'aux responsables directs de la lutte contre la drogue et les cartels. Seuls quelques individus essaient de s'opposer : une femme médecin qui, malgré une tentative d'assassinat qui la laisse handicapée, ouvre un dispensaire et dirige la mairie ; un journaliste, qui poursuit ses enquêtes et finit vaincu dans les rets de la mafia. le roman détache, avec efficacité, quelques mafieux : Chuy l'enfant-soldat, Adán Barrera, ou les chefs des Zetas.
Le roman brosse un tableau terrifiant de ces années de guerre et de barbarie. Certaines pages alignent une énumération de crimes épouvantables, l'escalade dans l'horreur n'a pas de limites. L'auteur décrit avec efficacité un monde en décomposition : le pouvoir local disparaît avec l'assassinat des maires, policiers… la population s'exile après la disparition des proches… les journalistes sont sommés de publier les avis des cartels sous la menace d'être éliminés..
Toutefois le roman m'est apparu inégal. le rythme est parfois rompu par des exposés assez longs, la présentation des faits.. paraît proche de fiches de notes ou d'articles de presse. La répétition des scènes de meurtres… de guerre alourdit l'histoire. La détermination du médecin, de la jeune policière ou du journaliste, à poursuivre leur travail, leur combat contre les cartels paraît parfois trop appuyée, voire répétitive alors que le lecteur s'attend à une issue fatale.
Reste un roman puissant par la vigueur de sa dénonciation et la terrible présentation des faits.




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