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Critique de umezzu


La Cité des rêves est le deuxième tome d'une trilogie commencée avec La Cité en flammes, et comme Don Winslow aime multiplier les personnages, le début de ce polar est un long résumé plutôt confus de la situation de Danny Ryan, chef vaincu d'une branche de la pègre irlandaise de Rhode Island. Il avait voulu embourber une livraison d'héroïne à la mafia italienne locale, mais c'était un piège tendu par le camp d'en face. Résultat : sa famille a été décimée, la police l'attendait, et un flic est mort.

Danny Ryan n'est plus qu'un gars en fuite, avec son fils de trois ans sur les bras, et quelques fidèles autour de lui. Il n'a plus de pouvoir, plus d'argent, ni de marchandises, et doit se faire oublier dans un coin paumé. C'est la DEA qui va le relancer en pariant sur lui pour contrer un cartel mexicain. Un retour aux affaires qui va le conduire jusqu'à l'usine à rêves qu'est Hollywood.

Les premières pages partent dans tous les sens, surtout quand, comme moi, on n'a pas lu le premier tome. La suite se resserre autour de Danny Ryan, et des quelques gros bras qui l'entourent, dont un duo au QI très limité. Là, Winslow trouve son rythme de croisière. Il passe des uns aux autres, montre les collisions police-mafia, et un monde hollywoodien finalement presque plus pourri que celui de la mafia.

L'auteur sait amener ses rebondissements, mais le gros hic est la personnalité de Danny Ryan, trop lisse, trop candide. Il laisse la vie sauve à ses ennemis par refus de faire couler le sang, pourtant tout ce à quoi il tenait a été détruit par ses ennemis. Il pactise sans problèmes avec la DEA, mais au lieu de rester tranquille, maintenant qu'il est couvert par les autorités, le voilà qui fricote ouvertement avec les vedettes du cinéma. Ryan se complaît dans les ennuis et ne saisit pas ses chances quand il lui est possible de tirer un trait sur le passé.

Winslow construit une tragédie, qui manque un peu de ce souffle qui donnait tant d'ampleur à La griffe du chien.

A noter que, dans ce livre relativement court par rapport aux Winslow habituels, l'éditeur a choisi de proposer dans les dernières pages le premier chapitre du tome 3 de la trilogie. Une manière d'entretenir l'envie de connaître la suite...
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