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Citations sur Rêves en noir (25)

Jill savait qu'elle avait échoué. C'était game over : elle était blessée et avait perdu tous ses repères. Elle n'avait même pas envie de pleurer. Elle était juste en colère. Contre elle, contre son handicap, contre son avenir que certains voulaient tracer à sa place de peur qu'elle ne se perde. Elle voulait tant s'en sortir seule, mais une fois de plus elle n'eut pas d'autre choix que de réclamer de l'aide.
[...]
- J'ai peur qu'un brevet de secourisme ne soit pas suffisant pour me soigner ! lui répondit Jill, tout en dépliant froidement sous son nez la canne blanche qu'elle venait d'extraire de sa trousse de rangement.
S'ensuivit un silence de circonstance. Elle devinait le visage consterné du voyageur, sa gêne soudaine et ça lui faisait du bien d'ajouter à son malaise. Elle se vengeait. Elle avait la haine. La haine contre elle, contre son échec et encore plus contre ce monde de voyants qui manquait tant de naturel dès qu'elle dépliait cette fichue canne blanche, sa canne d'aveugle comme ils l'appelaient. Son avertisseur de handicap.
- Pardon... Je n'avais pas vu... balbutia l'homme, étouffé par sa gêne.
- Moi non plus ! lui répondit-elle sèchement, avant de lui tendre sa main pour qu'il l'aide enfin à se relever.
De nouveau à la verticale, elle réajusta son sac sur son épaule très dignement, s'enquit du sens de la sortie, refusa qu'on la guide, effectua un demi-tour et se mit à balayer l'espace devant elle avec sa canne qui lui permettait de se diriger, de se protéger et d'informer les autres de son foutu problème. Elle tourna le dos à sa ridicule tentative de marcher sans elle. Désormais elle avançait dans le métro en toute sécurité ; les autres savaient. Désormais , elle n'était plus une simple lycéenne en jupe, bottes à talon et jolies boucles d'oreilles ; elle était une aveugle. Une pauvre aveugle et rien d'autre aux yeux des gens. Comme elle les détestait parfois, ces yeux des gens !
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Heureusement que les types comme toi existent, Louis Braille ! (...) Ça ne m’étonne pas que tu soit mort d’une pneumonie ici, avec ces couloirs qui n’en finissent pas. Cette école a vraiment quelque chose de Poudlard. Poudlard? Harry Potter? Ça ne te dit rien : normal t’es du XIXe siècle. Ça t’aurais plu. C’est une histoire d’un magicien qui se déroule sur sept volumes en écriture noir et sur cinquante en braille ! Franchement, il est bien ton système, mais pas super-économique niveau papier. Quoique, à ton époque, vous n’aviez pas de problème de déforestation ni de pollution.
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Pour la première fois de sa vie, elle se sentit seule au monde. C'était pire que le noir, pire que tout. Rien n'était plus douloureux que cette sensation de solitude et de profond désamour.
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Les mois passèrent ainsi dans le mensonge et la colère et puis, un soir de dispute, la petite Jill s'était interposée entre ses parents et elle avait prononcé une phrase qui avait changé le cours des choses : "Je n'y vois rien. Mais je vous regarde. Vous n'êtes pas beaux quand vous vous criez dessus !"
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"Les amis de sa mère lui faisait toujours les mêmes compliments, se sentant parfois obligés de souligner sa grâce ou son intelligence comme pour éviter de parler de son handicap. "
page 48
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[masquer] Jacky du Nord ne décolérait pas. Il s'était fait avoir comme un bleu par deux morveux, dont une handicapée [/masquer] ... Tu ne comprends pas, il ne s'agit pas d'oseille mais de mon orgueil. J'ai l'orgueil sacré moi Monsieur ! Mon orgueil c'est comme ma mère, on n'y touche pas ! A ce moment l'antiquaire n'avait pas pu s'empêcher de penser que c'était plutôt la bêtise qui était sacrément divine cher lui...
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Elle ne savait plus trop vers où se diriger, mais une seule chose comptait à ses yeux : franchir toutes les barrières que le monde érigeait sur son chemin.
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Prendre des photos, c'était arrêter le temps et rappeler à sa mémoire qu'il fallait tout emmagasiner pour plus tard, pour la suite, pour demain quand il ferait nuit et que plus jamais rien ne brillerait. (p.16)
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Un livre juste wouaw on est plongé dedans du début jusqu'à la fin.
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"Il n'est pas amoureux de moi et en aime une autre, mais il tient à moi quand même. Et désormais je ferai partie de ses souvenirs. Notre histoire est jolie, même si elle ne ressemble pas à ce dont j'avais rêvé"
(l.8-12 p. 258).
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