En matière d'art,
Laurent Wolf a la particularité d'être à la fois observateur (de par son activité de sociologue et de journaliste/critique d'art) et praticien (de par son activité de peintre/dessinateur).
Et cela se traduit par une analyse très intéressante de l'évolution de l'art au XXème siècle et de la fin de la prédominance de la représentation sous forme de tableaux. Il montre en particulier comment certaines pratiques artistiques contemporaines parmi les plus pointues (Beuys, l'art conceptuel, l'art video) et donc parmi les moins bien comprises par le grand public répondent à des problématiques de représentation de la réalité que se posaient déjà les artistes de la Renaissance. Face à une histoire de l'art qui segmente et construit des mouvements bien distincts en opposition les uns par rapport aux autres, son approche montre le dialogue noué entre les artistes de périodes différentes et la permanence de certaines questions que se posent les artistes.
Ceci dit,
Laurent Wolf développe la thèse que la peinture a perdu au cours du XXe siècle son rôle de phare. La période actuelle ne voit pas sa disparition mais la recherche de modèles alternatifs de représentation dans lesquels elle jouerait un rôle au même rang que les autres media.