AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9780791095003
112 pages
Chelsea House Publishers (15/12/2007)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Biographie de l'ex-Présidente du Chili (2006-2010) et (2014-2018)
Pédiatre et chirurgienne de formation.
Née à Santiago, le 29-9-1951.
Actuellement, Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme.
Écrit par Richard Worth, introduction Arthur M. Schlesinger Jr..

In 2006, Michelle Bachelet made history by becoming the first woman to be elected president of Chile. The daughter of a Chilean Air Force general,... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Avec un nom pourtant si Français, l'héroïne de cet ouvrage n'est pas Française du tout, mais nous vient du Chili, où elle a jusqu'à 2 fois exercé les plus hautes fonctions, celle de présidente du pays, avant d'être nommée cette année-ci, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

Elle venait d'être nommée ministre de la Santé, avant d'assumer curieusement les charges du ministère de la Défense, lorsque j'ai débarqué à Valparaíso pour un voyage mémorable au sud de l'Amérique latine vers Punta Arenas et Ushuaïa (du côté argentin) de la Terre de Feu. C'était en l'an 2000 et les journaux en firent un portrait très saisissant. Il est vrai que pour l'égalité des sexes au pouvoir, les Chiliens en étaient encore à des années-lumière .

Si j'ai entrepris de me commander la seule biographie qui existe actuellement de Michelle Bachelet (à mon avis) ce n'est nullement à cause de sa position au sommet, mais parce que j'ai été frappé par son récent beau discours comme Haut-Commisaire à propos du Pacte de Marrakech sur les migrations. Un tout autre son de cloche que les inepties que le président de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), l'éternel Bart de Wever, a réussies à sortir. À peine quelques semaines avant la signature de ce Pacte, à la N-VA ils se sont réveillés. Ou plutôt c'est le Chancelier autrichien, le jeune Sebastian Kurz, par son refus du document de l'ONU qui a fait sonner le réveil chez les populistes de la droite flamande. Il est vrai que le sieur de Wever était fort occupé à essayer de former un nouveau conseil communal à Anvers et que son dauphin, l'ex-secrétaire d'état à l'asile et la migration, le génial Theo Francken, avait - à l'instar d'un Américain bien connu - une masse de tweets à rédiger. Je dis bien ex-secrétaire, car entretemps par l'obstination de la droite et l'extrême droite contre ce Pacte notre gouvernement fédéral est tombé.

J'ai lu attentivement leurs objections de dernière minute, qui comme Michelle Bachelet a déclaré relève d'un populisme primaire regrettable. Au lieu de montrer le bon exemple, ils se contentent, pour des raisons purement électorales évidemment, à semer la peur du migrant et la zizanie. Il est vrai qu'aux élections municipales de la mi-octobre la droite avait perdu des votes en faveur de l'extrême droite, qui elle pour se documenter objectivement a fait appel au parlement à 2 grands experts humanistes : Marine le Pen et l'horrible Steve Bannon, l'ancien stratège de Trump, dont ce dernier a aussi eu ras le bol. C'est dingue ce que nos députés ont dû apprendre de la bouche de ce champion du "fake news" ! Dans un billet, sur la base de " Une conférence au Vatican", de ce gugusse, j'avais suggéré à ce cher Donald de nommer cet homme conseiller d'ambassade aux Tuvalu, un archipel dans le Pacifique de 12.177 habitants. Donc loin des États-Unis et de l'Europe, où ce sinistre personnage a établi récemment son quartier général pour aider la droite radicale aux élections européennes de mai 2019. Voir mon billet du 17 juillet 2017.

Je m'excuse auprès des lectrices et lecteurs français d'avoir été un peu (trop) long sur cette affaire, mais j'admets que je suis vraiment inquiet pour cette échéance de fin mai prochain. Nous n'avions sûrement pas assez avec les Orbán, le Pen, Geert Wilders aux Pays-Bas, Matteo Salvini en Italie, les gouvernements polonais et tchèque actuels, sans qu'il nous faille en plus l'influence néfaste de Bannon. Et la position de notre ex-secrétaire d'état Francken qui a fait une "conditio sine qua non" du retrait de mon pays du Pacte de Marrakech pour entamer des négociations avec les autres partis en vue de la formation d'un nouveau gouvernement belge, fait craindre une longue période d'instabilité politique, funeste pour tous.

"Je crois que je peux faire de la politique différemment, parce que je suis une femme", déclarait Michelle Bachelet à un meeting comme candidate à l'office suprême de son pays en 2006 à Santiago du Chili, où elle était née 55 ans auparavent. Son chemin qui l'y avait conduit avait été long et tortueux. Au moment du coup d'État du 11 septembre 1973 et l'assassinat du Président Salvador Allende par l'armée sous la conduite de l'affreux général Augusto Pinochet, qui allait rester 17 longues années à la tête du pays, notre jeune Michelle, 22 ans, se trouvait avec ses parents en prison, où elle a été torturée et où son père est décédé. Après ce fut l'exil en Europe. Mieux que tous ces "gentlemen" de salon (cités plus haut), Michelle Bachelet sait donc, par expérience personnelle, ce qu'être réfugié politique veut dire concrètement !

Michelle, ainsi prénommée en honneur à Michèle Morgan dont son père, le général de l'armée de l'air, Alberto Bachelet (1923-1974), fut un fan. Les Bachelet sont d'origine française, plus particulièrement du Côte-d'Or,
de Chassagne-Montrachet pour être tout à fait précis.

Se faire élire président lorsqu'on est du "mauvais" sexe dans un bastion d'hommes, et lorsqu'on est, de surcroît, une femme divorcée avec 3 enfants dans ce continent pieusement catholique, relève d'un défi de taille pour lequel il faut un sacré courage.
Bien sûr notre héroïne était diplômée en médecine à l'université de Berlin, s'était spécialisée en chirurgie et a travaillé dans un hôpital pour enfants, après son retour à Santiago. Et nommé par le Président Ricardo Lagos (de 2000 à 2006) ministre de la Santé et de la Défense, où elle avait accompli du beau travail dans le domaine social. N'empêche, faut le faire !

Je ne crois pas que j'ai à présenter les auteurs. L'historien Arthur Meier Schlesinger (1917-2007), prof à Harvard et détenteur d'un double Prix Pulitzer (en 1946 et 1966) et auteur de beaucoup d'ouvrages importants, tel "Les 1000 jours de Kennedy" en 1965 et 2 ans plus tard "Bitter Heritage" ou héritage amer sur le Vietnam. Richard Worth a écrit plus de 50 ouvrages, entre autres des biographies, allant du roi Henri VIII d'Angleterre en passant par Heinrich Himmler à Pervez Musharraf du Pakistan.

Le dernier mot est pour Michelle Bachelet, bien entendu, qui dans son discours à Genève du début de ce mois-ci et à l'occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, s'est inquiétée que dans de plus en plus de pays la déclaration fondamentale sur l'égalité des hommes est menacée par des politiciens, auxquels elle a lancé un vibrant appel à davantage de sens de responsabilité.
Commenter  J’apprécie          3911


autres livres classés : 11 septembreVoir plus

Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3184 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}