Une odeur de gingembre

Une odeur de gingembre fut une très agréable surprise littéraire. Je n'avais en effet aucune attente particulière en débutant ce roman si ce n'est peut être d'en apprendre un peu plus sur la Chine du début XXeme.
Le regard naïf et emprunt de sensibilité de l'héroïne m'a séduit et j'ai trouvé que l'auteur avait trouvé le ton parfait pour incarné la jeune Marie.
Même si la quatrième de couverture dévoile une part de l'intrigue et que le début semble n'en plus finir je me suis laissé emporté par l'histoire de cette femme qui gagne en maturité à travers les années et les épreuves qu'elle vit.

J'ai particulièrement aimé ce regard très européen porté sur le mode de vie du Japon. Même si ce décalage m'était familier à travers les différentes lectures que j'ai pu déjà rencontrer, j'ai trouvé que l'auteur avait apporté une fraîcheur constante à travers ce style de narration qui peut être rapidement redondant.

Enfin, je terminerai ce billet en indiquant tout le respect que j'ai pu éprouvé pour Mary Mackenzie. L'auteur n'a pas cherché à tout justifier des décisions de son héroïne mais pourtant il a su lui donner un esprit, une pugnacité et une résilience dans les épreuves qui forcent l'admiration. Merci.

Je ne résumerai pas ce livre qui donne à percevoir les transformations qui s'opèrent dans la vie, la sensibilité, les points de vue de "l'héroïne" au fur et à mesure de son existence asiatique. le livre, tout en légèreté, évite les pièges de la psychologie (ou du moralisme) pour nous laisser percevoir ce qui est dit et tu ou non-mentionné. Magnifiquement construit tenu et écrit. Un chef-d'oeuvre !

Ce fut dans l'ensemble une bonne lecture bien qu'elle présente certaines longueurs par moment qui m'ont laissé dubitative quant à la suite de l'histoire.

J'ai préféré la deuxième partie de la vie de Mary à la première. C'est une femme assez déroutante qui par moment m'a légèrement agacé dans ses choix et sa manière d'agir.

La plume d'Oswald Wynd reste quant à elle très belle et découvrir à travers cette dernière l'histoire du Japon et ses paysages était vraiment très intéressant.

Une lecture mitigée dans l'ensemble mais avec tout de même points très positifs.

J'ai ressenti un lien quasi charnel avec ce livre : finesse et qualité du papier, une touche de rouge dans les pages avec de jolis dessins japonisants, discrets et élégants. Merci aux éditions de la Table ronde pou ce joli objet.
Mary, une jeune écossaise, rejoint en bateau la Chine où l'attend son futur mari. Elle écrit son journal intime. Ayant reçu une éducation stricte du début du XXè siècle, elle a un discours très naïf dans les premières pages. Nous la suivons de 1903 à 1942, en Chine puis au Japon. Cette jeune femme apprend vite à grandir et nous épate par ses ressources, son courage et sa compréhension des peuples.
Je n'avais pas beaucoup de temps pour lire. J'en lisais quelques pages chaque soir. J'ai pu m'imprégner de l'atmosphère de ce roman. Mon seul regret a été de devoir le quitter. A ne pas manquer! Une grande subtilité psychologique et une grande délicatesse!

Ce livre trouvé en boîte à lire me plaisait, la couverture, le titre... Fidèle à mon habitude, je n'avais pas lu le résumé quand je l'ai commencé. Une jeune femme qui part en Asie, sur un navire, pour y retrouver l'homme qu'elle va épouser... Bon. Rien de bien passionnant. L'histoire est écrite sous forme de journal intime, ça m'a plu, mais l'histoire en soi, au début... J'ai eu du mal à accrocher, J'ai même abandonner le livre. Puis... Puis je l'ai repris. Et par hasard j'ai lu le résumé et j'ai été intrigué. Il y aurait-il une histoire plus intéressante plus loin ? Plus loin que l'histoire un peu mièvre du début ?... Et bien oui ! Et ce fut une sacrée surprise car, même en ayant lu le résumé, on n'a pas tout ce qu'il se passe, bien entendu. Et il s'en passe des choses. On change de pays, de personnages, d'intrigues... C'est une vie qui se dessine devant nos yeux ébahis (et un peu admiratifs, aurais-je ce courage à sa place ? Cette liberté ?) Ce talent aussi ?). Autant j'ai failli ne pas aller au bout de ce livre au démarrage, autant cela m'a attristée de l'avoir fini. Ne vous faîtes pas avoir, ce roman n'est pas un roman gentillet pour midinette... Il est un peu plus que cela, et quel joli changement !... Une belle découverte. :-)
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Lu, il y a quelques temps déjà , je suis assez mitigée.
J'ai vu tant de critiques élogieuses que je n'osais pas mettre la mienne car pour tout vous dire je me suis ennuyée.
Pourtant le sujet m'intéressait, même sa forme épistolaire, pourquoi pas . Je m'attendais à de jolies descriptions, des réflexions même un peu naïves ...
Au début de ma lecture, j'étais emballée, très curieuse. Mais finalement, les lettres se suivent et nous apprennent peu de choses. L'histoire avance lentement. Les passages de sa vie qui auraient pu m'intéresser ne sont que survolés, alors que d'autres épisodes sont anecdotiques mais plus détaillés. J'ai fini par me lasser et ai même failli le lâcher en cours, ce qui ne me ressemble pas du tout.
Je suis un peu déçue de ne n'avoir pas apprécié peut être cette lecture à sa juste valeur. Néanmoins, l'histoire en toile de fond est très intéressante et aurait pu faire un excellent roman. Je l'aurais préféré sous cette forme.

Mary, jeune écossaise de la bonne société, part en 1903 pour la Chine où elle doit épouser un militaire anglais. A priori ce n'est pas du tout le genre de roman qui me tente, je n'aime pas beaucoup les romances, et l'Asie m'attire modérément. Par contre le titre m'intriguait et le côté roman épistolaire et journal aussi. Je n'ai pas été déçue : la forme, quelques lettres à sa mère et à une amie, et un journal, tenu de plus en plus épisodiquement, convient à merveille à cette histoire qui nous conte la vie de Mary de 1903 à 1942, sur fond de tous les événements historiques qui ont émaillé cette époque. Et l'auteur a beau être un homme j'ai toujours eu la sensation d'une plume féminine. Sans compter que c'est tout le contraire d'une romance car Mary va, sans vraiment l'avoir choisi, rompre avec son milieu d'origine, avec les siens. Elle va subir le sort d'une femme dont la vie et les aspirations contreviennent aux conventions, d'abord occidentales, puis japonaises. Et c'est un des grands intérêts de ce roman : il nous montre, à travers le point de vue d'une britannique sur la société japonaise, les parallèles entre les rigidités culturelles de part et d'autres et aussi ceux entre le colonialisme occidental et l'expansionnisme japonais. Comme roman historique, c'est passionnant d'un bout à l'autre. Mary est une personne d'un naturel effacé mais d'une capacité de résilience sans faille, obligée de devenir une battante pour survivre en environnement hostile. C'est aussi et surtout un très beau livre sur la résilience car le titre vient de l'arbuste aux feuilles à odeur de gingembre que Mary retrouve après le séisme du Kanto. A lire absolument !

Mary commence son journal sur le bateau qui la mène en Chine. En ce tout début de XXe siècle, la jeune écossaise doit y épouser Richard, un diplomate qu'elle connait à peine. Délaissée par son époux, elle tombe dans les bras d'un officier japonais. Mise au rebut de la bonne société anglaise comme japonaise, elle réussit coûte que coûte à se faire une place dans le Japon des années 1910 à 1940. Ce roman sous forme de lettres et de journal intime est intéressant en ce qu'il montre à voir le Japon d'avant-guerre à travers les yeux d'une occidentale qui se sent plus Japonaise qu'écossaise. J'ai aimé voir Mary passer de toute jeune fiancée à sexagénaire.

Voilà une belle histoire magnifiquement écrite. Même si l'auteur est né il y a plus de cent ans, son héroïne a des idées totalement actuelles et le sujet du roman est moderne. Roman universel, tout public.
Je le recommande à tous, les plus jeunes comme les plus avertis.
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Une odeur de gingembre est un livre que j'ai découvert au travail, je m'y suis plongé avec curiosité !
En 1903, Mary Mackenzie est une jeune femme d'une vingtaine d'années. Elle embarque pour la Chine, où elle doit retrouver son fiancé, Richard Collingsworth, un attaché militaire britannique.
Mary Mackenzie est une jeune femme extrêmement naïve sur certains points – notamment à cause de la façon dont elle a été éduquée – et extrêmement en avance sur d'autres. Elle va énormément s'intéresser à son nouveau pays, encore marqué par la Révolte des Boxers, et sa curiosité et son allant est rapidement désapprouvé par la communauté européenne dans laquelle elle vit.
Je ne dévoilerai pas le reste de l'intrigue car c'est essentiel à découvrir par soi-même, mais le reste de la vie de Mary Mackenzie est passionnante, surtout qu'on va la suivre en tant que jeune adulte jusqu'à un âge avancé. Et nous allons découvrir tout cela grâce à son journal intime. Car Une odeur de gingembre est un roman raconté uniquement sous la forme d'un journal privé, émaillé de quelques lettres écrites par Mary à l'attention de sa mère ou de ses amies.
A travers le point de vue de Mary, une jeune femme occidentale, c'est quarante ans d'histoire nippone que nous découvrons. La fin de l'ère Meiji, le système industriel occidental qui s'installe avec la politique expansionniste, pour finir avec la Seconde Guerre Mondiale... Mary est loin de la société dans laquelle elle a grandi, elle doit s'adapter et survivre à un pays totalement différent du sien. le point commun est toujours la place réservée aux femmes, qui sont subordonnées aux hommes et doivent rester cloisonner dans la sphère familiale.
C'est donc une excellente lecture, et je recommande vivement Une odeur de gingembre !
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