Avec ce recueil de nouvelles,
Françoise Xenakis plonge le lecteur dans ses origines, dans son environnement. La Sologne, ses veuves blanches, son vin, ses coutumes, ses petits villages, le qu'en-dira-t-on, les rancoeurs, la vie paysanne, etc.
L'autrice va jusqu'à faire mine de se livrer en une sorte de préambule, qui est en fait déjà une nouvelle du recueil. Très intelligent. Une mise en abîme qui est à l'image de l'humour pince-sans-rire de l'autrice.
Le reste des nouvelles parle de la guerre, ou plus précisément du retour de la guerre. Tous les hommes vont s'appeler Marcel, comme un pied-de-nez à
L Histoire. On y croise des veuves, des femmes délaissées, des avortements clandestins, des évacués, des enfants juifs, etc.
On croise surtout beaucoup d'amour, de tendresse et d'empathie. D'humanité. Un trait majeur chez
Françoise Xenakis.
Néanmoins, le recueil ne m'a pas convaincu. Les nouvelles semblent redondantes parfois. Est-ce délibéré, mais on a parfois l'impression de recroiser les mêmes personnes d'une nouvelle à l'autre et de vivre les mêmes événements selon un angle de vue différent... Par ailleurs, l'écriture maniérée et fine de l'autrice se marie mal avec le caractère bourru des Solognots. Mais ce n'est que mon avis.