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J'avoue que j'ai lu ce livre pour le challenge ABC car trouver un auteur ou une autrice dont le nom commence par la lettre "X" n'est pas chose aisée. Je me souviens en avoir lu un "Chéri, tu viens pour la photo" qui m'a laissé le souvenir d'une auteure vive, dynamique, fantaisiste et drôle. Un peu comme Nicole de Buron. Celui-ci m'a moyennement plu. Je n'aime pas trop les romans de terroirs ni les romans historiques, ces nouvelles sont assez inégales à mes yeux. J'ai bien aimé le chapitre d'introduction sur le pourquoi du comment à été choisi le titre du livre bien avant l'histoire. C'est peu ordinaire.
L'auteure est née en Sologne et y raconte "sa Sologne" pas celle de Vincenot. Elle y parle de ses souvenirs d'enfance étant gamine, de ces étranges femmes qu'on appelaient les "veuves blanches". Ces femmes, souvent des orphelines, travaillant dans les fermes, rencontrant des gars de même condition sociale et se mettaient "à la colle" trop pauvres pour se marier. Et pendant la guerre de 1914-1918, ces hommes enrôlés pour combattre ne revenaient quasiment jamais. On les appelaient "les disparus". Ce n'est pas très gai mais intéressant.
Je ne peux pas dire que j'étais emballée mais le style de Françoise Xenakis nous montre ses talents de conteuse.
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Dans un long préambule à ce recueil de nouvelles, Françoise Xenakis explique le titre "J'aurais dû épouser Marcel", Marcel devenant un terme générique pour désigner les hommes, et le terme de "veuves-blanches'", désignant ces jeunes femmes fiancées qui ont perdu leur promis pendant la guerre (première et seconde) et elle contextualise ces décès dans sa Sologne natale, une région paysanne, pas toujours empathique sur le destin ou l'avenir de ces femmes.
Sous forme de journal, de lettre adressée à Bernard Pivot, ou de récit à la première personne, Françoise Xenakis évoque ces destins qui se sont figés pour devenir quelque fois des carcans, la perte du fiancé étant vécue comme le sacrifice ultime de ces jeunes hommes, que ces femmes, si elles retrouvaient un homme, auraient trahi, et que l'opinion publique préfère condamner à rester vieille fille ou l'étrange destin d'un homme revenu trente ans après la guerre, que l'on pousse dans les bras de sa fiancée proche de la soixantaine cette dernière n'ayant que faire de ce mariage.
Entre légèreté de ton, recul, quelquefois dérision et dans un seul récit une véritable émotion, Françoise Xenakis explore quelques destins, mais j'ai trouvé son style un peu trop appuyé, décrivant souvent les solognots comme bas de plafond, un peu demeurés...même si son écriture est intelligente et très vive, je n'ai pas été convaincue par ce recueil qui m'a laissée sur ma faim.
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J'aurais dû épouser Marcel a une histoire atypique : Françoise Xenakis avait choisi l'intrigue en fonction du titre, et non l'inverse. Cette phrase, elle l'avait dite une fois pour rire et son fils avait trouvé que cela ferait un bon titre de roman.
Il s'agit en fait d'une série de nouvelles, toutes situées en Sologne, région natale de l'auteure. Françoise Xenakis a choisi de parler les "veuves blanches", ces femmes dont le fiancé est mort à la guerre. Certaines attendent encore, des années après, le retour du "porté disparu", leur "Marcel".

Je ne me serais probablement jamais penchée sur un roman de Françoise Xenakis sans le Challenge ABC et le problème de la lettre X... Je n'aurais probablement pas choisi J'aurais dû épouser Marcel, si ce n'avait été le seul de ses romans disponibles dans ma librairie. Ce fut un heureux concours de circonstances !
Les nouvelles contenues dans ce livre sont très intéressantes. Elles donnent un aperçu bien cru, mais aussi bien réel, de ce à quoi ressemblait la vie au fin fond de la Sologne, il y a quelques dizaines d'années. le vide laissé par l'absence du Marcel, l'espoir des veuves blanches sont incroyablement émouvant, surtout dans l'avant-dernière nouvelle intitulée Lettre à "monsieur le grand éditeur".
Malgré le sujet, Françoise Xenakis parvient à glisser quelques touches d'humour qui relèvent agréablement le tout. Une belle découverte !
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Je rapprocherai ce livre de Françoise Xenakis (le premier que j'ai lu...Et comment ne l'ais-je pas découvert plus tôt? ) de certains passages de Pierre-Jakez Hélias...d' Émile Zola et la Terre, aussi.
Françoise Xenakis sait nous captiver, nous intéresser et nous émouvoir dans ces nouvelles dont les femmes sont les héroïnes de cette terre dure de la Sologne d'avant-guerre.... pas n'importe quelles femmes, non.. celles de la pauvreté, de l'assistance publique, de la ruralité ingrate de l'époque.
Malice et humour, habitent ces nouvelles... Une tendresse, aussi, pour les gens de peu ou de rien.. Des histoires qui disent l' espoir du retour impossible du Marcel ou l'amour pour un enfant réfugié.
Merci, madame Xenakis, pour ce beau recueil d'humanité et de chaleur.
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Une jolie série de nouvelles qui rend très bien l'ambiance qui régnait dans un petit village de Sologne après la guerre. Françoise Xenakis plante le décor dans son village natal, un petit village très pauvre, où le sol des maisons est encore en terre battue, et où les veuves blanches, ces filles de l'Assistance publique mariées à des jeunes gars qui ne sont jamais revenus de la guerre, vivent une vie assez particulière, dont je n'avais aucune idée avant de lire ces pages. Un récit instructif, donc, mais également une très agréable écriture qui nous fait entrer avec beaucoup de plaisir dans ces humbles demeures.
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A la recherche d'un ou une auteur-trice en X, je n'ai trouvé qu'un Françoise Xenakis au fond d'un bibliobus. Pas du tout mon type de lecture. Et pourtant, quelle drôle de bonne surprise !

Un recueil de nouvelles du terroir, de Sologne, juste à l'entre deux guerres ou l'on suit principalement des veuves blanches, veuves trop rapidement qui se retrouvent seules après que leur jeune marié soit mort à la guerre.

Des nouvelles cocasses de vieilles filles aux vies d'attente et de regrets, guettées par leurs voisinages.

Un regard tendre et plein d'humour sur la vie rurale
Lien : https://www.noid.ch/jaurais-..
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"Très alléchant ce Challenge ABC...les lettres manquantes seront bien vite comblées, allez, je me lance!"
Erreur de novice: comblées oui, mais de là à être tentée par les oeuvres concernées...C'est donc en traînant des pages que je me décide pour Xenakis et son Marcel, rapport à mon grille pain fétiche.
Quel bon choix! Je regretterais presque de l'avoir lu si vite! Les oeuvres du terroir n'ont pas ma préférence et me voilà à savourer ces quelques pages de sincérité brute, d'histoires d'une campagne oubliée, d'un poumon gorgé d'amour , d'émotions et d'humour.
C'est sûr je relirai du Xenakis, peut être à l'occasion d'un prochain challenge??
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Avec ce recueil de nouvelles, Françoise Xenakis plonge le lecteur dans ses origines, dans son environnement. La Sologne, ses veuves blanches, son vin, ses coutumes, ses petits villages, le qu'en-dira-t-on, les rancoeurs, la vie paysanne, etc.

L'autrice va jusqu'à faire mine de se livrer en une sorte de préambule, qui est en fait déjà une nouvelle du recueil. Très intelligent. Une mise en abîme qui est à l'image de l'humour pince-sans-rire de l'autrice.

Le reste des nouvelles parle de la guerre, ou plus précisément du retour de la guerre. Tous les hommes vont s'appeler Marcel, comme un pied-de-nez à L Histoire. On y croise des veuves, des femmes délaissées, des avortements clandestins, des évacués, des enfants juifs, etc.

On croise surtout beaucoup d'amour, de tendresse et d'empathie. D'humanité. Un trait majeur chez Françoise Xenakis.

Néanmoins, le recueil ne m'a pas convaincu. Les nouvelles semblent redondantes parfois. Est-ce délibéré, mais on a parfois l'impression de recroiser les mêmes personnes d'une nouvelle à l'autre et de vivre les mêmes événements selon un angle de vue différent... Par ailleurs, l'écriture maniérée et fine de l'autrice se marie mal avec le caractère bourru des Solognots. Mais ce n'est que mon avis.
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Totalement différent du roman avec lequel j'ai découvert Françoise Xenakis (Mouche-toi Cléopâtre), j'ai vraiment aimé ce recueil de nouvelles, qui est aussi constitué d'une partie où l'auteur explique ses choix narratifs pour l'écriture de ses romans, et apporte un éclairage nouveau à ma lecture de ce roman sur Cléopâtre, où le parti pris narratif ne m'avait justement pas du tout plu...
Ici l'auteur décide d'écrire sur la Sologne, terre de son enfance, sous forme de nouvelles passionnantes et remplies d'humour. Elle s'attarde principalement sur la Sologne des années 40 et de l'après-guerre avec pour fil conducteur celles que l'on appelait les "veuves blanches" (des jeunes filles ayant perdu leur fiancé à la guerre). C'est aussi tout une époque de traditions que Françoise Xenakis fait revivre.
Un bon moment de lecture, qui me réconcilie avec cette auteur.
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C'est dans un langage aux accents de terroir Solognot que Françoise Xenakis nous compte des histoires de veuves blanches et de Marcel.

Si j'ai trouvé parfois le contenu répétitif et bien que toutes les histoires ne m'ont pas captivées, cette écriture en langage pittoresque fut comme une bouffée de retour en enfance.
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