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3,92

sur 210 notes
Un livre étonnant, écrit par une jeune femme de 19 ans d'origine mexicaine qui a émigré en allemagne d'après sa biographie.


L'histoire d'un homme émigré clandestin aux États-Unis. On suit ses péripéties lors de ses premiers mois aux États-Unis, la découverte de l'amour, de la lecture et de la boxe. Entrecoupé de reminiscences du narrateur sur sa naissance, sa vie au Mexique et sa découverte des livres.

Bien que ce ne soit pas gai, le style, le narrateur qui ne se prend pas au sérieux arrive à nous faire sourire et même rire.

Un style étonnant, franchement la traductrice n'a pas due s'amuser tout le temps. J'ai moins aimé la seconde partie, un peu trop fleur bleue. Je serais curieuse de connaître votre point de vue.

Un roman très prometteur pour un premier roman ecrit à 19 ans. Je lirai volontiers les suivants.

Au fait Gabacho c'est celui qui baragouine l'espagnol.
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Campeón gabacho de Aura Xilonen tient de la prouesse littéraire. A la fois roman initiatique et roman social, ce livre m'a totalement subjuguée par la puissance qu'il dégage. Un énorme coup de coeur pour cette histoire qui me restera comme l'une des plus marquantes que j'ai pu lire.
Dans ce roman, on rencontre un personnage terriblement attachant en la personne de Liborio. Un jeune homme qui a réussi à traverser la frontière entre le Mexique et les États-Unis dans des conditions extrêmes et violentes. Liborio est courageux, un peu bagarreur quand les circonstances le veulent et possède également un côté rêveur que son travail dans une librairie va lui permettre d'entretenir. Quand la librairie subit un incendie criminel, comme Liborio est en situation irrégulière, son chef lui demande de s'éloigner quelques temps. Commence alors pour le jeune homme une longue errance mais en chemin il rencontrera l'amour, l'amitié, la boxe, l'espoir et surtout son destin.
Liborio est un personnage sublime, plein de sensibilité et d'une détermination à toute épreuve. L'auteure parvient à tisser une réelle proximité entre lui et le lecteur. le lecteur est confronté à la misère et à l'univers brutal dans lequel évolue Liborio. Et pourtant, de cette rudesse émergent différentes formes de poésie. Une poésie argotique tout d'abord, dans les passages entre Liborio et son patron qui m'ont souvent fait sourire. Ayant lu le livre en version originale j'ai trouvé ce mélange de grossièretés très inventives et de spanglish assez détonant. Il ressort également de ce récit une poésie sentimentale authentique quand Liborio tombe amoureux pour la première fois de sa vie, Aireen occupant toutes ses pensées et ses rêves. Campeón gabacho parle enfin de boxe, Liborio ayant un réel don pour ce sport. Toute la deuxième partie du roman est consacrée à cette discipline qui ouvre à Liborio des perspectives phénoménales. Liborio devient d'ailleurs un phénomène, un symbole pour les latino-américains aux États-Unis, le "héros inca" comme on le surnomme dans la presse. Liborio se fait sa place, construit son rêve américain, à la force de ses poings. J'ai adoré l'écriture d'Aura Xilonen, pour la fraîcheur de sa plume qui traverse tout le roman et pour son piquant également. Elle allie franc-parler et poésie avec talent, c'est un régal de lire ses mots. Il y a des passages d'une beauté inouïe. Elle réussit à construire autour de la thématique forte qu'est la réalité épouvantable de l'immigration mexicaine aux États-Unis, une sorte de conte moderne et poétique d'une grande originalité. Un grand roman !
(À noter que gabacho en espagnol est un équivalent pour "américain pur souche" ou encore "yankee" ).
A modo de conclusión y en español : Campeón gabacho es una novela apasionante, un relato conmovedor. Me encantó la escritura de Aura Xilonen que usa sutilidad et poesía para describir la vida en lo más caótico. Esto es una hazaña producir un texto tan hermoso contando la indigencia total y la realidad de los inmigrantes mexicanos llegados a los Estados Unidos, a través de la mirada soñadora de su héroe Liborio. Esta novela es una maravilla.
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Quel dommage que je n'ai pas su m'accrocher au style d'écriture car il a l'air de renfermer un beau trésor. Cependant et malgré cette conviction, je n'ai pas réussi à me faire au style argot-parlé qui m'a demandé trop d'effort de concentration entrainant progressivement un abandon de cette lecture. Je re-tenterai à tête reposée.
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Coup de poing à la vie, coup de poing à l'écriture.
Une vie qui s'acharne à survivre. Une vie qui peu à peu trouve la joie de vivre.
Une écriture argotique et poétique, un roman à la limite de la littérature jeunesse, un livre attachant et dérangeant.
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Excellente surprise ce roman que j'ai choisi un peu au hasard. L'écriture est inventive et ébouriffante, l'histoire de ce "clandestino" est prenante, touchante et pour tout dire extraordinaire.
Bref le genre de bouquin qu'on quitte à regret, une fois la dernière page tournée.
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Un peu fastidieux dans l'approche mais un plaisir de lecture quand même, d'autant plus que les auteurs mexicains traduit ne sont pas si nombreux.
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Magnifique roman dont le héros, LIBORIO, un jeune mexicain exilé au péril
de sa vie au ETATS UNIS, nous raconte son quotidien , ses rencontres et ses
espoirs. Son langage est à l'instar des coups qu'il porte pour se défendre et
pour survivre : violent et agressif. Malgré tout, on est subjugué par ce récit
empli de poésie et de tendresse . C'est une très belle découverte que je vous
conseille de partager au plus tôt

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Si j'ai emprunté ce livre, c'est parce qu'il me fallait un nom d'auteur/d'auteure commencant par X. À la lecture du résumé, j'étais déjà un peu sceptique. Mais à la lecture du livre, mes doutes n'ont fait que se confirmer. Je suis restée totalement imperméable à ce style, ordurier, violent et à la créativité relative, que je trouve pour ma part inutile et surtout irrespectueux pour les lecteurs. La première moitié était une torture, vers le milieu, ca s'améliore pour finir en revanche sur une fin mielleuse qui ne passe pas avec le reste du récit. Bref vous l'avez compris j'ai passé un très désagréable moment.
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est-ce que l'écrivain est vraiment obligé d'ajouter une grossièreté à chaque phrase pour appuyer la violence de l'histoire?
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Enfant des rues, Liborio a fui à seize ans son Mexique natal et une pseudo tante maltraitante pour les Etats-Unis. C'est là que nous faisons sa connaissance, plus précisément dans les rayons de la librairie où il est employé, au noir, par un patron à l'humour méchamment humiliant qui ne déstabilise guère Liborio : il en a vu d'autres et il n'a pas non plus la langue dans sa poche... Ses journées s'écoulent entre le rangement des ouvrages en rayons, et l'observation des allées et venues de la "gisquette" de l'immeuble d'en face, qu'il n'est pas le seul à trouver très jolie. C'est d'ailleurs en volant au secours de son honneur que le narrateur connait un tournant dans sa vie. Voulant punir les "crevards" qui lui ont manqué de respect en lui mettant une main aux fesses, il subit un tabassage monumental avec un stoïcisme qui le rend célèbre, la vidéo de la bastonnade ayant été postée sur You Tube. L'invisible petit immigré suscite alors l'intérêt de divers samaritains et fait, surtout, la connaissance de celle dont il a défendu la dignité, Aireen.

"Gabacho", c'est d'abord un langage, un ton qui lui est propre, mélange d'argot, de poésie et de vocables savants, certes original, mais aussi un peu déstabilisant, car donnant des associations improbables, dont voici, pour vous donner une idée, un échantillon :

"... j'ai l'âme qui me pend des couilles"
"On se matérialise tous en démons écrasés par notre propre insolvabilité rachitique"
"J'avance, sybaritique"
"Des étoiles épineuses transpirent, diamantines"
"... le soleil s'ergastule"...

J'ai personnellement été gênée au départ par ce curieux cocktail, que je trouvais d'une part inadapté au propos, et d'autre part peu vraisemblable, venant d'un narrateur n'ayant connu qu'une scolarité rudimentaire, même s'il a eu l'occasion de dévorer, en cachette de son patron, quelques classiques de la librairie. Son caractère saugrenu focalisant sur le style, ce dernier, au lieu de servir l'intrigue, occulte l'histoire, les personnages.

Puis, au fil du récit et des péripéties tragi-comiques de l'attachant Liberio, la dynamique de la plume a fini par m'emporter, et j'ai réalisé que ce ton décalé était probablement une volonté de l'auteur pour, au-delà de tout souci de crédibilité, doter son texte d'une dimension caricaturale, lui donnant ainsi des allures de fable moderne, et créant un décalage finalement intéressant entre un propos terre-à-terre, dramatique, et la personnalité gouailleuse de son héros. N'ayant connu que la survie et ses règles intraitables, devenu dur au mal, méfiant, Liberio porte sur le monde l'acuité de son regard à la fois ingénu et aguerri. Il exprime aussi sa rage, son mal-être, les moments où il se sent comme en cage, le cerveau sur le point d'éclater, et le décalage entre ce qu'il vit et la façon dont il est perçu par les autres, qu'ils nient, en raison de son statut de clandestin, sa dignité, son humanité, ou qu'ils idéalisent son image, pour en faire l'étendard du pseudo altruisme qu'ils veulent exposer au monde.

Une lecture finalement plaisante...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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