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sur 210 notes
Une plongée émouvante dans la galère du jeune clandestin Liborio, mexicain venu essayer de goûter au rêve américain mais qui découvre plutôt un cauchemar. Je me suis vite attachée à ce jeune garçon qui fait tout pour s'en sortir, coûte que coûte. Emouvant mais drôle aussi. Un très bon moment.
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Si j'ai emprunté ce livre, c'est parce qu'il me fallait un nom d'auteur/d'auteure commencant par X. À la lecture du résumé, j'étais déjà un peu sceptique. Mais à la lecture du livre, mes doutes n'ont fait que se confirmer. Je suis restée totalement imperméable à ce style, ordurier, violent et à la créativité relative, que je trouve pour ma part inutile et surtout irrespectueux pour les lecteurs. La première moitié était une torture, vers le milieu, ca s'améliore pour finir en revanche sur une fin mielleuse qui ne passe pas avec le reste du récit. Bref vous l'avez compris j'ai passé un très désagréable moment.
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Le premier mot qui me vient est "époustouflant".
Une écriture moderne, fleurie, inventée, à la fois argotique et poétique.
On ressent les malheurs de Liborio, que j'ai eu l'impression de les vivre avec lui.
Le style narratif est inventif.
C'est tendre, drôle et innovant.
Ce n'est pas un coup de coeur mais c'était pas loin.
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Défi ABC 2022-2023
Un livre que j'ai failli abandonner... les premières pages, écoeurantes de bagarres, de grossièretés ont été difficiles à passer. Et puis je me suis surprise à m'attacher à ce gamin paumé, émigré , isolé, sans point de chute, malmené. Un regret sur l'épilogue, trop cinématographique à mon gré, néanmoins une excellente surprise.
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Le thème de ce roman n'est pas vraiment dans ma zone de confort : beaucoup de violence, pas spécialement gore, loin de là, mais il faut bien le dire, le personnage principal se bagarre souvent, il faut dire qu'il semble attirer la castagne, et quand ça va mieux, il se met à la boxe ! En général je n'aime pas trop le style argot parlé à l'écrit : rares sont les gens qui ne parlent qu'argot et en fait les auteurs accentuent l'argot pour communiquer aux lecteurs des éléments qui à l'oral passent par l'intonation, l'accent et pas seulement par le vocabulaire et la syntaxe. Souvent je trouve que le résultat a quelque chose qui manque de naturel, de spontanéité. Mais là, ça m'a plu ou en tout cas pas gêné du tout, j'ai beaucoup aimé le mélange d'argot vieillot et d'argot jeunes. On a tous en tête des expressions qui nous viennent de grands-parents et que l'on comprend plus ou moins. le personnage de Liborio, orphelin mexicain de seize ans, parti tenter sa chance de l'autre côté du Rio Grande, est très attachant. Sa façon d'aborder la vie et d'affronter les galères est pleine de philosophie même si ça ne le sert pas toujours (il faut dire que par moment il a aussi la naïveté de son âge). J'ai adoré son parcours littéraire : parti de zéro, il se met à lire tout ce qui lui tombe sous la main dans la librairie où il travaille (y compris le dictionnaire!). Comme il n'a pas sa langue dans sa poche, son langage (et celui de l'auteur) se retrouve émaillé de vocabulaire savant, à contre-emploi, mais pas à contre-sens. Son libraire de patron, bien plus grossier que Liborio, fait de son côté plutôt dans le néologisme. Ajoutez à cela un brin d'anglais et un soupçon de vocabulaire typiquement mexicain, et vous avez une vague idée de la langue de ce livre. Cela peut sembler ardu à lire, mais en fait il suffit de se laisser (em)porter par la langue, ce qui est d'autant plus facile qu'il y a du rythme. Il faut dire que la vie de ce jeune migrant n'a rien d'un long fleuve tranquille jusqu'à ce qu'il se pose dans un refuge. A partir de là, c'est plus calme, presque trop vers la fin que je trouve un peu trop fade à mon goût. Mais c'est peut-être parce que je n'aime pas trop les romances. C'est un excellent roman d'apprentissage très contemporain et pour un premier roman c'est un coup de maître ! Aura Xilonen est une auteur à suivre !
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Un de mes plus grands coups de coeur de ces dernière années. Autrice mexicaine inconnue mais une verve et une inventivité incomparable (bravo au traducteur).

Si on veut le résumer, du Michel Audiard chez les clandestins mexicains aux Etats-Unis. de l'amour sur fond de boxe et bien plus encore.

Un uppercut au menton !!!
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J'ai retenu ce livre d'Aura Xilonen grâce au challenge ABC : il me manquait un auteur dont le nom commence par un X. Selon Wikipédia, « Le mot "gabacho" est parfois employé de nos jours au Mexique pour désigner des personnes venant d'Europe, souvent dans le sens de mal éduqué, mal habillé. Il peut signifier aussi de manière plus générale un étranger […] » le roman se déroule dans le Sud des États-Unis, et si Liborio, le gabacho en question, n'est pas Européen, il est effectivement mal éduqué, mal habillé et étranger. le jeune garçon a fui le Mexique et il est passé au États-Unis dans des conditions dramatiques. Au tout début du roman, il tombe amoureux fou d'une très jolie fille. L'attention qu'il lui porte provoquera une bagarre qui sera largement diffusée sur les réseaux sociaux et qui attirera l'attention sur lui.
***
La narration au présent nous montre Liborio aux prises avec le Boss, un libraire au langage ordurier qui traite son employé comme un esclave. Il offre cependant au garçon (17 ou 19 ans, on ne sait trop) un gîte et la possibilité de lire ce qu'il veut. Mais la librairie est vandalisée, détruite, et Liborio se retrouve à la rue dès la 7e page… Une partie de son enfance, ses terribles aventures et sa vie dramatique de clandestin sont racontées dans les passages entre crochets et en italique. Je suis bien en peine de dire si la langue très riche et très originale qu'Aura Xilonen prête à Liborio est un atout ou un point faible : j'ai changé plusieurs fois d'avis au cours de ma lecture. le jeune homme s'exprime dans un mélange de spanglish, d'argot parfois désuet (la gisquette) ou contemporain, de verlan et de quantité de jurons et d'expressions scatologiques. Il a lu le dictionnaire et il emploie des mots savants, mais fréquemment à mauvais escient. Il construit des adverbes à partir de verbes ou de noms, il crée souvent des néologismes qui peuvent être aussi vulgaires que drôles, voire poétiques. Je salue le travail de la traductrice Julia Chardavoine ! Ce feu d'artifice se calme un peu au fil de la narration, mais sans disparaître. La rage de vivre du personnage attire la sympathie ainsi que sa naïveté et sa bonté sous ses airs de brute. J'avoue cependant que mon intérêt s'est émoussé vers la fin : j'ai trouvé que l'histoire perdait de sa force.
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Attention chef d'oeuvre !
"Pourquoi ces pingres d'écrivains, ils inventent rien de nouveau sous le soleil ? Juste des mots qui ont déjà été mis en boîte dans le dictionnaire" se demande le narrateur. Lui, la langue il la recrée, à sa sauce, en réinventant les mots ou en les employant à un certain escient: même déplacés ils donnent un sens nouveau à ses phrases. L'auteure est remarquable et la traductrice, Julia Chardavoine, ne l'est pas moins. En général et à de rares exceptions, j'ai beaucoup de mal avec l'argot littéraire mais là, la langue d'Aura Xilonen m'a complètement séduite.
L'histoire maintenant. Oui, il y en a une: une histoire de clandestino qui a réussi à traverser la frontière entre Mexique et Etats-Unis. Une histoire de douleur et qu'est-ce qu'il encaisse, Liborio ! Mais tout commence lorsqu'il défend l'élue de son coeur face à des voyous: la construction du récit se met en place en faisant intervenir à ce moment les protagonistes qui vont tous jouer un rôle dans sa vie. Pas de miracle mais des rencontres plus ou moins bienvenues qui vont orienter sa vie.
Aura Xilonen, Emile Ajar mexicaine... En sera-t-elle le Romain Gary?
A lire absolument.
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Véritable phénomène littéraire au Mexique où cette jeune femme de 19 ans obtient le plus fameux prix littéraire du pays et un succès foudroyant, en 2015
L' histoire d'un jeune qui traverse avec courage et pas mal de chance le Rio Grande pour rejoindre la » terre promise », les USA. le jeune Liborio est très sympathique et son histoire attachante si vous arrivez à la déchiffrer
Aura Xilonen fait le choix d'inventer une langue nouvelle , mélange d'argot , de verlan , de néologismes , en anglais ou en espagnol reprenant le langage de rue des quartier pauvres du Mexique. J' ai eu beaucoup de mal à passer les 50 premières pages , j'ai poursuivi car l'histoire était intéressante mais je n' ai pas réussi à aller jusqu'au bout. La traductrice avoue qu'elle a du inventer de nouveaux mots ex nihilo . L'ajout de mot savants que découvre Liborio dans un dictionnaire est parfois incongru, exemple anaphylactique employé hors de propos.
Bref, c'est comme traduire du San Antonio, l' humour en moins. A réserver , peut être , aux hispanophones . Sinon, à oublier
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Attention roman INCLASSABLE!
Un jeune mexicain, Liberio, vit dans le Sud des Etats-Unis comme la plupart des jeunes hommes comme lui, avec un micro boulot dans une librairie et le droit de se faire insulter par le Boss, en dormant dans des parcs façon clochard.
Méprisé par les uns, harcelé par les bandes de « ses pairs » et régulièrement passé à tabac par les flics qui lui volent ses économies, sa vie n'est pas un conte de fée.
Malgré tout, il tombe raide amoureux d'une jolie jeune fille Aireen, insaisissable.
Un jour, une ex journaliste filme son passage à tabac, et le voilà propulsé dans une autre dimension…
Ce n'est pas avec légèreté que j'ai qualifié ce roman d'inclassable. Je sais que, pour les critiques professionnels, ce mot est rempli d'un vide équivoque qui leur évite de froisser soit une maison d'édition commerciale qui est sortie de sa zone de confort soit parce qu'ils ne savent pas comment dire à un auteur que c'est du flan.
Perso, j'ai acheté le livre avec mes sous et mon employeur n'a rien à voir avec mes critiques donc je peux le dire: c'est un roman inclassable, une comète cultissime que je vais pieusement ranger dans mon rayon « île déserte » entre Toole « coup pour coup » et Salinger « l'attrape coeur ». Mais je reconnais que je vais avoir du mal à le vendre auprès de mes ami.es tant il est spécial et sublime en même temps.
Si vous voulez lire une fois dans votre vie un roman qui ne ressemble à aucun autre, alors mon conseil tient en un mot: foncez!
Quand je pense que je l'ai acheté par hasard pour finir mon Challenge ABC (j'étais bloquée sur le X et ne voulais pas lire d'auteur chinois, c'était la seule alternative de mon libraire: encore et mille fois merci!).
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