Le jardin d'Epicure : Regarder le soleil en face

On ne se fait pas de nouveaux vieux amis.

Si j'avais été citoyen de l'Athènes antique vers 300 avant JC (une époque souvent appelée l'âge d'or de la philosophie) et sujet à un accès de panique ou à un cauchemar liés à la mort, vers qui me serais-je tourné pour dégager mon esprit des affres de la mort ? Sans doute aurais-je dirigé mes pas vers l'agora, où de nombreuses écoles de philosophie importantes étaient situées. J'aurais ignoré l'Académie fondée par Platon, à présent dirigée par son neveu Speusippe, et le Lycée, l'école d'Aristote, jadis disciple de Platon, mais trop éloigné sur le plan philosophique pour devenir son successeur. J'aurais ignoré les écoles des stoïciens et des cyniques et les philosophes ambulants avides de recruter des étudiants. A la fin, je serais arrivé au jardin d'Epicure, et c'est là sans doute que j'aurais trouvé de l'aide.

Une des formules favorites de Nietzsche est amor fati (aime ton destin) : en d'autres termes, crée un destin que tu peux aimer.

"l'isolement n'existe que dans l'isolement, une fois partage il s'évapore "

Maintes fois, j'ai personnellement trouvé du réconfort dans la pensée que les deux états de non-être - avant la naissance et après la mort - sont identiques et que le second gouffre d'obscurité nous inspire un tel effroi alors que nous sommes si peu concernés par le premier.

La prise de conscience de la mort peut devenir une expérience révélatrice, un catalyseur puissamment utile pour effectuer des changements de vie majeurs.

Térence, dramaturge romain du IIe siècle, offre un aphorisme d'une importance capitale dans le travail interne du thérapeute : Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger.

C'est seulement ce que nous sommes qui importe vraiment. Une bonne conscience, dit Schopenhauer, signifie davantage qu'une bonne réputation.

Une des formules favorites de Nietzsche est amor fati (aime ton destin) : en d'autres termes, crée un destin que tu peux aimer.

Je parvins à lui faire comprendre clairement sa propre attitude en citant Otto Rank, un des collègues de Freud, qui disait : "certains refusent le prêt de la vie pour éviter la dette de la mort".