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Quel bonheur de pouvoir enfin découvrir la France l'autrice multiprimée Kazumi Yamashita qui officie depuis les années 80 ! aussi bien en shojo qu'en seinen. Avec Land, Mangetsu met les petits plats dans les grands avec une belle édition à prix raisonnable mettant à l'honneur le fantastique folklorique du titre. Un petit coup de coeur pour ma part.

Série terminée en 11 tomes au Japon, Land est paru là-bas dans le célèbre magazine seinen Morning de Kodansha. Pourtant quel plaisir d'y retrouver tous les codes des shojos d'aventures des années 90, comme ceux de Chie Shinohara, Yumi Tamura, Clamp et j'en passe. C'est beau, c'est intriguant, c'est fouillé psychologiquement et le décor est très réussi. On adore !

Le prix du tome m'avait un peu refroidie dans un premier temps, c'était avant de voir la bête. Avec ses 300 pages, sa couverture cansonnée et sa frise au dos, on se dirige vers une fort jolie collection, avec peut-être juste un papier dont je ne suis pas fan et des pages couleurs absentes qu'on aurait bien aimé avoir. Mais je suis ravie de l'objet que j'ai entre les mains.

Mélangeant astucieusement histoire de folklore, tradition et superstition, l'autrice nous emmène au sein d'une communauté vivant enchâssée dans les montagnes sous le regard omniprésent de 4 divinités représentées par 4 immenses statues qui semblent veiller sur eux mais qui les gardent prisonniers en fait. Nous suivons Ann, une petite fille dont le père travaille pour les plus hautes instances de cette communauté en tant que sorte de conseiller spirituel et acupuncteur. Il a dû des années plus tôt abandonner son autre fille car les enfants multiples sont un signe de malheur chez eux et de dépit s'est crevé les yeux. Ils vivent tranquillement leur petite vie, avec une Ann très vive et curieuse, jusqu'au jour où le père de ses camarades atteint 50 ans, leur « âge limite » et meurt.

J'ai beaucoup aimé plonger dans les multiples mystères de cette communauté en huis clos où une petite fille découvre les secrets qui l'entourent et cherche à les percer de toute la fougue de sa jeunesse. La narration de l'autrice est ultra efficace et immersive. Elle joue sur des thèmes connus du folklore japonais comme le sacrifice des enfants, les communautés en huis clos, les croyances en des kamis et autres divinités. Elle dépeint d'ailleurs une société à l'ancienne plus vraie que nature dans cette campagne si proche de la montagne et donc encore un peu sauvage où les croyances anciennes sont très fortes et dictent leur vie à tous. C'est particulièrement efficace.

Ann est en plus une héroïne des plus entraînantes avec son fort caractère, son imagination et sa curiosité. Son père lui a offert l'opportunité d'être un esprit libre et elle s'en est pleinement saisie. On prend donc un vif plaisir à la suivre dans ses enquêtes. Il lui arrive d'ailleurs de sacrées aventures et elle sera très curieuse de savoir ce qu'il y a au-delà des montagnes protégées par les kamis, lieux inaccessibles et sacrés en quelque sorte, interdit d'accès. Un classique toujours efficace ça, il suffit de bloquer l'accès à un endroit pour le rendre des plus attirants. Ça fonctionne à merveille. Ann va donc se confronter à la vie qu'on lui offre et chercher à tracer le chemin de la vie qu'elle veut, elle.

Je ne peux pas en dire trop sur l'univers en revanche car c'est l'élément de l'histoire qu'il est bon de découvrir par soi-même. Sachez juste qu'il est fascinant, riche mais pas complexe et qu'on devine plusieurs des surprises qui apparaissent sur le chemin de Ann, mais on prend plaisir à voir nos hypothèses validées et à découvrir ainsi des lieux, pratiques, personnages qui changent un peu de l'ordinaire. C'est vraiment une ambiance hommage aux shojos fantastiques et ésotériques des années 90 que j'ai tant affectionnés autrefois et que je me plais à retrouver ici.

En plus, le trait de la mangaka est superbe ! Il offre de belles planches éclatées, à la Moto Hagio ou Kazuo Kamimura, pour célébrer les sentiments complexes des personnages. Elles dégagent d'ailleurs quelque chose de très rétro dans leur composition. Les décors sont soignés, les éléments du folklore : tenues, masques, objets, créatures, sont bien présents. J'adore le travail effectué sur le regard, aussi bien la perte de celui du père qui reste pourtant très observateur, que celui incisif et visionnaire parfois d'Ann. Il y a de très beaux jeux de composition dessus. Enfin, le huis clos un brin oppressant et impressionnant procuré par la présente de ces statues géantes est magiquement rendu. C'est dramatiquement sombre et inquiétant derrière cette petite vie tranquille à l'ancienne.

Agacée un peu par la com' trop présente du patron de Mangetsu sur X, j'ai failli ne pas acheter cette série. Heureusement des lecteurs fins connaisseurs des mangaka importantes m'ont pointé Kazumi Yamashita et je suis ravie de les avoir écoutés car cette lecture est un petit coup de coeur. J'ai tout aimé des dessins modernes rendant hommage à l'ambiance rétro des shojos d'aventures des années 90 et des compositions de mangakas cultes des années 70, en passant par ce récit mystérieux dans lequel on va pénétrer, s'engluer et tenter de sortir aux côtés d'une héroïne pétillante et courageuse, proactive et entraînante. Je n'ai pas vu passer le temps et à peine refermé que j'aimerais avoir le tome 2 pour me jeter dessus ! Beau, entêtant et fascinant.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Il me tardait de découvrir cette série fantastique car je n'ai pas arrêté d'en entendre parler en bien, même trop.
Ce qu'on ne peut pas enlever à cette oeuvre est le soin apporté à l'esthétisme de l'histoire dans sa globalité. L'écriture est maîtrisée avec brio, on sait où on va, c'est une histoire philosophique prenante et intense qui vous fera réagir au cours de votre lecture. Elle ne vous laisse pas indifférente çà c'est sur.
L'univers graphique est également de toute beauté. On pénètre dans ce monde inconnu, simple, qui a l'air idyllique mais tout en étant inquiétant, mystique et troublant, grâce aux planches plus belles les unes que les autres.
J'ai donc beaucoup aimé cette interrogation théologique, qui nous fait réfléchir et qui nous fait nous poser les bonnes questions sur le sens des mots « vie », « liberté » et « endoctrinement ».
Ce tome 1 pose donc les bases d'une bonne histoire solide sur l'étrangeté culturelle qui mérite qu'on s'y intéresse, mais je n'ai pas non plus trouvé que c'était « le chef-d'oeuvre » intersidéral dont beaucoup parle. Il se positionne au-dessus de certaines lectures que j'ai pu lire mais reste en-dessous d'autres également, mai cela reste mon ressenti. A confirmer avec ma lecture du tome 2, voir si je change d'avis.

Note T.1 : 5/5.
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📚Sutekichi vit dans une communauté encerclés par 4 Kamis, dieux protecteurs mais omniprésents. Alors que sa femme vient de mourir en donnant naissance à des jumelles, la coutume lui impose de sacrifier l'une d'entre elles pour préserver la survie du village. Après moult hésitation, il fait son choix et l'abandonne dans la forêt en lui laissant un prénom : Anne. Ne supportant pas cet acte, le père de famille se crève les yeux sans remarquer que celle qu'il a abandonné vient d'être agrippée par un aigle. Disparaissant dans le ciel, elle ne réapparaitra que 8 ans plus tard ...

🖊Land de Kazumi Yamashita est une oeuvre riche exploitant à merveille les peurs et les croyances d'une population isolée de tout. Si la série, prévue en 11 tomes, devra en apporter la confirmation, on peut presque parler de coup de coeur tant le récit de Kazumi Yamashita est mené de main de maitre(sse). Prenant pour origine une tragédie familiale, la mangaka multiplie les mystères en créant un "monde" énigmatique maintenu par des superstitions ancestrales. La sobriété du dessin laisse une place prédominante à l'expressivité des personnages tout en préservant son inventivité dans une mise en page variée et efficace. Une excellente découverte.

🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/land-ya..
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« Land », j'en entendais parler depuis son acquisition chez Mangetsu. Tout le monde l'attendait mais je n'en savais pas grand chose. J'avoue suivre beaucoup moins l'actualité manga qu'auparavant. Je m'en détache de plus en plus. Peut-être l'âge mais heureusement, je n'ai pas encore 50 ans, l'âge de la fin de vie dans « Land ». Donc oui, j'ai craqué à la sortie du manga. Je suis faible et curieux.
~
Immersion totale dans un univers où la technologie n'est pas de ce monde. On est des siècles en arrière… ou pas puisque nous ne savons rien de ce monde.
On se trouve dans un village qui survit au fil des années et des saisons, le tout protégé par des statues géantes… C'est vrai, ça peut faire flipper. Réalité ou embrigadement de masse ?
Il est évidemment bien trop tôt pour avoir les réponses aux nombreuses questions qui nous submergent à la lecture de ce premier tome !
Je n'ai pas vu les 362 pages défiler tant j'étais happé par l'intrigue de « Land ». J'étais à fond et je suis déjà impatient de lire le tome 2 qui sortira le 14 février.
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Ce premier tome m'a happée dans son univers folklorique et intrigant. Les personnages évoluent dans un contexte proche de la fantasy : mêlant habilement époque médiévale et mythologie, posant les cadres d'un monde surprenant.

J'ai hâte de voir ce que va nous proposer la mangaka pour la suite.
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Il doit faire un sacrifice... Un père de jumeaux en bas-âge doit sacrifier l'un de ses deux enfants afin de préserver son village de la sécheresse.

Sous l'impulsion d'un prête, Sutekichi, fou de douleur, emmène donc l'une de ses progénitures en sacrifice à la montagne. Peu après, il se privera de la vue en guise de châtiment pour son acte.

Huit années ont passés dans Notre Monde. Les habitants coulent des jours relativement calmes sous la crainte des Kamis, d'imposantes et effrayantes statues placés aux quatres points cardinaux. Les habitants vivent sous la contrainte de superstitions et de traditions qui impose parfois des sacrifices. Parmi eux, An s'avère être une enfant plutôt curieuse qui s'interroge sur ce qu'il y a au delà de la montagne. Sa rencontre avec un féroce enfant sauvage va la pousser à braver les interdits et à découvrir l'Autre Monde...

Les éditions Mangetsu continuent d'étoffer leur catalogue avec un titre singulier et fort : Land de Kazumi Yamashita. Ce manga a reçu le prestigieux prix Osamu Tezuka et s'est conclue au Japon avec le onzième tome. C'est donc une série phare, complète et finie qui arrive dans nos contrées et qui nous permet de découvrir pour la première fois le travail de la mangaka Kazumi Yamashita? une dessinatrice prolifique au Japon depuis les années 80.

Ce premier tome de Land va agréablement vous prendre au dépourvu. Seinen de caractère, Land est un titre hybride entre le manga historique et le thriller fantastique qui se fond dans un climat d'oppression superstitiueuse et la soif de liberté. Land fait partie de ces manga qui savent s'affranchir des genres et des étiquettes pour s'imposer et proposer sa propre identité.

Dans un semblant de Japon féodal, une communauté de villageois mène un quotidien de labeur et de prières adréssés aux dieux ici matérialisés par d'immenses statues perchés sur les quatres points cardinaux, les Kamis dont l'ombre suscite protection et crainte.

Dans cette ambiance déjà oppressante, des sortes de prêtres, chamaniques, affublés de masques d'animaux entretiennent les traditions et les croyances avec parfois quelques sacrifices à la clé suivant le résultat des rituels. Dans cette communauté, quelques personnages se détachant comme Ann, une jeune fille qui a soif de liberté, son père , aveugle, fidèle aux traditions mais qui ne se remet pas d'avoir sacrifié l'un de ses enfants et enfin un étrange sauvageon qui vient s'attaquer aux nobles et qui voue à Ann une certaine aversion.

Land est un manga immersif qui vient vous emprisonner dans les recoins ritualisés de cette communauté, cet étrange monde sans nom dans lequel les villageois ne doivent pas franchir les montages au délà des Kamis, ces statues titanesques et funèbres. Kazumi Yamashita signe un manga dont l'intrigue sombre rappelle certains huit-clos du réalisateur Night Shyamalan (durant sa meilleure période). Kazumi Yamashita fait contraster la froideur d'un village et ses environs figé dans le temps et animé par une touche de rituel dont on ne sait avec certitude où se situe la frontière entre le fantastique et la superstition avec le regard étoilé de la petite Anne qui distille doucement mais surement une envie de liberté et une envie de s'affranchir d'un climat de plus en plus oppressant.

La dessinatrice qui était surtout spécialisée dans le shojo signe ici une série en rupture de tons porté par une narration solide qui priilivégie souvent le non-verbal. Dans une nuit inquiétante, quoi de plus angoissant que de voir ces immenses statues qui brisent l'horizon sous le regard pourtant vaillant de notre héroine. Autre élément flippant, les prêtres et leurs masques animaliers grotesques , à la fois gardiens et bourreaux du village..., qui fond respecter les traditions mais dont le visage masqué annonce forcément secrets et dissimulations.

Le dessin est inquiétant mais il est aussi gracieux avec des notes shojo dans le dessin de certains personnages. de plus, la mangaka met surtout en valeur l'inquiétude soulevé par les croyances avec une bonne utilisation des choix de plans sans non plus utiliser l'horreur ou une forme exacerbé de brutalité. le rythme est posé mais loin d'être dénué de rebondissements comme le montre la dernière planche. Attention, ne vous divulgachez pas la surprise comme l'imbécile derrière ces lignes. Vous vous priverez d'une bonne surprise...

A la lecture de ce premier tome, Land annonce une série profonde, inquiétante , flirtant avec le fantastique maquillé ou pas derrière les croyances, une intrigue passionnante qui va apporter son lot de questions et de réponses autour d'un même axe : l'envie de découvrir ce qui se cache de l'autre côté de la montagne...
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Voilà une nouvelle série fascinante, étrange, emplit de mystères, et surtout très prometteuse qui nous entraîne facilement tout au long de ces près de 370 pages. le graphisme est plutôt agréable, on s'y fait bien, et certaines planches sont superbes. Ann est une jeune fille touchante, curieuse, volontaire, à la recherche de la vérité, qui veut dépasser les coutumes et les croyances de l'endroit où elle vit. Les trois personnages : elle, son père et sa tante sont très intéressants, et on s'attache facilement à eux. C'est aussi un peu comme s'ils opposaient des façons d'êtres.
Nous avons tout à découvrir de ce monde, et nous avons froid dans le dos par moment, avec certaines coutumes, tout en apercevant la rationalité derrière certains points. Mais c'est un monde qui sous ses apparences peut se révéler cruel, sans pitié, où si vous déviez de la « normalité », ça se paye. C'est un monde où des enfants sont abandonnés en sacrifices, où les gens ayant atteint 50 ans atteignent le mandat céleste, un bien joli terme pour dire qu'ils ont assez vécu, qu'il est temps de mourir. le tome 2 se fait déjà attendre impatiemment (ça tombe bien maintenant il est là).
« Land » est édité par Mangetsu, elle sera terminée en 11 tomes. Nous sommes fixés, c'est fini au Japon. de quoi, peut être rassuré ceux qui craindraient de se lancer dans une autre série longue.
Elle nous est confectionnée par la mangaka YAMASHITA Kazumi qui a bien installé l'ambiance, les personnages.
La couverture est à l'image de la série, fascinante et perturbante elle aussi. Je ne peux m'empêcher de m'arrêter aussi sur comment est écrit « LAND » et tous les détails dans chaque lettre.
Leur communauté s'appelle « Notre Monde ». le début nous montre l'étendu de la cruauté, Sutekichi, se présente devant un étrange personnage. Nous en croiserons plusieurs avec des têtes d'animaux, cela crée un certain malaise, une certaine différence, mais est-ce juste un humain qui porte une tête d'animal ? Il arrive avec ses deux jumelles, après avoir perdu sa femme, morte en couche, mais cela ne suffit pas.
On lui somme d'en sacrifier une. Ces êtres qui semblent venus d'ailleurs sèment les bénédictions et malédictions et ainsi le chaos.
Sutekichi travaille en plus pour eux, pour des hauts cercles, ce que nous formalisons plus tard. Il a accepté son travail sans broncher, sans forcément être totalement en accord, mais il l'exécute. Bien que cette fois, il va s'infliger quelque chose, c'est assez choquant, et pas véritablement explicité.
Sa soeur semble froide, dure, suit les coutumes, mais ce sont plus des apparences qu'autres choses. C'est à travers elle, beaucoup, que nous et Ann apprenons à connaître ses coutumes. Elle se soucie du bien-être d'Ann. Elle a choisi une vie tranquille, de détourner les yeux, de tout faire pour qu'on la laisse tranquille, mais de ne pas s'impliquer non plus de trop. Quant à Ann, elle représente celle qui défie l'existant, celle qui veut comprendre, celle qui veut voir au-delà de leur monde, de la montagne. Après le début, nous la retrouvons vite quelques années plus tard alors qu'elle est une jeune enfant. D'ailleurs son père est très large avec elle, il veut qu'elle s'amuse, profite de la vie et n'est pas pressé qu'elle connaisse les coutumes.
Sous ce panel, nous avons d'autres vies qui se déroulent, nous voyons aussi des différences de niveau et de considération, certaines scènes en deviennent choquantes. D'autres sont perturbantes ou encore énigmatiques.
Nous verrons entre autre un jeune homme, Kazune, très mystérieux. Et un autre drôle de personnage qui va amener d'autres choses, mais cette partie je vous laisse la découvrir entièrement. Quand on la voit, ceux qui ont l'habitude auront sans doute très vite des soupçons.
Il y a des scènes aussi énigmatiques que sublimes, comme avec l'aigle. Il y aussi les kami qui semblent autant veiller sur le peuple, sur la montage, que de surveiller les gens.
C'est fluide à lire et donne envie d'en savoir plus.
Et vous, avez-vous envie et oserez-vous découvrir cet univers ?

Avis express : Bonne lecture fortement prometteuse. C'est prenant, entraînant, de belles réflexions, de beaux dessins.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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J'ai aimé :

Le concept de mort “naturel mais inéluctable” à 50 ans. Ça sent la gestion de population en temps de crise.

Les Kamis aux 4 coins de l'espace pour le limiter qui font bien flipper et occupent bien leur poste de garde fous. La gestion de la population par la peur on connaît ! Les masques des officiels sont inquiétants aussi. Ça m'interroge sur les costumes traditionnels impressionnants. L'objectif était d'inquiéter la population ou une représentation des forces naturelles qui mettaient régulièrement les humains à l'épreuve ?

Tu sens encore que les puissants n'ont pas à respecter les mêmes règles que les gueux.

Le père qui se rebelle contre le système (un peu). Il met un caillou dans la chaussure du système en éduquant sa fille libre. Elle ne pense qu'à transgresser les limites, faire péter le cadre et aller de l'autre côté des Kamis.

Comment les croyances influent sur ta perception du monde, la réalité c'est un concept assez fluctuant quand même.

Le dynamisme de l'histoire, ça court de partout. On sent que le système bien huilé jusque là déraille.

La thématique du sacrifice pour garantir la survie d'un groupe est assez récurrente dans les mangas, comme un témoin d'une histoire difficile dans un environnement pas des plus doux au Japon. Mais il se pourrait que ce manga ne parle pas d'un temps si éloigné…

Le cliffhanger à la fin !

J'ai moins aimé :

La structure à cause de l'agitation n'est pas très claire, c'est compliqué de faire un résumé.
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Ce manga est d'abord très épais. C'est la première chose dont on se rend compte quand on le voit. Et franchement, je pense qu'on aurait peut-être pu le raccourcir. Il y a quelques longueurs.
Je dois avouer que j'ai été un peu déstabilisée par le graphisme (les hommes à têtes d'animaux, tout comme la manière de dessiner le reste). Mais l'histoire se tien et se termine sur un bon cliffhanger. Mais je ne suis pas sûre de lire la suite à cause de ces longueurs.
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La grosse nouveauté des éditions Mangetsu pour ce mois de janvier 2024, qu'ils ont bien surhypés. J'étais donc curieux de découvrir ça, mais j'y suis aussi allé avec pas mal d'attentes.

En tout cas l'initiative de la mangaka et/ou de l'editeur japonais de commencer par un énorme tome 1 (il a la taille d'un tome double) est très chouette, ça permet de bien prendre le temps de poser l'univers de la série, au lecteur de s'en imprégner, et de pouvoir conclure le tome une fois que de gros twists arrivent pour bien rendre curieux de la suite.

Ce tome un est en tout cas très chouette à découvrir. J'aime beaucoup qu'on suive quasiment tout du point de vue de la jeune héroïne. On découvre un monde en vase clos dont on apprend les règles plus ou moins étranges petit à petit, c'est rempli de mystères intrigants, on sait jamais si ça va aller jusqu'à du pur fantastique ou non, et on a régulièrement des révélations surprenantes qui remettent plein d'éléments en cause et qui rajoutent plein de questionnements à ceux qu'on avait déjà. C'est donc hyper efficace narrativement, on a hâte de découvrir où tout ça va nous mener, d'en savoir plus et d'avoir les réponses à nos questions.

En plus le style graphique de l'autrice est très sympa. J'aime bien son encrage à la plume un peu fragile qui n'essaye pas d'être toujours nickel, et j'aime bien ses persos d'enfants et l'héroïne en particulier qui ont régulièrement des visages très réussis avec des expressions de visages très vivantes. J'aime également comment il y a parfois des éléments avec un encrage au pinceau et des niveaux de gris en lavis (mais qui ont quand même le rendu des trames, j'ai aucune idée de comment c'est fait techniquement mais c'est très réussi), c'est très beau et ça créé de chouettes contrastes avec le reste des dessins.

Bref, un récit plein de mystères très accrocheur. Je recommande et j'ai hâte de découvrir la suite.
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