Maribas ou les balles bondissantes

Ubuesque ou Kafkaïen j'hésite encore...

Le jour où Dan aperçoit un homme qui lui ressemble, ce dernier aidé de sa compagne Emma, va mener une enquête sur cet inconnu. Seul indice "Maribas"...

À la lecture des premières lignes je me suis dit mon Dieu cet homme est complètement fou...et puis j'ai compris. Pas fou non, simplement pataphysicien.
Je pense que je n'avais plus lu d'oeuvre de ce genre depuis mes cours de littérature.

J'ai apprécié la prose de cet écrivain surréaliste.
Alors que le temps passait, les pages ont défilés, m'entraînant dans cette quête.
J'ai été surprise par la dualité des dialogues: absurdes et émouvants.
Je m'explique, les protagonistes, Dan et Emma, sont en symbiose totale, ces deux personnages se comprennent d'un seul regard et cela m'a touché. En revanche ils sont complètement cintrés. Je les adore.

Si le style décalé de l'auteur n'est pas fait pour tout le monde, les amateurs de Jarry ou Ionesco pour ne citer qu'eux, y trouveront certainement leur compte.

Vers le Cercle du Livre Précieux ?

Maribas ou les balles bondissantes est un roman improbable et conçu pour dérouter, titiller, frustrer, émoustiller, et dérouter encore. Je n'en résumerai pas l'intrigue car 1° la moindre révélation serait un spoiler, et nous savons tous que divulgacher (si si, tel est le mot recommandé à qui veut éviter les anglicismes) est désormais sur la liste capitale des péchés officiels du lecteur impénitent ; 2° l'intrigue est irrésumable ; 3° l'essentiel est ailleurs ; 4° libre à chacun de choisir tout ou partie des trois raisons précédentes.
Il sera beaucoup plus pertinent d'évoquer alors les divers ingrédients que l'auteur a rassemblés pour la confection de cet élixir littéraire aux vertus encore indéterminées… Il en donne lui-même, comme pour toute recette qui se respecte, la liste, sans doute non exhaustive – il faut bien conserver des secrets, comme on le sait bien à Atlanta – au début de l'ouvrage. Amour, sexe, violence, mystère, suspense, action, humour…L'essentiel est donc là, dans ce cocktail au dosage aussi subjectif que celui d'un mojito servi dans un pub irlandais. Et encore dans le ton, dans la distance espiègle et variable que le narrateur entretient avec son récit, tantôt assumant sa gaucherie pour mieux révéler ce qu'elle a de provocateur, tantôt s'essayant à des immersions dans les eaux infernales de la poésie érotique ou de la magie la plus médiévale héritée du Grand Albert.
Mais c'est bien sous le signe d'Aloysius Bertrand que se place avant tout Maribas ou les balles bondissantes, sous le signe d'un romantisme noir et fantasmatique, qui rappelle certains contes d'Hoffmann. Un Hoffman post-psychanalytique qui nous ferait entrer dans l'immeuble hitchcockien de Fenêtre sur cour et se laisserait tenter ici ou là par les sirènes panées de l'Absurde…
Le seul reproche que l'on pourrait formuler au sujet ce roman, qui s'engage délibérément sur les chemins de traverse, c'est de se montrer parfois un peu trop pressé, lorsqu'on aimerait plutôt prendre le temps de flâner davantage entre marais de l'inconscient et forêts séculaires… Il n'en reste pas moins que c'est une lecture que tous ceux qui savent échapper aux modes littéraires ne doivent pas hésiter à entreprendre.

Voici un bouquin complètement décalé ! Je ne saurais dire si ce sont les deux personnages qui sont complètement barrés ou si c'est moi qui n'ai pas compris grand chose mais je l'ai lu de bout en bout sans le moindre instant de lassitude. le personnage, Dan, qui se retrouve face à un personnage qui lui ressemble, c'est un mélange entre le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde et le fameux « ceci n'est pas une pipe » de Magritte. C'est à la fois surréaliste et un brin ésotérique. Avec Emma, le tout devient diablement sensuel.

J'ai aimé les nombreuses références littéraires. On baigne dans l'univers d'Aloysius Bertrand et je retrouve cet auteur que j'aime beaucoup et dont on ne parle pas suffisamment. Bref, c'est complètement loufoque mais ai-je aimé ? Non, j'ai adoré !

Merci à Jean Yanaudel de m'avoir accordé sa confiance et d'avoir attendu ma critique.
Lien : https://promenadesculturelle..

Croyez-vous aux coïncidences ?

Les deux personnes que nous suivons dans ce court livre, eux, n'y croient pas.
Nous les accompagnont pendant qu'ils tentent de résoudre le mystère qui se cache derrière le mot "maribas".

Malgré le fait que cette histoire soit courte, le suspens et l'intrigue sont présents du début à la fin.

L'auteur nous met en prime deux petits "bonus" liés à l'histoire ainsi qu'une "pause" pour nous laisser le choix de finir nous nous-mêmes le livre ou de le finir comme l'auteur l'a écrit.

Ce procédé n'est pas commun et j'ai trouvé ça génial de nous laisser le choix. (Personnellement, j'ai fais ma curieuse et j'ai lu jusqu'à la toute fin !)

Pour une lecture simple et rapide, il sera idéal !

Dérangé. Dérangeant.
Mystérieux. Minutieux.
Délirant. Délassant.
Comique. Communicatif.
Symbolique. Symbiotique.
Onirique. Onanique.
En un mot ? Jouissif.

J'ai beaucoup apprécié la forme de ce court roman, son étrangeté assumée, son côté totalement barré mais avec une intrigue solide, des personnages attachants et une vraie réflexion. merci pour cette découverte.

Onirique, baroque, cabalistique, fascinant.
Voilà ce qui vous attend à la lecture de Maribas ou les balles rebondissantes.

Dès la lecture des premières pages, j'avais l'impression d'ouvrir une porte donnant sur la treizième dimension et c'était jouissif !

Un style littéraire très recherché et hétéroclite à mi-chemin entre Boris Vian et Raymond Queneau, une certaine habilité à manier les genres. Ingénieux !

Malgré quelques maladresses, j'aurais souhaité que cette courte oeuvre m'embarque encore pour cent pages de plus !

Bravo !

J'ai adoré ce livre. Il est humoristique, gentil et doux, absurde, et aussi bien pendant la lecture qu'après, j'ai été complètement détendue et souriante. Les problèmes de la vie pouvaient être approchés avec humour et relativisés - et ça n'a pas changé depuis !


L'histoire, le thème
Emma et Dan mènent une vie amoureuse et amusante, dans laquelle il se passe des choses étranges… est-ce que ce sont des coïncidences ? Est-ce que les coïncidences existent ? Voilà le thème, qui n'est pas du tout approché de façon sérieuse.


Personnages
Emma et Dan sont amoureux, mais ils s'aiment aussi vraiment (la plus grande discussion entre eux tourne autour d'une paille dans un milkshake). Ils sont jeunes et ont cette légèreté, cette insouciance des jeunes couples heureux qui ne connaissent ni grisaille ni routine, mais découvrent tout, ensemble et enthousiastes. Ils sont heureux avec ce qu'ils ont et ils sont surtout très gentils.
Les autres personnages sont différents, surprenants.


Le style
est unique, hétéroclite et très beau. Il a tout pour permettre d'échapper aux problèmes, aux frictions, aux conflits peut-être aggravés en cette période stressante de covid. Non seulement le livre permet d'échapper à nos soucis pendant la lecture, mais il nous permet de les relativiser pour de bon.
Car l'humour est absurde (certains l'appellent ubuesque, ou style 'Pataphysique), et cela nous oblige à sortir de notre façon de penser habituelle - ça fait du bien, ça fait relativiser !

En plus, et sans jamais oublier l'humour absurde, Yanaudel expérimente avec toutes sortes de styles (roman de gare, érotisme, détective, un zeste de thriller, un peu d'occultisme, un club de poètes, légende). En même temps, il se moque gentiment, de façon absurde, de tous ces styles.
Yanaudel se moque aussi de lui-même comme auteur (ne le prenez pas au sérieux là non plus). Et bien sûr, tout au long du livre, il se moque également un petit peu du lecteur. Tout cela fait rire, sourire, c'est rafraichissant.


Bande dessinée
Selon Jean Yanaudel, le livre pourrait / aurait pu être un film (série B selon lui, bien sûr). Je connais assez bien le monde de la bande dessinée et je pense que ce roman pourrait résulter en une très jolie BD. Il a tout pour en tirer de très belles images (p.ex. en noir et blanc, très expressif), il y a tout plein de belles scènes surprenantes, vivantes, amusantes qui iraient bien dans une BD. Donc, dessinateurs en manque d'inspiration ou de scénariste, lisez Maribas ou les balles bondissantes !


Auteur indépendant
J'aime bien découvrir des auteurs indépendants. Les auteurs indépendants sont plus libres et peuvent se permettre d'être très originaux. Souvent, ils ont beaucoup d'humour.
Le revers de la médaille est que leur style n'est souvent pas bien développé (scénario, utilisation de la langue française). Pas ici. Jean Yanaudel a vraiment bien travaillé son texte, le style est harmonieux, il y a peu de fautes d'orthographe. le roman aurait pu être revu et corrigé par une maison d'édition, on n'aurait pas vu la différence.
Tout cela sans compter la très belle présentation !