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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Des histoires d'amour en nouvelles, jamais simples mais jamais hors du commun non plus... J'ai beaucoup aimé l'écriture, j'ai lu ces nouvelles en un mois, en lisant une de temps en temps.
Je pense ne pas en garder un souvenir inoubliable, mais le moment de lecture est agréable !
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Nous avions découvert Richard Yates grâce au film de Sam Mendès en 2008. Depuis lors, les éditions Pavillons Laffont rééditent les romans et les nouvelles de ce grand auteur américain. « Menteurs amoureux » est un recueil de sept nouvelles portant sur les ratages familiaux et amoureux. le désespoir des personnages se noie bien souvent dans l'alcool, comme ce fut le cas pour Yates lui-même. D'ailleurs, sa vie se retrouve dans les différentes nouvelles : son enfance après le divorce de ses parents auprès d'une mère sculpteur sans talent (« Oh, Joseph, je suis si fatiguée »), sa participation à la deuxième guerre mondiale (« Une permission exceptionnelle »), son travail de scénariste (« Et dire adieu à Sally »).

L'incompréhension, l'incommunicabilité entre les êtres sont au coeur de l'oeuvre de Yates. Les désirs des uns semblent toujours entraver la vie des autres. Dans « Menteurs amoureux », Warren Mathews obtient une bourse d'étude pour aller vivre à Londres. Il s'y installe avec femme et enfant. Mais son épouse ne trouve pas sa place, ne s'épanouit pas. Elle finit par repartir aux États-Unis. Dans « Oh, Joseph, je suis si fatiguée », la mère est persuadée de pouvoir réaliser le plus beau buste du président Roosevelt qui vient d'être élu alors que son talent est médiocre. Elle ne se rend pas compte que son illusion et son obstination sont responsables de la misère de sa famille. Seule exception à la règle, le couple de « Bonjour chez toi » qui aimerait partir vivre à Paris pour réaliser ses rêves artistiques à l'image de Frank et April Wheeler de « La fenêtre panoramique« . Les héros de la nouvelle auront plus de chance que ceux du roman.

Les rapports affectifs sont forcément cruels chez Richard Yates. le début de « Une fille unique en son genre » en est un bon exemple : « Au printemps de sa première année d'université alors qu'elle avait 20 ans, Susan Andrews annonça à son père d'une voix très calme qu'elle ne l'aimait plus. » Les hommes sont d'une grande lâcheté avec les femmes. Ils jouent avec elles, les choisissent pour tuer le temps comme dans « Menteurs amoureux » ou « Et dire adieu à Sally ». Pour ce qui est d'être honnêtes sur leurs intentions, les hommes ne sont pas à la hauteur.

A l'instar de ses romans, Richard Yates développe une galerie de personnages seuls et désespérés. Il explore une nouvelle fois avec talent la noirceur des relations humaines, la cruauté des sentiments. C'est parfois si beau le désespoir.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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On ne reviendra pas sur le fait que la collection "Pavillons Poche" est l'une de mes préférées - allez savoir pourquoi... ;) - mais grâce à elle je découvre ou redécouvre des auteurs que je n'aurai pas forcément lus autrement. Ainsi, mon premier roman de Richard Yates - ce grand novelliste américain - je l'ai lu l'année dernière avec le titre "Fenêtre panoramique".

A travers ces sept nouvelles - "Oh, Joseph, je suis si fatiguée", "Une fille unique en son genre", "Relever le défi", "Menteurs amoureux", "Une permission exceptionnelle", "Bonjour chez toi", et "Et dire adieu à Sally" - Richard Yates dépeint des moments tendres ou difficiles, d'hommes ou de femmes de la middle class américaine. La désillusion et l'alcool bercent ces pages, où les souvenirs autobiographiques affleurent dans chacun de ces récits. le lecteur y croisera une femme, sculptrice au talent médiocre; une américaine qui ne trouve pas sa place dans sa vie londonienne; des rêves d'un nouveau départ pour une vie au coeur de la capitale française; des femmes à la recherche de leur indépendance, etc.

Heureusement cette vision pessimiste de la vie est sauvée par une plume juste et sèche; et un humour qui n'est jamais très loin. Sinon, le lecteur est bon pour se tirer une balle dans le pied, tellement l'auteur détricote les relations amoureuses de ses personnages, qui deviennent amères et désenchantées. L'alcool non plus n'est jamais très loin, pour rendre cette dure réalité - que dans la vie, on est désespérément seul - plus floue et donc plus acceptable.

Richard Yates a un talent certain, également, pour rendre ses pauvres bougres de personnages tout à fait attachants, même si leur destinée n'est pas toujours heureuse, sauf pour le couple de "Bonjour chez toi", qui sont parmi les plus chanceux parmi tous les protagonistes de l'auteur rencontrés jusqu'alors, il faut bien l'avouer. L'auteur n'est pas non plus sexiste, les hommes sont aussi mal servis que les femmes et tout le monde en prend pour son grade. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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