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"Ceux qui réussissent ne m'intéressent pas"
dixit Richard Yates.
Je confirme
son recueil de nouvelles
n'a d' yeux que pour les laissés-pour-compte
des institutions de la sainte Amérique.
La première histoire "Le docteur Jeux de quille"
dégomme d'un trait implacable
un système scolaire à coté de la plaque,
bien démuni
face à la solitude des élèves les plus fragiles.
Les nouvelles suivantes, dans la même déveine,
montrent  la frustration d'un jeune couple marié,
l'errance d'un malade sur un lit d'hôpital,
l'abandon de vieillards dans les hospices, 
l'angoisse d'un licencié...
Certes, une lecture qui file un coup de blues
mais qui a le mérite de pointer avec style et concision
les défaillances du rêve américain.
Onze histoires de solitude...de bien bonnes mauvaises nouvelles...
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La maladie du siècle : la solitude ..
Sujet qui de prime abord peut paraitre relativement rédhibitoire , mais qui lorsqu'il rencontre une plume de grand talent donne des miracles .
Il est vrai que Yates n'est pas un écrivain de la joie , son oeuvre s'articule autour d'une radiographie de la société américaine , du coté de ceux que le rêve à laissé sur le bord de la route , avec pour compagne la solitude .
Ces nouvelles n'en sont pas pour autant tristes à pleurer , Yates est plus haut que cela .
Sa maitrise de l'intrigue , des personnages , y compris sur des formats très courts , comme ici , lui permet de faire ressortir comme un rayon de soleil de la noirceur de l'existence.
Au fond c'est peut être cela le vrai talent , et on en redemande.
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Si vous vous sentez déprimé, conseil d'ami posez ce livre où vous l'avez pris.
Le principal thème de ces nouvelles est celui de la solitude, sous différentes formes, que ce soit au travail, dans un couple ou bien à cause d'une maladie.
Paradoxalement, les personnages ne sont jamais seuls mais leur vision des choses et leur attitude, parfois leurs maladresses, les coupent de leurs semblables : un élève qui n'arrive pas à s'intégrer dans sa nouvelle classe ; un couple qui va bientôt se marier mais déjà les premières incompréhensions apparaissent ; un homme licencié de son travail ; une femme qui rend visite à son mari tuberculeux à l'hôpital ; un soldat travailleur mais peu aimé par sa hiérarchie ou ses collaborateurs etc.
Chacun des récits a un accent mélancolique et désenchanté. C'est la « vraie » vie, avec son lot de déceptions, de monotonie et de désillusions. Les protagonistes sont au premier abord ordinaires – ici pas de problème d'alcoolisme ou de drogue – jusqu'au moment où arrive la faille qui dévoile la fragilité, l'incompréhension et le gouffre qui le sépare de ses semblables.
Certains des protagonistes semblent passer à côté de leur vie, non pas par choix mais comme si la fatalité les dirigeait.
Le style d'écriture est sensible et doux mais parfois un peu trop plat à mon goût. L'auteur restitue pourtant bien l'ambiance de l'Amérique de l'après-guerre.
Ce livre m'a laissé un arrière-goût amer et explique cette note très moyenne. Avec la chanson « The sound of silence » de Simon & Garfunkel en fond, il y a de quoi sombrer dans la déprime. Pour conclure, je le recommande pour les amateurs de nouvelles et de littérature américaine, mais si vous avez le blues, mieux vaut éviter cette lecture !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Malgré sa disparité assez inévitable dans ce type d'exercice, « Onze histoires de solitude » est un ouvrage parfait pour découvrir le talent de Yates, formidable analyste de la classe moyenne américaine des années 50/60.

Au travers du thème universel de la solitude, Yates dépeint de trajectoires poignantes avec des gens gravement malades mais le plus souvent des minables petites gens aspirant à des rêves démesurés comme le chauffeur de taxi de « Les bâtisseurs » et son double l'écrivain raté qui se compare défavorablement à Hemingway.

Les récits de Yates évoquent parfois les peintures d'Edward Hopper, avec cet individus esseulés perdus dans des décors urbains trop grands pour eux.

Richard Yates donc, ou un écrivain de haut niveau que j'ai très envie de découvrir davantage !
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Une série de nouvelles pour retrouver le goût de la lecture, abîmé par un ras-le-bol général et une surconsommation de docteurs de Chicago (en même temps, il me reste sept saisons et demie, un jour je reviendrai à la vie normale). Qui de mieux que Richard Yates pour me redonner envie de tourner les pages? Même si je l'ai abandonné en plein milieu pour aller fricoter avec Mimile, je l'ai repris avec autant de plaisir avant, et ces quelques nouvelles ciselées avec talent autour du thème inépuisable de la solitude m'ont tour à tour touchée, émue et, parfois, amusée (bon, ok, pas souvent. C'est pas le genre de texte qui fait hurler de rire. Mais quand même). On reconnaît à travers ce recueil l'auteur d'Easter Parade pour son observation désabusée de la société américaine, mais il sait en même temps y mettre une touche de magie qui fait mon bonheur.



J'avais un peu peur d'entamer cet ouvrage parce que je ne voulais pas lire des nouvelles déprimantes, je suis ravie de pouvoir finalement dire que ce n'est en aucun cas un livre qui fera pleurer dans les chaumières. Malgré son thème, il est lumineux et Yates y met toute la distance nécessaire. Un vrai plaisir!
Lien : http://www.readingintherain...
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Onze nouvelles très homogènes qui racontent un moment de vie d'un raté, d'un déclassé ou de quelqu'un à qui la vie n'a pas souri, bref de solitaires. Chaque histoire est un goût doux-amer et nous persuade qu'il ne manquerait pas grand chose à chacun de ces êtres pour que la vie leur sourit. Mais ils se complaisent souvent dans une certaine banalité et n'en sortent pas. Comme chacune de ces nouvelles est somptueusement écrite, on s'accroche à ces petites parenthèses et finalement, les personnages en deviennent attachants. Une belle découverte.
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(...)
La première nouvelle, sur un enfant inadapté, en quête d'amour, mais totalement incompris est assez déchirante : l'institutrice est gentille comme tout, elle fait tout ce qu'elle peut, mais elle passera quand même à côté, l'enfant ne peut s'empêcher de tout saboter. Il n'y a pas de coupable, de gentil ou de méchant chez Yates, juste une juxtaposition d'êtres dont la compréhension mutuelle ne pourra jamais se faire, faute de mots, de temps, de patience.

C'est beau, très intelligemment fait, et on oublie la vraie-fausse platitude de l'écriture, pour savourer chacune de ces très courtes nouvelles qui en racontent pourtant beaucoup. Un très beau moment.

Lire la critique complète sur mon site :
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Ce livre est un recueil de onze nouvelles narrant des situations de solitude.

Etonnamment ces personnes ne sont jamais isolées socialement ni physiquement, ce sont surtout des situations de solitude face à l'incompréhension des autres, face à leur vision de la vie qui n'est pas partagée, face à une société du rêve américain et des êtres ne suivant pas le mouvement...
Lien : http://patacaisse.wordpress...
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Edward Hopper et sa mélancolie silencieuse ne sont pas loin dans ce recueil de nouvelles qui mettent en scène l'Amérique du milieu du XXème siècle et les multiples visages de sa désillusion. Sans pathos, ni coups d'éclat, ces petites tranches de vie ainsi rapportées instillent leur poison. Ici, le petit nouveau, tout droit venu de New York, mais godiche quand même, peine à dire son nom (et l'on revoit « Charbovari » et sa casquette) et à trouver sa place parmi ses camarades. Plus loin, une pimpante fiancée espère un moment d'intimité avec celui qu'elle épousera le lendemain mais se voit préférer, déjà, les copains et le match de baseball. Ailleurs encore, c'est un époux tuberculeux qu'il faut bien aller voir le dimanche après-midi, dans un immense dortoir peuplé d'ombres en robes de chambre où grésillent les radios de ceux qui restent seuls, tandis qu'un petit jeune homme joyeux attend patiemment dans la voiture (« Mais après tout, n'était-ce pas presque comme si elle était veuve ? »).
Chacun à sa façon, traversé par les déceptions du quotidien, fait connaissance avec les multiples variations de l'amertume, que la vie, parfois, nous oblige à déguster en silence.
Dans le titre original, il est question de onze espèces de solitude (Eleven kinds of loneliness) : autant de déclinaisons d'une souffrance intemporelle. Un troublant moment de lecture, dont on ressort l'âme barbouillée.
Lien : https://www.onlalu.com/livre..
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La solitude n'est pas une fin en soi... Qui que nous soyons... Yates a ce talent que beaucoup non pas ou plus, pour faire d'une solitude toute une histoire...

Ce livre n'est pas ecrit pour être "lu" mais pour être "partagé", car Yates touche ici le quotidien ordinaire que chacun de nous peut être amené à vivre...

N'hesitez à partager ces onze histoires de solitude avec les gens que vous aimez.
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