Sur les traces de Dracula, tome 1 : Vlad l'empaleur

Ce Dracula-ci à réellement existé et sévit au 15e siècle.
C' était Vlad III l'empaleur, le sinistrement nommé.
Avant que sa tête ne soit envoyée, comme signe de la fin de sa terreur, ce Vlad aura fait plusieurs dizaines de milliers de victimes pour assoir son pouvoir.
Le dessin expressif d' Hermann et les mots de son fils Yves H., s'accordent à la perfection pou nous conter une partie horrifique de la vie de Vlad III... Dont la cruauté fut telle, que les Turcs -même plus nombreux - tournèrent casaques.
Un récit historique sombre, terrible et flamboyant dont les images imprègnent le lecteur.

Né dans une région pour le moins instable, véritable point d'achoppement des empires chrétiens et musulmans, Vlad Basarab est passé à la postérité grâce à Bram Stoker qui s'est servi de son surnom, Dracula pour créer une des créatures les plus célèbres de la littérature victorienne et fantastique. Si le Dracula-vampire s'inspire plus de la personnalité de Erzebeth Barthory (cousine de Vlad) le Vlad historique présentait une personnalité singulière que les auteurs tentent d'analyser dans cette BD très intéressante.
Le Dracula-vampire ne m'a jamais fait peur mais j'avoue que Vlad Tepes m'a vraiment fait froid dans le dos. Ici, Yves H. expose de façon intelligente les différents facteurs qui ont pu conduire un homme a devenir le "monstre" bien humain qu'il a été.
L'histoire est assez complexe, avec de nombreux personnages mais le récit reste clair.
Hermann est au dessin et est fidèle à lui même. On aime ou non son style et moi j'aime beaucoup.
Petit plus : un dossier à la fin du tome justifie les choix narratifs et picturaux des auteurs.
Je me réjouis de lire la suite de cette série avec un tome consacré à Bram Stoker.

Très bonne biographie d'un méchant qui a révolutionné le fantastique occidental. On apprend plein de choses sur la vie de Vlad.
Le style graphique donne une "petite sérénité" à cette histoire qui aurait pu se traduire par un propos plus saignant. Les couleurs habituelles d'Hermann ramollissent agréablement le propos. C'est beau.
Le traitement du scénario est moins violent que prévu. Hermann a pris le partie de nous raconter une histoire tendance historique non tape à l'oeil....
Un vrai bonheur.

J'ai bien aimé le premier volume signé Hermann. le dessin est vraiment très agréable comme à son habitude.

Les couleurs en demi-teinte donnent une dimension onirique aux décors et la crudité de certaines scènes semble amplifié par le trait du dessinateur.

Le souci historique de ce personnage mythique est très bien respecté sans tomber dans l'académisme. Il y a bien sûr des élans romanesques mais qui ne nuisent absolument pas à la biographie. On en apprend beaucoup.

Jamais le fantastique ne prend le pas et c'est ce que j'ai apprécié dans ce premier volume.

J'ai eu un peu de mal au début avec les illustrations, mais heureusement, on s'y habitue très vite. Au final, j'ai trouvé que le dessin donnait encore plus de vérité et de sens à l'histoire. Parlons du scénario justement !

Yves H. et Hermann reviennent sur l'histoire de cet homme, Vlad Dracul, de sa naissance à sa mort. Un pan d'Histoire assez méconnu qui nous est conté avec maestria par ces auteurs. On sent que le scénario est fort documenté, bien mené avec assez de rebondissements pour ne pas ennuyer le lecteur, le contexte historique est ici parfaitement replacé. L'histoire se focalise sur la relation de Vlad et de son demi-frère Radu. Il y a tout un dossier documentaire à la fin qui détaille les petites entorses faites à l'histoire et les raisons, certaines explications sur tel ou tel endroit qui est représenté, etc.

Bref, un plaisir de lire cette bande dessinée.

out d'abord c'est la démarche qui m'a intéressé, décortiqué le mythe de Dracula en commençant par le personnage historique. Ensuite j'ai vu que c'était le maitre Hermann au dessin. Il nous livre une fois de plus un travail d'une immense qualité aussi à l'aise dans les décors que dans les scènes de bataille.

Il y a une troisième raison qui m'a fait aimer cette BD. le contexte historique et sa proximité avec la Hongrie où je vis actuellement. En effet quelques grands noms de l'histoire hongroise ont un rôle important dans la vie de Vlad et de la principauté de Valachie. On retrouve par exemple Sigismond du Luxembourg ; Janos Hunyadi et son fils Matthias.

le scénario est dramatique comme l'est la situation de la Valachie à cette période et celle de Vlad prince luttant contre des forces le dépassant de beaucoup et le poussant dans une fuite en avant désespérée qui sera le fondement de sa légende.

Herman et Yves H. nous livre une oeuvre pleine et forte qui m'a complétement conquise.
Lien : https://penseesdunfrancaisen..

Ce tome est déjà la septième collaboration entre Hermann père et fils et ils s'attaquent ici à l'histoire de Vlad l'Empaleur, alias Dracula. Il s'agit ici de la vraie histoire de Vlad Dracul, le voïvode de Valachie, seigneur de Transylvanie, célèbre pour sa cruauté légendaire, et non pas du vampire originaire du chef d'oeuvre de 1897 du romancier irlandais Bram Stoker.

Basé sur des informations historiques et un travail de recherche manifeste en Roumanie, Yves H. retrace l'histoire de ce personnage mythique et célèbre pour avoir fait (selon la légende) empaler jusqu'à vingt mille personnes en quelques jours.

Deux autres tomes suivront celui-ci afin de cerner le mythe de Dracula: un sur le destin de Bram Stoker, à l'origine de la célébrité de Dracula (dessiné par Séra) et un sur la Transylvanie, où naquit la légende de Dracula (dessiné par Dany).

L'histoire commence en 1430, date présumée de la naissance de Vlad Basarab, prince de Valachie sans trône ni couronne, et retracera la vie chaotique de Dracula, sa soif de pouvoir, ses rencontres avec des personnages historiques hauts en couleurs et surtout sa relation haineuse avec son frère Radu. le tout cadré dans une période violente et instable, dans un contexte de trahisons et alliances fragiles, sur une terre ensanglantée où s'affrontent chrétien et musulmans.

Le travail de recherche se retrouve également dans les décors et costumes, même si certains aspects ont été romancés à cause d'un manque de documentation (comme expliqué dans le cahier final qui clôture ce tome). le dessin de Hermann en couleurs directes se prête à merveille à ce récit historique riche en batailles et en chevauchés. A part pour la couverture plutôt laide, je trouve ce dessin (qui nous livre également quelques planches cruelles avec des scènes d'empalement) splendide.

Mais, cet album de plus de 60 planches est aussi un documentaire où les différentes dates s'accumulent à grande vitesse en ne s'emboîtant souvent que partiellement à cause de nombreuses ellipses scénaristiques ou de zones d'ombre dans l'histoire turbulente et chaotique de Dracula. C'est certes un portrait historique précis, mais qui se lit plus comme un livre d'histoire en voix off, que comme une bande dessinée palpitante.