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Une écriture nerveuse urgente précipitée, des verbes qui s'enchainent et une économie de pronom, des respirations heurtées et subitement, une bulle de silence juste pour reprendre souffle.
Des couleurs aveuglantes, des odeurs saturées, des dissonances hurlantes dans un Paris blafard
Pour un trip halluciné entre folie violence et égarement
Un roman important
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Voici mon retour de lecture sur Asphalte de Matthieu Zaccagna.
Courir déterminé, en un bloc solide, résistant.
Se faire violence, serrer les dents, plisser les yeux, broyer l'asphalte.
Courir vite, sentir la vie, maintenir l'urgence, ne jamais ralentir, jamais faiblir.
Respirer fort, mécaniquement, trois inspirations, trois expirations, toujours, même dans les montées..
Asphalte, c'est un premier roman nous relatant la course de Victor, 17 ans. Une course effrénée sur l'asphalte qui est martelée par des phrases courtes qui font mouches, au rythme de ses foulées.
Victor est un adolescent en rupture et nous suivons sa course, ses rencontres éphémères avec des personnes atypiques.
C'est un roman touchant, surprenant, avec un style qui m'a captivé et que je n'ai pas réussi à lâcher une fois commencé.
J'ai aimé l'idée et découvrir Victor, un jeune homme de 17 ans qui ne m'a pas laissé indifférent.
Courir pour aller mieux, courir pour guérir, courir ne plus souffrir..
Je ne vais pas en dévoiler plus, je trouve que ça fait parti des romans à lire qu'il est difficile de chroniquer de façon détaillé.
Je recommande Asphalte, que je note quatre étoiles :)
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Courir. Pour fuir Louis, sa violence, sa folie, qui le persuade qu'il est un écrivain et que s'il n'est pas publié, c'est la faute des éditeurs.
Courir. Pour oublier qu ‘Agnès a mis fin à ses jours, après avoir préparé un bon repas pour son fils, parce qu'elle n'arrivait plus à le protéger.
Courir. Pour oublier la haine, l'humiliation.
Courir. Pour garder et cacher précieusement les lettres de sa mère qui explique LA vérité sur leur vie, leur enfer…
Courir et rencontrer Justine, Rachid.
Courir. Pour se libérer.
Courir. Pour réapprendre à vivre.

Ce roman intense est très court : les pages défilent à toute vitesse, au rythme de la course à pied effrénée et du skate de Rachid, seule lumière dans la nuit de Victor.
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Merci à Cannetille qui m'a donné envie de lire ce livre avec son avis! Asphalte est le premier roman de Matthieu Zaccagna. Très accrocheur /bonnes descriptions/ je suis immédiatement aspiré. Par contre un peu trop "aspiré" justement, après un excellent premier chapitre, l'auteur nous donne une suite en introduisant les personnages un peu vite. Au début, les relations avec son père son terribles !! C'est ça qui m'avait vendu le livre. (Voir citation). Cependant le bouquin est assez inégal, en dent de scie, en manège... Il y a déjà des temps morts à peine commencé. La colère du père est terrible et est une chose qu'on doit dénoncer, car, tout comme l'inceste la violence (psychologique) est une torture, surtout en famille. Ce qui est bien : le personnage réagit! Il n'est pas enfermé dans un Stockholm. Bon !! le livre ne se laisse pas faire. Il se continue. Il y a la thématique de suicide, la culpabilité qui peut intéresser certaines personnes. Des sales histoires de famille... Genre... Plus sales que les miennes. le dernier tiers est plus fatigué...Une bonne chose : la sexualité est suggérée et pas baratinée.
Au début, le livre nous vend du rêve (colère, différents familial, course poursuite, action, fantôme...) mais assez vite il semble que l'auteur n'est plus grand chose de spécial à raconter. Une lecture honnête mais sans plus.
Lien : https://vella.blog/
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Un adolescent court jusqu'au bout de ses forces dans les rues de Paris. Chaque foulée l'éloigne de la peur et de la violence paternelle, celles qu'il subit désormais seul depuis que sa mère s'est enfuie, elle, en mettant fin à ses jours. A sa course succède une errance désespérée, heureusement piquetée de rencontres auxquelles s'accrocher : juste de quoi reprendre souffle, avant d'affronter le destin, et, peut-être, l'infléchir…


Alignant ses phrases courtes, sèches et nerveuses, en un staccato enfiévré, le texte épouse le rythme de la course et plonge d'emblée le lecteur en apnée, dans un tourbillon de panique et d'urgence dont on perçoit avant tout qu'il relève du pur instinct de survie chez le narrateur. Littéralement aux abois, le jeune homme ne semble plus avoir que la force de son dernier réflexe : fuir, le plus vite et le plus longtemps possible. Courir, sans savoir où, mais ne jamais s'arrêter, car où se cacher, quand on est gibier livré sans défense au chasseur ? Flashes et réminiscences, tous aussi fulgurants, laissent peu à peu entrevoir les contours de la maltraitance et de la violence, les traces d'un calvaire enduré jusqu'à ce que mort s'ensuive pour la mère, et, il s'en est fallu de peu, quasiment aussi pour le fils.


Traqué par un homme rendu fou et incontrôlable par les échecs et l'alcool, le narrateur n'est plus qu'adrénaline alors qu'il ne sait plus où se jeter. Heureusement, si la rue est pleine de dangers pour les âmes errantes, elle est aussi le lieu où la solidarité entre déshérités peut s'avérer décisive. Et il faudra bien la discrète mais solide empathie de deux autres laissés-pour-compte, pour qu'enfin la fuite puisse cesser, puis, peut-être, l'existence revenir sous contrôle, après de profondes ellipses qui laisseront libre cours à l'imagination du lecteur.


Matthieu Zaccagna signe un premier roman impressionnant de maîtrise et de puissance. Pas un mot de trop dans ce texte réduit à l'os, où tout – rythme, style, nuances et non-dits -, porte une oeuvre originale, intense et particulièrement évocatrice du carcan de peur, de solitude et d'impuissance des victimes de violence familiale. Que de profondeurs derrière tant de concision !

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Victor, à peine majeur, court dans les rues de Paris. Il a passé son enfance en Normandie et est venu avec son père depuis peu à Pantin. On sent, on sait que quelque chose s'est passé, on le comprendra, on le devinera au fil des pages, d'abord par petites touches, puis plus clairement, lorsque toutes ces petites touches se rejoindront.

Les coureurs -dont je fus brièvement et toute performance très éloignée de mes objectifs- courent souvent pour évacuer le trop-plein. de stress, d'angoisse, de travail, les deux premières souvent causées par le troisième. Courir pour oublier. Pour avoir quelques minutes de tranquillité. Pour mettre le cerveau au repos. Et si pour Victor, c'était le contraire. Courir pour sentir, pour se souvenir, pour faire le point sur son histoire et puis, pouvoir passer à autre chose. Et il court, Victor. Il rencontre Rachid, et Justine, et Azzedine et Kadidja qui l'aident, le maintiennent.

Ce court texte de Matthieu Zaccagna, son premier roman, est haché, tendu, à vif. Il suit la course de Victor, ses prises de risque. Il raconte le pire, l'indicible et le narre pourtant. C'est puissant, rapide. Un rythme et un style qu'on peut ne pas aimer. Personnellement, j'aime beaucoup lorsqu'ils collent parfaitement à l'histoire. Saccadé, comme les pas de course, les sauts. J'avais noté quelques extraits à citer, mais ils disent trop de ce qui se passe dans le roman et je n'ai pas envie de le déflorer, je ne cite donc pas, je laisse le plaisir de la découverte.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Un jour Victor part de chez lui en courant, pour ne pas revenir, pour s'enfuir de la violence familiale qu'il subit.
Je ne vais pas trop en dire c'est un livre court.

J'ai mis un peu de temps à rentrer dans ce roman. Des phrases pourtant très courtes et percutantes. Mais j'ai mis longtemps à visualiser et comprendre le contexte de l'histoire Victor.

J'ai beaucoup aimé du milieu du livre jusqu'à la presque fin. L'amitié se développe et on comprend mieux le personnage. Notre empathie se développe pour le protagoniste. L'écriture est plus agréable et plus visuelle.
Je suis un peu perplexe de la fin il me manque des éléments pour comprendre certaine chose.
Une lecture intéressante mais pas totalement fluide. le personnage de Justine est probablement
mon préféré. Comme une petite bulle dans la vie de Victor.
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Asphalte est un premier roman choc. Avec des phrases courtes Matthieu Zaccagna martèle son récit au rythme des foulées de Victor, un jeune de 17 ans qui court jusqu'au bout de ses forces. Il court jusqu'à ne plus pouvoir, sans but jusqu'à ce qu'il ait trop mal. Il court pour canaliser sa violence. Il court pour endiguer la haine. Il court pour oublier. Il est indifférent aux dangers, limite suicidaire. le passé lui revient par bribes, la brutalité du père, la mère sous influence, l'enfance à Fécamp, la déscolarisation, la dame en noire qui aurait pu ….
Dans sa course folle il rencontre un autre jeune, perdu comme lui, qui parcourt Paris la nuit sur son skate. A eux deux ils bravent tous les dangers dans des courses effrénées. Il se crée une nouvelle famille.
De son style prometteur l'auteur martèle ses mots en phrases courtes comme Victor martèle l'asphalte urbain. C'est un récit court, haché mais puissant. Un écrivain à suivre !
#Asphalte #NetGalleyFrance
Sélection 2022 des 68 Premières Fois
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Quelle claque !

Encore un livre qui démontre que des émotions fortes peuvent nous terrasser en une centaine de pages. Qu'un sujet lourd peut être traité en peu de mots, avec une grande pertinence.

L'écriture de Matthieu Zaccagna est percutante. Elle ne nous laisse pas reprendre notre souffle...
Comme Victor, 17 ans, qui court pour échapper, à son passé, ses souvenirs, ses émotions, sa souffrance...

Des phrases parfois très courtes.
Des chapitres qui le sont aussi.
Difficile de sortir de cette course effrénée, qui nous bouscule, nous bouleverse...

C'est un texte d'une justesse impitoyable.
Pas de fioritures inutiles.
Mais quelle intensité !
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Aspirée par le rythme de cette première page, j'ai tout de suite su que j'aimerais ce roman…
Et j'ai vécu cette lecture comme une course effrénée, tendue au rythme des phrases et envoûtée par le style nerveux et rythmé de M. Zaccagna.
Une course vers quoi ? Un ailleurs ? Un asile ? La survie ? L'auteur nous présente par petites touches successives l'histoire de Victor, un jeune homme à qui la vie n'a pas fait de cadeau. Je vous laisse découvrir son histoire pour ne pas tout gâcher.
Moi qui aime la course à pied, j'en ai ressenti le rythme à la lecture, j'ai adoré ce texte qui traduit ce que je recherche parfois dans cette activité.

« Courir déterminé, en un bloc solide, résistant. Se faire violence, serrer les dents, plisser les yeux, broyer l'asphalte. Courir vite, sentir la vie, maintenir l'urgence, ne jamais ralentir, jamais faiblir. Respirer fort, mécaniquement, trois inspirations, trois expirations, toujours, même dans les montées. Sentir qu'on brûle, qu'on arrache cette chose, qu'on tient bien là, doigts moites, mains tremblantes. Cette chose qu'on serre, qu'on use, qu'on épuise, ce corps qu'on purge, que diable peut-il contenir pour qu'on l'éprouve ainsi ? » Extrait de l'incipit

J'ai reçu cette lecture comme un coup de poing, je reste envoûtée par la puissance de ce récit personnel et surtout son style incisif. Ce premier roman est pour moi un bijou. Il m'a touchée en plein coeur.
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