L'ouvrage date de 1988, trois ans avant la chute de l'Union soviétique. Il s'inscrit tout à fait dans la tradition éditoriale de la collection "Que sais-je".
Ce qui me frappe, et je ne fais là que reprendre le mot de la conclusion, c'est le caractère tout à fait tragique de l'histoire de la philosophie russe (est-ce étonnant lorsqu'on parle de Russie ? ). Mais ce qui me frappe davantage encore c'est le lien profond qu'entretient la philosophie russe avec des questions existentielles et angoissantes relatives à l'avenir et à l'identité russe. Ce que l'on retrouve aujourd'hui chez des auteurs russes comme Douguine n'a rien d'ex nihilo. La situation de la philosophie soviétique est plus curieuse encore : évidemment transformée en fonction idéologique de l'appareil d'État, la philosophie en Union soviétique s'inscrivait tout de même dans une problématicité propre et urgente. Tragique que l'étouffement de la portée de celle-ci. Et étrange a toujours été la philosophie en Russie.
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