AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 523 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vigile, c'est le récit de Hyam Zaytoun, cette femme qui veille son conjoint dans le coma suite à un infarctus. La gardienne de la nuit où se réveillent multitude de souvenirs heureux.

Hyam Zaytoun s'applique ici en très peu de pages à aborder le récit de ces heures entre la vie et la mort. Elle revisite des émotions vives jusqu'à se haïr d'être elle, en vie.

Elle attend, fébrile, ranime les souvenirs pour attraper son vigile coincé à l'autre frontière.

C'est un roman assez mystérieux, étrange je dirai. Je n'ai pas toujours cerné l'ampleur du drame. Infarctus, un mot abstrait pour moi. L'auteure ne me facilite pas la tâche. Elle semble tellement au bout de sa vie à patauger dans la nostalgie de ses souvenirs ou dans la culpabilité d'être en vie et je ne parviens pas à mesurer l'urgence, le drame. Ça va peut-être trop vite ? Ça dramatise un peu trop ? L'auteure écrit : « La vie sans l'autre, quand on l'a partagée aussi longtemps, est-ce qu'on s'y habitue ? » mais son autre respire encore...
Je ressens comme un décalage dans la réalité. Ça semble grave mais je ne réalise pas.

Je n'ai pu m'empêcher assez vite de comparer cette histoire au roman de Joce Carole Oates: J'ai réussi à rester en vie. Dans ce récit, son mari est mort. C'est peut-être de ce fait plus simple d'aller au fond des choses. Mais il y a dans ce livre un tel travail d'orfèvre dans le processus de deuil, de la culpabilité, du sens de l'après que c'est difficile de considérer Vigile autrement que comme un gentil roman, sobre, non dénué d'émotions mais balbutiant de mon point de vue.
Commenter  J’apprécie          768
Rien à reprocher a ce récit. Style sobre, digne, en parfaite harmonie avec le thème. le sujet est grave, totalement ancré dans le réel, ressenti avec délicatesse et justesse. La plume est sensible, et sait transmettre les émotions.

Et pourtant je ne peux lui attribuer la note qu'il mérite, tant j'ai souffert à la lecture de ces pages. Trop de réminiscences, trop de souvenirs enfouis, qui reviennent combattre un optimisme affiché, tout ce que fait le sel de la vie. Que ce soit les deuils personnels ou ceux qu'il a fallu porter en soutien à des familles éprouvées, tout cela, il est des des moments ou l'on préfère les occulter derrière un voile atténuant les angoisses.

Bien sûr, il faut les dire, ces souffrances, ces espoirs, ces peines inévitables, c'est juste que c'est parfois trop lourd à lire. On souffre avec la jeune femme, avec ses enfants, on reprend espoir au moindre signe, sans y croire vraiment, difficile de retenir des larmes de compassion.


Malgré l'écriture superbe, toute en retenue et pourtant très expressive, j'aimerais beaucoup relire cette auteure autour d'un autre thème.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          742
Raconter la douleur est délicat. On tombe vite dans le pathos et les situations décrites ressemblent souvent à de mauvaises scènes de la série Urgence. Raconter l'amour est encore plus difficile. La mièvrerie est latente. Dans les deux cas, ça dégouline et ça poisse. Ce sont deux obstacles qu'Hyam Zaytoun évite avec talent. Sans doute parce qu'elle écrit avec sincérité. Il n'y a pas de faux-semblant, juste la nécessité d'exprimer l'indicible. Mais si son récit m'a touchée, il ne m'a pas émue comme je pouvais l'imaginer. Pour deux raisons. La première, c'est que depuis « le Lambeau », tout livre en milieu hospitalier paraîtra fade. La deuxième, c'est que j'ai vécu une expérience similaire à celle de l'auteure. L'intensité, la profondeur, la gravité de ce que j'ai traversé sera toujours plus fort que l'expérience d'un(e) autre ; sa façon de le raconter me semblera toujours inexacte, incomplète, inachevée. On dit souvent qu'un livre change avec les yeux du lecteur, que chacun y cherche son propre vécu. Vigile en est l'exemple parfait, en ce qui me concerne. La greffe n'a pas pris, le réveil n'a pas eu lieu. D'ailleurs, je n'ai pas aimé les scènes en hôpital, j'ai préféré les allusions à la vie passée, les souvenirs heureux, les voyages (ex : Inde), tous ces moments qui m'ont sortie du bloc opératoire, comme si je ne voulais pas y retourner. Je range ce livre au rayon des « témoignages de ceux que la vie a cabossés ». Ni plus, ni moins. Dans le même genre, j'avais lu « le cancer n'est pas une mauvaise grippe » dont la lucidité et l'humanité m'avait davantage convaincue. Dernier point : mais qu'est-ce que c'est que cette couverture papier peint ? Un petit effort, toute de même, chers amis du Tripod.
Commenter  J’apprécie          253
Il s'agit davantage d'un récit que d'un roman. le récit d'une femme dont le mari sombre dans le coma après un arrêt cardiaque. Entre gestion de la situation présente, souvenirs du couple, crainte de l'absence définitive ou du handicap, c'est en quelque sorte le flux de pensées qui accompagnent chaque geste à partir du moment où l'absence perfore le quotidien. L'écriture est simple, factuelle, sans effets autres que celui de vouloir transmettre au plus près, au plus juste, une expérience singulière. Ce que l'auteur réussit remarquablement. J'ai cependant gardé un certain détachement tout au long de ma lecture, car, justement, il me semble que ce vécu qui appartient à la narratrice, ne s'écarte jamais de l'intime, ne s'épanouit pas dans une réflexion ou un cheminement plus ample. J'ai eu l'impression de lire un témoignage, certes très émouvant, sensible et bien écrit, mais sans mouvement vers le lecteur. A quoi cela tient-il ? Peut-être à la forme de la narration qui s'adresse à cet homme aimé ? Comme un dialogue où ne reste qu'une seule voix et dans lequel il m'a semblé être intruse.
Commenter  J’apprécie          170
En pleine nuit, son mari fait un infarctus, c est la course contre la montre. Il est placé en coma artificiel, et c est l attente, les minutes interminables, que dire aux enfants, la famille, les amis. J'espérais un livre thérapeutique mais ça n'a pas été le cas.
L'auteur a vécu une épreuve difficile mais je n'ai pas eu l'émotion et l'effet attendu sur ma personne, à cause de mon vécu.
Commenter  J’apprécie          100
Je vais peut-être aller à contre-courant, mais je ne suis pas parvenue à rentrer dans ce texte, avec tous mes regrets car Hyam Zaytoun témoigne d'un passage de sa vie très éprouvant, et cela mérite le respect.
Il y a 5 ans, victime d'une crise cardiaque, le compagnon de l'auteure se rattache à la vie. Les différents épisodes qui suivront ce traumatisme jaillissent sous la plume de l'auteure et nous font vivre pleinement les stades émotionnels des proches.
Ce texte est très bien écrit, aéré, très clair, mais un peu trop versé dans le pathos. Mais, je peux comprendre l'engouement pour ce texte.
Commenter  J’apprécie          101
Une fois n'est pas coutume, voilà encore l'exemple d'un livre que beaucoup ont adoré... sauf moi !

Dans son récit autobiographique, Hyam Zaytoun nous raconte la nuit où tout a basculé pour elle et ses proches... La nuit noire... un bruit étrange... l'interrupteur qu'elle ne trouve pas... son coeur qui bat la chamade... enfin, la lumière... le visage de l'homme qu'elle aime... ses yeux fixes... une secousse... elle l'appelle... il n'est pas là... une autre secousse... l'infarctus... prévenir les secours... lui sauver la vie... plus rien d'autre ne compte...

Je ne peux que reconnaître la sincérité de l'auteure ; l'intensité et l'amour qui émanent de chaque mot sont bien réels. Pourtant, je dois avouer que je suis un peu passée à côté. Tout d'abord parce que ce récit relève de l'intime, de la sphère privée. On est happé par la profondeur de l'écriture de Hyam Zaytoun : on ressent avec elle la souffrance, le monde qui s'écroule, l'angoisse de ne plus jamais revoir la personne que l'on aime le plus et l'appréhension de "l'après". En fait, le lecteur se sent un peu comme un "spectateur" de ces scènes, impuissant ; ça m'a mis mal à l'aise.

Ensuite, j'ai trouvé le rythme un peu lent, que l'on tournait en rond, mais c'est sans doute dû au fait que je ne souhaitais pas m'attarder sur la douleur d'autrui. Je me suis également demandée quel était le message de l'auteure avec ce livre et pourquoi elle souhaitait partager avec nous ce moment si personnel, même si je me doute bien que coucher sur le papier cette histoire a dû être salutaire pour elle.

En conclusion, si ce livre n'a pas été un coup de coeur pour moi, je suis sûre qu'il le sera pour d'autres qui lui trouveront de nombreuses qualités... comme quoi, un livre ne peut pas plaire à tout le monde !


Lien : http://mademoisellechristell..
Commenter  J’apprécie          81
Un souffle une peu rauque, un son inhabituel au milieu de la nuit. Et voilà que la vie bascule au son d'un coeur qui s'arrête.
Comme dans les contes de fées, ils avaient tout pour être heureux : l'amour, des enfants, des amis et une famille, un métier artistique.
Ecrit à la première personne, Hyam Zaytoun raconte à son compagnon, flottant entre la vie et la mort, la course folle pour le ramener vers les siens.
Je suis souvent partagée face à ce genre de littérature. Je reconnais ici bien volontiers la finesse et une certaine qualité de plume. Mais je suis toujours gênée aux entournures par l'exposition de sa propre intimité, d'où mon interrogation récurrente quant aux raisons d'une telle publication : besoins thérapeutiques ? besoins financiers ? envie de partager une expérience doublée d'une volonté d'aider autrui ? Dans ce dernier cas, la fiction n'est-elle pas supérieure ?
Commenter  J’apprécie          60
Un livre digne et bouleversant qui se lit d'une traite.
Hyam Zaytoun raconte en quelques pages cette nuit au cours de laquelle son mari est victime d'un accident cardiaque. Ces heures où le temps a été suspendu, ces instants où l'onde de choc s'est répandue, la faisant passer des états d'urgence à stupeur ou de détresse à étonnamment calme. Ces moments où les sentiments paradoxaux sont comme une tempête interne.
Avant d'être une histoire de manque, de pertes de repères, c'est avant tout une magnifique déclaration d'amour, un hymne à la vie et une ode à l'espoir. Hyam Zaytoun décrit à coup de chapitres aussi courts que les phrases, un drame personnel sans jamais tomber dans le pathos.
Le récit de cette nuit traumatique a été écrit cinq ans après l'accident et il faut bien reconnaître que l'urgence, la peur, le moment où la vie bascule, puis l'acceptation de l'inacceptable sont autant de sentiments extrêmement bien décrits, avec des mots justes et pudique, à l'aide d'une écriture simple et dépouillée. Etrangement, je suis restée extérieure à cette histoire alors que pour avoir vécu des moments similaires j'aurais pu (du ?) être particulièrement bouleversée par ce roman. A trop vouloir rentrer dans un livre (car on y met toujours de sa propre histoire), je suis passée un peu à côté de celle ci et je reste sur un sentiment mitigé, touchée mais pas tant émue que ça.
A moins que ce ne soit cette façon de s'adresser en permanence à Antoine qui laisse un peu le lecteur en marge ?
Et puis je me méfie toujours de l'enthousiasme des réseaux sociaux face à un premier roman et celui ci a été encensé. Même si ce livre est très émouvant, écrit d'une plume singulière, j'ai trouvé le souffle un peu court et faute d'y trouver l'émotion intense sur laquelle la communauté des lecteurs IG s'est enthousiasmée, j'y ai trouvé le mérite de la sincérité et pour l'auteure la nécessité d'exprimer l'indicible, avec simplicité et en évitant les excès de mièvrerie, ce n'est déjà pas si mal.

Lien : http://www.instantanesfutile..
Commenter  J’apprécie          60
une amie m'a offert ce livre il y a quelques années mais le sujet ne m'incitais pas a le lire, j'avais peur qu'il me fasse vivre des sentiments de projection trop forts.
puis j'ai dépilé pratiquement l'intégralité de la PAL donc je l'ai lu.
sans être le coup de coeur qu'à ressenti mon amie, c'est une lecture pour moi avec une histoire forte mais un style qui ne m'a pas touché, les mots n'étaient pas teintés de poésie et si ce n'est le fait que ce soit une histoire vraie et qu'elle écrit ça pour son mari les lignes, les mots eux n'ont pas raisonné, j'ai la sensation d'être passée à côté.
Commenter  J’apprécie          50



Lecteurs (876) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}