Je crois qu'en lui revenait souvent comme une obsession l'idée qu'il fallait épuiser la vie, se nourrir comme l'eut fait un boulimique, de tout ce qu'elle contenait d'expériences, de plaisirs et d'obscures promesses.
Il désirait trop les femmes pour vivre avec l'une d'elles en particulier.
Il ferme la porte derrière lui. Descend les escaliers. Arrive enfin dans la rue. L'air frais du matin. Mais rien n'y fait, il est toujours le même. Alors il s'élance dans la ville, il marche longtemps, mais rien n'y fera. Car c'est lui-même qu'il voudrait fuir, et cela est impossible.
(Il a trompé son amie avec une autre femme) La lâcheté est une sorte de confidence ratée, pense-t-elle, un aveu de faiblesse. Il semble que les femmes passent leur vie à confesser les hommes.
...Aujourd'hui, il me semble que je n'ai que mon passé à vivre…
"Elle restera sans comprendre, là-bas, quelque part. Et, le soir venu, dans les gouffres de la plus vilaine des solitudes, celle qui accompagne la désillusion, comme elle nous nous coucherons, pensant au bonheur que nous attendions, mais qui ne viendra pas. Tout comme le sommeil."
J'attends l'écroulement, je l'appelle à moi pour qu'il vienne me délivrer de l'attente.
Un peu par hasard, il se laissa emporter par le journalisme, auquel rien ne le destinait véritablement, si ce n'est un goût pour la paresse et une mauvaise foi certaine.
L'attendrissement prend la forme de l'amour, alors qu'il n'en est que la caricature.
On est attendri par une femme quand on la trouve digne d'être aimée – mais qu'on ne l'aime pas.
Les débuts d'une histoire à deux prennent souvent l'apparence de la magie. En réalité, c'est le moment le plus pesant, le plus décisif. C'est pourquoi je commence par là. Car tout se joue définitivement : les rôles réciproques se dessinent, les rapports de force s'établissent, une sorte de contrat implicite est signé entre les amants, et toute remise en cause ultérieure de ce contrat est impossible.